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26
juin

Et c'est parti...

Ça y est, c’est le grand jour. Aujourd’hui nous prenons l’avion pour Halifax.
Tout est toujours un peu irréel, nous avons travaillé jusqu’au vendredi dernier et ce weekend nous étions encore à fond dans les dernières préparations. Qui ne connait pas la calvaire de la valise qui ne se ferme pas et qui pèse trop lourd (Et pour une fois ce n’est pas que la mienne) Eric galère également, même plus. Pas facile de prendre des vêtements pour 9 mois dans une seule valise avec en plus des tonnes de câbles et derniers accessoires oubliées. Même si on a déjà une petite partie dans le CC avec du recul on aurait dû en mettre plus. Mais on se demande si tout va rentrer dans les placards. Rien est moins sure, on avisera sur place.

Même à l’aéroport nous avons l’impression de partir pour un simple voyage. On se le dit plusieurs fois « nous partons pour 9 mois » Au revoir la France que l’aventure commence. Avec quand même une petite boule au ventre, elle n’est pas énorme mais bien présente  Les dernières messages d’encouragements reçus à l’aéroport nous ont fait énormément plaisir. Merci les amis, ils se reconnaitront.
Première escale à Heathrow, l’excitation remplace petit à petit la boule au ventre. Deuxième escale Toronto un peu plus mouvementée, on a pris la foudre quelques minutes avant l’atterrissage… impressionnant !!. Troisième et dernière escale Halifax 21h (3h à Toulouse). Les vacances commencent réellement.



27
juin

Récupération de Fleurette

Aujourd’hui on va pouvoir récupérer Fleurette. Avec le décalage horaire on se lève tôt et profite de notre dernière douche longue 
Encore une fois de plus Seabridge nous a détaillé les démarches à suivre. Tout est vraiment très bien organisé, on recommande fortement cette entreprise. Hier nous avons loué une voiture car le transitaire, les douanes et le port se trouvent à trois endroits différents à Halifax.
On commence avec le transitaire, le GPS nous fait tourner en rond et c’est finalement le portable d’Éric qui nous amène au bon endroit. Affaire réglé en même pas 5 min. Un accueil très agréable, souriant. Rien à signer, aucun justificatif est demandé, il faut juste payer $ 150 récupérer un document et c’est tout.
Deuxième arrêt les douanes à environ 11 km de là. Et de nouveau nous sommes étonnés de la facilité avec laquelle nous obtenons le document nécessaire. Ici aussi des gens ADORABLES et serviables. Dernière étape ; le port ou fleurette nous attend. En arrivant on aperçoit des camping-cars au travers des grillages mais pas Fleurette. Un gardien nous donne des badges et des gilets de sécurité pour accéder au port. Eh oui je me répète mais ce gardien est également très très gentil. Très intéressé par notre voyage on parle pendant qu’on attend la personne qui nous amène dans le port.
Et là on la voit, coincée entre deux gros CC, elle parait petite mais en bon état. Je sais bien que c’est LE camping-car mais pour nous notre Fleurette est une fille
On donne les papiers reçus par le transitaire et douane au gardien sur place (si si lui aussi très gentil ). Un petit tour pour voir s’il n’y a pas eu de dégâts. Une signature et c’est parti. Elle démarre au premier tour.
En sortant du port il faut traverser une voie ferrée et manque de bol un train passe juste en ce moment-là. Nous attendons pendant 45 min !!
Contents d’avoir retrouvé Fleurette nous ramenons la voiture de location à l’aéroport. Je conduis Fleurette et je n’en reviens pas du fait que je suis en train de rouler au Canada avec notre camping-car. La journée n’est pas finie, il va falloir faire des courses, remplir le gaz et trouver un camping pour la première nuit, histoire de pouvoir tout étaler dehors et ranger comme il faut. On décide pour Shubie Campground.
A 19h la fatigue commence à se sentir, on finit tant bien que mal et décide de faire le reste le lendemain. Il va falloir encore quelques jours pour récupérer du décalage horaire.
On se fait quand même un petit apéro (notre premier du voyage) petit repas sur le pouce et à 22h au lit !



28
/29
juin

Halifax - Montreal

On finalise les derniers rangements et on s’en va. Petit arrêt à une station d’essence pour remplir nos bouteilles de gaz et c’est parti. Au revoir Halifax on commence à se diriger vers l’ouest.
Vite on se rend compte que la route sera longue. On s’était dit que ce serait chouette d’arriver rapidement aux chutes de Niagara mais ce ne sera pas avant la semaine prochaine.
Les routes canadiennes sont larges mais pas toujours en très bon état. Il y a beaucoup de nids de poules. Fleurette souffre !!
Il nous faut une journée pour arriver à Québec Jusqu’à maintenant on trouve que le Canada accueille bien les CC. Disons qu’on a l’impression de moins gêner. Tout est plus grand et les voitures normales sont aussi grandes que Fleurette, ne parlons même pas de leurs camping-cars à eux ce sont des bus entiers avec souvent une voiture tractée derrière. Bref c’était sans souci qu’on se dirige en centre-ville de Québec pour se garer. On trouvera bien un parking quelque part. Grosse Erreur !! Impossible de se garer. C’est interdit partout. On fait le tour plusieurs fois (avec démarrage en côte !) sans savoir ou aller. Finalement un gardien d’un parking (encore interdit pour CC), nous indique un parking un peu plus loin pour les véhicule motorisés (comme une voiture n’a pas de moteur ???)
Contents d’avoir enfin trouvé un endroit, nous sommes soulagés. Faut dire que cette balade en ville nous a crevés. Le prix nous fait vite déchanter $70. Le parking est quasiment vide, on comprend pourquoi. On repart c’est trop et pas justifié.
Québec ce n’est pas pour nous. On fera mieux pour la prochaine ville.
De retour au calme nous cherchons sur Internet, ce qu’on a dû faire avant et on se rend compte que ce sera pareil dans toutes les villes. Interdit aux camping-cars de se stationner. On va essayer de faire au mieux. Prochaine ville sera Montréal ensuite Ottawa et Toronto. Et seulement après les chutes Niagara.



30
juin

Montréal

Cette fois on s'est préparé un petit mieux pour Montréal, nous avons repéré sur internet où nous pourrions se garer. On s'améliore petit à petit.
Direction le port de plaisance à Longueuil juste en face de Montréal. Aujourd'hui il ne fait pas beau, ciel couvert et quand on arrive il pleut.
Le gardien explique à Eric qu'on peut rester une journée de midi à midi prix $ 29,20. Il est 13h donc ça tombe bien. Un bateau fait la navette pour nous amener de l'autre côté du fleuve. Nous hésitons, cette fois ci pas pour le prix mais on avait prévu de visiter Montréal le lendemain et s'il faut repartir à midi ce n'est pas terrible.
Internet nous a donné une autre adresse, le casino de Montréal accueille également des CC. On décide d'essayer. Et cette fois ci c'est bon. On nous amène sur un parking voitures et nous autorise de passer la nuit gratuitement. Aucune facilité pour les camping-car mais nous n'en avons pas besoin. Un bus part du casino au métro avec lequel on peut aller en centre ville. Cela à l'air bien. Nous avons bien compris que nous allons devoir utiliser les transport en commun si on veut visiter les villes. Nous avons essayé de (r)'acheter des vélos mais pour l'instant nous n'avons rien trouvé. En attendant les bus et métro sont une bonne solution.
Le soir nous allons nous promener un peu autour du casino. Il s'avère que l'expo universelle a eu lieu ici il y a quelques années et la petite ballade se transforme en une bonne marche de 6 km. Sur le chemin on rencontre deux ratons laveurs , notre première rencontre avec la faune Canadienne . Il faut commencer doucement
Voici quelques photos prises ce soir. Demain on prendra le métro pour visiter le centre ville.



1er
juillet

Montréal

Réveil pluvieux. Aujourd'hui c'est Canada Day. Canada fête ses 150 ans et il y aura des activités partout.
Malgré la pluie nous partons visiter le centre ville, 2 arrêts en métro (après quelques conseils d'une dame gentille ) et nous sommes en plein centre ville "place des arts" .
Pour l'instant tout est encore en train de se préparer , on voit une grande scène , des chapiteaux . Bref ça promet. On se dirige vers le vieux port car la aussi des festivités sont prévues. Il pleut toujours et c'est vraiment dommage. Surtout pour l'organisation , quelle déception. Nous nous promenons sous le parapluie comme la plupart des gens, ça gâche un peu le truc.
Petit halte pour manger, on opte pour un plat Thaï. Eric prend le bœuf et moi poulet, finalement nous ne savons pas qui mange quoi et encore moins si c'est vraiment du bœuf ou poulet mais c'est bon. Il ne faut mieux pas se poser des questions
On décide retourner à la place des arts où des artistes sont en train de répéter sur une grande scène. On se met devant assis sur des marches et passe une heure à les écouter sous le parapluie. On se sait pas quoi faire , attendre là jusqu'au soir comme prévu (on s voyait sur une terrasse au soleil en train de boire une bière) ou rentrer. C'est décidé on rentre.
Petite sieste et changement de planning. Ottawa se trouve à 2h de route et ce soir il y aura un énorme feu d'artifice. Il est 17h30 et nous partons toujours sous la pluie vers Hull une petite ville en face d'Ottawa. Les deux sont séparées d'un seul pont et on doit pouvoir se garer à Hull plus facilement .
Après quelques belles averses nous arrivons vers 20h à Hull. De suite on trouve un grand parking avec plusieurs CC à environ 4 km. Bonne nouvelle, mais pourquoi pas essayer de se garer plus près (inutile de dire de qui vient cette proposition ) Allons-y. Surprise on arrive à se garer dans une rue à 5 min de marche . Après quelques hésitations on laisse Fleurette pour la première fois toute seule dans une rue d'un quartier un peu douteux. On verra bien , il faut bien s' y habituer.
Il pleut toujours et nous avons faim, très faim. Nous n'avons pas très envie de manger garé devant des gens donc on part à la recherche d'un petit truc à manger.
Il nous reste 1h30 avant le feu d'artifice. Il y a beaucoup de monde, l'attente commence debout toujours sous le parapluie.
Miracle la pluie s'arrête et nous trouvons une place dans le gazon où on peut s’asseoir.
Notre attente a été récompensé par un feu d'artifice époustouflant de 20 min et 17 secondes (clin d’œil a 2017). Jamais vu un feu d'artifice aussi beau. Désolée les Carcassonnais Vraiment magnifique.
Fleurette est toujours à sa place et nous retournons au premier parking pour passer la nuit.
Demain visite d'Ottawa, espérons qu'il fera beau...



2
juillet

Ottawa

A partir d’aujourd’hui, plus de relecture par Eric pour corriger mes erreurs (et censurer mes mots ). Donc je m’excuse d’avance pour les erreurs de grammaire, frappe et je ne sais pas quoi d’autre que je vais pouvoir raconter qui n’a rien avoir avec la langue Française. Ça donne une touche plus personnelle non ?
Allez c’est parti pour Ottawa.
La journée commence bien car il ne pleut pas ! c’est déjà ça de gagné. Depuis quelques jours on ne se réveille plus à 5 heures du matin mais vers 7/8 heure ce qui est beaucoup plus raisonnable, faut pas oublier que nous sommes en vacances !
Ce matin il va falloir faire le plein et le vide de tout. Je m’explique, nous avons besoin d’essence, le frigo est complètement vide et nous n’avons plus d’eau. En contre parti on doit vider l’eau sale et les toilettes. Eh oui ça aussi fait partie de la vie en camping-car.
Je pousse Eric à se renseigner après un de nos voisins sur le parking Un d’eux entend Eric parler Français et propose son aide. Eric apprendra plus tard qu’il habite à Montréal et qu’il est venu avec sa femme pour le feu d’artifice d’hier. Car celui d’Ottawa est le plus beau, mais cela on avait déjà compris.
Il est très gentil, seul bémol Eric ne comprend rien quand il parle Français. Et je confirme, j’ai entendu deux phrase et mis à part un mot par ci et par là je n’ai rien compris (pourtant je m'y connais en accent ...) . Heureusement sa femme parlait avec un accent moins fort. Elle nous a donné deux endroits pour faire la vidange.
On passe la matinée à s’occuper de tout cela et en début d’après-midi on repart pour visiter Ottawa. On arrive à se garer dans la même rue qu’hier soir, finalement ce n’était pas si mal.
Le soleil est sorti et il fait même chaud. Pour arriver à Ottawa il faut passer par le pont Alexandra une petite balade de 10 min. Il y a beaucoup de monde, plus qu’hier soir encore. Il semble que Canada Day dure le weekend entier. Pour l’occasion une partie du pont a été recouvert avec de la verdure pour que les habitants puissent y pique niquer. Les places sont numérotées et il faillait s’inscrire avant. C’est une jolie idée. En fait Canada Day se fête dans l’esprit de la tolérance et ce pique-nique rassemble les habitants de Hull et d’Ottawa.
De notre côté on se promène dans les rues d’Ottawa. Une ville agréable et jolie, le fait qu’il y a du soleil doit aider certainement. Montréal n’a pas eu cette chance et apparaissait plus terne à côté
A un moment donné on voit une file d’attente et on décide d’y aller sans savoir de quoi il s’agit. Un contrôle de sécurité très strict nous oblige à faire demi-tour, Eric a un couteau dans son sac à dos.
Escorté par un agent de sécurité nous quittons les lieux pour revenir 15 min après. Eric a enterré son couteau dans un massif de fleurs en attendant.
On refait la queue et cette fois ci ça passe. On ne sait toujours pas ce qu’on va voir.
Il s’agit d’un concert en plein air peu intéressant, en tout nous sommes restés 10 min. Il faut autant de temps pour retourner à l’endroit où il a enterré le couteau lol.

On reprend la direction du pont pour rentrer tranquillement. Du pont on voit en contre bas quelques sculptures faites avec des plantes et des arbres et nous décidons d’y jeter le nez (nouvelle expression Française )
C’est magnifique, je vous mets quelques photos. Il est 19h, trop tard pour rouler ce soir. Nous restons une nuit de plus ici et prenons la route demain.
On va vers Toronto mais pas sûr qu’on s’y arrêtera. Après deux villes nous avons besoin de voir un peu de nature et on peut toujours visiter Toronto au retour quand on revient des chutes.



3
juillet

Ottawa - Niagara

Nous décidons aujourd’hui de rejoindre Niagara Falls. Avant de partir nous faisons un peu de sport, histoire d’entretenir la forme !
Départ vers 10H. En chemin nous longeons le Saint Laurent. Très large à ce niveau. Nous traversons le parc des Mille-Iles. Nous décidons de sortir de l’autoroute pour prendre la route qui longe le fleuve. Nous apercevons des maisons bâties sur des minuscules ilots pas plus grands que la maison.
De l’autre côté du Saint Laurent se sont les USA. Nous regagnons l’autoroute mais là gros soucis un bouchon de plusieurs dizaines de kilomètres nous force à s’arrêter bien avant Toronto, dans la ville de Belleville.



4
juillet

Niagara Falls

Cela fait une semaine que nous sommes arrivés, une semaine de mis en jambes. L’organisation avec Fleurette est au top on s’y sent bien et elle fait partie de la famille.
Nous avons dormi qu’une seule nuit dans un camping, toutes les autres nuits on a trouvé un emplacement sans trop de problèmes. A $30 dollar la nuit ça fait des économies et nous sommes aussi bien en dehors d’un camping si ce n’est pas mieux.

Aujourd’hui nous allons visiter les chutes de Niagara ! Enfin
Pour éviter les bouchons nous partons de bonne heure, On avance vite au début mais rapidement on se retrouve de nouveau dans les bouchons. Il faut rester très attentif car on passe de 100 km à l’heure à 0 en un rien de temps. On repart et on s’arrête et on ne sait pas pourquoi.
Heureusement on a tout sur place, donc envie de faire pipi, on passe derrière. Un petit creux pas de problème, le frigo n’est pas loin , c’est parfait !
On arrive aux chutes vers midi, je ne sais pas trop à quoi je m’attendais mais pas à ce côté mini Las Vegas pour enfants. Pour arriver aux chutes nous sommes obligés de passer par cette rue avec une grande roue, des restaurants (hamburgers, pizza etc.) des attractions pour enfants et magasins de souvenirs. Très touristique mais cela nous met de suite dans l’ambiance. Perso j’aime bien observer ce côté Américain exagéré sans pour autant y participer. Nous traversons le vacarme rapidement.
De suite on voit les chutes, au premier vu j’étais déçue, je les croyais beaucoup plus hautes.
Mais en se rapprochant je me rends bien compte de l’immensité du truc, c’est impressionnant. On s’amuse à prendre quelques selfies comme tout le monde et part à la recherche du guichet pour acheter les billets pour le bateau. On croise un sosie de Elvis Presley en train de chanter (pas mal d’ailleurs) et s’attarde quelques minutes pour regarder des gens se précipiter pour se faire prendre en photo avec lui. Encore très Américain mais c’est chouette quand même.
La queue pour les billets n’est pas énorme mais la queue pour monter sur le bateau l’est. On nous annonce une heure d’attente, tant-pis. Ça avance vite, tellement vite qu’Éric qui est parti chercher une glace pour nous, ne me retrouve plus. A l’aide de quelques ascenseurs nous nous retrouvons en bas. On nous distribue des ponchos rouges la couleur de Canada. De l’autre côté de la rivière des bateaux Américains ont des ponchos bleus. On les enfile de suite même s’il fait déjà chaud et que le plastic nous colle sur la peau. Ça fait jolie de voir tout ce monde en rouge.
Et voilà nous sommes sur le bateau, on comprend vite très vite que le poncho n’est pas seulement pour faire jolie. Mais quel spectacle. On passe près des chutes, la force de cette quantité d’eau est inimaginable et vu d’en bas elles sont quand même très hautes. Le tout dure une quinzaine de minutes, assez pour avoir la tête trempe.
On décide de garder les ponchos en souvenir au lieu de les jeter dans les poubelles prévues à cet effet.
Une fois de retour sur la promenade nous nous rapprochons des chutes les plus possible à pied, encore quelques photos.
Le soir il y aura un feu d’artifice à 22h, on hésite il est 17h ça fait 5 heures d’attente.
Mais qui dit feu d’artifice dit Eric, donc en vérité la question ne se pose pas vraiment.
Petite sieste dans Fleurette et on refait le chemin inverse. Le soir les chutes changent de couleur est c’est magnifique à voir. Malheureusement c’est difficile de prendre cela en photo, ça ne rend pas bien.
Le feu d’artifice était bien sans être exceptionnel. Faut dire que celui de Ottawa a mis la barre haute !
Il est tard et nous ne pouvons pas rester sur le parking il va falloir trouver un endroit pour dormir.
Nous savons que les supermarchés Walmart acceptent que les camping-car passent la nuit sur leur parking. Ce n’est pas l’endroit idéal mais ça dépanne. A 15 min nous trouvons un Walmart avec déjà 2 camping-cars. On se gare à côté et après une douche rapide au lit. Je suis tellement fatiguée que je n’entends même pas le bruit de l’autoroute juste à côté.
Demain on repartira d’ici. 800 km pour arriver à Sault-Sainte-Marie. Première 800 km des 4000 Km à parcourir dans no mans land. Les prochains jours on va faire beaucoup de route sans voir grand-chose. Nous avons décidé de ne pas aller à Toronto. On a envie d’entamer la prochaine étape.



5
juillet

Niagara Falls vers Sault-Sainte-Marie

Comme prévu le réveil est bruyant, il y a du bruit de l’autoroute mais ils sont aussi en train de tondre les espaces vertes juste à côté. La totale.
Il y a quand même un avantage nous pouvons de suite faire les courses, on a juste à ouvrir la porte.
Une longue route nous attend, il ne nous faut pas trop tarder. On programme le GPS pour aller à Sault-Sainte-Marie et c’est parti. On aura pour un peu plus de 8 heures. On avance bien cette fois-ci pas de bouchons. Petite halte vers midi pour manger et là on se rend compte que le GPS nous fait passer par les Etats-Unis. C’était le chemin le plus court et nous n’avions pas vérifié. Trop tard pour revenir en arrière donc nous allons passer par les Etats- Unis, pourquoi pas.
Il nous reste une heure jusqu’à la frontière. On prépare les passeports et la carte grise de Fleurette. Nous arrivons d’abord à un péage ou il faut payer $ 4 dollar. Bon ça va. C’était facile, pas de questions rien juste $ 4. Vous avez compris la vraie douane se trouve un peu plus loin. Cette fois-ci ça ne rigole pas. Fleurette suscite des interrogations avec sa plaque Française. On a même droit à un « pourquoi le faire venir de France nous en avons ici » Oui mais c’est beaucoup plus cher.
Notre frigo plein nous procure également un souci, nous n’avons pas le droit d’importer des légumes fruits etc. Quand on me pose la question je leur dis honnêtement que nous avons de la nourriture avec nous. Une partie était fraichement achetée encore ce matin
Après quelques coups de fils vers on ne sait pas qui, nous sommes priés d’avancer vers un monsieur un peu plus loin. On ne rigole pas avec des gens comme ça donc on exécute de suite. On se voit déjà faire démonter le camping-car. Sans doute nous avons vu trop de films
On doit sortir du véhicule avec nos passeports et portefeuilles. Pas de portable ni de sac à main. Les consignes sont strictes. On avance vers un petit bâtiment ou on nous demande de nouveau ce qu’on transporte. J’essaie de me souvenir du contenu du frigo et en même temps de trouver les mots pour les différentes sortes de légumes en Anglais. Une dame nous prend les clés de Fleurette.
En fait nous devons juste passer les formalités douanières pour rentrer aux Etats Unis.
C’est la même chose que quand on arrive en avion. Dans tous les cas on aurait dû les faire la prochaine fois que nous aurions passé la frontière.
On voit passer la dame qui a pris nos clés devant nous avec nos tomates et notre poivron vert. Si c’est que ça ce n’est pas grave. La salade de riz attendra un jour de plus. Finalement on s’en sort avec $ 12 de frais administratifs pour le tampon dans nos passeports.
Nous pouvons partir. Tout cela pour économiser 100 km.
Encore 4h30 pour arriver à Sault-Sainte-Marie. Nous rêvons d’un camping au bord de l’eau avec des bonnes douches. Une journée de repos et pourquoi pas faire le linge qui s’entasse depuis une semaine.
La fatigue prend le dessus et nous décidons vers 20h de chercher un camping. Avant on doit encore retirer quelques dollars Américains car nous n’avons pas de liquide sur nous.


Finalement on se retrouve dans un camping au milieu d’une forêt infestée de moustiques , impossible de rester dehors sans tenu complet de combat. Ils nous piquent même en travers des vêtements. Aucune douche en vue, pas possible de faire le plein d’eau. Bref c’est bien peu pour les $16 qu’on a payé. On se contente avec notre douche à nous. Demain on verra pour le linge. Point positif on a rencontré un couple Canadien très sympa avec qui on a discuté un bon moment pendant qu’on se faisait bouffer par les moustiques . Eux aussi étaient intrigués par la plaque Française de Fleurette. Il y en a qui ont des enfants ou des chiens pour briser la glace, nous avons Fleurette.



6
juillet

Sault-Sainte-Marie vers Thunder Bay

Aujourd’hui journée de repos ! Matinée tranquille et départ prévu en fin d’aprèm.
Les 3 ou 4 moustiques qui ont survécus à la tapette hier soir se sont bien régalés cette nuit.
Je m’habille pour faire un peu de sport pendant qu’Éric travaille sur l’ordi.
Je prends bien soin d’étaler le spray anti-moustiques sur les parties du corps visibles inclus mon visage. Une petite séance de sport ça fait du bien, faut dire qu’on a de la place sur notre emplacement à l’abri de tout regard.
En forme je décide d’enchaîner avec le linge. C’est le test, mis à part un petit essayage à la maison nous ne nous sommes jamais servi de la machine.
Il faut de l’eau, beaucoup d’eau. Le point d’eau se trouve à 80 m et à 10 kg le bidon la séance de sport continue. Il faut 2O litres pour le lavage et 10 litres pour le rinçage. Donc ça fait des allers retours car en tout on fait 3 machines. Eric prend le relais rapidement. Honnêtement cette machine marche super bien. Le linge en sort quasi sec. 3 machines ça fait beaucoup. Il va falloir laver plus souvent. En plus c’est un peu nuageux donc pas terrible côté séchage. De temps en temps des petits écureuils pas farouches du tout, nous rendent visite. Eric décide de faire un gâteau (gâteau camping-car pour les initiés), bref la petite famille dans la prairie ce n’est rien à côté de nous.
A midi on vient nous dire qu’il faut vider l’emplacement ou payer une nuit de plus. Je n’ai même pas encore fini la troisième machine.
Le prix de l’emplacement est de $16 mais la femme qui collecte l’argent dans sa petite voiture de golf n’avait pas la monnaie hier (par hasard) j’ai donc donné $20.
Je la rappelle que j’ai donné $4 de plus et demande de pouvoir rester 2 heures de plus. Elle accepte à contrecœur. Il nous reste donc deux heures pour finir et faire tout sécher. Et finir le gâteau.
Fini la journée de repos. Entre les machines, on retourne le camion pour trouver la fameuse raquette d’Amina pour tuer les moustiques . On est surs de l’avoir prise mais impossible de mettre la main dessus. On finit par la trouver tout simplement dans la poche derrière le siège passager et on la baptise « Amina »
Manque de bol il commence à pleuvoir à 13h30 . On met le linge presque sec sur le lit, est c’est parti. Avant de quitter le camping on arrive quand même à faire le plein d’eau. Rien est prévu pour mais avec deux tuyaux de fortunes et beaucoup de patience on remplit le réservoir. Nous sommes trempes.
On doit passer la frontière pour regagner le Canada. Le pont qu’on passe juste avant, est à la jonction des 3 plus grands lac : le lac Michigan, le lac Huron et le lac Supérieur. Très impressionnant par la hauteur. Cette fois-ci le passage à la frontière fait sans problème. On montre juste nos passeports, et nous sommes de nouveau au canada.
Le GPS nous indique encore 800 Km pour arriver à Thunder Bay, notre prochain arrêt. On fait une halte essence, en ce moment on consomme un plein tous les jours. Il s’agit d’une aire de repos avec des jolis magasins. Je laisse Eric s’occuper de l’essence et je commence à faire un petit tour. Cela dégourdi des jambes et c’est toujours difficile de résister à un magasin. C’est plus fort que moi.

On décide de rouler une heure de plus et de s’arrêter tôt aujourd’hui, il faut arriver à faire sécher ce linge toujours sur le lit. A 17h30 on trouve une petit coin tranquille, Eric prépare la corde à linge et encore une fois de plus on se fait bouffer par des moustiques . C’est encore pire qu’hier soir.
Il y a un petit vent donc on se dit d’ici une petite heure c’est bon. On se prépare un petit apéro et là on voit la brume monter. Le linge est encore plus mouillé qu’avant. Solution de catastrophe on l’étend à l’intérieur. Pendant que la raquette Amina marche en plein régime nous buvons l’apéro au milieu des T-shirts des culottes et chaussettes.



7
juillet

Thunder Bay

Nuit agitée à cause des moustiques , Réveil à 6h encore à cause de ses mêmes bestioles maudites. Eric se lève mais je suis encore trop fatiguée. Cachée sous la couette avec la tapette dans la main j’essaye de dormir encore un peu. Je réussi à me rendormir pour 2h de plus. Vu les endroits de mes nouvelles piqures je suis sure qu’il y avait des moustiques sous la couette !
Départ vers 10h, je commence la conduite. Depuis le début on se relai toutes les deux heures et ça fonctionne très bien. Le paysage affiche une végétation luxuriante avec de temps en temps une jolie vue sur le lac. Depuis des jours nous voyons ce panneau au bord de la route pour qu’on soit attentif au Mooses (Orignaux) qui traversent. Et là en fin on en voit. Il y en a deux, un des deux traverse tranquillement la route sans se soucier des voitures. Il pose devant notre camera avant de repartir dans les bois. Notre premier vrai gros animal depuis que nous sommes arrivés.
On essaie de trouver un magasin pour faire quelques courses mais on ne trouve rien. Il n’y pas urgence non plus. Heureusement nous avons le plein et on décide de remplir le réservoir dès qu’on dépasse la moitié. Il ne faut mieux pas prendre des risques vu la distance entre les villes.
On prend notre déjeuner en roulant et pendant qu’Éric conduit je m’endors presque de suite. Je me réveille quand on s’arrête pour faire le plein, toujours pas de magasin en vue. Je demande à Eric s’il veut que je conduise mais il veut bien continuer, ça m’arrange et je me rendors.
Il nous reste 2h30 pour arriver à Thunder Bay quand on s’arrête pour dégourdir les jambes. On n’avait pas vu qu’il s’agissait d’un campground. Un camping au bord de l’eau, il fait beau, on a trop envie de se poser un peu, profiter du soleil. On décide donc d’y rester pour la nuit.
Notre emplacement se trouve quasi au bord de l’eau à deux pas d’une petite plage avec des rochers qui tombe en pente douce dans le lac. A peine Fleurette garé nous allons nous allonger sur ces rochers bien chauds. C’est le top !!Il est à peine 16h et de s’arrêter si tôt fait vraiment du bien.

Au Canada chaque emplacement dispose d’un endroit pour pouvoir faire un feu. Je pars acheter du bois à l’accueil et le soir on se fait une petite grillade improvisée avec de la saucisse.
Une journée qui a commencé mal mais qui finit bien. Ah oui très important, Il n’y a presque pas de moustiques , une nuit tranquille s’annonce !



8
juillet

Thunder Bay vers Winnipeg

Malgré le fait qu’on ne s’est pas couché tard on se réveille à 8h. C’est la grasse matinée. Certainement dû à l’absence du bruit et des moustiques . Comme tous les matins on répond aux messages reçus par la famille et nos amis en France et Hollande. Ça fait toujours plaisir d’avoir des nouvelles.
Je m’habille pour faire un peu de sport, Eric de son côté part courir.
Il fait un temps magnifique ; pas un poil de vent et le lac est comme un miroir.
Des écureuils curieux se promène autour de Fleurette et un fini même par rentrer. Une fois compris il n’arrête pas d’essayer par toutes les portes à un point que nous sommes obligés de les fermer.
Après une douche on fait le plein d’eau et on repart. Nous avons trainé un peu il est déjà 11 heures passé.
Premier stop à Thunder Bay pour faire les courses. Nous trouvons notre bonheur à Safeway et craquons pour deux Samosas qui ont l’air trop bons. Après avoir rangé nos courses on prend 5 minutes pour les chauffer et on se met à table. C’est un vrai régal on hésite de retourner au magasin pour en chercher d’autres. Ce sera pour la prochaine fois.
On rentre la prochaine grande ville Winnipeg dans le GPS et il nous indique 9h de route. On suit depuis le début la route transcanadienne n° 17 qui traverse le Canada de l’est à l’ouest.
Winnipeq ne sera pas pour aujourd’hui mais on peut encore faire quelques heures. Ce matin il y avait du beau temps, on a pris la pluie et de nouveau du beau temps, comme d’ailleurs presque tous les jours. La météo est très changeante.
Sur la route on passe un « time zone » et gagnent une heure. La différence avec la France est maintenant 7 heures. On décide de rouler jusqu’à 18h maxi ou de s’arrêter avant si on trouve un bon endroit séduisant. C’est ce que j’aime le moins, chercher un endroit pour dormir. Parfois c’est facile mais pas toujours. Beaucoup d’endroits sont interdits même ici ou les zones habitées se font plus rare. Il va falloir que je m’y habitue car ça va être comme ça pendant tout le trajet.
Aujourd’hui on a de la chance, on rentre dans un petit chemin qui nous amène vers un endroit déserté. Au grand bonheur d’Eric deux aigles Pygargue se trouvent en haut des arbres. Il faut avouer qu’ils sont magnifiques. On installe la table est les chaises et l’apéro se déroule tout en les observant.
Plus inquiétant, on trouve également un morceau de serpent certainement tué et mangé par un de nos amis là-haut. Celui-ci est mort mais ça veut dire qu’il y en a d’autres. Au lieu de fixer en permanence les arbres on regarde le sol un peu plus souvent, on ne sait jamais
A deux on mange un sac de chips familial avec un pot de dip sauce entier. Bref ce sera le dîner pour ce soir. On est super bien même si la raquette Amina n’est jamais très loin. Le froid nous oblige finalement à rentrer.



9
juillet

Brandon

On avait prévu de partir tôt aujourd’hui pour pouvoir s’arrêter tôt également.
Mais bon encore une fois de plus je ne me réveille pas avant 8h. Eric est debout depuis des heures mais ne m’a pas réveillé parce que je dormais si bien 
Il s’amuse toujours avec ses deux amis plumés, le groupe d’ami s’est d’ailleurs agrandi avec des vautours.
Notre jambon fini en morceaux sur une pierre et pendant qu’on range nos affaires, on jette des coups d’œil vers la pierre pour surveiller la viande.
Plus malins que nous ils ont repéré les morceaux mais restent ou ils sont et attendent certainement patiemment qu’on parte.
On commence à rouler à 9h15. Objectif de la journée est d’arriver au moins à Winnipeq à 5h30 de route. Eric conduit en premier pendant que je mets le site à jour.
A 11H30 on commence avoir faim, Eric a déjeuné à 5H30 et moi j’ai toujours faim  Nous sommes en train de traverser la région des mille lacs. Un lac, une forêt, un lac, une forêt. Des endroits aménagé pour piqueniquer sont indiqués assez régulièrement. Interdiction d’y passer la nuit mais pour déjeuner c’est parfait.
On s’arrête donc au bord d’un lac où on mange assis parterre nos pâtes réchauffées de la veille. Une demie heure pas plus et on repart. C’est à moi de conduire maintenant.
A 14H30 on arrive à Winnipeg et profite pour y faire le plein. On a bien roulé et on décide de continuer un peu jusqu’à 17h max. Le GPS affiche maintenant Calgary à 1300 km.
Le paysage a bien changé, fini les forêts et les lacs, devant nous se trouve un pays plat comme la main avec des champs de colza et du blé à perte de vu. On se croit presque en hollande, il ne manque plus que les vaches.
Quand on commence à chercher un endroit pour dormir on se rend vite compte que ce ne sera pas aussi facile qu'hier. Aucune cachette dans les champs de blés et quand on voit un groupement d'arbres une habitation s'y trouve à l'intérieur.
Pas le choix ce sera un camping pour ce soir. on continue jusqu’à la ville Brandon ou on trouve un camping au bord de l'autoroute. Prix camping car $34 mais puisque nous n'avons pas besoin de l'eau ou électricité la dame nous propose un emplacement tente pour $18; Bien entendu, il s'agit des emplacements qui se trouvent le plus près de l'autoroute. Pas grave, on trouve une petite place qui nous convient. Je pars payer et au retour je rencontre une dame âgée super gentille qui parle pas mal
le Français. Tellement contente de pouvoir parler Français elle me demande plein de choses. On passe facilement 20 minutes à parler, c'était sympa. Entre temps Eric a commencé à préparer une salade de riz. On en a envie depuis des jours.
On profite des douches du camping, c'est la première douche "à l'extérieur" depuis Halifax. Les douches ne sont pas extraordinaires mais c'est un plaisir de se doucher sans penser au nombre de litres d'eau qu'on utilise




10
juillet

Pelican Lake

Ça fait deux semaines que nous sommes partis. Deux semaines ce n’est rien, même pas le temps des vacances « normales » . Pourtant on commence à se rendre compte que ce ne sont pas des vacances comme les autres.
Les jours passent vite très vite. Une journée ce n’est rien. En ce moment on passe beaucoup de temps à rouler. On aimerait arriver au plus vite dans les rocheuses et profiter sur place. Si possible de s’arrêter un peu. Il faut qu’on arrive à se débarrasser de cette idée de devoir aller vite. C’est un des objectifs de ce voyage, prendre des choses plus cool. Mais bon on ne perd pas en deux semaines ce qu’on a récolté pendant des années.
Aujourd’hui c’est lundi et on a pris deux bonne résolutions à court termes.
Arrêter de boire l’apéro tous les soirs  et reprendre les cours d’Espagnol.
La raison pour la première est simple, si on veut espérer de rentrer encore dans la minuscule douche de Fleurette d’ici quelques mois il faut vraiment qu’on mette le frein sur les apéros et grignotages 
On fera une exception pour les weekends.
Je vois ici que le fait de bien parler la langue du pays facilite bien sur la vie de tous les jours mais aussi le contact avec des gens. J’aimerais pouvoir continuer communiquer avec les habitants une fois la frontière du Mexique passée. Je ne me fais aucune illusion, jamais je ne pourrais parler Espagnol comme je parle Anglais en si peu de temps. Mais j’ai espoir que le fait de se trouver dans les pays Hispaniques accélère un peu les choses. Donc Vanessa si tu lis ça, ce soir je reprends tes notes. Eric a un niveau plus élevé mais on étudiera ensemble, il n’a pas le choix, ici c’est ensemble ou rien.
Pour l’instant on se retrouve toujours sur ce camping à Brandon. Une journée de conduite s’annonce. Rien de spectaculaire prévu pour aujourd’hui. Je me force à faire un peu de sport (ça va bien avec ma première bonne résolution) et nous profitons encore une fois des douches sur le camping. Cela nous fait économiser de l’eau. On devient vraiment radins.

Départ à 10h30. GPS affiche 12h de route jusqu’à Calgary.
La conduite est facile, on enclenche le régulateur à 110 km et c’est tout droit. Peu de circulation.
Fleurette s’avère d’être une vraie tueuse de toutes sortes de bestioles. Le parebrise et le capot sont un cimetière de mouches et des libellules géantes. Il y a même du sang et ça fait une grand « plop » quand elle touche le parebrise. C’est un peu comme dans les jeux vidéo quand on essaye d’éviter les météorites en face. Parfois il y en a 4 ou 5 en même temps qui arrivent. Un peu morbide mais ça occupe.
Pour ceux qui s’intéresse de savoir si j’ai encore été piqué cette nuit. Ouiiiiiii, maintenant ils visent la tête. Pour l’instant c’est le cuir chevelu qui est attaqué et une piqure juste à côté le sourcil.
A ce rythme-là ce ressemblerai bientôt à la sœur des frères Bogdanoff 
Il fait chaud aujourd’hui. 37°C à l’extérieur et 31°C à l’intérieur. Ce matin on a oublié de sortir les filets de poulet du congélateur, le fait de les placer sous le parebrise est une solution efficace. Nous trouvons un robinet d’eau par hasard à côté une pompe d’essence. Même si on a encore 122 litres on refait le plein. On ne sait jamais.
Ce soir on va de nouveau essayer de trouver un endroit en dehors d’un camping. On prend un petit chemin à droite qui nous mène vers un énorme lac. Après quelques recherches on découvre que nous sommes au bord de Pelican Lake. Parfait ! Nous sommes encore une fois seuls au monde.
Par contre qui dit chaleur et l’eau dit……. .je suis sure que certains sont déjà en train de se préparer pour un festin cette nuit. Paranoïaque ? Hmmm peut-être on verra demain après le comptage des nouvelles bosses.

Plus tard dans la soirée Eric se rend compte par hasard que la roue de secours montée sous Fleurette est à deux doigts de tomber. Effectivement à peine il la touche et elle tombe parterre. Quelle chance, si cela s'était produit sur l'autoroute on aurait pu causer un gros accident. Heureusement il a vu à temps.
Les routes ici sont parfois très mauvaises et il y a beaucoup de vibrations. Il faut revisser régulièrement des placards.pour qu'ils referment correctement A partir d'aujourd'hui on vérifiera également la roue de secours.




11
juillet

Pelican Lake vers Calgary

A 1h30 du matin on se réveille, il y a beaucoup de vent et on voit des éclairs. La route qui amène vers ce lac est inondable et impraticable en temps de pluie. On décide de décamper et de se garer 500 m avant. Pas envie de rester bloquer si jamais n’il pleut cette nuit.
Le tout prend 15 minutes et on se rendort rapidement.
Réveil vers 6h30, hier nous avons encore gagné une heure quelque part sur la route. On s’en est rendu compte qu’hier soir. Heureusement le téléphone se met à jour automatiquement, car nous sommes vraiment coupés du monde.
Et pour la première fois on part à 7h30 !! Incroyable. Avec un peu de chance on arrive à Calgary dans l’après-midi. Les routes sont quasiment vides. Comme d’ailleurs notre réservoir, au fait il nous reste un quart mais pour moi c’est pareil que vide. Il nous faut de l’essence, internet indique une pompe à 9 km. Nous sommes sauvés.
1 km avant d’arriver à la pompe on entend un bruit dans le camion comme quelque chose qui tombe.
Cela arrive régulièrement, je tourne la tête et je ne vois rien. Peut-être dans la douche ou toilettes.
Pendant qu’Éric fait le plein je cherche l’origine du bruit mais je ne vois rien.
Et là je me rends compte que nous n’avons plus le couvercle du lanterneau au fond du camion. Plus rien. Il a dû s’arracher et heurter le camion avant de s’envoler. Cela explique le bruit entendu.
J’annonce la bonne nouvelle à Eric qui le prend étonnamment cool.
On fait le chemin inverse pour essayer de récupérer le morceau. Ce n’est pas la peine , on le voit explosé au bord de la route. La pluie s’annonce et Eric découpe mon (seul) sac de courses Intermarché pour couvrir le trou.
Plein d’espoir on s’arrête à un magasin de camping-car. Le vendeur nous annonce d’entrée que les standards ici ne sont pas les même qu’en Europe et que ça allait être difficile. Notre lanterneau fait 40 cm x 40 cm, cette dimension n’existe pas ici. On est prêt à remplacer le lanterneau complet mais ça ne change rien au problème. Les dimensions ne collent pas.
Ils nous ont conseillé de l’acheter en France et de le faire envoyer ici. C’est une solution mais fastidieuse et cher. Ils nous recouvrent le trou avec un morceau de plastic on leur file $20 et on repart déçu.

Un peu plus tard nous rentrons dans l’état Alberta et on s’arrête au visitor center, qui se trouve à chaque frontière d’Etat, pour prendre des cartes routières. La fille à l’accueil nous informe que tous les campings à Calgary sont complets depuis des mois à cause du Stampede, un rodéo annuel très célèbre au Canada. Interdictions de pratiquer le camping sauvage.
Ok ? Donc on dort où ? Bien sûr il est interdit de stationner en ville. Ce n’est pas une surprise. Ce n’est pas fini , tous les campings dans les Rocheuses sont également complets et le coup de grâce;
Jasper un village dans les Rocheuses qu’on a intention de visiter se trouve dans un nuage de fumé à cause d’un feu de forêt.

Toutes ses bonnes nouvelles nous ont donné faim et parce qu’il a commencé à pleuvoir on mange sur le parking même. Entre les recherches pour le lanterneau et où dormir internet tourne à fond.
Fatigué on s’autorise une petite sieste. D’habitude on s’endort pendant environ 30 min, aujourd’hui on se réveille après 1h30. Pas grave on a le temps.

Eric doute un peu et veut demander un deuxième avis concernant le lanterneau. On s’arrête donc à un autre magasin. Cette fois ci la réponse fut encore plus rapide, ils ne peuvent pas nous aider.
Sur internet on trouve le modèle qui nous faut à 120 € mais comment le recevoir ici et surtout où ? On va réfléchir. D’ailleurs vos idées sont le bienvenues 
A 18H on se trouve à 1h de Calgary. Il faut qu’on fasse un plan d’attaque pour demain avant d’arriver.
Ce n’est pas la peine d’y aller ce soir sans savoir où on va exactement. Si possible j’aimerais bien voir le Stampede, encore faut-il pouvoir se rapprocher de la ville.

On s’arrête donc sur une route perdue au milieu des champs. Tant-pis pour le camping sauvage interdit. On ne fait du mal à personne en nous ne sommes pas du gendre à laisser quoi que ce soit derrière nous. D’ailleurs mis à part un rapace qui tourne au-dessus de Fleurette en criant et quelques vaches nous sommes seuls.

La soirée s'annonce tranquille, peut être on va regarder un film. Cela nous changera les idées.



Fin Canada East

A partir de demain un nouveau chapitre CANADA WEST commence. Un nouvel onglet a été crée à cet effet. continuez l'aventure