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12
juillet

Calgary

Le fait de dormir aussi éloigné de tout le monde est agréable mais ça m’angoisse aussi un peu. Une fois au lit je commence à me faire des histoires toute seule. Et encore le film qu’on a regardé hier n’était pas violent du tout. Eric ne partage clairement pas cette idée car il s’endort de suite.
Je fini par m’endormir aussi mais c’est seulement tôt le matin quand le jour se lève que je peux dormir profondément quelques heures de plus. Comment cela va être plus au sud ? Chaque problème à son temps. En tout cas ce soir on dormira en sécurité.
Hier avant le film on a réussi à réserver un camping à Calgary avec une navette vers le Stampede. Je suis contente, aujourd’hui on va faire quelque chose de chouette. Cette route interminable commence à m’ennuyer. C’est donc avec envie qu’on se lève aujourd’hui. Le check-in au camping se fait à partir de 13h on a le temps. Comme tous les jours j’ai droit au petit déjeuner au lit et je lis vos commentaires. Ça fait chaud au cœur de voir que vous suivez nos histoires. Merci pour les conseils pour le lanterneau, on vous tient au courant de la suite.
Départ à 10h30. Triple check si les lanterneaux sont bien fermés. Ça nous arrive qu’une fois bien sûr, quoi que…… Le GPS affiche 1h10 pour arriver au camping, on pense s’arrêter avant pour faire les courses. Il est préconisé de prendre quelques réserves avant de rentrer dans les rocheuses.
Comme toujours on met beaucoup de temps à faire les courses. Les magasins sont grands certes, mais pas plus grand que par exemple un carrefour chez nous. C’est qu’il y a beaucoup de choix et en même temps on ne trouve pas ce qu’on cherche. Les produits sont différents et souvent plus chers. Je dois faire un croix sur mon fromage, vraiment hors de prix.
Eric n’a toujours pas trouvé sa précieuse Ricoré. On a pris deux boites de chez nous mais après il va falloir trouver autre chose. J’appréhende déjà lol.

On arrive au camping Mountain View (pas une montagne en vue ) à 12h45. Encore une fois le camping se trouve au borde de l’autoroute mais notre emplacement se trouve assez loin. Le camping n’est pas joli, les emplacements sont petits il n’y a aucun charme particulier.
Petite déception la navette pour le Stampede part seulement deux fois par jour et le prochain est à 18h15 pour un retour à minuit. Prix $12 par personne. Nous avons donc l’après-midi devant nous. Finalement pas si grave, je veux faire la lessive et Eric à quelques bricoles à faire.
Après inspection de la laverie du camping, je décide de ne pas utiliser notre machine à nous. Pour $6 je fais deux machines et un sèche-linge. Bref ça ne faut pas la peine d’installer la nôtre.
La navette doit nous prendre à la réception du camping. On arrive en avance mais il y a déjà pas mal de monde qui attend. A 18h15 pas de navette. Finalement il arrive avec une vingtaine de minutes de retard il y avait un accident sur la route. Et là c’est chouette, c’est un Schoolbus qui arrive, il n’y en a rien de plus typique. La moyenne d’âge des passagers est bien supérieure à la notre, ils sont quasiment tous à la retraite et profitent de leur liberté. Certains viennent de Floride en camping-car. Ce n’est pas à côté non plus. Le confort du Schoolbus laisse à désirer. Les banquettes ne sont pas larges et assez dures, on y rentre à peine. Oui je comprends biens qu’il transporte des enfants en temps normal mais quand même. Les dossiers sont très haut on n’y voit rien, c’était étouffant. A noter aussi l’absence des ceintures de sécurité. Ceci-dit c’est quand même chouette de monter dedans. On en a vu plein sur la route avec des adultes également. Je pense que le soir des entreprises font appel à eux pour les transports ponctuels.

Le trajet jusqu’à Calgary est assez long, d’autant plus qu’il a un bouchon en se rapprochant du Stampede. En tout on y met 1 heure. En arrivant on voit une énorme queue pour acheter des billets d’entrée. Mais encore une fois ça avance très vite, on rentre dans le parc avant 20h. A minuit pile le bus revient nous chercher. C’est vraiment comme une sortie d’ école.
On ne sait pas du tout à quoi s’attendre, on a compris que pour le rodéo il faut avoir des billets supplémentaires qui valent environ 100 $. Perso je ne suis pas trop fan des « jeux » avec des animaux et ça ne me gêne pas du tout de ne pas pouvoir y assister. D’ailleurs il y a plein de choses à voir autour.
On commence par rentrer dans une énorme tente une sorte de « Beer Party ». Il faut aimer les bières car il n’y a que ça à boire. Pas d’autres alcools. On a aperçu du coca mais c’est tout. Une ambiance de boite mais plus country. Quasi tout le monde a une bière dans la main et les tables sont pleines des canettes vides. On s’achète une Coronna à $8 , ça nous met dans l’ambiance. La bière finie on sort pour visiter le reste.
Au premier vu il s’agit d’une énorme fête foraine avec plein plein plein de choses à manger. Bien sur il ne faut pas s’attendre à trouver une salade ici. Ce sont des hamburgers, frites saucisse et « Turkey legs » Cuisses de dinde et je peux vous dire que les dindes ici ont été bien nourries. On opte pour un Jumbo Sausage. Un sandwich saucisse bien copieux et vraiment très bon.
On visite des coulisses du rodéo (suis pas sure qu’on a le droit d’y passer) Au travers les grilles on voit le stade du rodéo mais pas possible de prendre des photos. Plus loin on tombe sur un concert, la musique nous plait et on s’y attarde un bon moment. Le parc est tellement grand qu’on ne sait pas du tout où on se trouve. Par hasard on rentre dans un bâtiment qui héberge plusieurs halles. C’est un peu comme le parc d’expositions à Toulouse avec plein d’exposants. On y trouve de tout. Des choses qui n’ont rien à voir avec un rodéo comme des aspirateurs, bains à remous, même des camping-cars. C’était l’occasion de visiter un camping-car qu’on voit partout ici. Celui avec des extensions de tous les côtés. C’est bien une vraie maison avec une cheminée factice à l’intérieur, mais nous préférons quand même notre petite Fleurette qui est beaucoup plus compacte. Il nous reste une heure avant de reprendre le bus et on retourne au premier endroit pour boire un dernier verre.
Une bagarre s’éclate à 2 mètres d’où nous sommes assis. Il faut partir pour éviter qu’on se retrouve au milieu, la sécurité est vite sur place.
En regardant autour de nous on se rend compte que nous sommes de loin les plus vieux.
Il est temps de regagner le bus et de nous remonter le moral, là au moins nous sommes les plus jeune. Retour au camping à 1h du matin. Une soirée réussie.





13
juillet

Banff

Aujourd’hui nous avons prévu de commencer les rocheuses. Banff sera le premier arrêt. Ce village dans les montagnes se trouve à environ 1h30 de route. Nous ne sommes pas pressés, il faut dans tous les cas quitter le camping à 11H.
Eric a contacté Narbonne accessoires pour le lanterneau. Ils en ont en stock et peuvent éventuellement l’expédier directement à Vancouver. Ils doivent nous contacter dans les jours prochains pour nous donner les frais de ports. Pendant que je fais la commande sur leur site j’entends Eric parler avec notre voisin à gauche qui habite justement sur l’ile de Vancouver. En même temps je me fais accoster par un Français qui attiré par la plaque de Fleurette vient causer avec ses compatriotes.
Il s’agit d’un homme à la retraite qui voyage seul avec son chien. Pendant que je caresse son chien il me raconte qu’il compte voyager pendant deux ans. A l’entendre il a beaucoup voyagé et il nous donne des bons conseils sur des endroits à visiter. Il remarque que nos pneus sont des 15 pouces et il nous avertit de suite que cette taille est très difficile à trouver au nord. Les pneus ici sont des 16 pouces. Il a galéré lui-même et a dû faire beaucoup de route avec des pneus complètement usés. Eric nous rejoint et je les laisse. La discussion a duré une heure facile, quand on est en vacances on ne compte pas
Une fois tout vidé et tout rempli nous partons direction Banff. Au loin on voit des montagnes apparaitre. Eric à la banane.
Juste avant Banff à 10 minutes de marche du centre-ville il y a un parking pour des camping-cars gratuit. Interdiction d’y dormir mais on peut s’y garer le temps de la visite.
On passe au visitor center ou ils nous annoncent une fois de plus que tous les campings à Banff sont complets. On nous parle du « ring » ou on peut éventuellement se garer.
On verra ça plus tard, d’abord on visite.
Banff est vraiment très joli mais également très touristique. Beaucoup de magasins mais d’un certain standing, je pense qu’il y a de l’argent ici. Bien sûr nous ne résistons pas non plus à rentrer dans quelques magasins. Si si même Eric aime ça
Il fait chaud et l’envie nous prend de boire un verre, nous partons à la recherche d’une terrasse. Les seules qu’on trouve consiste de deux table sur le trottoir, pas terrible. Il est près de 4 heures et nous ne savons pas où dormir. On décide d’essayer de trouver un camping pour deux nuits et de faire une ballade demain. Autour de Banff il y a plein de choses à voir.
Le premier camping vers Minnewanka lac affiche complet. Un panneau sur le parking indique full/complet. Nous allons essayer un autre camping un peu plus près de Banff qui s’appelle Tunnel Mountain Village. Là aussi le même panneau nous accueille mais Eric insiste pour faire la queue, on ne sait jamais. Et effectivement sans problème on nous trouve un emplacement pour une nuit. Deux nuits n’est pas possible. En traversant le camping de plus de 300 places on voit plein d’emplacements vides. D’ailleurs on s’est fait la même remarque pour le camping d’hier. Ils affichent complet mais il y a quand même de la place. C’est bizarre et pas très commercial. Bref ce camping malgré sa taille propose des emplacement assez grands et ombragés. On se trouve au milieu de la forêt, ce qui fait que mes amis moustiques sont de retour. Ils ne m’ont pas manqué du tout mais je suis sure qu’ils sont ravis de me revoir.
On se fait une petite grillade avec beaucoup de fumé, la table se trouve pile dans l’axe du vent et pendant que je vous écris je me fais enfumer. Remarque ça éloigne des moustiques .
Nous savons (ou plutôt Eric sait) ce qu’on va faire demain. Tout ce que j’ai retenu c’est qu’on se lève plus tôt que d’habitude. On va essayer



14
juillet

De Banff à Lake Louise

Départ prévu pour 8h30, donc quand Eric se lève à 6h30 je me retourne pour dormir une heure de plus. C’est finalement à 8h que je me réveille. Pas tout à fait réveillée je suis prête à l’heure convenue.
Aujourd’hui c’est tout un programme. Destination finale sera Lake Louise mais avant Eric a prévu des visites.
Pas loin du camping on s’arrête pour admirer des cheminées de fées. Aucune idée ce que c’est est mis à part le fait que la vue est très jolie je ne vois rien qui ressemble à une cheminée ni à une fée.
Il s’avère que nous ne sommes pas au bon endroit mais on en profite pour s’asseoir sur les fameuses chaises rouges qu’on voit partout. Ces chaises sont là pour découvrir les meilleurs points de vues au Canada.
Juste au-dessus de Banff se trouve le lac Minnewanka. En arrivant je rate l’entrée du parking ce qui fait qu’on continue sur un pont pour contourner le lac. Ce n’était pas pour rien car au milieu du pont se promène tranquillement un mouflon. Il se laisse photographier sans problèmes. On fait demi-tour un peu plus loin pour retourner au parking.
Il est encore tôt il n’y a pas grand monde. On se gare et s’approche du lac à pied, on y reste une quinzaine de minutes pour profiter du calme et le paysage.
Prochain arrêt Johnston Canyon pour admirer des cascades.
Il y a deux cascades, lower and upper level. Pour les voir il faut marcher un peu, la première se trouve à 30 min et la deuxième à 1h. On se décide pour la première car on a d’autres visites au programme.
Une jolie balade qui longe une rivière bien tumultueuse. Déjà il y a pas mal de monde et la montée se fait un peu à la queue leu-leu. Une fois la première atteinte on continue quand même pour la deuxième. On y est donc autant voir les deux. Cette fois-ci on marche plus dans la foret.
Les deux cascades ne sont pas mal, mais bon après les Niagara Falls difficile de nous impressionner . Faut dire que le cadre faut le détour.
Une fois Fleurette retrouvé nous avons faim il est midi et on s’arrête on peu plus loin au bord de la route pour manger une salade vite fait. Direction Lake Louise qui se trouve à 25 km de là.
Environ 5 km avant d’arriver on voit un panneau sur l’autoroute indiquant que le parking est plein. Une navette gratuite part d’un parking au bord de l’autoroute pour ceux qui veulent visiter. Eric veut quand même essayer Lake Moraine qui se trouve un peu plus haut et qu’il est également au programme. Mais là aussi le parking est plein et même s’ils laissent passer quelques voitures de temps en temps c’est même pas la peine avec un camping-car. Nous sommes gentiment dirigés vers la sortie. Quoi faire ?
Pourquoi pas trouver un camping maintenant et retourner au Lake un peu plus tard ?
Deux minutes plus tard on voit un camping (Camping Lake Louise) qui affiche full. Cela ne nous fait plus peur et on tente notre chance. Bien sûr qu’il reste une place et après avoir payé $32 nous nous dirigeons vers emplacement n° 45. Ce n’est rien de plus qu’une table mais ça va très bien.

On se regarde… on ne va quand même pas rester là toute l’aprèm. On repart pour prendre la navette gratuite pour Lake Louise et demain on visitera Lake Moraine.
On se retrouve de nouveau devant un School Bus jaune. Décidément ils sont utilisés partout. Il nous amène en 20 minutes au lac.
Et là nous sommes scotchés, une vue magnifique, je laisse les photos parler car difficile de décrire la beauté du paysage. Un lac bleu entouré des montagnes enneigés avec des glaciers suspendus. Dommage qu’il ait autant de monde.
Avant d’arriver nous avions repéré une randonné de 3h (selon le guide) qui doit nous amener au 6 glaciers. Selon Eric le rêve  Il est 15h est la dernière navette part à 18H. Nous avons pile 3 heures.
Je préfère qu’on se renseigne pour la durée, on nous annonce 4 à 5 heures.
On commence par longer le lac à grande vitesse, une belle vue mais on veut surtout avancer. 30 min plus tard nous arrivons au bout du lac ou se trouve une espèce de plage. 2 garçons et une fille se sont aventurés dans l’eau pour nager. A entendre leurs cris l’eau est froide. A partir de là le sentier monte, il fait très chaud . On continue pendant 30 minutes. Il est clair que nous ne pouvons pas faire cette balade en trois heures. Et si on arrive se sera sans profiter du paysage. Tant-pis pour le rêve il y en aura d’autres, on fait demi-tour et part se promener un peu sur cette plage qu’on vu juste avant.
Les chaussures dans la main on mets les pieds dans l’eau. Les cris des gens dans l’eau tout à l’heure prennent tout leur sens. L’eau est glacée. Cela fait mal aux pieds mais aussi du bien. On navigue entre les flaques pour se mouiller le moins possible.
Qu’est-ce que ça fait du bien de remettre ses chaussettes sales mais chaudes. Il nous reste 2 km à marcher pour retrouver la navette. Les jambes commencent à se faire sentir. Ma montre fitbit affiche 17km pour aujourd’hui. Pas mal. Il ne parait pas mais entre ce matin et Lake Louise nous avons beaucoup marché.
On s’assoit un dernier coup pour contempler le lac et monte dans la navette. Eric s’endort en 2 minutes. Ça doit être l’effet School Bus
On récupère Fleurette et rentre au camping. On a qu’une envie c’est de se doucher et de boire un apéro bien mérité. Demain on doit rester dans le coin avec de nouveau une rando au menu



15
Juillet

Autour de Lake Louise

Deuxième journée dans les rocheuses.
Comme hier on n’a pas pu visiter Lac Moraine on décide de commencer par là ce matin. Encore raté, A 9h du matin ils ont déjà fermé la route qui mène au parking. Il faut y aller soit très tôt soit après 18h le soir, peut-être ce soir à notre retour.
On change de vallée pour visiter le parc national de Yoho. Depuis que nous sommes rentrés dans les rocheuses le paysage est magnifique, on longe des rivières blues les montagnes sont partout. C’est tellement vaste qu’on n’arrive pas à capter la beauté avec un appareil photo.
On s’arrête au début du parc Yoho pour voir un tunnel spiral. Nous avons de la chance, un train passe juste à ce moment-là. Le train rentre par la gauche dans le tunnel, fait un tour à l’intérieur et sort côté droit pour repartir à gauche. Vous êtes perdus ? Regardez les photos pour comprendre
Un peu plus loin sur la route se trouve la cascade Takakkaw, celle-ci est quand même impressionnante. Il fait froid et c’est la première fois qu’on sort les polaires. Une balade très courte nous amène au pied de la cascade. Le soleil fini par sortir et de suite il commence à faire chaud.
On monte plus haut pour visiter Lake Emeraude. Il y a beaucoup moins de monde sur la route, ça fait du bien. Eric est depuis hier à la recherche de l’ours, ce qui me concerne j’aimerais bien le voir mais de loin. Depuis notre arrivée dans les rocheuses nous sommes avertis de la présence de l’ours. Pas le droit de laisser quoi que ce soit sur l’emplacement du camping. Il faut tout rentrer. Pour certaines randonnées il est fortement conseillé de partir en groupe de 4 personnes minimum et de porter un Pepper spray. Pour l’instant pas de l’ours à l’horizon.
Un panneau nous montre qu’il est interdit de monter avec des camion plus longs de 7m. Fleurette fait que 6m54 donc c’est bon. Rapidement on comprend pourquoi, on doit passer 3 virages en épingle très pentus et serrés, Fleurette les réussit haut la main. Elle est petite mais costaude
Encore un de ces maudits panneaux indiquant que le parking est complet. Sans savoir à quelle distance nous sommes par rapport au parking on voit des voitures se garer au bord de la route, on s’y met aussi au moins nous sommes garés ce n’est pas grave si on doit marcher un peu.
Je sors mes chaussures de rando pour la première fois depuis des lustres. Hier j’ai marché avec des basquets et ce n’était pas terrible. On avale un sandwich et c’est parti.
Après 3 minutes de marche on voit déjà le parking, pas étonnant qu’il soit déjà complet. Il est très petit il doit être complet en permanence. Lake Emeraude est comme Lake Louise magnifique. Un peu plus petit mais avec un énorme avantage; il y a beaucoup moins de monde.
Sur chaque site dans les parcs on trouve un ou plusieurs points d’information avec des rangers.
Curieux de savoir un peu plus sur les ours et le pepper spray conseillé nous posons quelques questions. Réponses : Oui il y a des ours et oui il faut faire attention mais tout dépend où on se trouve. Il est peu probable qu’un ours se promène dans un endroit beaucoup fréquenté.
Elle nous confirme que le pepper spray doit être vaporisé dans les yeux de l’ours. Pour y arriver il faut être vachement près de l’animal. Beaucoup trop près à mon gout. Je me vois mal chercher le spray dans mon sac à dos avec un ours à moins d’un mètre. En plus l’animal est connu pour être attiré par des odeurs « nouvelles » s’il faut l’odeur du spray peut avoir l’effet opposé et l’attirer.
En tout cas on ne risque pas grand-chose au lac et on commence notre ballade sans pepper spray  On longe le lac côté gauche , il fait de nouveau très chaud. Plusieurs endroits se prêtent pour mettre les pieds dans l’eau c’est tentant. On craque quand on arrive au bout du lac. L’eau est beaucoup moins froide qu’hier. Je dirais même qu’elle est baignable. Le soleil tape et nous pousse à continuer. On entame le retour, le côté droit est beaucoup plus luxuriant et ombragé. Le sentier est très bien aménagé avec des planches en bois qui ne se marient très bien avec le côté sauvage. C’est vraiment une ballade agréable et reposante.
On retrouve Fleurette vers 15h et descendons la vallée, une petite sieste serai la bienvenue mais il fait trop chaud à l’intérieur.
Arrivant en bas dans la vallée on tombe sur un tout petit lac avec de l’herbe. Il y a un peu de monde mais pas trop. C’est parfait. Eric sort les chaises et on se met comme des vieux sur le gazon
Eric dort à côté de moi pendant que je écris sur l’ordi.
Il est 16h30 on a bien envie de retenter le Lake Moraine, jamais deux sans trois. Cette fois ci c’est la bonne. Quand on arrive à 17h à la route barrée ils sont en train d’enlever la barricade. On passe et entame les 11km qui nous sépare du lac. Il y a un petit bouchon avant le parking mais on arrive à se garer sans grande difficulté.
Encore une fois on prend nos appareils photos et marchent vers le lac. Quoi dire de plus ? La journée finit en beauté. Tous ces lacs qu’on a vu sont des endroits de rêve. Les gens qui habitent ici ont vraiment beaucoup de chance. Encore une fois, les photos ne rendent pas justice.
Hier quand on a pris la navette pour Lake Louise, on a vu un parking camping-car gratuit. C’est juste à côté du départ de la navette. Hier on avait déjà pris l’emplacement au camping mais ce soir on va essayer d’y dormir. Pas sure qu’il restera une place à 19h. Je croise les doigts car vraiment pas envie de chercher un camping à cette heure-ci. Encore une fois de plus la chance nous sourit.
Nous sommes très bien installés. Aujourd’hui on a tout pu faire. Demain on change de vallée et partons vers Jasper. On pense passer encore 2 à 3 jours dans les rocheuses avant de les quitter pour Vancouver à 1500 km d’ici.



16
juillet

Lake Louise à Jasper

Il a plu toute la nuit et la température a bien chutée. Je sors le jean, pull et polaire. Une différence énorme avec la chaleur d’hier après-midi.
Aujourd’hui on quitte Lake Louise et remonte jusqu’à Jasper par la route des glaciers. Entouré des montagnes, des lacs et des cascades, cette route est une attraction en soi.
Voici une photo de la route.
La journée consiste à rouler, s’arrêter, visiter, prendre des photos. Il y a eu trop d’arrêts pour vous raconter tout. Comme d’habitude on vous montera les plus belles photos prises dans la journée ou plutôt dans la matinée.
Lake Bow
Mistaya Canyon
Peyto Lake
On continue de remonter l'Athabasca river jusqu'au col.
A 13h le ciel s’est couvert et il a commencé à pleuvoir. Nous nous sommes arrêtés au glacier Athabasca qu’on intention de visiter demain. On s’est garé en face du centre du champ de Glace, au pied du glacier pour la nuit. Nous ne sommes pas surs que nous avons le droit de passer la nuit ici mais ne trouvons pas un panneau qui dit le contraire. On verra bien.
Pour passer le temps on visite le centre du champ de glace. C’est un visitor center ou on peut entre autre acheter des billets pour les activités diverses autour du glacier.
Le vent se lève et fait bouger Fleurette. Nous sommes à 1945 m d’altitude, c’est l’hiver ici. La polaire ne suffit plus nous avons dû prendre les vestes, gants et bonnets dans la soute. On allume même le chauffage, bien sûr c’est juste maintenant qu’il faut changer la bouteille de gaz ça c’est le boulot d’Eric. Les prévisions météo pour demain indiquent 21°C avec un ciel partiellement couvert, difficile à croire en ce moment. On croise les doigts pour qu’il y aura au moins un peu de soleil quand on visitera le glacier.
Au menu ce soir chili con carne, météo oblige !



17
juillet

Lake Louise à Jasper (2 ème jour)

Nous avons été bercé par le vent toute la nuit. C’est donc sans espoir que j’ouvre le store ce matin. Surprise, il fait soleil. J’ouvre la fenêtre pour la refermer aussitôt car il fait froid.
Nous sommes seuls sur le parking. Nous n’avons pas internet donc pas de messages non plus. On s’habille chaudement pour la visite du glacier. Le parking pour accéder au Glacier se trouve juste à 200 m. Il y a peu de voitures, pourtant il est déjà 9h, c’est tard pour les vrais montagnards.
Une fois dehors on se rend compte qu’il ne fait pas si froid que ça. La montée vers le glacier est courte mais assez raide. Un couple de chinois se prend en photo pendant leur descente (ils sont partout !) et une fois en haut nous rencontrons un autre couple qui nous demande de les prendre en photo. Eux partis nous sommes vraiment seuls, c’est bien la première fois que ça nous arrive sur un site aussi touristique.
Il est interdit de s’aventurer sur le glacier sans guide et nous repartons au bout de 15 minutes.
Juste avant le glacier de l’autre côté de la route se trouve le col Wilcox, de là il y a une jolie vue sur le glacier. Il s’agit d’une petite promenade de 200m de dénivelé parfait pour le début de la journée.
De là-haut la vue est effectivement plus que jolie, d’ailleurs on y retrouve les fameuses chaises rouges qu’on connait si bien maintenant. Il faut patienter car un groupe de chinois sont en train de prendre des photos et c’est long.
Nous faisons 50m de plus et nous allongeons dans l’herbe.
Un canadien trouve notre emplacement chouette et propose de nous prendre en photo. C’est sympa de sa part.
Une fois les chaises libérées nous prenons notre selfie et commençons la descente. Un petit ground squirl (écureuil) nous supplie de le prendre en photo . On en voit partout mais ça reste mignon quand même. Le tout à pris 1h30. Ce sont des randos que j’aime
On continue notre chemin vers Jasper. Le ciel se couvre un peu. Ces jours-ci il faut profiter un maximum des matinées. On s’arrête au bord de la route pour prendre une photo du glacier Stuttfield. Si on veut on peut s’arrêter toutes les 5 minutes il y a toujours quelque chose à voir. C’est pour cette raison que Eric à tout le temps les yeux sur les montagnes et ne voit aucun panneau d’indication, c’est pourtant lui qui conduit !
Impossible de ne pas s’arrêter pour les Athabasca falls, un canyon alimenté par le glacier Athabasca encore visité ce matin. Chaque fois on s’étonne de la quantité d’eau et surtout de la puissance qu’elle dégage. C’est hypnotisant et attirant.
Nous avons faim et on se mange un sandwich avant de poursuivre la route. Nos provisions commencent à diminuer. Il faut bientôt refaire quelques courses. A Jasper tout est très cher, même les habitants font leurs courses à 80 km d’ici !!
Nous ne sommes pas loin de Jasper et commençons à chercher un camping. Il nous faut de l’eau et j’aimerais faire une lessive si possible. Depuis quelques jours nous avons un problème avec la pompe à eau, il y a des bulles d’air et Eric doit la démonter. On choisit camping Wapiti parce que c’est le premier sur la route. Plus d’emplacement de dispo dans les bois seulement sur un terrain goudronné. On accepte, en arrivant nous sommes un peu déçus. Mais bon on y est.
On en profite pour faire le grand ménage. Eric vide toute la soute pour la nettoyer et la ranger à nouveau, on s’étale sur le goudron. Je commence la lessive ; les toilettes et douches se trouvent à 50m et il y a de l’eau chaude vraiment chaude. Je peux donc faire une machine comme il faut, c’est le bonheur. Les aller-retour avec les bidons d’eau commence. On accroche le linge tant bien que mal au camion pour qu’elle sèche avant de se prendre une bonne douche. Finalement on n’est pas si mal ici.
Eric a démonté la pompe complètement et l’a nettoyé avec une brosse à dents, espérons que le problème venait de là. Le temps nous le dira. On avait prévu de visiter Jasper ce soir, mais tout cela nous a pris plus de temps que prévu. Jasper sera pour demain. On n’y compte pas passer beaucoup de temps.
Encore une journée qui se termine bien dans les Canadian Rockies.



18
juillet

Jasper

Réveil difficile. Je ne sais pas pourquoi j’ai autant de mal à me lever le matin. Plutôt matinale d’habitude je n’arrive pas à me réveiller avant 8h. Hier soir nous avons décidé de faire une petite rando conseillé par le guide du routard à 50 km de Jasper. Une boucle de 1Okm , 500m de dénivelé avec une superbe vue sur Lake Maligne.
Nous arrivons sur place un peu après 10h. Pendant qu’on se prépare un couple Français vient à notre rencontre. Eux aussi sont arrivés avec Seabridge et ils ont vu notre Fleurette avec sa plaque Française. Puisque ils ont prévus de faire la même rando on part ensemble en discutant. Un petit coup d’œil sur leur physique me dit que je vais souffrir . Ils ont l’air en forme.
Eric et Muriel viennent de Montpellier et sont des jeunes gendarmes retraités très symphas. Ils sont partis pour 2 ans avec leur 4x4 defender et compte arriver en Argentine en passant par l’Alaska. On comprend vite que ce sont des voyageurs expérimentés et c’est avec plaisir qu’on écoute leurs histoires. Je dis bien écouter car j’ai besoin de tout mon souffle pour suivre le ritme. Nous sommes envahies par les moustiques et bien sûr ni eux ni nous ont pensé à prendre la bombe anti-moustiques .
Le sentier n’est pas extraordinaire, il n’y a vraiment rien à voir. On arrive au sommet à midi, une rencontre avec deux Canadiennes nous apprend que Jasper est couvert d’une couche de fumée à cause des feux aux alentours. Ce que nous prenions pour la brume était donc en réalité la fumée. Bref la rando donnait rien au niveau de la vue mais nous a fait quand même rencontrer Eric et Muriel et je crois que j’ai battu mon record perso pour les 500m de dénivelé Rajoute à cela que j’ai une vingtaine (non exagéré) nouvelles piqures pour ma collection déjà hors du commun et on peut dire que c’est une rando trés réussi.
Muriel nous raconte qu’hier ils étaient à un endroit où tous les jours une maman grizzly avec ses oursons viennent manger. Malheureusement ils ne l’ont pas vu hier et vont y retourner ce soir. Bien sûr cela nous intéresse et on demande si on peut venir. De retour sur le parking on mange un morceau dans Fleurette avant de les rejoindre sur un autre parking où se trouve leur 4x4 dit « chouchou ». Chouchou est vraiment superbe une vraie voiture de baroudeurs, rien à voir avec Fleurette qui fait pépère à côte. Vous savez bien qu’on adore notre petite maison confortable, mais faut avouer que chouchou a également des atouts. D’ailleurs elle attire l’attention de pas mal de monde. A 1$ la photo une partie de leur voyage pourrait être financé!
Après le café on leur suit pour voir les ours. Nous avons de la chance, ils sont là, notre premier ours et de suite un Grizzly avec ses petits. Ils se trouvent au milieu d’une rivière en train de manger une carcasse d’un animal. Muriel nous explique que les carcasses sont en temps normal vite enlevées mais celle-ci a été laissée pour que maman grizzly puisse nourrir ses petits. Un périmètre de sécurité nous interdit d’aller trop près. Avec un bon zoom et les jumelles nous profitons du spectacle pendant un bon moment. C’est vraiment génial
On se sépare en se donnant un rdv un peu plus tard pour boire une bière ensemble.
Eric veut essayer d’aller de l’autre côté de la rivière pour voir si on a une meilleure vue sur les ours et pendant que je l’attends dans Fleurette il arrive à prendre quelques photos de plus.
Le frigo est vide et on part à Jasper pour faire quelques courses, Jasper à l’air joli et on se dit qu’on y retournera demain matin pour le visiter comme il faut avant de partir sur Vancouver. On ne trouvera que des bières sans alcool mais peu importe j’ai mon coca light et quel hasard Eric et Muriel se partage également entre bière et coca light.
Ils nous ont indiqué un parking au bord d’un lac un peu plus loin où ils ont passé la nuit dernière. Le temps de prendre une douche et de mettre le repas en route, ils arrivent.
Bonne nouvelle , ils ont trouvé des vraies bières .Rapidement la table est chaises sont installées au bord du lac, on sort l’apéro et de quoi manger. On passe vraiment une bonne soirée ensemble. Leurs anecdotes de leurs voyages nous donnent encore plus envie de poursuivre notre aventure.
On avait prévu de dormir sur place mais 2 gardiens viennent gentiment nous dire qu’on doit trouver un autre endroit. C’est dommage car on est si bien ici. En sachant qu’ils allaient surement revenir plus tard pour vérifier si nous sommes partis, on plie bagage et nos chemins se séparent après avoir échangé nos n° de tél , adresses emails ainsi que nos adresses blogs.
Chaqu’un se trouvera un endroit pour dormir.
Ce qui nous nous concerne on se gare dans une rue tranquille dans Jasper. Rien à voir avec le lac mais c’est gratuit.
Nous avons passé une très bonne journée !



19
juillet

Savona; sur la route de Vancouver

Pas terrible de se réveiller devant des maisons. On se prépare rapidement pour ne pas trainer dans cette rue.
On en profite pour faire le plein d’essence et de gaz avant de visiter Jasper. La fumée est toujours très présente ce qui fait que nous ne voyons pas les montagnes autour. C’est vraiment très dommage surtout pour ceux qui passent leurs vacances ici.
On aperçoit chouchou la voiture d’Eric et Muriel garé dans une rue, mais quand 10 minutes plus tard on veut leur laisser un petit mot sur le parebrise elle n’est plus là. On a dû se rater de peu.

On ne s’y attarde pas plus longtemps et passe avant de partir au camping Wapiti où nous avons dormi avant-hier. Nous avons besoin de faire le plein d’eau et certains campings autorisent que les camping-cars utilisent leurs facilités. Gratuitement ou contre quelques dollars.
Le monsieur au guichet n’est pas très aimable mais nous indique une aire de service gratuit pas très loin. On s’y rend en c’est avec une Fleurette toute neuve qu’on part direction Vancouver.
Vancouver n’est pas la porte à côté et on n’y sera pas ce soir. Pour l’instant on met le cap sur Kamloops un peu plus de 400 km au sud-ouest.
Un passe une attraction où on peut faire une balade en bateau pour voir des ours. On s’y arrête pour voir. Sur le parking on croise une famille Hollandaise qui attend son tour. Selon eux ils garantissent à 100 % une rencontre avec les ours. Le prix $100 par personne. On hésite mais décide finalement de ne pas le faire. Et nous avons eu raison car quelques km plus tard on voit un ours traverser la route. Il passait trop vite pour pouvoir prendre une photo mais nous avons vu notre 2ème ours ou même 4ème si on compte les oursons.
Fur et à mesure que nous avançons la fumée devient de plus en plus épaisse.
On s’arrête à midi pour faire le plein de courses, hier on a pris seulement le stricte nécessaire pour la soirée.
Nous changeons d’état et passons la frontière de British Colombia ce qui fait que nous «gagnons » de nouveau une heure ; la différence avec la France est maintenant de 9h.
La fumée procure une clarté bizarre et lourde. C’est fatiguant pour les yeux. A 100 km de Kamloops la vue sur la route diminue encore et on sent la fumée à l’intérieur du camion. J’aime bien cette odeur
Pas grand-chose à dire sur le paysage car on ne voit rien.
Le ciel s’éclaircit juste avant Kamloops, il fait très chaud maintenant. Pas un poil de vent on met la clim à fond. Eric à la bonne idée d’aller laver Fleurette dans un carwash. Le carwash typiquement Américaine ou plutôt Canadienne. Malheureusement pour lui les filles en maillot de bain pour étaler la mousse ne sont pas au rdv. Au lieu de ça il doit passer la brosse et le karcher lui-même. A la fin il est trempe mais pas à cause de l’eau. Faut pas croire ce qu’on voit à la télé .
On poursuit notre chemin à la recherche d’un endroit pour dormir. On passe Kamloops et on rentre dans les paysages Cowboy (expression d’Eric) en contre-bas on aperçoit un lac. Eric demande à une femme comment y aller, il faut continuer pendant 20 miles et nous aurions une vue magnifique. Elle ne nous a pas menti. Le bord du lac est aménagé en terrain de golf et plusieurs chalets s’y trouvent. Nous sommes évidemment dans un pays de riche. Pas facile de trouver un endroit ici. On tente un petit chemin qui nous amène un peu à l’écart, il aboutit sur un petit parking avec une vue imprenable sur le lac. De loin on voit la fumée des feux de forêt qui continuent à bruler.
On estime que nous ne dérangeons personne ici et décide de rester pour la nuit. 15 minutes plus tard une voiture de police débarque, nous nous tenons prêt mais elle part aussitôt. Nous sommes tranquilles. Des avions passe au-dessus de nous et on se rend compte que « notre lac » sert à ravitailler les canadairs qui luttent contre l’incendie. On voit également des hélicoptères avec les poches d’eau. Espérons qu’ils arrivent à éteindre ce feu rapidement.



20
juillet

Squamish; sur la route de Vancouver

Super bien dormi cette nuit. Avec le changement d’heure on se réveille un peu plus tôt. C’est-à-dire moi car Eric se réveille tôt tous les jours. Quand je me lève il est en train de regarder le tour de France sur l’ordi. Il fait beau, le soleil avec une petite brise, juste ce qu’il faut.
Ça fait trop de temps que je n’ai pas fait de sport, bien sur les petites balades font aussi du bien au corps. D’ailleurs j’ai encore mal aux jambes depuis avant-hier. Pas super motivée je me force quand même à faire quelques exercices. Faut dire que le cadre et trop beau. L’étape de la tour finie avec un Français vainqueur, Eric part pour un footing. Apparemment il est aussi motivé que moi car il revient rapidement.
On se douche et Eric fait un réglage de portes général. Il y en a qui ne ferment plus bien à cause des vibrations. C’est avec un peu de regret qu’on quitte notre petit parking, on y était bien.
Prochaine ville sera Whistler, c’est une station de ski à deux heures de Vancouver. Elle est devenue célèbre après les JO de Vancouver. On aimerait prendre la route 99 indiquée comme une route scénique. Pour l’atteindre il faut prendre la 97 qui est à priori fermée à cause des incendies mais nous n’en sommes pas surs. Ce n’est pas loin donc on tente le coup. En arrivant on voit plusieurs voitures de police et une barricade. C’est mort. Un policier vient vers nous et demande ou on veut aller. On dit Whistler et il nous dit d’allumer nos phares, mettre nos warnings et de suivre la voiture de police qui sert comme escorte. C’est trop chouette. Ce n’est pas tous les jours que nous sommes escortés par une voiture de police. Bon nous ne sommes pas les seuls avec nous il y a d’autre voitures mais quand même. Ce sont nous les derniers et on a du mal à les suivre. Il roule vite monsieur le policier. On s’attend à passer dans des zones brulées mais rien de tout ça. Tout a l’air parfaitement normal. On se dit que ce sont peut-être des zones à risque et qu’ils ne veulent pas que les gens s’y attardent. En tout cas, au bout de 10 minutes il s’arrête et nous fait signe de continuer.
Rapidement le paysage change et devient aride. L’herbe est jaune, les ranches remplacent des vaches. On peut facilement imaginer que Clint Eastwood ou John Wayne passe par là
Qui dit route scénique dit route longue et sinueuse. On doit passer un col et Fleurette travaille dur pour monter. La descente met les freins à l’épreuve et ils sont brulants quand on arrive de l’autre côté. Eric reprend le volant et je m’endors pour me réveiller en plein milieu de Whistler. Il est nuageux et on n’y voit pas grand-chose, rien de spectaculaire donc on poursuit la route jusqu’à Squamish. C’est une « grande » ville et nous aperçoivent un magasin Dollar. Tout à l’intérieur est à $1.25 (je pense que l’inflation est passé par là ). Il y a de tout, c’est tentant et finalement on a pour $21 quand on passe à la caisse. Pas tout ce qu’on a acheté est utile, je pense surtout aux deux alarmes de portes qu’Éric a pris. Soit disant pour mettre sur les portes de la soute. C’est gros comme une maison qu’à ce prix le truc va déclencher n’importe quand et je peux vous dire que ça casse les oreilles. En tout cas ce n’est pas moi que me lèverai la nuit pour l’éteindre. En contre parti ma lotion pour le corps et le petit sent bon pour les toilettes sont super utiles
Bref on s’est fait plaisir et il est temps d’aller chercher un endroit pour dormir. Suivants les directions d’Eric on s’éloigne de Squamish. Difficile de trouver un endroit, nous ne sommes pas toujours d’accord. Soit trop près de la route soit un sol mouillé. Après une heure on décide de retourner vers un petit endroit au bord d’une rivière. On aurait dû s’y arrêter de suite mais un de nous deux (je ne donne pas de nom) pensait qu’il y avait peut-être mieux plus loin.
C’est à 19h que nous nous garons enfin. De nouveau nous avons une vue magnifique. Il faut en profiter car demain soir la vue risque d’être un magasin Walmart. Je décide de faire grève ce soir et Eric se met aux fourneaux. Hier il acheté de quoi pour faire des muffins, donc en même temps que les saucisses et les pommes de terres il fait la pâte pour les muffins. (De la part d’Eric ; petit clin d’œil pour Johan)
Qui a dit que les hommes ne savent pas faire plusieurs choses en même temps ?



21
Juillet

Vancouver

Les jours se répètent, Eric se lève à 6h et moi à 8h. N’importe à quelle heure je me couche je me réveille à 8h. Je ne peux pas dire que je ne dors pas assez.
Aucune raison de trainer, nous avons une ville à visiter. En route pour Vancouver.
Eric prend le volant pendant que je mets la journée d’hier en ligne. Hier soir nous n’avions pas internet donc pas de mis à jour, désolée.
On arrive à Horseshoe bay et Eric décide de s’y arrêter. Je pense qu’il se souvient de Horseshoe bend aux Etats-Unis. Celui-là est d’une beauté époustouflante mais notre Horseshoe d’aujourd’hui n’est pas terrible. Un départ de bateau pour aller sur l’ile de Vancouver et c’est tout. Cela nous a permis de marcher un peu.
C’est à moi de conduire car Eric a trouvé sur internet un bon plan pour se garer à Vancouver. Il s’agit d’un centre commercial, le parking est gratuit et le bus pour aller en centre ville s’arrête juste devant. Le GPS ne prend pas l’adresse donc il faut qu’on se guide avec le téléphone. Comme la plupart des femmes je suis nulle à lire une carte et pour éviter qu’on se trouve à l’autre bout de la ville ou (plus possible) qu’on se dispute, je conduis et Eric guide.
On arrive sans problèmes sur le parking et repère de suite des arrêts des bus. Fastoche ! Un chauffeur de bus nous indique quel n° de bus prendre et 5 minutes plus tard nous sommes dans le bus direction downtown armés avec nos parapluies car le ciel est très menaçant. .

Ce n’est jamais facile de visiter une ville qu’on ne connait pas. Surtout à pied.
Comme beaucoup de villes Vancouver propose un Hop on Hop off bus. On ne veut pas le prendre mais leur carte avec tous les stops nous intéresse. Avec cette carte et le guide de routard nous avons une bonne idée de ce qu’on veut voir. La seule différence ; on fait tout à pied ! Les parapluies sont utiles, il fait bon mais avec pas mal d'averses.
Vancouver est la ville du vélo, on peut en louer partout et il y a une voie attribuée spécialement pour les vélos dans toute la ville. Nous ? Nous marchons. J’aime bien marcher en ville, c’est plat. Eric c’est le contraire, c’est plat donc il n’aime pas. Je l’entends plusieurs fois murmurer ; ils nous ont volés nos vélos
On commence par Gastown et son horloge sifflante et fumante, suivi par Chinatown (beaucoup de SDF) ou nous tombons sur un tournage de film, nous longeons pendant des km le bord d’un bras de mer (Eric n’en peut plus) on prend le bateau taxi pour aller voir Granville Island, retour bateau taxi. On continue notre chemin au bord de la mer. Petite séance photo avec les statues d’Amazing Laughter pour ensuite remonter Denman Str. La journée se termine avec une visite très sommaire de Stanley park. C'est dommage car il ya plein de choses à voir. On se motive quand même pour visiter des totems à 1 km de marche en on finit même par acheter un mini totem en souvenir. En tout nous avons fait 15 km.
On ne sent plus nos jambes, on a qu’une seule envie ; retrouver Fleurette. L’arrêt de bus est vite trouvé. L’attente est un peu longue, On attend le N° 257 mais quand il arrive en fin il ne s’arrête pas. Pas grave le N° 250 arrive quelques minutes plus tard et il nous amène presque devant Fleurette.
On ne peut pas rester ici pour la nuit et nous avons prévu de dormir sur le parking de Walmart. Même scénario comme ce matin. Je conduis et Eric guide. En arrivant sur le parking on voit des camping-cars mais dans la rue juste derrière, pas sur le parking. Bizarre. Je vois un panneau qui indique qu’il est interdit de passer la nuit ici.
On rentre dans le magasin pour acheter quelques trucs et Eric demande si on peut rester la nuit. On nous indique un parking RV gratuit juste derrière. Nous en déduisons qu’il s’agit de la rue avec les autres camping-cars et on s’y gare également. On verra bien, nous sommes trop fatigués pour aller ailleurs.



22
juillet

L'ile de Vancouver

Première fois qu’on se réveille devant un magasin de bricolage. C’est à 8h45 que j’ouvre les yeux encore plus tard que d’habitude.
Il y a quelques jours Eric a décidé de réparer le lanterneau lui-même. Le magasin tombe donc à pic et c’est tout content qu’il part faire ses courses. Casto doit lui manquer. Au bout d’une demie heure je commence à me poser des questions et au bout de 45 minutes je rentre dans le magasin pour voir si tout va bien. A priori oui il passe juste à la caisse.
Maintenant qu’il a le matériel pour bricoler il a envie de commencer de suite, pas possible car il pleut et de toute façon nous avons prévu d’essayer de prendre le ferry aujourd’hui ou au moins de le réserver pour demain au plus tard. On rentre Tsawwassan dans le GPS et on se met en route.
C’est seulement à une heure de Vancouver, le GPS nous fait passer par le centre-ville et d’autres parties de Vancouver qu’on n’a pas vu hier. C’est l’occasion de prendre quelques photos en plus.
En arrivant au port on fait la queue, on ne s’attend pas forcement de pouvoir partir aujourd’hui, il est à peine midi. Mais oui, avec un peu de chance on prend le bateau de 12h45 ou au plus tard celui de 15h15. Pas plus d’explications, la seule consigne est de débrancher la bouteille de gaz. On se met donc dans la file et on attend. Il pleut toujours. Selon la météo le temps doit s’améliorer à parti de demain.
Tout d’un coup la voiture devant moi commence à avancer donc je suis. 2 minutes plus tard nous sommes garés dans le bateau. Eric débranche en vitesse la bouteille. Tout va vite, aucun contrôle rien. On prend nos affaires et monte aux decks pour les passagers. Heureusement nous avons pris plusieurs fois le ferry pour la Corse si non on ne saurait pas quoi faire
On passe des endroits avec des chaises confortables, ça donne envie. Mais non il faut qu’on monte tout en haut, sur le sundeck (je vous rappelle qu’il pleut !) où se trouve un abri (heureusement) avec des bancs en fer ! car peut-être on verra des baleines……. Ce qui fait que nous scrutons pendant deux heures en travers des vitres mouillées par la pluie, la mer à la recherche d’une bosse ou queue de baleine. Je m’autorise quelques pauses et je lis le guide du routard. Je suis sûre que s’il y a la moindre baleine en vue tout le bateau le saura.
Eric se met à l’extérieur entre les averses, si seulement on voit quelque chose mais non rien.
Il est temps de se rendre au véhicule, on va arriver bientôt. J’ai toujours été impressionné par la rapidité avec laquelle ils arrivent à vider le bateau. Nous voilà sur l’ile de Vancouver ! L’ile est presque aussi vaste que les Pays-Bas. On compte y passer quelques jours.
Nous n’avons rien prévu pour aujourd’hui. Pour l’instant on prend la direction d’Ucluelet . Par contre ce sera bien qu’on trouve un « dump » car nous avons besoin de vider les toilettes et de prendre l’eau. Je vois un panneau sur la route qui dirige vers un camping avec dump. Il nous demandent 10 $ , Eric attend dehors du terrain avec Fleurette. On trouve que c’est trop cher et en voulant faire demi-tour on tombe sur une petite plage avec un peu plus loin une petite aire de jeu avec de l’herbe et plein d’oies. On s’y arrête pour faire une petite sieste. Finalement je n’arrive pas à dormir, je m’allonge dans l’herbe mais je ne suis pas trop tranquille avec les oies. Eric lui s’étale sur un banc et ne tarde pas à s’endormir. Je finie par rentrer dans Fleurette, toujours impossible de dormir, pourtant j’en ai envie.
J’attends qu’Eric se réveille pour qu’on continue, quelques km plus loin on voit de nouveau un panneau « dump » et cette fois-ci il s’agit d’une pompe d’essence. C’est parfait, on fait le plein d’eau et nous sommes de nouveau autonome pendant quelques jours. Pas besoin de prendre un camping ce soir.
Il est 17h15 est on veut s’arrêter pour la nuit. Sur le chemin on croise le Cathedral Grove. Un bois avec des Séquoias. Allez on va vite jeter un coup d’œil. Non seulement les arbres sont énormes mais la végétation autour donne un aspect féerique, on dirait que ce n’est pas vrai. Difficile de montrer cela sur les photos. On y passe une vingtaine de minutes. Il est 18h et je veux vraiment m’arrêter. Chaque fois que je vois un petit chemin je regarde Eric mais il continue. Je laisse faire est c’est au Port Alberni qui s’arrête à côté du Sproat Lake à 19H On se trouve derrière un vieux bâtiment dans un champ. On dirait que le bâtiment est abandonné mais pas sûr. Pas de vue sur le lac cette fois-ci mais nous sommes tranquilles. En tout cas j’espère



23
juillet

Ucluelet

Il pleut. Pour une fois on s’est réveillé en même temps, on commence à se synchroniser après un mois  Mais bon, pas pour autant qu’on doit se dépêcher. Le temps donne envie de rester au lit. C'est à quand le dimanche qu'on puisse rester au lit
Je mets un jean et un pull car il fait frais.
On reprend le chemin d’hier direction Ucluelet, en fonction du temps on verra ce qu’on peut faire une fois là-bas. La route est magnifique, des forêts denses et luxuriantes. On imagine bien les animaux qui doivent se cacher là-dedans. D’ailleurs selon le guide du retour il y a 12000 ours sur l’ile de Vancouver avec en prime des loups et cougars.
On continue notre petit chemin qui monte pas mal et qui devient de plus en plus sinueux. On laisse passer des voitures qui sont derrière nous, Fleurette fait son mieux mais faut avouer que ce n’est pas une Porsche non plus 
Le soleil n’est pas loin et de temps en temps un petit bout de ciel bleu apparait. Nous avons espoir. Ça fait presque un mois que nous sommes ici et il est temps de faire un peu la farniente sur une plage.
Juste avant d’arriver à Ucluelet on voit un Visitor Center, nous avons habitude maintenant d’y prendre des cartes et quelques dépliants.

Il était convenu de faire un Skype avec Marie et Mathieu et on cherche un endroit où on capte. Sur la route on capte mais quand on trouve un endroit pour s’arrêter, plus de réseau. C’est incroyable. Finalement on prend les news par téléphone. Pas assez de réseau pour faire un Skype, mais ce ne sera qu’une partie remise.
Le soleil commence à bien sortir et je change le jean et pull pour un short et T-shirt et pourquoi pas le maillot. Faut rester optimiste !
Eric a repéré sur la carte une plage ou on peut observer des lions de mer, donc c’est avec le sac à dos, les serviettes, la crème solaire, les appareils photos et les jumelles qu’on quitte Fleurette. Au dernier moment on prend un pull. La plage se trouve à 500 m du parking. Une partie du chemin est aménagé avec des planches comme on voit souvent au Canada. On voit à travers les arbres la plage, ça a l’air chouette. Quand on sort du bois on arrive sur une plage immense semée par des tronc d’arbres et des morceaux de bois. C’est super jolie. Par contre, ce vent !! Le pull est le bienvenu, trop froid pour se déshabiller. Un peu déçus on fait 50 mètres. Un peu partout sur la plage se trouve des constructions fait avec le bois, on se met à côté à l’abri de vent. Et là on est bien, même très bien. Au bout de quelques minutes on a chaud. On commence par monter le t-shirt un peu, pour finir par l’enlever carrément. Le soleil tape, un peu de crème solaire. Ce qui est bizarre c’est que les gens qui se promènent sur la plage à 5 m de nous sont en plein vent et portent des vestes avec capuche.
On fait la crêpe pendant 2 heures. Les batteries sont rechargées. Avec les jumelles on a pu voir des lions de mer sur un rocher assez loin de la côte.
Le vent frais nous surprend dès qu’on se lève, vite le pull.
Un peu plus loin sur la route il y a une petite balade dans le Rain Forest à faire. 2 boucles de 1 km chaqu’une. On commence par la boucle B, de nouveau un chemin aménagé d’A à Z qui nous amène dans la forêt. Je n’aime pas trop, trop dense pas assez de lumière. C’est vrai que c’est joli mais je suis contente de retrouver la lumière. Donc quand Eric veut faire la boucle A c’est sans regret que je le laisse partir seul pendant que je l’attends dans fleurette.
Quoi faire, on sait qu’il va être compliqué de trouver un endroit pour dormir. Il n’y pas beaucoup de petits chemin par ici. Les campings sont chers et peu probable qu’ils ont de la place à cette heure-ci.
On commence par prendre un chemin qu’Éric avait repéré, pas forcément pour dormir mais pour peut-être voir des ours. Le chemin est long, finalement il aboutit sur un village avec des maisons délabrées, je ne m’y sens pas bien. Et là à 10 m devant nous un ours traverse la route. Ça fait tellement irréel si près des habitations. Un peu plus loin deux fillettes jouent sur la route. Ça fait peur. Eric veut dormir en plein village mais ça ne me dis rien. Pas pour les ours, je n’aime pas ce village. On retourne vers un endroit que j’avais vu juste avant d’arriver au village, l’endroit ne plait pas à Eric , trop près de la route. Ça devient compliqué, faut bien qu’on se décide.
On continue à rouler, peu de temps après on prend un chemin non goudronné qui nous amène dans un coin perdu. Je ne suis pas très rassurée mais il faut bien dormir quelque part.
Demain c’est un autre jour… peut-être 



24
Juillet

Tofino

Hier juste au moment d’aller au lit on a entendu 3 ou 4 coups de fusil. Certainement quelqu’un qui a dû faire fuir un ours. Ça parait logique et sans danger aujourd’hui à la lumière du jour. Hier soir je les ai plus associés à un acte criminel. Autant vous dire que la nuit était longue. Ce n’est pas les ours qui me font peur. Je pense en respectant quelques consignes, qu’on ne risque pas grand-chose, ce sont des humains et le fait de dormir dans les coins isolés où une voiture passe toutes les heures. Qui nous entend si quelque chose nous arrive. Pour être honnête le Canada à l’air sans danger mais il ne faut pas tenter le diable.
Pour revenir à ce matin, contente d’avoir passée la nuit saint et sauf (oui à ce point) j’ai qu’une envie, partir d’ici. Sortir sur la route et voir des gens.
C’est donc assez de bonne heure que nous nous trouvons au départ du Wild Pacific Trail, une boucle de 2.5 km à pied qui passe en partie dans une forêt et qui longe la côte avec des vues très jolies sur la mer. Petite anecdote ; hier soir au lit j entendais un bruit. Comme une vibration. Je n ai rien dit a Eric , il me prenait déjà pour une folle. De toute façon c était trop regulier pour un animal. Et ce matin on entend le même bruit. C est une bouée pour guider les bateaux. On dirait une vache qui meugle . Il faut avouer que la nuit le bruit semble différent. Mystère résolu
Il y a beaucoup de points de vus aménagés avec un banc, à cette heure-ci il n’y a pas encore grand monde quasi tous les bancs sont libres.

Nous avons remarqué que sur presque tous les bancs au Canada que ce soit dans des villes ou dans les endroits plus isolés, se trouve une plaque avec une dédicace en mémoire d’une ou plusieurs personne(s) décédé(e)s. Je trouve cette idée très jolie. Ce sont de gens comme vous et moi et chaque fois qu’on s’assoit sur ce banc on rend hommage à la personne. Ça me plait beaucoup.
Après avoir fini la boucle nous allons visiter Tofino. Pas évident de se garer, la plupart des emplacements sont interdit aux RV et si non il y a une limitation de temps. Nous trouvons une place pour 4h et partons à pied visiter le village. C’est orienté surfer avec une ambiance sympa. Depuis ce matin on hésite de faire une ballade en mer pour voir des baleines. C’est cher 110 $ par personne ; pour le même prix on peut également voir des ours. Les deux sorties sont quasi 100% garanties, autant qu’on risque de croiser un ours sur la terre ferme, ça devient plus compliqué pour les baleines donc le choix est vite fait. On tombe un peu par hasard sur une petite cahutte qui propose la sortie en mer. On hésite encore un peu, la fille nous explique qu’il faut 4 personnes pour que le bateau parte. Elle a un couple sur la liste d’attente et nous propose de les appeler, s’ils sont toujours d’accord on pourrait sortir en mer à 15h si non elle nous dirigera vers un confrère.
Le couple semble toujours partant et après avoir donné nos coordonnées on se donne rdv à 14h45. Ça nous laisse presque 2 heures pour manger et bouger Fleurette à une autre endroit puisqu’on dépassera les 4h.
On profite du temps pour essayer de trouver un endroit pour dormir à Tofino mais peine perdu. Finalement on décide de partir le soir même et de repartir vers Port Alberni où on a dormi avant-hier.
Pour arriver à Victoria, d’où on compte prendre le bateau pour arriver aux USA, il faut repasser par la même route en sens inverse. Pas le choix.
On gare Fleurette 3 rues plus loin et retourne au bateau avec nos sacs à dos.
Nos compagnons de voyages sont des chinois qui habitent à Vancouver et on rencontre Sam notre guide pour 2h30.
Le bateau est petit, juste assez grand pour nous 5. Sam est sympathique et commence à nous raconter un peu l’histoire de Tofino. Notre première bête est une adorable loutre couchée sur le dos dans les algues, vraiment trop mignon ça commence bien. Sam demande à ses confrères où se trouves les baleines et nous annonce qu’on aura pour 25 minutes.
Le petit bateau est secoué dans tous les sens et nous avec. Il fait beau, la vue est belle , bref on se régale.
A l’horizon on aperçoit deux bateaux, ça doit être l’endroit où se trouve les baleines. Sam nous dit qu’il y en a 3 et pointe le doigt mais je ne vois rien. En se rapprochant on voit tout d’un coup un jet d’eau jaillir. Il y en a une ! Sam coupe le moteur et nous scrutons la mer. C’est super difficile à voir, il n’y rien et tout d’un coup un voit le dos sortir. Appareil photo, c’est trop tard. C’est frustrant. Puisqu’Eric a un meilleur appareil je me contente d’observer et de lui crier de temps en temps : « Tu l’as eu ? »  Tout le monde se tient prêt pour la photo phare de la queue de la baleine qui sort de l’eau. Malheureusement nous n’avons pas eu droit à un joli saut.
Au bout d’une demie heure Sam remet le moteur en marche et nous montre des lions de mer, encore des loutres, cette fois-ci une vingtaine avec des bébés (j’en veut une !) et des pygargues.
Bien content de notre ballade nous arrivons au port, tout le monde sort du bateau, Sam repart et Eric se rend compte qu’il a oublié son sac à dos. On prévient vite la fille dans la cahutte qui fait revenir Sam.
Nous retrouvons Fleurette et partons comme prévu vers Port Alberni, au bout de 10 minutes on croise une plage, Eric propose de s’arrêter 5 minutes, je comprends qu’il veut dormir même s’il dit que non. On rentre sur la plage, s’allonge dans le sable et au bout de 30 sec plus personne . Les 5 min sont devenues 45 minutes, c’était trop bien. Allez on n’habite pas ici on a du chemin à faire.
Le GPS indique 1h30 de route, quand même ! C’est à 21h qu’on se gare exactement au même endroit qu’il y a deux jours. Il était temps, ce soir sandwich au menu.



25
juillet

Saanich

Hier soir j’ai repéré un camping à Saanich juste avant Victoria. Au bord de la plage à seulement 20 $ par nuit.
S’il y a de la place on compte y rester 2 nuits. On a besoin de vacances
Je vous entends rigoler mais sans se plaindre nous sommes fatigués malgré tout. Déjà le fait de rouler beaucoup mais aussi le fait d’observer des nouvelles choses, faire face aux nouvelles situations, de ne pas savoir où on sera le soir. Le travail est finalement une zone de confort. C’est exactement ce qu’on voulait et on en profite pleinement mais un petit « weekend » est le bienvenu. Il ne nous est pas encore arrivé de rester deux nuits consécutives au même endroit.
On décolle donc à 8h30 pour ne pas arriver trop tard. Il est impossible de réserver pour ce camping et il veut mieux arriver avant midi. A la sortie de Port Alberni, une biche qui traversait la route à vive allure, a glissé sur le bitume juste devant fleurette, nous avons dû piler pour éviter de se la prendre sur le capot. (C'est passé juste !)
Sur le chemin nous faisons le plein et on retire de l’argent, ils n’acceptent pas la carte.
Ce sont nos derniers jours au Canada on essaie de finir juste avec notre liquide, après on passe aux dollars Américains.
Quand on arrive au camping il reste de la place. Il est parfait. Au bord de la mer, pas de facilités, même pas les douches mais il y a de l’eau, c’est tout ce qu’il nous faut. Ça sent vraiment des vacances. Il n’y personne pour nous accueillir, on peut s’installer et à priori quelqu’un passera plus tard pour le paiement.
Je remets la lessive à demain et je file à la plage pendant qu’Eric s’attaque à la construction du lanterneau. La plage se trouve à 30m ! Quand je reviens 1H30 plus tard il a bien avancé. On aura une lanterneau tout neuf en bois. Il continue son travail pendant que je fais quelques aller-retour avec le bidon d’eau pour refaire le niveau. Il lui reste juste mettre la mécanique en place et on pourra s’en servir comme l’autre. Joli travail !
Je crois que je vais rester ici pendant une semaine, c’est reposant juste ce qu’il nous faillait. On se prend l’apéro devant la porte en observent nos voisins se battre avec leur caravane et la tente qui doit s’accrocher devant. C’est la première fois qu’il la monte et c’est du boulot. Fleurette est beaucoup plus simple ! Un pygargue curieux s’installe sur un arbre juste en face.
Demain on visitera peut-être quelque-chose mais demain soir nous retournons ici, c’est sûr !



26
juillet

Saanich deuxième journée

Nuit sereine et reposante. Qu’est-ce que ça fait du bien de se dire qu’on ne bouge pas aujourd’hui
Ça fait un mois jour pour jour que nous avons pris l’avion pour Halifax. Ça se fête en faisant la lessive et la réparation de la pompe à eau
Pendant qu’Eric part pour faire un footing j’installe la machine à laver.
Après chaque lavage il faut vider la machine et je ne sais jamais quoi faire avec l’eau qui coule. Ça ne se fait pas de la laisser couler dans l’herbe même si je n’utilise quasiment pas de détergent. En même temps je ne sais pas quoi faire d’autre. Donc discrètement je pose la machine à côté de la haie et je laisse couler. La terre est tellement sèche qu’elle pompe l’eau tout de suite. Peut-être c’est finalement même une bonne action Après chaque lavage dois de nouveau remplir la machine pour rincer. Donc rebelote pour la vider.
Les voisins sont tous à la mer, j’en profite. Plusieurs personnes s’arrêtent pour papoter, c’est ce que j’aime à un camping. Il y a même un couple en vélo qui s’arrête pour me demander « Is that what I think it is ? » en parlant de la machine. Ça ne doit pas être souvent qu’on voit une machine à laver en train d’essorer dans un camping. Il faut être fou de trimbaler cela quoi que ça ne m’étonnerais pas si tous ces bus énormes en sont équipés avec.
Eric revient de son footing et est directement mis à contribution car il faut qu’il m’installe la corde à linge. Jamais cru que on pouvait écrire autant sur faire la lessive Bref je vous épargne les détails. En tout 4 machines ont été faites pendant qu’Éric répare la pompe et fini le lanterneau. J’ai même réussi à laver les draps !
On fait connaissance de nos voisins de droite qui eux aussi attirés par notre machine viennent nous parler. Comme toujours Fleurette et le fait qu’on voyage jusqu’en Argentine les intéresse et on passe un bon moment à discuter. Ils sont de Californie et nous donnent des tuyaux pour notre séjour aux USA.
On mange et on part une paire d’heures à la plage. Eric pense avoir trouvé des couteaux (je vous jure que je croyais que quelqu’un avait perdu son couteau dans le sable ), tout content il s’imagine voyant déjà le dîner de ce soir et revient armé avec la pelle, finalement c’était autre chose
La journée se poursuit calmement, je me répète mais qu’est-ce qu’on est bien ici. Ces deux jours nous ont remotivés à bloc pour la suite.
0 km roulé pas de visites ni des photos , si une seule



27
juillet

On passe la frontière aujourd'hui

C'est fini les vacances, aujourd’hui on laisse le Canada derrière nous. En tout cas c’est le but de la journée, les Etats unis nous attendent. Pas besoin de se presser non plus, le Ferry se trouve à 10 km d’ici. Finalement on n’a pas visité Victoria comme prévu. On pourrait le faire aujourd’hui mais ni l’un ni l’autre en a spécialement envie.
On plie bagage, ces deux jours ont été utiles pour plusieurs raisons, les plus importantes sont la réparation de la pompe à eau et du lanterneau. Ça fait deux soucis en moins et en prime nous avons pu nous reposer et bien sûr pas négligeable non plus, nos affaires sont propres.
Il nous reste $ 60 Canadiens en liquide qu’il faut dépenser avant de passer la frontière. On va faire quelques courses, vu notre expérience avec la douane Américaine il y a quelques semaines on se contente de prendre tout sauf légumes et fruits.
Le prix total est de $50 il nous reste donc $10. Pas loin on trouve un magasin Dollar (Eric adore) et on dépense nos derniers sous. Nous sommes prêts pour le ferry. C’est à Swarz Bay qu’on va finalement le prendre. On avait le choix entre deux options, soit on repart vers Tsawwassen la ville d’où nous sommes partis il y a quelques jours ou on va directement aux USA à port Angeles. Déjà la ville de départ d’ici n’est pas la même et Port Angeles ne se trouve pas tout à fait sur notre chemin pour Yellow Stone. On opte donc pour Tsawwassen qui ne se situe pas loin de la frontière Américaine d’où on prendra la direction du sud.

De nouveau on tente le coup en arrivant au ferry sans réservation préalable. Et de nouveau ça ne pose pas de problèmes. Il est 12h15 et avec un peu de chance nous embarquons pour celui de 13h, si non sur celui de 14h au plus tard. Ça nous laisse peu de temps pour manger, on a acheté deux samosas qu’il faut impérativement manger maintenant, c’est trop bon. Pas possible de les laisser jusqu’à ce soir. C’est donc en attendant l’embarquement qu’on les fait réchauffer en vitesse, tout en gardant un œil à l’extérieur pour ne pas rater l’embarquement. Nous sommes le premier dans notre file d’attente donc il faut rester vigilant. On a bien fait de se dépêcher car à peine fini de manger on nous fait signe d’avancer. On part bien sur celui de 13h.
Contrairement à l’aller il fait super bon. Toujours le banc en fer au deck supérieur comme pour l’aller mais le ciel bleu et le fait qu’on navigue entre des jolies iles compensent les fesses douloureuses. Toujours pas de baleines La traversée dure 1h35 on ne voit pas le temps passer.
Tsawwassen se trouve à 35 km de la frontière. Ça me fait quand même quelque chose de quitter le Canada, on commence juste à comprendre son mode d’emploi et on s’y est bien régalé. Plus de 8000 km parcourus sans d’ailleurs payer un centime pour l’autoroute. Ok ne faut pas être très regardant sur l’état des routes . Le bilan est plus que positif et on conseille vivement ce pays pour des vacances. Surtout pour ceux qui aiment la nature.
On se rapproche de la frontière, comme des bons touristes on prend une photo de l’arche de la paix et le panneau Welcome to America. C’est notre tour. On donne nos passeports et il nous demande plutôt sèchement pourquoi nous sommes là. Vacances bien entendu. Ok, qu’est-ce que vous allez faire exactement ? Uhhh exactement je ne sais pas, on commence par Yellow Stone et après on verra. Mauvaise réponse. Il a besoin d’une itinéraire plus détaillé. Il nous colle un papier sur le parebrise et nous sommes ordonnés de garer Fleurette un peu plus loin. Ça recommence. Son collègue qui nous attend est un peu plus aimable et nous demande juste si on a des légumes ou fruits. Bien sûr que non j’ai caché le seul poivron qui nous reste dans le placard . Il inspecte vite le frigo et nous dirige vers le bâtiment pour un interrogatoire. Dans ma tête je prépare un discours qui tient la route et je prends nos billets de retour Halifax-Toulouse daté le 24 octobre. C’est plausible. On fait la queue quelques minutes seulement. Le douanier a l’air correct, ils se demande même pourquoi on nous a envoyé chez lui, mais lui aussi tique sur le fait que nous n’avons pas d’itinéraire.
Je lui explique que nous sommes avec notre camping-car et que mis à part quelques arrêts comme Yellow Stone, Denver, Santa Fé, etc, rien été prévu. Je lui donne les billets de retour pour prouver qu’on compte bien repartir fin Octobre. J’en rajoute que nous sommes attendu le 1er Novembre au travail . Puisque nous sommes rentrés déjà une première fois aux Etats-Unis il y a quelques semaines le compte à rebours des 90 jours autorisés a déjà commencé. Nous sommes obligés de quitter le pays le 2 octobre. Ça ne nous pose pas de problèmes, c’est prévu. Sauf qu’on sort par le Mexique et pas par le Canada comme on fait croire au douanier.
Il nous prie d’attendre un peu plus loin pendant qu’il vérifie, on ne sait pas quoi sur son ordi. Et là on se pose des questions, et s’il ne nous laisse pas rentrer ? Il a le droit, même si on a bien aimé le canada 8 mois ça va être long
Peu de temps après il nous appelle, c’est bon on peut y aller. Il nous rappelle bien de sortir le 2 octobre au plus tard. On se dépêche de retrouver Fleurette, le gentil gardien qui a inspecté notre frigo nous dit « Au revoir et bienvenu » en Français. C’est gentil.
Nous voilà aux Etats –Unis, ils ont quand même réussi à nous donner le sentiment d’avoir fait quelque chose de mal. Comme si nous n’avions pas le droit d’être là. Du coup je me pose la question pour la frontière Mexicaine, on ne pourrait plus se servir de nos billets de retour. Difficile à vendre que nous faisons Mexique Halifax en trois semaines On avisera le moment venu.
Hier nos voisins de Californie nous ont conseillé une route un peu plus au nord que celle qu’on voulait prendre. On suit leur conseil et rentre Rockport dans le GPS.
Hier soir j’ai trouvé sur internet une application pour les campings aux USA. Elle indique les campings par rapport à notre position GPS et on voit également le prix. Juste en dessous de Rockport il y a un camping a $6 la nuit ! A ce prix pas la peine de chercher un endroit pour dormir Toute contente de pouvoir dormir une nuit de plus « en sécurité » je fixe l’écran de mon portable. Le GPS fonctionne on bouge bien dans la bonne direction. Pressée de prouver que je ne suis pas si nulle que ça à lire une carte je dis à Eric de tourner et là l’icône du camping ne s’affiche plus On n’a plus de réseau et je ne sais plus où se trouvait le camping. Eric ne dit rien mais son visage montre un :« j’en étais sûr » . On fait demi-tour et on voit un panneau camping, ça doit être ça. D’abord un grand parking, on s’avance jusqu’à la réception, le tarif est affiché : $5 unoccupied. Encore moins cher que prévu !
Une dame s’approche de nous. J’explique que nous avons juste besoin d’un endroit pour se garer, pas d’électricité ni d’eau. Elle m’annonce $12. Je lui dis que je viens de voir $5. J’avais bien vu unoccupied derrière le $5 mais pas compris qu’à ce prix on ne pouvait pas dormir dans Fleurette.
Je regarde Eric, ok pour $12 (10 €). Elle nous dit de se garer juste devant le bloc sanitaire.
Au moins on va pouvoir prendre une douche ce soir et nous avons internet. On se gare sur un emplacement de camping avec une table et coin feu. 2 minutes plus tard la dame vient nous dire qu’il s’agit d’un emplacement RV (peut-être aux USA nous ne sommes pas un RV ??) et il faut se garer 5 mètres plus loin sur le béton. Ce n’est pas un vrai emplacement, pas de table ni de coin feu. Je demande si on peut utiliser un petit bout du gazon juste à côté pour mettre notre table. Elle est d’accord, c’est déjà ça.
Quand je vais aux toilettes je vois que les douches sont payantes et puisque nous n’avons pas encore de la monnaie, c’est mort .
Eric veut à tout prix boire une bière dans le Taverne juste à côté du camping. On s’attend à un bar, peut-être même un petit restau. Rien de tout ça, on aurait dit une brocante. Seulement le comptoir fait croire qu’il s’agit bien d’un bar. Aucune envie de rester ici, on prend 6 bouteilles de Coronna à emporter. La femme est gentille elle nous ajoute un citron vert.

Une fois connecté au wifi je vérifie le nom du camping avec mon application, les icones sont de retour et devinez quoi… nous ne sommes pas sur le bon camping. Celui-ci était affiché $15-$23. Finalement on s’en sort bien avec $12 C’est aussi la preuve que l’appli fonctionne, je ne lâche pas l’affaire !



Fin Canada West

A partir de demain un nouveau chapitre USA commence. Un nouvel onglet a été crée à cet effet

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