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23
Nov

San Lorenzo

Dernière longue douche, on ramasse nos dernières affaires dans le lodge avant d’aller déjeuner. On hésite longuement d’embarquer le lit sur le toit de Fleurette pour finalement décider que ce n’est pas raisonnable
Eric et Valérie nous attendent comme d’habitude avec un jus frais (les fruits changent tous les jours) et avec un gâteau fait maison. On traine un peu pour repousser le moment mais il faut bien qu’on parte il est presque 10h. Un dernier tour de la maison des grosses embrassades et on y va. J’ai vraiment un nœud au ventre.
Sur le chemin on s’arrête devant chez Jean-Luc et Line, on klaxonne ce qui fait sortir Lilou leur chienne en aboyant mais malheureusement on ne les voit pas.
Au revoir Ojochal on reviendra un jour c’est sûr.
Maintenant direction la frontière à environ deux heures de route. Heureusement nous avons pu échanger notre bouteille de gaz hier ce qui fait que le frigo marche et que nous avons de l’eau chaude. Si non le retour à la réalité aurait été encore plus rude 
Depuis hier je suis en contact avec Teodora un « broker » qui peut nous aider à traverser le Darien. A priori on peut prendre le bateau le 2 Dec mais pour cela on doit remplir des formalités dès lundi. On fera de notre mieux.
On met un peu plus de temps que prévu à cause d’un camion renversé sur la route pour atteindre la frontière. La sortie du Costa Rica se fait rapidement, nous payons les 8 USD par personne pour ensuite récupérer le tampon de sorti pour Fleurette.
L’entrée du Panama prend un peu plus de temps à cause de l’assurance pour Fleurette et la fumigation obligatoire. Mais encore une fois on s’en sort bien, on rentre au Panama un peu avant 14h. On a largement le temps pour arriver à la ville David comme prévu. Sauf que nous avons oublié que l’heure change ici, au lieu de 14h il est déjà 15h, on a « perdu » une heure. Nous avons faim et on attaque le cake que Valérie nous a donné en partant  Encore une fois de plus je « repousse » le régime au lendemain. Sans trop de regrets car il est super bon. Pour éviter qu’on l’avale en 5 min on s’arrête à un Mall juste à l’entrée de David pour manger un vrai repas et pour faire quelques courses car mis à part des bières (encore donnés par Val) le frigo est vide.
Ça fait longtemps que nous n’avons pas vu un supermarché avec autant de choix. On y trouve de tout, même du fromage pour pas très cher.
On part à la recherche d’un endroit pour dormir avec wifi, je dois vraiment contacter Teodora pour le bateau. Demain c’est vendredi et s’il faut faire l’inspection lundi il ne nous reste pas beaucoup de temps.
Ce n’est pas gagné on ne trouve rien, pas un seul hôtel dans les environs. La nuit tombe et on décide de dormir dans une station de service sans wifi. On se gare à côté des gros camions qui font beaucoup de bruit, il fait chaud. Nous sommes loin du confort du lodge et les bruits d’animaux, il va falloir quelques jours pour s’y habituer.



24
Nov

Punta Chame

Encore une fois les boules Quies m’ont permis de bien dormir malgré le bruit des camions. Eric était moins chanceux. On part vers 8h pour trouver au plus vite un wifi. Ce n’est qu’à Santiago, quelques heures plus tard, qu’on trouve le wifi dans un café style Starbucks.
Teodora nous a bien écrit mais il reste trop de questions, je n’arrive pas à la joindre par tél. Pour ne pas rentrer dans un état de stress et de prendre des mauvaise décisions  on décide d’oublier la date du 2 Décembre. On va viser le 9 ce qui nous laisse plus de temps. Entre temps on pourra visiter le Panama qui a l’air d’un pays fort joli. Pour la traversée nous avons plusieurs options.

Première option : Envoyer Fleurette dans un container mais pour cela il ne faut pas qu’elle dépasse 2m60 en hauteur. Il faut démonter l’antenne et dégonfler les pneus, même en faisant ça nous ne sommes pas 100% certains qu’elle passera. Qu’est-ce qui arrive si au final Fleurette ne rentre pas ?? Le prix est très élevé et on espère trouver quelqu’un pour partager le container pour réduire les frais. La durée de la traversée est de 2 jours.

Deuxième option : Envoyer Fleurette avec un RoRo (Roll-on Roll-off) dans ce cas on laisse les clés, le risque de vol est plus élevé. Le prix par contre est divisé par trois  la traversée durera 2 semaines. Premier départ 23 décembre pour arriver début janvier en Colombie…. Bref pas terrible. L’idéal sera que Fleurette rentre dans un container, de l’envoyer le 9 et qu’on trouve quelqu’un pour partager les frais. Ça fait beaucoup ….

Du coup on décide de ralentir un peu car à l’allure actuelle on sera à Panama City dans 1 heure
On sort de la panaméricaine pour prendre un chemin secondaire qui nous amène vers Punta Chame au bord de la mer. J’ai vu un camping sur mappy. La route est jolie et mis à part quelques trous par ci par là elle est correcte.
Le petit village nous plait, c’est calme. Impossible par contre de trouver le camping, on se balade un peu sur la plage déserte. Un coup de chance on croise le proprio du camping qui nous explique qu’il faut un 4x4 pour y accéder. Il faut donc trouver autre chose. En remontant la rue principale une voiture dans l’autre sens s’arrête, c’est un Américain qui nous a vu plus tôt dans l’aprèm et qui nous demande si on cherche un endroit pour dormir. Oui !! Il nous amène chez sa mère… elle saura nous dire où aller. Mike notre Américain est un peu bizarre, pas de façon méchante mais ça ne nous dit pas grand-chose de rester chez eux. Selon la maman le village est sûr, elle nous conseille éventuellement de signaler notre présence aux poste de police à l’entrée du village. C’est ce qu’on fait avant de se garer pas loin de la plage à un endroit où on capte le wifi d’un hôtel 
Nous sommes bien ici. Demain on commencera la journée avec une longue balade sur la plage ….



25
Nov

Villas del Carrizal

Hier soir tout a finalement basculé. On a reçu un email de Teodora pour nous dire que Fleurette peut prendre le bateau le 2 décembre, en plus elle a trouvé quelqu’un pour partager notre container. Ce qui fait que le prix est devenu plus que raisonnable 
En quelques mails tout est confirmé et on doit se présenter lundi matin à 7h pour l’inspection de Fleurette avec les documents originaux et des copies.
Ce sera notre mission pour aujourd’hui; faire des copies !
Mais avant tout cela nous allons nous promener sur la plage. On l’a dit hier et on le fait 
Comme hier la plage est déserte, la mer est comme un miroir. On marche pendant une bonne heure tout en regardant les aigles, les vautours , les pélicans et les frégates qui volent au-dessus de notre tête.
C’est un bon début de la journée.
En revenant on traite nos mails, Teodora nous présente Konrad notre partenaire container. C’est un Polonais qui voyage seul. On doit se présenter ensemble ici au Panama pour enfermer les voitures dans le container mais aussi en Colombie pour les récupérer. Konrad propose donc de prendre l’avion ensemble.
Nous sommes toujours assez séduits par l’idée de traverser en voilier. C’est plus cher mais ce sera une expérience et le fait que nous ayons pu économiser sur le container nous laisse un peu de marge.
J’explique cela à Konrad qui est apparemment assez aventurier car il est partant pour nous accompagner. On verra ce qui est possible dans les prochains jours.
Commençons par faire des photocopies, sur internet je trouve un cybercafé pas très loin d’ici. En arrivant il s’avère qu’il est fermé mais il y en a un autre à 100m plus loin. En tout on fait 36 copies et on imprime 6 pages. Prix total 1,30 USD. Une chose de faite 
Depuis le Mexique j’ai un ongle incarné au pied qui me fait de plus en plus souffrir. Je sais que je dois faire quelque chose mais je crains la douleur. On passe devant un salon de beauté qui fait pédicure, on y va.
Avec mon Espagnol très limité j’essaie d’expliquer mon souci. Il faut dire qu’ici l’Espagnol n’est pas du tout le même, tout le monde parle tellement vite, même Eric a parfois du mal à suivre. Mais bon avec l’orteil que j’ai difficile de ne pas comprendre. Pas de problème on va s’occuper de moi, à y être je demande un soin complet. En fait je ne demande rien elle me le propose et je dis oui . Eric s’installe à côté de moi pour jouer le traducteur et de s’assurer qu’elle ne me coupe pas l’orteil.
Je reçois un soin plus que complet, toutes les filles s’occupent de mon ongle qui est d’ailleurs infecté. Elles sont allées jusqu’à me donner un anti-inflammatoire, mettre une crème antibiotique et une fille est même allée à la pharmacie pour acheter un sparadrap. On a frappé à la bonne porte, elles sont adorables. Après plus d’une heure de soin je n’ai plus mal et j’ai des pieds nickels. Tout cela coute 14 USD j’ai donné 20 USD avec plaisir. Vu le visage de la fille ça n’arrive pas souvent. Quel soulagement de marcher sans douleur
Prochaine étape, un centre commercial à 10 min d’ici. Ça fait bizarre de voir toutes ces décos de Noel pendant que nous sommes en short et tongues  On s’offre un massage sur des fauteuils masseurs, aujourd’hui c’est la journée de remise en forme !
Ici tout est super moderne, identique aux USA. Tout est là mais moins cher. Je craque pour un T-shirt mais c’est tout, on est sage !
Ce soir on dort de nouveau à une station d’essence mais un peu à l’écart. Moins de bruit, nous sommes à côté des magasins et on capte le Wifi. En faisant des courses on achète des décos de Noel, c’est un peu tôt mais tant-pis ça nous donne envie. Au retour Eric me fait une surprise. Avant de quitter la France il a acheté un mini arbre de Noel en bois, il me l’a caché pendant tout ce temps. C’est vraiment trop chouette. On « décore » le sapin pendant l’apéro



26
Nov

Panama City

Aujourd’hui on va visiter Miraflores, contente d’avoir compris le mot je m’attends à aller voir des fleurs  Au lieu de ça nous allons visiter les écluses du Canal de Panama. Ce n’est pas pareil du tout.
Nous sommes à 15 minutes de route, comme souvent en l’Amérique centrale le panneau indicatif est visible que dans un sens ce qui fait qu’on rate l’entrée du site la première fois.
Nous sommes un peu surpris par le prix d’entrée de 15 USD. Il s’agit en fait d’un musée de plusieurs étages, les explications sont en Espagnol et en Anglais et sont bien faites. Je ne savais pas que le canal a été commencé par des Français. D’ailleurs pour être honnête j’avais un peu oublié son existence depuis que j’ai quitté l’école. Ce voyage sert aussi à ça, mourir moins bête  Au 4ème étage une terrasse donne sur les écluses, malheureusement il n’y a pas de bateau en ce moment-là. On finit la visite par un film, les projections s’alterne en Espagnol et en Anglais. Nous tombons sur l’Espagnol donc je m’attends à m’endormir rapidement. Deux choses font que je suis le film jusqu’au bout. Premièrement le film est assez intéressant, on parle doucement et je comprends tout, secundo il fait tellement froid dans la salle qu’il est impossible de s’endormir . Nous en sortons complètement congelés.

Les écluses de Miraflores sur le canal du Panama

Au programme visite d’extérieur du musée biosphère. C’est un bâtiment assez typique avec plein de couleurs.
La route nous mène au bord d’une presqu’ile super bien aménagé. De là on a une belle vue sur Panama City et ses immeubles. La vue me fait penser à New York. Jusqu’à maintenant la ville à l’air très moderne avec des routes larges et propres. On a l’impression que les habitants sont plus riches ici que dans les précédents pays.
Dernière étape avant de trouver notre « camping » de ce soir c’est la visite du Casco Antiqua un quartier typique de Panama city.
Eric a repéré un parking sur mappy mais le gardien ne nous laisse pas rentrer, fleurette est trop grand. La visite se fait donc en voiture car on ne trouve pas d’autre endroit pour se garer.
On décide de se rendre de suite à la station d’essence qui se trouve à 200m du bureau d’inspection. On pourra se faire ramener par un taxi ici pour continuer la visite.
Et là on rencontre l’envers de la médaille on passe par des quartiers pauvres, et délabrés. Notre station de service ne nous inspire pas confiance du tout. Le restaurant qu’on a vu en face sur mappy s’avère d’être un kiosque barricadé par des barres en fers. On s’en va mais où ? La galère commence, on tourne en rond pendant des heures. On passe par tout sortes de quartiers, des pauvres et des très riches mais rien pour dormir. Quand on trouve enfin une station-service nous sommes refusés. On s’arrête à un poste de police pour demander conseil. Ils nous indiquent un parking mais Eric ne s’y sent pas bien. C’est la règle si un de nous deux n’est pas à l’aise on s’en va.
Quand on trouve enfin une station-service nous sommes épuisés et la nuit tombe. Oublions la visite. Dans notre malheur nous sommes quand même bien tombés. C’est assez calme ici, il y a le wifi et il n’y a pas mal de restos autour.
Konrad nous a envoyé un mail il veut nous rejoindre demain avant d’aller à l’inspection. Trop compliqué on le verra sur place. RDV à 6h45.
Nous avons reçu également quelques réponses pour la traversée en voilier, il n’y a pas de place avant le 4dec. Forte chance qu’on décide de prendre l’avion dimanche. Cela nous laisse quelques jours pour visiter d’avantage le Panama. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dit qu’on va passer une semaine à trois



27
Nov

Panama City - Contrôle Fleurette

Teodora nous avait dit d’être au plus tard à 7h/7h30 à l’inspection. Nous y sommes à 6h30 et heureusement car il y a déjà plein de monde. C’est facile de reconnaitre Konrad il nous accueille avec un grand sourire sur le parking.
Ils traitent 25 dossiers par jour pas plus et nous sommes N° 20. La procédure est simple, on ouvre le capot pour que le moteur refroidisse et on attend l’inspecteur qui à priori commence vers 8h/8h30. Ça nous laisse le temps de faire plus ample connaissance avec Konrad. C’est un Polonais de 38 ans, il parle Anglais, Allemand et Russe mais pas un mot d’Espagnol. On se demande comment il a fait jusqu’à ici. Il a vécu dans plusieurs pays et a monté sa propre boite. Il a été assez fortuné mais a fait faillite il y a deux ans. D’où un peu ce voyage. On apprend tout cela en très peu de temps, Konrad est très bavard et pas du tout timide . Entre temps l’inspecteur arrive, il fait un petit discours avant de commencer. En gros il nous dit de ne pas lui faire perdre son temps et de faire une sorte que tous les papiers nécessaires soient prêts.
Konrad à N° 13 on a le temps. On voit que l’inspecteur relève le n° sur le blocs de moteur et le compare avec la carte grise. Avec Eric on se penche sur Fleurette, impossible de trouver ce n°. Eric démonte le cache moteur mais toujours rien. Ca à l’air important et on commence à s’inquiéter. Celui de Konrad est bien visible.
Eric monte dans les bureaux pour pouvoir consulter internet, il en sort avec un monsieur qui a l’air de savoir. Mais lui non plus n’arrive pas à trouver le numéro. Il finit par dire que c’est peut-être lié au fait que ce soit une voiture Française et il en touche deux mots à l’inspecteur. On n’a qu’à attendre notre tour. Konrad lui est passé sans problèmes.
Nous rencontrons Leonardo un Brésilien qui lui aussi envoi sa voiture par bateau en Colombie. Tous les autres sont des voitures importées ou des changements de moteur. En écoutant Léonardo et Konrad nous nous réalisons que nous avons eu beaucoup de chances aux frontières. Les histoires d’horreur qu’on avaient lues avant notre départ sont donc bien vrais. Tous les deux ont eu pas mal de problèmes. Konrad est resté bloqué 3 jours entre 2 frontières pour la simple raison que le chef ne voulait pas le laisser passer. Il a réclamé son « cadeau de Noel ». Même histoire pour Léonardo. Ils ont dû payer plusieurs fois des « bakchich» pour pouvoir passer. Peut-être parce que ce sont des personnes seules avec une voiture sans aucun confort. C’est stressant de dormir dans une voiture à la frontière pendant plusieurs nuits. Quand on a un camping-car l’effet est moindre. On ne sait pas en tout cas on touche du bois car on a encore quelques frontières à passer.
Quand c’est notre tour pour l’inspection je croise les doigts. En 2 minutes tout est réglé, il a à peine regardé le numéro de châssis visible sous le pare-brise !! La chance ne nous a pas (encore) quittée.
Il est 10h on doit revenir à 14h pour la deuxième étape.
On part à trois (eh oui nous sommes 3 maintenant )à la banque pour payer Teodora. En comparant les coordonnées bancaires avec Konrad on voit qu’elle donne deux comptes différents avec deux prénoms différents. Le nom de famille reste le même. Très bizarre et un peu inquiétant mais bon on fait comme on n’a rien vu Dans la banque on capte le wifi et on en profite pour réserver nos vols pour dimanche. Les prix ont déjà augmenté de USD 40 par rapport à hier et puisqu’on n’a pas trouvé de voilier pour traverser il vaut mieux foncer.
Un petit repas rapide et on repart. Le bâtiment pour la suite se trouve pas loin de celui de ce matin. De nouveau on arrive à l’avance et de nouveau on voit une énorme queue. A l’extérieur du bâtiment.
Quelques minutes plus tard une employée passe pour récupérer les cartes d’identités de tout le monde. Quand on dit pourquoi on est là elle nous dit d’attendre à l’intérieur. C’est beaucoup mieux, moins de monde et il y a la clim. Le bureau ouvre qu’à 14h donc on patiente un peu. A 15h on se retrouve dehors avec le document tant désiré.
Ce document nous autorise de sortir le véhicule du Panama on en aura besoin mercredi quand on amènera Fleurette au port.
Jusqu’à maintenant c’était facile, il faut juste un peu de patience, c’est tout. Espérons que la suite sera aussi facile.
Il est un peu tard pour aller à Colon aujourd’hui. Konrad retourne à son hostel où il a passé la nuit dernière et nous nous partons vers la même station de service qu’hier. On se donne rdv demain matin pour partir à Colon. Je ne rigole pas quand je dis que nous sommes trois
En arrivant notre « parking » est complet et on boit un verre à Hooters (oui messieurs ) juste en face.
Finalement on reste sur le parking devant le bar, ça n’a pas l’air de gêner.



28
Nov

Colon

Plusieurs fois on nous a dit que Colon n’était pas une ville sure. Konrad a entendu la même chose hier et il préfère rester une nuit de plus à panama city. Pour nous c’est un peu plus facile on peut dormir dans une station essence, lui il cherche un hostel.
On se donne donc rdv demain matin à 8h au port. Finalement ça nous arrange, ça nous laisse le temps de trouver une laverie ici en ville avant de partir à Colon. Aujourd’hui est un jour férié au panama, ça circule beaucoup mieux qu’hier sur les routes on espère juste que la laverie soit ouverte. Elle l’est ! La dame Chinoise nous promet que tout sera prêt dans deux heures. On se gare dans la rue à côté sous un arbre pour qu’Éric puisse démonter l’antenne à l’ombre. Il faut qu’on arrive à descendre la hauteur de Fleurette en-dessous de 2m60 et ça va se jouer à 1cm près. On doit même dégonfler les pneus car sans l’antenne elle fait quand même 2m64. Et n’en parlons même pas de la largeur, ce sera aussi plus que limite. On vient de se réaliser qu’on n’a pas pris en compte l’auvent.
L’antenne est démontée en une heure et le linge est prêt à peine un peu plus tard.
Sur la route on s’arrête à un centre commercial pour faire encore plus de photocopies et on mange McDo, histoire de pouvoir se connecter à internet 
On laisse Fleurette demain au port mais nous partons que dimanche matin. Il nous faut donc un hôtel pour 4 nuits. Un endroit bien mais pas très cher quand même. On réserve l’Hôtel Bahia Suites, il est bien placé et il a une piscine sur le toit ! Je préviens Konrad par Whatsapp, de nos démarches.
Ça y est nous sommes vraiment partis pour Colon, il est encore tôt quand on y arrive et on décide de longer la côte à l’est de la ville pour visiter le coin. Première l’impression n’est pas terrible, rien à voir avec ce qu’on a vu jusqu’à maintenant. Il y a des déchets un peu partout. Les chiens errants sont de nouveau là et même la mer ne donne pas envie d’y aller. On roule une heure, heureusement la flore est bien au rdv. Ça nous rappelle le Costa Rica, c’est la même végétation.
A l’aller on a repéré un station Texaco qui nous inspire plus confiance que les autres stations. Elle ne se trouve pas loin du port, c’est parfait pour demain. Mais il est encore tôt et il fait chaud, on décide de visiter le centre-ville de Colon en voiture.
A première vu c’est délabré, on voit bien que c’est une ville pauvre. Et effectivement jamais j’irai dormir ici. Mais quand on regarde bien on voit que la ville a tout pour être jolie. Il y a des très beaux immeubles complètement laissés à l’abandon, la même chose pour l’allée centrale. C’est vraiment dommage.

Colon ... la délabrée

La station Texaco est notre seule solution pour la nuit et on espère qu’ils nous autorisent d’y rester. Ils sont d’accord, par contre la station n’est pas ouvert 24h/24h mais il y aura un gardien la nuit. On n’a pas le choix.
Il est temps de préparer nos petits sacs à dos pour la semaine à venir. On espère récupérer Fleurette Lundi ou Mardi prochain à Cartagena en Colombie. La place est réduite il va falloir voyager « light ». On commence à avoir l’habitude 
Nous n’avons pas de wifi ce soir. Demain sera une journée un peu stressante, si Fleurette ne rentre pas il faut tout recommencer sans parler du paiement qu’on a déjà fait. On croise les doigts !!



29
Nov

Panama City - Abandon de Fleurette

On se lève à 6h30, j’entends Eric dire : il est là ! Effectivement Konrad s’est garé à coté de nous, il a dû se lever très tôt pour arriver à cette heure-ci. Ce n’est pas si mal de partir ensemble. On se prépare rapidement, on voit qu’il est pressé de commencer la journée. C’est là qu’on se rend compte qu’on est devenu beaucoup plus cool , on a le temps .
Hier on a repéré la rue qui part vers le port mais c’est tout. Konrad croyait qu’on avait déjà repéré les lieux. C’est vrai qu’on aurait pu mais on n’y a pas pensé. Pas bien du tout !
Après avoir demandé plusieurs fois on arrive à trouver le bureau de Seabord Marine notre transitaire. Fleurette est trop grosse pour se garer sur le parking normal et nous sommes renvoyés ailleurs. Konrad veut nous suivre mais lui doit rester là. On le retrouve devant le bureau il est 7h50 on a 10 minutes d’avance.
Dès l’ouverture on rentre pour faire tamponner nos 4 copies du Bill of Lading. Fastoche !
Prochaine étape la douane qui se trouve quelque part dans le port. Il faut reprendre la voiture. Teadora nous a bien envoyé toutes les coordonnées mais même avec cela on a du mal. On rentre par la mauvaise entrée ce qui fait que Konrad se transforme en gendarme pour arrêter la circulation pour qu’on puisse faire demi-tour. Il est vraiment gonflé celui-là !
Cette fois-ci on trouve le bon endroit mais de nouveau nous ne pouvons pas nous garer à cause de Fleurette. On part de l’autre côté de la route, bien sûr Konrad nous suit de près.
Quand on pousse la porte nous sommes directement dans un bureau avec plusieurs employées, que des filles. Une est en train de manger (chorizo, soda), c’est la nôtre  Pas perturbée du tout par notre présence elle finit tranquillement son petit repas avant de nous aider. Ça ne nous choque plus, je ne raconte pas le nombre de fois qu’on a dû attendre que quelqu’un finisse un appel privé ou d’envoyer des messages. C’est ici que nos copies nous servent. Elles sont toutes tamponnées. Eric prend le relais pour Konrad qui, ici n’arrive a pas grand-chose avec son Anglais.
Maintenant on doit revenir au premier endroit à la RoRo section (même si nous partons en container) Ça se complique un peu. On tourne en rond parce que tout est en sens unique et chaque fois qu’on se trompe on est obligé de faire un tour complet. Mais on finit par trouver (encore merci Eric). On gare Fleurette où nous n’avons pas le droit de se garer et je reste dans la voiture pendant qu’Éric et Konrad partent faire les papiers et payer pour le stationnement avant le départ du bateau. Ça prend du temps, j’ai le temps de finir 2 niveaux de Candy Crush . Maintenant nous pouvons rentrer Fleurette dans le port. C’est ici que ça va se jouer, est-ce qu’elle rentre dans le container??
Seulement le chauffeur a le droit de rentrer, je dois attendre dehors. Pas si mal que ça au moins je n’assisterai pas à la catastrophe si elle a lieu !
Je les vois de loin, difficile de dire si tout va bien. Le gardien me fait signe en laissant mon passeport j’ai droit de rentrer. Eric l’a demandé car il faut que je porte mon sac à dos !! Eric m’explique qu’ils ont vu de suite qu’elle ne rentrera pas mais il n’y a pas de problèmes ils la mettent dans un « toit ouvert ». Bon ok on ne va pas discuter du moment qu’ils la prennent  Ils prennent plein de photos de l’intérieur et l’extérieur pour prouver l’état et le contenu de la voiture. C’est rassurant.
Un dernier formulaire à récupérer est c’est terminado. On a réussi en un peu plus de 3h, il est 11h15.
Konrad remercie Eric plusieurs fois, il avoue qu’il était très stressé aujourd’hui. Ce n’était pas de tout repos mais en posant les bonnes questions et surtout avec beaucoup de patience on arrive.
Maintenant il faut revenir à Panama City. Un taxi nous propose de nous amener à la station de bus à Colon pour 5 USD par personne. On accepte.
A la station règne un chaos pas possible. Tout le monde nous crie dessus et pointe vers un bus. Le chauffeur dit qu’il part dans 1h30. Est-ce qu’il y a un autre ? Oui juste à côté, il aurait pu le dire de suite non ?
Celui-là est sur le point de partir est presque plein. On arrive à se coincer sur deux sièges, c’est un peu juste pour Eric mais les sièges sont vraiment confortables. Deux écrans télés diffusent un film sous-titré en Espagnol. C’est assez simple et je suis vite pris dans l’histoire pendant qu’Éric dort. On a perdu Konrad, il s’est assis à l’avant du bus.
De temps en temps je regarde sur mon téléphone où on se trouve par rapport à notre hôtel car on n’a aucune idée où passe ce bus. Konrad vient nous dire qu’il descend, son hostel n’est pas loin.
De notre côté on réagit trop tard et on finit au terminal qui se trouve à côté de l’aéroport. En tout le trajet a duré un peu plus d’une heure.
Nous avons faim très faim et on décide de manger sur place avant de prendre un taxi pour l’hôtel. On réfléchit toujours mieux avec le ventre plein.
Le taxi est vite trouvé. USD 4 pour nous amener à notre hôtel. On se rend compte qu’on s’est bien fait avoir ce matin avec les 15 USD. Le quartier n’est pas le meilleur mais ça passe. Nous apercevons une bouche de métro dans la rue. C’est pratique pour les prochains jours.
La chambre est correcte, la piscine est plus jolie et plus grande sur les photos qu’en réalité mais la vue est jolie. Bref tout va bien. On a assez fait pour aujourd’hui. Demain on visitera.



30
Nov

Panama City - Casco Viejo

Nous avons bien dormi, il y a un peu de bruit de la route mais après plusieurs nuits à dormir devant une station-service on ne peut plus se passer du bruit des voitures
On monte sur le toit pour le petit déjeuner. Il n’y a pas de buffet, une dame dit qu’elle va nous servir, apparemment on n’a pas le choix du plat. On attend, et on attend pour attendre un peu plus encore. On espère que ce sera pour aujourd’hui car on a prévu de visiter la vielle ville avant qu’il fasse nuit
Tout est oublié quand nos assiettes arrivent avec une bonne omelette, des tartines, un jus d’orange et un petit bol avec de la pastèque. C’est vraiment bon.
On décide de marcher vers la Casco Viejo la vieille ville de Panama, c’est à seulement quelques kilomètres. Il fait chaud et humide. Pour y arriver on passe par la criée.
La ville est sympa avec des jolies façades souvent en pleine restauration. Juan un homme rencontré sur la Plaza explique à Eric que ça coute beaucoup d’argent et que pendant ce temps des gens dans la rue crèvent de faim. Difficile de répondre à cela.

Casco Viejo, le vieux quartier de Panama

Nous aussi on a une petite faim et on s’arrête dans un bar juste à temps car il commence à pleuvoir.
Il y a le wifi et on consulte nos téléphones respectifs. La tête d’Éric ne dit rien de bon, effectivement nous avons reçu un mail de Teadora. Fleurette ne rentre pas dans le container !!! Ce n’est pas la hauteur mais la largeur qui pose problème, on n’a pas calculé avec l’auvent. Je fais l’erreur de demander s’ils ont bien repliés les rétroviseurs, la question n’était pas apprécié et on me fait savoir que la situation est sérieuse et qu’on a fait perdre beaucoup de temps au personnel. (oups) On propose de revenir au port pour démonter l’auvent mais ce n’est pas tout à fait envisageable. Le chargement doit se faire aujourd’hui sans faute.
Deux solutions : Soit on passe sur un container plus grand et on paie 1800 USD en plus. Soit on annule le départ, et on reviens au port pour refaire la procédure de A à Z. Ca ne veut pas dire qu’on récupère Fleurette ni qu’on puisse démonter le auvent (ce n’est pas sûr du tout qu’ils nous laisse rentrer) Dans ce cas il faut prendre le bateau de la semaine prochaine. Nous avons déjà nos billets pour dimanche. Et ça veut dire également une semaine d’hôtel en plus.
On pense de suite à Konrad qui est certainement pénalisé à cause de nous. La solution la plus rapide est de payer la différence, ça fait beaucoup d’argent mais c’est le montant qu’on avait calculé depuis le début pour cette traversée. Le fait que c’était moins cher c’était une bonne surprise qui finalement sera annulée. C’est comme ça.
Mais comment payer la différence avant lundi? Teadora nous fait bien comprendre qu’il faut prendre une décision de suite. Le port n’attendra pas, on donne donc notre feu vert pour changer de container.
Reste de trouver une solution pour le paiement. Nous ne pouvons pas retirer 1800 USD avant dimanche, nous sommes plafonné et on a déjà utilisé une bonne partie pour payer le premier virement à Teadora lundi dernier. Un virement n’est pas possible, le CA attend 72 heures avant de faire un virement à un nouveau compte. On n’a pas 72 heures. L’argent doit être sur le compte du transitaire lundi au plus tard. Si non ils ne libèrent pas Fleurette en Colombie. Ce n’est pas si grave s’ils gardent Fleurette une journée de plus mais on préfère éviter ceci pour les frais de gardiennage.
Heureusement notre repas est servi, ça nous aide à réfléchir . On pense de suite à Eric et Valérie au Costa Rica. S’ils peuvent faire le virement pour nous on gagnera du temps et on les remboursera dans 3 jours. Je commence à bombarder Valérie avec des messages tout en envoyant des mails à Teodora qui ne nous lâche pas non plus. Elle a été formidable elle a trouvé une solution pour que Konrad puisse être dans le même container avec nous sans qu’il paie davantage. Ça nous permet au moins de partager les frais de déchargement au Colombie. Cela nous met en même temps une pression supplémentaire car si on n’arrive pas à faire le virement avant lundi, Konrad non plus ne pourra pas récupérer sa voiture. Il comprend parfaitement et pour lui ça ne pose pas de soucis.
On rentre à l’hôtel en taxi pour pouvoir recharger nos portables et pouvoir régler cette histoire.

TANTALO, Le resto de midi

Valérie ne répond toujours pas elle ne doit pas être chez elle et nous n’avons pas le portable d’Éric.
Mais nous avons le portable de Jean Luc notre musicien d’Ojochal, on passe donc par lui pour obtenir le n° d’Éric. Un grand merci à lui pour sa gentillesse.
Valérie m’appelle de suite. On réfléchit ensemble et elle nous conseille d’appeler le Crédit Agricole pour l’augmentation du plafond. Avec cela on peut retirer le montant demain et aller à la banque pour faire le virement. On ne sait pas si l’augmentation est immédiate mais ça vaut le coup d’essayer. De son côté elle se renseigne après de sa banque. Leur soutien nous fait du bien.
On ne peut pas appeler notre banque avant 3h du matin à cause du décalage horaire. On mettra le réveil .
En recherchant sur internet Eric trouve quand même un numéro 24/24, il l’appelle et arrive à augmenter le plafond mais que de 1000 €. Avec l’argent déjà retiré cette semaine on n’arrive toujours pas au bon montant. La dame ne peut pas nous aider davantage. On doit appeler l’agence directement.
Tout cela nous a bien occupé et met un peu de piment dans notre aventure . On arrivera bien par récupérer notre 4 roues de l’autre côté tôt ou tard.
De notre chambre on a repéré des restos dans la rue, on opte pour un petit repas emporté mangé sur le lit avec un film. Eric se porte volontaire pour aller le chercher 



1
Dec

Panama city - Casino Royale

Le réveil sonne à 3h du matin, il est temps d’appeler le Crédit Agricole. Après un peu d’insistance on arrive à parler à notre conseillère. Elle promet de faire de son possible et de nous envoyer un email avec la réponse. Rassuré on se recouche pour dormir quelques heures de plus.
Au réveil pas de mail, on part déjeuner et c’est à notre retour qu’elle nous dit qu’elle ne peut pas nous aider il faut appeler un numéro spécial qui s’occupe d’envoyer une somme qui sera disponible dans une banque. Ok ça nous va. Le monsieur à l’autre bout de la ligne nous explique que ceci est uniquement possible en cas de perte de la carte bancaire, il faudrait faire opposition à la carte et ce n’est pas du tout ce qu’on veut. On appelle de nouveau notre agence, notre conseillère n’est plus dispo. La fille qui nous répond est très serviable mais ne peut pas nous aider non plus. Notre plafond est de 1000 € par 7 jours et ce plafond ne peut pas être augmenté. On peut avoir plein d’argent sur le compte sans pouvoir y accéder. C’est très frustrant. Entre temps on reçoit un email de Teadora, le montant a changé il nous faut 1450 USD, c’est une bonne nouvelle mais c’est toujours beaucoup trop pour nos cartes.
Nous décidons d’essayer de retirer un maximum d’argent quand même. Peut-être en courant entre deux distributeurs on pourra retirer plus? Eh non ça ne fonctionne pas. On s’en sort avec 600 USD il nous manque 850 USD. Quoi faire. On rentre dans une banque pour expliquer notre cas, la femme comprend mais ne peut pas nous aider. On essaie des hôtels peut-être ils nous autorisent à payer avec la carte (nous avons un plafond plus élevé sur les paiements) et de nous redonner des espèces en retour. Pourquoi pas commencer avec le Hilton (on vise gros).
A la réception ils veulent bien mais que 100 USD et à 17 %. Une autre idée nous vient, pourquoi pas jouer au Casino ? On pourrait jouer pour 1000 USD rester un peu et finalement ramener notre ticket et il nous donne le cash.
Nous sommes habillés en bermuda ce qui n’arrange pas la chose mais on tente.
La fille a la caisse se doute de quelque chose  on demande 500 USD elle appelle son chef qui nous accorde 300 USD. C’est mieux que rien. Je donne ma carte. Ce qu’on ne sait pas c’est que le paiement dans un casino fonctionne comme pour un distri-banque. Le paiement est donc refusé mais ça on ne le sais pas. On pense que le ticket qu’elle nous donne vaut 300 USD. Faisant semblant d’être des habitués on se dirige vers la Roulette d’un pas sûr. On insère notre ticket. Ça ne fonctionne pas. Je demande à un croupier de nous aider et le monsieur nous fait gentiment comprendre que nous n’avons jamais payé. C'est écrit sur le reçu en grosses lettres DENEGADA !!
La honte !! Vite on se dépêche de se sauver de là. Une fois dehors on éclate de rire. Ça fait du bien de rire mais nous n’avons toujours pas d’argent.
On essaie quelques hôtels en plus et même des banques mais c’est peine perdu. Ça fait des heures qu’on marche dans les rues de Panama city. Il est 15h et on n’a même pas mangé. A 16h les banques ferment plus possible de faire le payement aujourd’hui. On prend le métro pour rentrer, le moral n’est pas au beau fixe. Dernier recours, on demande à notre hôtel, mais ici aussi la réponse est non.
On monte dans la chambre, c’est raté pour aujourd’hui.
La seule solution est de demander au CA de faire un virement, ça prendra une semaine tant-pis on n’a pas d’autre choix. Aujourd’hui pas de photos. Ce n’est pas notre meilleure journée 



2
Dec

Panama City - Dernier jour

Avant de commencer la journée d’aujourd’hui il faut que je vous raconte la fin de la journée d’hier.
En expliquant notre journée à Konrad par whatsapp il nous propose de nous avancer les 850 USD. En même temps on se réalise que le premier retrait a déjà été fait samedi dernier donc normalement on doit pouvoir retirer à nouveau un peu aujourd’hui. Konrad lui-même a des problèmes de retraits avec sa banque qui lui bloque la carte après chaque passage de frontière et on ne veut pas prendre tout son liquide. Si on peut retirer un peu et s’il nous prête un peu le problème sera résolu.
Et ce n’est pas fini. Depuis quelques temps nous sommes en contact avec Laurent l’ancien patron de Marie. Laurent a aménagé au Panama avec sa femme et leur fils il y a un peu plus d’un an et on lui a déjà demandé des conseils pour la traversée en bateau. Ce matin Eric lui a envoyé un email par rapport à notre situation, on voulait avoir un avis de quelqu’un qui connait le système.
À 21h30 on reçoit un email pour nous dire qu’ils ont en bas de l’hôtel. Surpris on se dépêche de descendre pour faire connaissance avec Laurent et sa famille. Qu’elle gentillesse d’être venu nous voir. Laurent aussi nous propose son aide et on discute pendant plus d’une heures. C’est une très belle rencontre. Quand on remonte à notre chambre on n’y croit pas. Et encore une fois on se rend compte qu’il y existe beaucoup de gens biens et ça fait chaud au cœur. Inutile de vous dire qu’on a pu se coucher sereinement.
Revenons à aujourd’hui…. Quand on se réveille on n’a pas l’électricité ni internet. Ça commence bien. On pense de suite à la banque pas loin. Si eux non plus n’ont pas de l’électricité le distri-banque ne fonctionnera pas. On a promis à Konrad et Laurent de les tenir au courant de bonne heure.
Eric part à la banque pour essayer de retirer 400 USD. Il revient avec l’argent !! Yes  
Mauvaise nouvelle en essayant le mauvais code pin 3x il a bloqué une de nos 2 cartes. Ce problème sera pour plus tard.
On sort de l’hôtel pour trouver un wifi, on doit demander à Konrad les 450 USD et rassurer Laurent que tout va bien.
On donne RDV à Konrad à 9h dans notre hôtel, cela nous laisse un peu de temps pour déjeuner. Bonne nouvelle on a le wifi dans le restaurant de l'hotel et on commence à chercher comment débloquer la carte car sans cette carte on ne pourra pas payer le port en Colombie. Il semble que la seule façon de débloquer la carte est de retirer de l’argent dans un crédit agricole en France. Difficile.
Konrad nous rejoint et il nous donne les 450 USD. Les deux hommes repartent au restaurant avec les ordinateurs pendant que je vais à la banque pour faire le paiement.
Quand c’est mon tour on m’envoi voir un conseiller dans un bureau séparé. Au guichet ce n’est pas possible de faire un paiement à l’étranger. J’essaie d’expliquer mon cas dans mon Espagnol limité. Le monsieur est très gentil et compréhensif mais me fait comprendre que ce n’est pas possible. Avec l’aide de Google traduction je comprends qu’il faut un compte au Panama si non pas possible.
Retour à l’hôtel. J’envoie un whatsapp à Laurent pour demander s’il croit que j’ai bien compris. Il confirme.
Il me conseille d’aller voir Western Union bank qui lui doit pouvoir faire des virements à l’étranger. On s’excuse auprès de Konrad et on file dans un taxi direction la banque. Ce n’est pas possible, Western Union paie uniquement à des personnes pas à des banques.
Le bénéficiaire du paiement est le Citibank. Dernier recours…on arrête un taxi pour qu’il nous amène à un Citibank, n’importe lequel. Le chauffeur ne sait pas où se trouve cette banque, on le guide nous même avec Google maps. L’heure tourne et les banques ferment à 12h30.
De nouveau on nous dit que ce n’est pas possible, on ne s’en sort pas.
Sur la feuille de paiement envoyé par le transitaire deux comptes bancaires sont mentionnés, un aux USA et l’autre au Panama. Le paiement doit transiter par le USA selon nos instructions. En voyant nos têtes le gardien De LA banquet (armé jusqu’aux dents) nous indique un endroit où on capte internet. Désespéré j’essaie d’appeler Teadora par whatsapp pour demander si on peut payer directement au compte en Panama. Heureusement elle répond de suite, la conversation est un peu difficile son Anglais est meilleur par écrit et vous connaissez le niveau de mon Espagnol. Elle me dit maintenant d’aller payer en Colombie lundi, je ne comprends plus rien. Je dis que je veux payer ici au Panama dans le Citibank devant moi. On a galéré pour avoir les 1450 USD et maintenant on veut en finir.
Tout d’un coup elle me dit, tu as les 1450 USD en espèces? Oui bien sur ! ça fait plusieurs fois que je le lui ai dit, hier j’ai envoyé un compte rendu de notre journée et encore ce matin je lui ai dit que j’étais à la banque avec les 1450 USD cash. C’est le « cash » qu’elle n’a pas compris ? En tout cas elle me dit que bien sùr nous pouvons payer au compte en Panama. Je rêve? Vite je prends mon stylo pour écrire sur ma main le n° qu’elle me dicte. En faisant cela j’envoie deux billets de 20 USD parterre, heureusement Eric le voit ainsi qu’un monsieur qui nous le dit gentiment et surtout en rigolant. On se dépêche de retourner à la banque, cette fois ça y est nous allons payer !!!! Il est 12h dans 30 min la banque ferme. Nous prenons de suite la preuve de virement en photo et on l’envoi à Teadora. On a vraiment réussi. Pour évacuer le stress on décide rentrer en marchant, on passe au bord de mer. Ça fait du bien.

La principale artère de Panama... que des Banques

Maintenant il faut s’occuper de commander un taxi pour demain matin, trouver un hôtel pour demain soir et faire le virement à Konrad. Pour le taxi on passe par Uber, il viendra nous chercher à 4h30 demain matin et Konrad nous rejoindra à notre hôtel. L’hôtel est réservé par booking, reste le virement à Konrad des 450 USD.
Il a un compte aux USA mais Fortuneo ne nous autorise pas à le faire. Konrad nous dit qu’il faut passer par transferwise.com. C’est beaucoup moins cher et c’est rapide. On se laisse guider par le site, c’est vraiment génial. On fait le paiement par carte bancaire le taux d’échange est avantageux et Konrad doit recevoir l’argent mardi sur son compte.
Et là la lumière fut. Pourquoi on n’est pas passé par ce site pour faire notre paiement il y a deux jours ???? Pourquoi on a couru comme des fous pendant deux jours dans Panama city à nous ridiculiser. Je demande à Konrad, sa réponse…. Tu ne me l’as pas demandé. Après : J’ai la réponse à beaucoup de questions. Quoi dire ? Il est quand même bizarre notre Polonais.
On se console avec le fait qu’on a appris quelque chose aujourd’hui. D’ailleurs si vous ne connaissez pas ce site aller le voir si besoin.
Eric veut à tout prix faire un tour ce soir pour voir la déco de Noel à deux pas de l’hôtel. C’est quand même son anniversaire  Il a raison c’est joli. Pas de resto ce soir nous n’en avons pas les moyens. Avec une carte en moins il faut économiser jusqu’à la récupération de Fleurette.
Eric envoi un mail à l’agence de Montastruc…. Pas sûr qu’elle ouvrira le mail en voyant son expéditeur. Je pense qu’elle n’en peut plus non plus .

Déco de Noel à Panama City sous 25°




03
Dec

Fin du Panama