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6
Nov

Santa Rosa de Lima

On se lève de bonne heure pour arriver tôt à la frontière. C'est sans compter au mail qu'on vient de recevoir du transitaire. Notre bateau pour passer du Panama au Colombie a été avancé. On doit amener Fleurette le 15 novembre ce qui est impossible. On peut y arriver mais dans ce cas on ne verra ni le Nicaragua ni le Costa Rica et c’est hors de question.
On décide d'annuler le bateau, c'est un risque car on a eu du mal à trouver celui-ci. Il va falloir reprendre des recherches et de nouveau on sera dans l'ignorance pour ce qui concerne la date du départ. Difficile à planifier comme ça. Tout cela a retardé notre départ de ce matin et on arrive à la frontière vers 9h15. D'abord il faut s'occuper de la sortie du Guatemala. La queue devant nous est longue on a au moins une vingtaine de personnes devant nous. Mais ça va très vite , 10 min plus tard nous sortons avec le tampon. Pour Fleurette c'est à peine un peu plus long.
On reprend Fleurette pour nous rendre à l'immigration côté El Salvador. De nouveau c'est pour Fleurette que nous passons le plus de temps. Il faut remplir un formulaire aller dans un bureau et le tout est bien sur très mal indiqué. On dirait qu'ils font tout pour compliquer les démarches. Pour nous mais aussi pour eux-mêmes. Bref nous y sommes habitués maintenant et on le prend avec un calme surprenant
Le tampon qu'on a reçu quand nous sommes rentrés au Guatemala est aussi valable pour El Salvador , le Honduras et le Nicaragua. En tout on a passé 1h30 à la frontière.
Ça y est nous sommes en El Salvador, le pays le plus dangereux au monde. Il vient de détrôner le Honduras cette année avec 17 morts par jour.
Quand on entend cela on pense passer dans un pays gris, presque lunaire avec des gens louches partout. Et pourtant, on traverse un paysage très joli et vert, on voit des gens comme vous en nous qui partent au travail, des enfants qui jouent, des couples qui se tiennent la main. Rien de bizarre.
On nous a dit qu'il va falloir 5 à 6 heures pour traverser le pays. Il est presque 11h, si on veut arriver avant ce soir il ne faut pas traîner. Pas de GPS ici on dépend du téléphone. La panaméricaine traverse San Salvador la capitale. Eric préfère passer au Nord pour éviter la ville mais moi je préfère suivre cette route réputée pour ne pas tomber sur des routes non goudronnées. C 'est moi qui conduit donc c'est moi qui décide. Et je l'ai su.... on est passé en plein centre-ville au milieu d'un marché. Obligé de rentre le rétroviseur pour pouvoir circuler , on serre les fesses de Fleurette.

Taversée de la capitale : San Salvador

On finit par s'en sortir mais ce n'est pas fini, la route sans étant mauvaise n'est pas géniale non plus. Ça secoue grave, cela-dit ça n'empêche pas à mon co-pilote de s'endormir ce qui fait que je n'ai pas d'autre choix que de suivre la route en espérant que je ne dois pas tourner quelque part. A son réveil il ne dit rien donc tout va bien.

Nous sommes tellement occupés par la route qu'on oublie que nous sommes dans un pays pas très sûr. Il est vrai que Fleurette attire encore plus de regards que au Guatemala, mais sans nous inquiéter.
On aimerait arriver à Santa Rosa de Lima un village à environ 8 km de la frontière avec le Honduras. Juste avant on fait le plein et pendant qu’Éric paie je fais visiter Fleurette au gardien (avec son fusil) et le pompiste
Il commence à faire nuit et on s'arrête au seul hôtel avec un parking. C'est cher 20$ la nuit mais on n'a pas le choix. Nous sommes accueillis par des enfants qui n'arrêtent pas de tourner autour de Fleurette. C'est sympa.
On n'a rien à manger, Eric finit par dénicher des poupousas et de la salade. On dirait une petite tortilla faite avec du fromage. Ce n'est pas mal et pas cher, 3$ pour 2 personnes. Pas la peine de cuisiner à ce prix-là.
Nous sommes en sécurité et nous avons à 8km près traversé le El Salvador sans encombres. Demain on doit passer 2 frontières car on compte arriver au Nicaragua demain soir.
J'ai hâte de savoir si on a collé les bandes réfléchissantes pour rien



Fin du Salvador