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16
Sept

La Pesca

Réveil à 6H20 ! On veut passer la frontière de bonne heure mais seulement quand il fait jour. Le temps de se préparer le jour se lève. Nous sommes motivés c’est parti.
La frontière est à 20 min de route, nous nous attendons à passer d’abord un poste de contrôle côté USA mais il n’y a rien, on arrive à un péage ($4) pour ensuite tomber directement sur le bâtiment de la douane Mexicaine.
D’abord on se trompe de voie, on n’a pas vu le minuscule parking juste à côté où il faut se garer le temps de demander les papiers. Ok pas de problème, au lieu de reculer il faut faire demi-tour, ce qui fait qu’on repasse le péage dans l’autre sens ($3 de plus). On a beau à expliquer qu’il faut juste faire demi-tour il faut payer quand même. Tant-pis on paie pour tourner 50m plus loin. Cette fois on se gare au bon endroit. On rentre dans le bâtiment pour apprendre que les bureaux n’ouvrent que à 9h. Il est 7h45. Heureusement Eric ne m’a pas écouté, je voulais passer à 6h ! La douane est bien ouverte à 6h mais seulement si on a déjà tous les papiers.
Pas le choix on attend, au moins on sera les premiers à passer. Un peu plus tard on reçoit de la compagnie, une famille Américaine d’origine de Bélize rentre dans le bâtiment. Eux ont eu recours à un guide. On en profite pour demander des infos sur le Bélize. Marie et Mathieu écoutez bien : Selon lui c’est le paradis. Ils y vont chaque année pendant cette période et pas de soucis côté météo. Encore mieux ils séjournent à Caye Caulker selon lui il n’y a rien de mieux. On a même eu droit à quelques photos
A 9h, 1 guichet s’ouvre sur 3. Je vois « Banco » donc je dis à Eric pas la peine c’est pour payer après. Eric y va quand même et il s’avère que ce monsieur s’occupe aussi des permis voitures. Nous aurons besoin d’un permis pour importer la voiture et des cartes de séjour pour nous. Monsieur agréable, parle Anglais et même un peu Français. Un peu déstabilisé par la carte grise Française il sort pour voir Fleurette. Tout à l’air ok quand il nous annonce qu’il faut d’abord demander des cartes des séjours et après revenir pour le permis de voiture. Heureusement le guichet cartes de séjour n’est pas encore ouvert, si non on aurai perdu notre place car entre de temps des gens commencent à rentrer.
Voilà le processus, remplir une fiche pour la demande de carte de séjour, ramener cette fiche au même guichet. Payer à un autre guichet ($30 par personne malgré le fait que j’ai vu sur internet que c’était gratuit… arnaque ou information erronée ??) Revenir au premier guichet pour obtenir le tampon final. Pour le permis de voiture il faut faire des copies du passeport, carte grise, tampon dans le passeport et je ne sais plus quoi à un guichet spécial copies ! En tout 5 copies. Il faut présenter ces copies au premier monsieur, celui qui est sorti voir Fleurette, il nous fait le permis pour $60 de plus. En tout on a eu pour 45 min et $120 c’était assez rapide car il n’y avait pas grand monde, sinon on aurait eu pour beaucoup plus de temps puisqu’il fait refaire la queue chaque fois. On a réussi et on a vraiment été traité avec respect. Les cartes de séjour sont valables 6 mois et le permis de voiture 10 ans. J’ai quand même l’impression qu’on a trop payée, mais bon va savoir. On a également changé quelques USD en Pesos car on nous a conseillé de prendre le péage qui est plus sûr.
En partant Fleurette a droit à une petite inspection de 3 fois rien. C’est bon nous avons passé la frontière, Eric s’est débrouillé comme un chef en Espagnol
Maintenant la partie pour laquelle tout le monde nous a mis en garde. Il faut traverser au plus vite la zone frontalière. Et en même temps il faut s’habituer à la conduite Mexicaine. La principale particularité est qu’ils utilisent la voie de secours comme une voie supplémentaire. On se met sur cette voie pour se laisser doubler. La voie étant un peu plus petite on est à cheval. C’est bizarre mais on s’habitue vite. Une deux voies devient une 4 voies. Autres phénomènes sont des ralentisseurs avant et après chaque village. Non signalés bien entendu, si non se serait trop facile Ils sont vraiment très très mauvais il faut y faire très attention si on veut garder Fleurette en vie.
On roule donc à deux pendant les premières heures. Petit à petit la pression s’en va, on ne voit rien d’alarmant. Bien sûr on ne s’arrête pas pour se promener, ça doit attendre un peu. On ne trouve pas l’autoroute à péage, pas grave cette route nous va très bien.
Au bout de deux heures on fait le plein. Premier plein au Mexique, ici on est servi à la pompe. J’ai lu qu’il est apprécié de laisser 5 pesos au pompiste (à peu près 0.25 €). On n’a pas eu le temps encore de faire de la monnaie et on en a que 2. Il ne s’en offusque pas
Hier j’avais envoyé un mail au camping et j’ai reçu la réponse ce matin. Pas besoin de réserver, prix 500 pésos. On a oublié de noter l’adresse exacte et bien sûr on n’a plus internet. On rentre le village dans le GPS ce n’est pas bien grand on le trouvera. Le camping doit être à la mer donc on se voit déjà passer la fin d’aprèm sur la plage.
On arrive bien à la plage mais ne trouve pas le camping. Faut dire qu’on ne souvient plus du nom non plus. On s’arrête pour qu’Eric demande à quelqu’un. Il tombe sur un concours de pêche, des gars super gentils qui se penchent directement sur leurs portables pour chercher.
Il y en un qui parle très bien Anglais. Ils finissent par trouver le camping, je reconnais le nom Ils nous proposent de revenir si on ne trouve pas pour qu’ils nous y amènent. Sympa.
Première rencontre réussi, ils ne nous ont même pas fait peur.
On rebrousse chemin pour chercher le camping, malgré la position exacte nous ne le trouvons toujours pas . Par contre on a vu un autre camping, l’endroit à l’air pas mal. On rentre sur le terrain, il semble qu’ils sont en train de faire des travaux au bâtiment. Devant le bâtiment un grand gazon vide qui donne sur la mer. C’est ça le camping. Prix pour la nuit 400 pesos et on peut se mettre ou on veut. Accueil très chaleureux par Lupe qui parle aussi un peu Anglais.
Eric veut à tout prix se baigner à la mer et ici elle ne donne pas très envie, on retourne donc à la plage pour une paire d’heures. L’eau est à 30°C. Sur la plage se trouvent plein de paillottes, les gens amènent leur voiture directement à côté. On demande à Fleurette si elle veut venir mais elle a peur de s’enfoncer on la laisse donc sur la route.
Vers 19h retour au « camping ». On prendra des photos demain car impossible de sortir sans se faire bouffer par les moustiques . Ce soir on dormira pile sous le tropique du Cancer.
Pour l’instant on a que fait des bonnes rencontres, peut-être on a de la chance, peut-être les Américains exagèrent ? Je pense qu’il y a un peu des deux. La suite nous le dira, en tout cas on a décidé d’opter pour la prudence les premiers jours et de prendre un camping. Au moins le temps de s’habituer au pays.



17
Sept

La Pesca 2ème jour

Il a plu cette nuit. Beaucoup même, on a dû fermer les lanterneaux. Malheureusement ça n’a rien changé à la température ce matin. Toujours aussi chaud. Quand je sors du camion je vois crabe bleu dans le gazon. Heureusement on ne s’est pas promené pied nus hier soir car il y en a plein au bord de l’eau. Je préfère le petit lapin de l’autre jour comme invité surprise.
On doit impérativement changer les pneus devant. On ne voit même plus le témoin d’usure, donc c’est grave. La ville la plus proche est Victoria à environ 100km mais c’est dimanche. Selon Lupe tout est ouvert mais internet nous dit que certains magasins sont fermés. Nous ne voulons pas se trouver devant un magasin fermé et devoir passer la journée en ville avec cette chaleur. On décide de passer la journée à la mer et de partir demain matin. On aime bien ce petit village.
Avant tout il nous faut du liquide nous n’avons plus rien. Encore une fois Lupe nous a bien conseillé. Quelques km avant le village se trouve une caserne marine où on doit pouvoir retirer. En arrivant on voit des gardes devant le portail. Contre toute attente on peut effectivement retirer de l’argent à l’intérieur ? Au moins on ne risque rien !
Avec un peu d’argent en poche on doit maintenant remplir le frigo. Il ne nous reste plus rien de frais et plus de pain. Hier on s’est arrêté dans le supermarché du village, mais on a trouvé que des chips et des boissons et quelques boites de conserves. Rien de frais. Peut-être on n’a pas bien regardé on retente le coup et on ressort avec les mains vides.
Dans le village on a vu une Tortilleria et quelques petits magasins. Il faut bien que les gens mangent ici non ? On y va. Premier arrêt la Tortilleria on achète un tat de tortillas (1kg) pour 16 pesos . Je vous rappelle que 21 pesos égale 1€. Cela nous servira de pain, elles sont encore chaudes.
En fait les magasins ici sont des échoppes ouvertes qui donnent sur la rue. Ça nous rappelle un peu l’Inde. Faut pas être trop regardant sur la propreté. En même temps c’est peut-être l’état délabré qui donne cette idée. Un peu plus loin on trouve du pain de mie et encore des chips etc. Qu’un frigo avec des boissons rien d’autre de frais. On prend 3 conneries et quand on passe à la caisse la dame nous demande quelque chose and indiquant le pain de mie. On ne comprend pas ce qu’elle veut. Elle nous fait signe de la suivre et derrière le magasin se trouve un grand frigo d’où elle sort du jambon et du fromage Quand elle voit notre soulagement elle rigole. On prend les deux !
Au moins on a de quoi nous faire un petit sandwich, prochaine halte une échoppe de fruits. On prend des bananes quelques citrons verts (pour la Corona) et des pommes de terres. Finalement Eric repart chez la gentille dame pour nous acheter des œufs et du coca light Partout on a été accueilli avec une sourire et ils ont essayé de nous aider. La caisse se résume à une calculatrice et on n’a aucune idée des prix mais en tout on a pour un peu plus de 10€ ce n’est pas la mort s’ils ont augmenté un peu leurs prix pour nous.
Vamos a la playa !! On s’installe sous une paillotte à l’ombre ou on passe la journée sur nos chaises longues à rien faire Le taux d’humidité est à 85% tout colle. Heureusement il y a un peu de vent ce qui fait que nous n’avons pas chaud. On s’occupe à regarder les familles sur la plage. Quasi tout le monde se baigne en short et t-shirt. Très peu de maillots.
En début d’aprèm quelqu’un passe pour nous demander 100 pesos pour la location de la paillotte. Il demande pareil aux locaux donc on paie.
Hier on avait déjà vu passer des voitures avec un haut-parleur. On essaie de savoir ce qu’ils disent mais on ne comprend rien. Peut-être des boissons ou melons. Eric arrête la voiture, en fait ce sont des poissons et crevettes. On laisse passer.
On passe une bonne journée et malgré le fait qu’on ne fait rien le temps passe vite. Vers 18h la plage se vide et on s’en va aussi. Même si Lupe était très gentil on aimerait pouvoir remplir l’eau et vider les eaux usées. A force d’avoir emprunté le même chemin au moins 6 fois on découvre des choses et ce matin on a vu un vrai camping. On s’y arrête, bien entendu le terrain est complètement vide. Encore une fois nous sommes seuls. Le prix est de 300 pesos moins cher et on peut remplir et vider. Le proprio nous propose même de prendre une douche chez lui.
Seul bémol il n’y a pas d’internet ce qui fait que vous allez devoir attendre pour le mis à jour du site
Le terrain longe l’eau comme chez Lupe et il y a autant de moustiques . Après la douche Eric m’annonce qu’il va pêcher. Habillé avec pantalon long et chemise manches longues il part avec sa canne. C’est une première pour moi. J’hésite, je voulais faire à manger mais s’il faut il me ramène un énorme poisson pour ce soir . Remarque je ne saurais même pas le préparer
Sans être mauvaise langue je pense qu’il faut mieux que je commence le repas. Le poisson ira au congélateur , si il y rente bien sur
Il revient après une demie heure sans poisson, il a passé son temps à prendre des photos et discuter avec le proprio. J’apprends que nous avons une piscine.
Selon le proprio tout le monde dans le village est au courant de nos vas et viens Il assure que ça ne craint pas de tout ici. Même Victoria, ou on va demain est sûr. Il dit que nous avons passé le plus dur au nord, vers le sud tout va bien mais il faut mieux éviter mexico city. C’est ce qu’on avait prévu de toute façon. Ça nous rassure même si on ne s’est pas senti en danger jusqu’à maintenant. Je le sens bien ce pays, je pense qu’on va se régaler.



18
Sept

Tampico Alto

Il a encore plu cette nuit et ce matin de nouveau grand bleu. Mission de la journée, acheter des nouvelles chaussures pour Fleurette.
On met le cap sur Victoria mais on va quand même essayer d’en trouver dans le village à mi-chemin Soto la Marina. En arrivant on commence par faire le plein ce qui nous permet de demander où on pourra acheter des pneus. On nous envoi juste en face, Eric passe pas mal de temps dans le magasin mais finalement ils en ont pas. Ils nous dirigent vers un autre magasin à 300m, même histoire ils en ont pas. C’est le quatrième qui nous sauvera. Les pneus seront un peu plus larges, mieux cramponnés mais ils acceptent un peu moins de pression. Selon le mécanicien ça passe sans problèmes, je vois Eric hésiter mais sur ce coup-là je ne peux pas l’aider. Il décide de les prendre. Pendant le montage on demande conseil à la France Merci Guy pour ton aide, tu nous a bien rassuré !
Eric reste à côté de Fleurette pendant que j’essaie de bucher mon Espagnol sur les marches du magasin. A un moment donné il me dit qu’il part avec le patron pour payer. Nous sommes au Mexique, rien m’étonne donc je dis « Adios » quand je les vois partir en voiture.
Après 10 min je me demande quand même où ils sont. Même si Fleurette est de nouveau bien chaussée je ne me vois quand même pas continuer toute seule, en plus il est parti avec la carte bancaire !
Au bout de 20 min il revient, ils sont d’abord passés à un supermarché qui appartient également au même patron. Puisque la carte ne marchait pas ils ont dû aller à une pompe de d’essence (devinez quoi ? Même patron) où Eric a payé le montant à la caisse par carte pour que le patron le récupère ensuite en espèce auprès du pompiste.
Quel bordel, et malgré tout on se sent en parfaite sécurité.
Mission réussi, on n’a plus besoin d’aller à Victoria on va directement à Tampico sur la côte. C’est une grande ville, le but n’est pas de la visiter. Ce sera une ville d’étape. La conduite est assez stressante et fatigante dès qu’on arrive dans une ville. Les voiture doublent partout et ne gardent pas leur voie. La vitesse est à la louche, les panneaux indiquant la limite ne sont pas clairs et de toute façon pas respectés on roule facilement 30km/h au-dessus. En plus des ralentisseurs il y a plein de trous. Bref ce n’est pas de tout repos. Vers 15h on se met au bord de la route pour faire une petite sieste d’une demie heure avec le moteur allumé pour la clim car il fait très chaud.
Depuis ce matin on cherche un vrai magasin pour faire les courses, introuvable. C’est vers 17h qu’on en voit un, on s’accorde 20 min pour faire quelques achats. On n’a aucune idée ou dormir et on ne veut surtout pas rouler pendant la nuit.
C’est un grand supermarché , enfin ! Il va falloir qu’on prenne un peu plus de temps la prochaine fois. Aujourd’hui on se contente de prendre le plus urgent.
On voit de la viande à l’air libre, tout le monde peut le toucher, idem pour les gâteaux, ça ne donne pas vraiment envie. Mais bon, chaque pays a ses habitudes on va finir par s’y faire.
On décide de trouver un hôtel pour demander si on peut dormir sur leur parking. Pour cela il faut traverser le centre-ville de Tampico, la dame du GPS nous guide bien. Il faut dire que depuis que nous avons passé la frontière elle nous a laissé un peu tomber. Mais aujourd’hui elle assure. Elle aussi a besoin de s’habituer. Juste après Tampico se trouve Tampico Alto. Un petit village qui a l’air assez sur. On suit des panneaux qui nous dirigent vers un hôtel. Sur les panneaux on dirait un hôtel **** mais au fur et à mesure qu’on avance les habitations deviennent moins jolies. L’hôtel lui-même ne paie pas de mine mais Eric demande quand même. Le problème est que Fleurette est trop haute on ne peut pas rentrer dans le parking. Si non il nous aura demandé 400 pesos (20€) le même prix qu’une chambre. Selon lui on peut se garer un peu loin sur un parking le quartier ne craint pas. On préfère quand même passer à un hôtel qu’on a vu un peu avant.
Celui-ci à l’air plus sympa. D’abord le gérant pense qu’on veut une chambre et il annonce le même prix 400 pesos. Quand Eric dit que c’est juste pour se garer il appelle quelqu’un au téléphone, certainement son patron. C’est ok et c’est gratuit !! On a un énorme terrain devant nous et on peut se mettre où on veut. Le top. 5 min plus tard il vient vers nous pour nous dire qu’il y a un petit magasin à côté si jamais on veut acheter quelque chose. On y va, plus pour lui faire plaisir que par besoin. On arrive devant un tout petit kiosque avec bien sur des chips et boissons . C’est géré par une famille qui habite juste à côté, on voit dans leur cuisine et un petit enfant marche dans le magasin avec une couche.
Eric demande la sauce tabasco. La femme le regarde surprise elle ne sait pas ce que c’est et se tourne vers la famille (que des femmes) en gesticulant pour de l’aide sans savoir qu’Éric était encore derrière elle et voyait tout. Ça fait rire toute le monde et finalement elles se mettent à 3 pour essayer de comprendre ce qu’il veut. Tabasco n’existe donc pas ici, nous achetons une sauce piquante et des chips (on a encore 4 paquets dans le camion !) . En tout cas on a bien ri pour 30 pesos.
Pas trop de photos aujourd’hui. Nous sommes encore trop concentrés pour penser d’en prendre. Ça ira mieux. De nouveaux nous nous retrouvons sans internet. Je continue à écrire tous les jours mais la mise à jour du site se fera moins régulièrement qu’avant. On s’y attendait de toute façon.



19
SEpt

Tecolutla

Qu’est-ce qu’on était bien à côté de cet hôtel. Difficile de faire mieux ce soir.
On a prévu un départ à 8h mais c’est finalement vers 8h40 que nous partons. C’est la faute à la femme de ménage qui nous a gentiment aidé à remplir l’eau, intriguée par Fleurette elle a eu droit à une petite visite et 10 pesos.
Aujourd’hui on a prévu de visiter le site archéologique de Tajin. On pense arriver vers midi pour manger. C’est sans compter l’état de la route. C’est une catastrophe, on slalome entre des trous énormes tout en essayant d’éviter les voitures qui doublent. Rajoute à cela qu’on ne passe pas mal de villages protégés par les fameux dos d’ânes. Bref nous ne sommes pas arrivés. Impossible de conduire très longtemps, il faut rester concentré en permanence. Autant vous dire que nous sommes complètement passé à côté du paysage.
C’est finalement vers 14h qu’on se gare sur le parking du site. On meurt de faim, ça tombe bien nous sommes accueillis par une fille qui nous présente un menu d’un restaurant. Pourquoi pas ? On la suit vers un petit restau sympa mais complètement vide. Encore une fois nous sommes seuls.
Il n’y a rien sur le menu qu’on reconnait, c’est difficile de choisir. La serveuse reste à côté pendant qu’on choisit elle nous fait quelques suggestions mais ça aurait pu être du chinois aussi. Bref on prend quelque chose par hasard. Avec « pollo » on ne peut pas trop se tromper en plus j’ai tellement faim que je mangerai tout.
Pour moi ce sera un pilon de poulet avec quelques frites un peu de riz et une sauce avec un gout à chili mais sans haricots. Combinaison un peu bizarre mais mangeable sans que ce soit vraiment bon. Eric même plat sauf que son poulet c’estt un morceau de blanc. Le meilleur c’était le panier avec des tortillas. En tout on a pour 190 pesos (9€) et on part avec le ventre plein.
Avant de rentrer sur le site lui-même on trouve plein de stands avec des vetements, chapeaux et bibelots etc. Tout le monde vend le même chose, mis à part nous on voit aucun visiteur. On ne s’y attarde pas et on va directement à l’entrée. Il fait une chaleur pas possible, je la supporte très mal. Le site consiste des pyramides Aztèques. Ce qui me concerne j’ai vite fait le tour, le cadre avec la végétation luxuriante est très beau mais la chaleur écrasante veut qu’il me tarde qu’une chose… partir. Pendant que j’attends à l’ombre Eric fait un tour.
Un des clous du site est le spectacle des voladores. 4 hommes tournent avec la tête en bas autour d’un poteau. On aimerait bien le voir mais puisqu’il n’y a quasi personne ils ne performent pas.
Déçus on repart chez Fleurette où on se console avec une glace
Zone achéologique El TAJIN.
Site précolombien le plus important de la région du golfe du Mexique
Il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1992.
Je me vois bien dormir dans un hôtel avec clim ce soir, le guide du routard donne une bonne adresse pas chère et dans le village d’ici. On l’enregistre dans le GPS et c’est parti pour une demie heure de stress. Le village consiste à des petites ruelles dans lesquelles on peut à peine tourner sans parler des rues à sens uniques. Le village est joli mais on n’a pas le temps de regarder, on voit d’un coin d’œil notre hôtel sur la place principale avant de dégager de là au plus vite
Pas de clim pour moi ce soir. Au lieu de là on s’avance sur le chemin qu’on veut prendre demain. Direction la côte. Nous sommes à 45 min et il y est à peine 17h. Là on pense trouver un hôtel avec un parking pour dormir.
Celui qu’on voit en premier est super, on s’y voit bien. Malheureusement on ne trouve personne pour demander. On continue jusqu’à Tecolutla, cette ville borde la plage. On voit des hôtels mais pas trop de parkings. 3 jeunes en vélo nous demandent si on a besoin d’aide. Eric explique ce qu’on cherche ils disent qu’ils connaissent un camping et proposent de nous y amener. On les suit avec Fleurette. Ils nous amènent dans un camping « à la Mexicaine » au bord de la plage. Pour les remercier on leur donne 30 pesos.
Le propriétaire est né en Hollande, a grandi aux USA et habite maintenant depuis 40 ans ici. Tout ça crée des liens .
On peut camper ici pour 150 pesos( 7.50 €) Malheureusement on ne peut pas aller jusqu’à la plage avec Fleurette trop de sable. On se gare pas loin de sa maison qu’ils sont en train de rénover. On aura donc un peu de bruit demain à partir de 9h. Pas de soucis. Ce qui nous intéresse avant tout c’est qu’il y a un wifi. On aimerait rassurer les proches par rapport au tremblement de terre à Mexico. On discute un bon petit moment avec le proprio avant de visiter la plage. En revenant de la plage on décide de se promener dans le village, ça fait 4 jours que nous sommes ici et je n’ai pas encore mangé des tacos. Pas grand monde dans le village, on s’y sent en sécurité. On trouve un petit magasin où on achète quelques tacos avant de rejoindre le camping pour passer la soirée au chaud .
Nous sommes trempes, c’est vraiment très désagréable, on ne sait plus comment se mettre. Eric se sent mal. Jusqu’à maintenant on arrivait à créer un courant d’air mais ce soir impossible. La bonne nouvelle de la journée est que Marie et Mathieu viennent nous rejoindre au Bélize, je passe la soirée à réserver leur vol et organiser des petits trucs. Eric part au lit de bonne heure. Je n’arrive pas à dormir tellement il fait chaud. Ce qui est bien c’est que quand il fait nuit ici il fait jour en France donc plein de monde pour papoter sur Whatsapp



20
Sept

Tecolutla (2ème jour)

On se réveille tard 8h30. Logique je me suis endormie après 3h. Eric de son côté cumule la fatigue on pense à cause de la chaleur. C’est certainement pour cette raison qu’il part très logiquement courir sur la plage. Va comprendre ! On n’a pas mal de choses à régler pour lesquelles on a besoin d’internet et on décide donc de rester ici une journée de plus.
On passe toute la matinée à envoyer des mails à gauche et à droite. Et bien sûr on finalise les préparations pour quand « les petits » viennent. Il nous tarde.
En fin d’aprèm on passe une paire d’heures à la plage que nous avons pour nous tout seuls. Journée farniente, on se régale. Demain on part direction Veracruz un peu plus bas sur la côte.
On aimerait acheter un ventilateur avant qu’on meure de la chaleur et ils nous faut un adaptateur. Ici c’est du 110v au lieu de 220v. Andy (le propriétaire) nous a dit qu’ici il fait en fait très bon, la chaleur sera pire dans le sud. J’espère qu’il exagère un peu si non on va vraiment devoir prendre un hôtel de temps en temps. Si seulement on fondait aux bons endroits .



21
Sept

Boca del Rio

Réveil à 8h30 malgré la chaleur.
Cette nuit il a plu et du coup je me souvenais d’avoir mis les serviettes dehors. Une courte hésitation : est-ce que je sors les rentrer ou pas. La décision était rapide, je me suis rendormie de suite . Ce matin elles étaient encore un peu humides mais pas trempes comme je redoutais.
Aujourd’hui on va direction Veracruz un peu plus loin sur la côte et pour cela on passe par la Costa Esmeralda. Une route qui longe la plage et doit être très jolie.
Avant de partir on fait le plein d’eau et on dit au revoir à Andy. Il nous a parlé d’un ami au Guatemala qui loue sa maison, peut-être on le contactera c’est toujours bon d’avoir une adresse.
C’est parti pour quelques heures de route, dans le village Eric nous fait une frayeur en prenant un sens interdit, ah c’est pour cela qu’on nous fait signe Faut dire que ce n’est pas indiqué comme chez nous. Va chercher la flèche peinte sur une façade !
On arrive vite sur la fameuse route de la Costa Esmeralda. Effectivement c’est une route qui longe la mer, mais entre la route et la mer se trouve de la végétation et des hôtels. On ne voit donc pas la mer du tout. On croyait s’y arrêter mais finalement ça ne nous donne pas vraiment envie.
On continue donc la route pleine de trous. C’est un miracle que Fleurette possède toujours ses 4 roues. On touche le bois pour la suite.
On passe plusieurs villages, comme j’ai déjà expliqué chaque village s’annonce par des dos d’ânes et ensuite il y a des commerces au bord de la route. La plupart du temps des vendeurs ambulants ou parfois des petits restaurants simples et des garages. On commence à avoir faim et on s’arrête à un de ces petits restos. Inutile de dire que nous sommes de nouveau seuls. Encore une fois on a du mal à choisir, faut vraiment qu’on se fasse renseigner sur les plats locaux. J’opte pour fajitas Pollo, deux mots qui me parlent et Eric me suit. Comme des bons Français on prend de l’eau.
Deux minutes après on voit quelqu’un aller de l’autre côté de la route pour revenir avec deux bouteilles d’eau bien fraiches. 5 minutes après une femme s’en va pour revenir avec un poulet. Nous rigolons, heureusement on a commandé la même chose si non il fallait aussi aller chercher la vache . L’assiette est jolie et c’est bon. Meilleur que l’autre jour. Le prix est le même 200 pesos pour deux.
Aujourd’hui on veut à tout prix acheter un ventilateur 12v et si possible un adaptateur. On a vu qu’il y a un Walmart à l’entrée de Veracruz, ok c’est Américain mais ça nous manque. On a besoin de faire nos courses.
Avant on tombe sur un grand magasin auto où on trouve notre ventilateur tant souhaité. Ce soir on va se régaler !
Et la devant nous l’enseigne bleu de Walmart, nous sommes chez nous Je rigole mais on s’y sent bien. L’intérieur ressemble beaucoup au Walmart Américain et on retrouve quelques articles. On y passe beaucoup de temps, un peu trop car il faut trouver un endroit pour dormir et il est déjà 17H.
On passe les prochaines 2h à chercher un hôtel pour nous héberger. Ce n’est pas les hôtels qui manquent mais ils n’ont pas de parking. A 18h passé le stress monte, la nuit commence à tomber et on veut à tout prix trouver quelque chose avant. On va jusqu’à Boca el Rio qui se trouve après Veracruz.
On finit par trouver un parking gardé, le vigil nous dit de demander à la réception. Justement à ce moment le gérant de l’hôtel sort et Eric l’accoste. Il est de suite d’accord, très gentil et nous assure que nous sommes en sécurité ici, le parking est gardé la nuit.
Une fois installé on hésite si on peut pousser le bouchon un peu plus loin et demander le code wifi. Eric y va, on peut toujours leur proposer de payer. Il revient avec le code, bien joué. C’est gratuit en plus !
C’est bon on peut sortir l’apéro Il fait trop chaud pour faire à manger dans Fleurette. Le soir on se contente avec des fruits, yaourts et glace. Ceux qui me connaissent comprennent que ça me chagrine énormément de ne pas pouvoir cuisiner, mais il faut savoir faire des sacrifices



22
Sept

Tuxtepec

Après encore une nuit étouffante on se réveille tard. Mais bon on n’a rien à faire sur le parking donc nous sommes vite prêts à partir. On va vers Oaxaca. Le GPS indique 7h de route pour 300km. Il y a quelques jours on ne l’aurait pas cru mais maintenant on sait que c’est la vérité. Impossible d’avancer vite.
Sur la route de Tlacotalpan sur les rives du rio Papaloapàn.
Ca ne s'invente pas !
.
On a prévu une halte à Tlacotalpan un village inscrit au Patrimoine de L’Unesco.
On comprend pourquoi, c’est pittoresque et très coloré, on se ballade pendant un bon petit moment.
En passant devant un coiffeur Eric se décide de se faire couper les cheveux pour 60 pesos . Et en plus c’est bien fait. On achète quelques chaussons à la Panederia. On y est bien.
Mais Oaxaca n’est pas à coté, on sait bien qu’on n’y arrivera pas ce soir mais ce sera bien de s’y approcher un peu plus.
On vise Tuxtepec une grande ville et on y espère trouver un parking d’hôtel pour dormir.
Cette fois ci on ne se laisse pas surprendre et on commence à chercher vers 16h.
On trouve assez rapidement un motel avec parking. On peut même prendre une chambre à 300 pesos avec clim. Le rêve, nous sommes d’accord et on gare Fleurette sur le parking. Quand on paie le gardien dit qu’on doit partir à 4h du matin car le chambre est pour 12h. C’est complètement débile. Chaque heure supplémentaire coûte 160 pesos en plus. Laisse tomber on s’en va. Décidemment la clim et nous ne font pas bon ménage.
On se dit que c’est pour mieux trouver après, mais après 4 hôtels de plus on commence à perdre le moral. Eric n’en peut plus de répéter tout le temps la même histoire. On a fait le centre-ville plusieurs fois, il est 18h passé. Un hôtel nous à proposer de dormir dans la rue juste devant, selon eux ça ne craint pas. C’est ce qu’on va faire.
Du coup on décide d’aller faire des magasins pour profiter un peu de la clim. C’est en se garant sur le grand parking du centre commercial que je vois l’hôtel Best Western. Celui-ci on n’a pas fait. Eric tente le coup une dernière fois et revient avec un grand sourire. C’est bon on nous laisse sur un parking. C’est le gérant lui-même qui nous accueille sur un parking gardé mais un peu à l’écart. Il s’appelle Manuel et parle Anglais (yes !!) Il est vraiment adorable, quelle gentillesse. Il revient un peu plus tard avec deux employées pour visiter Fleurette en partant il nous propose d’utiliser la piscine de l’hôtel et il va même à nous proposer une chambre. On ne veut pas abuser de son hospitalité (et encore la clim me passe sous le nez ) .
Par contre on a bien envie d’aller manger dans le restau au frais. C’est ce qu’on fait, c’est un régal rien à voir avec les restos jusqu’à maintenant et le prix est le même. Pendant qu’on mange un grand orage éclate ce qui fait qu’il fait un peu moins chaud quand on retourne chez Fleurette. En plus on a pu demander le code wifi donc on a internet. Encore une fois nous sommes bien tombés.



23
Sept

Oaxaca

Ce matin on se réveille sou un ciel nuageux, ceci nous n’est pas arrivé depuis très longtemps. Ca fait du bien ! On s’en va vers 10h , malheureusement nous n’avons pas l’occasion de dire au revoir à Manuel le gentil dirigeant.
Ce soir on dort à Oaxaca. Ce matin on a cherché une laverie sur internet car on n’a plus fait le linge depuis la Nouvelle- Orléans ! Dès qu’on arrive là-bas on s’y arrête.
On a 200 km à faire et on compte environ 3h.
Après environ une heure de route on s’arrête pour acheter un noix de coco pour Eric et un jus d’ananas pour moi. On y croise quelqu’un qui vient justement Oaxaca, il a mis 5h ! Il dit qu’il y a beaucoup de virages.
On comprend vite pourquoi, nous attaquons les montagnes et on monte de 100m à 2900m. Que des virages, c’est la folie. On a l’impression de rouler dans la jungle tellement la végétation est dense. C'est toujours nuageux et de temps à temps il pleut.
On s’arrête au col dans le brouillard pour manger vite fait. Si on veut arriver en fin d’aprèm il ne faut pas trop trainer. On veut à tout prix éviter de dormir en pleine montagne.
Vers 14h30 on s’accorde une petite sieste de 20 min avant de continuer. C’est vers 16h qu’on arrive enfin à l’entrée de la ville. On s’arrête au premier motel pour chercher un endroit pour dormir. Si on trouve rapidement on aura peut-être encore le temps de faire la lessive.

Il s’avère que le gardien d’hier nous n’a pas menti. Les chambres de motel se louent pour 12h. C’est vraiment bizarre. Pour nous pas de problème, ça nous laisse le temps d’aller à la laverie. C’est la première fois qu’on utilise une laverie ici au Mexique. Eric est obligé de venir avec moi pour faire traducteur si nécessaire. Et c’est nécessaire. Il faut d’abord peser le linge parce qu’on paie au poids. Une dame nous voit un peu galérer et vient à notre secours. On le saura pour la prochaine fois.
1H30 plus tard on repart avec un linge propre mais encore humide. Puisqu’on a prévu de dormir au motel on peut tout étendre dans Fleurette.
Il commence à faire nuit et on se dépêche de retourner dans la grande rue où on a vu plusieurs motels. Il en faut un avec une entrée assez grande pour faire rentrer Fleurette.
On aimerait aussi une connexion internet. Le premier est de suite bon, en plus on peut rajouter des heures pour 25 pesos par heure. Eric demande s’il y a un resto pas loin, la fille fait comprendre qu’une fois enregistré nous ne pouvons plus partir, ni en voiture ni à pied. Elle nous conseille de manger avant et de revenir. Qu’est-ce que c’est ce truc ? On joue le jeu et on gare Fleurette dans la rue juste à côté pour manger et étendre le linge. On se représente 30 min plus tard devant le motel, on nous dit chambre 31 sans qu’on paie. On avance Fleurette jusqu’à cette chambre et une fille nous attend. Juste avant de sortir de Fleurette un orage énorme éclate. On doit faire 5m mais nous sommes trempe. La fille nous demande de payer et nous donne une télécommande, on n’a pas de clé rien. On ne comprend vraiment rien.
Tout devient clair une fois qu’on ouvre la porte, un grand lit avec un énorme miroir au-dessus. Deux serviettes sur le lit pliées en forme de cœur. On peut même commander des jouets pour quand on s’ennuie . Bref les 12h prennent tout leur sens. Ça doit être un pratique très courant ici car il y a des motels partout. En tout cas ça nous arrange, on a une chambre et la clim pour 15€



24
Sept

Oaxaca 2ème jour

A 7h du matin le téléphone de la chambre sonne. Les 12h sont passées, ils avaient oubliés que nous avions payé 3h de plus Laisse tomber la grasse matinée. Ça fait quand même drôle de se voir au plafond en se réveillant
On prend une bonne et très longue douche avant de partir. J’en profite de tirer quelques photos, hier soir il faisait déjà nuit. On n’a pas pu cacher Fleurette derrière le rideau mais c’est ce qu’on fait normalement. Ni vu ni connu !
Allez! nous allons visiter Oaxaca, il est dimanche et il y a beaucoup moins de monde qu’hier sur les route. On arrive facilement à se garer dans une rue pas loin du centre-ville.
Il est 10h et nous passons toute la journée à marcher dans les rues, faire des marchés, manger et boire, écouter la musique. Oaxaca nous séduit, nous ne visitons pas forcement le côté culturel mais on se laisse guider par l’ambiance. C’est génial. Il faut chaud mais beaucoup moins humide que sur la côte, c’est supportable.
Vers 18h30 on quitte le centre-ville pour se rapprocher des motels, l’expérience d’hier à 15€ nous a plu et maintenant qu’on sait à quoi s’attendre on remet ça. Ce soir on essaiera un autre, comme ça on pourra comparer.
Il est encore tôt et on se gare pas loin du Motel d’hier pour pouvoir profiter de leur wifi pour mettre le site à jour. Ça nous fait aussi gagner une heure sur les 12h. En plus nous n’avons toujours pas trouvé d’adaptateur donc en dehors de Fleurette nous ne pouvons pas charger nos appareils.
Cette fois si on choisi motel W.
On a attend 20h pour y aller demain on se lèvera tôt pour visiter un site.



25
Sept

Miahuatlán De Porfirio Diaz

Réveil à 7h , nous devons quitter la chambre à 7h57 précisément. On fait même mieux, c’est à 7h45 qu’on part vers Monté Alban. Un site Archéologique avec une vue sur Coaxa. Le site ouvre à 8h et il est conseillé d’y aller tôt donc on y va.
Bien sur on sait que c’est lundi matin et on s’attend à voir du monde sur la route. Mais nous n’étions pas préparés à la folie qu’on rencontre. Il a énormément plu cette nuit et en plus des trous on a aussi de la boue. Les voitures arrivent et partent dans tous les sens. Un mexicain derrière le volant est un Mexicain pressé sans aucune patience. Imaginez-nous avec Fleurette dans cette fourmilière en essayant de suivre le GPS qui est un peu perdue elle aussi. Bref on passe 45min assez stressantes.
C’est avec un grand soulagement qu’on arrive sur le parking du Mont Alban en un seul morceau. Un parking qui se trouve d’ailleurs dans le brouillard. Première chose à faire est de déjeuner.
C’est avec le ventre plein qu’on rentre dans le site, le brouillard se lève. Avec un peu de chance nous pouvons quand même profiter de la vue car le site en lui-même n’est pas très intéressant. En tout cas pour moi. On y passe une heure avant de mettre le cap sur Port Angel qui se trouve sur la côte Pacifique. On redoute de devoir repasser par le centre-ville mais à priori on est déjà du bon côté de la ville pour sortir direct.

Le site archéologique de Monté Alban.
Ce n’est pas facile quand même, Fleurette souffre vraiment des trous même si on fait tout pour, parfois c’est impossible de les éviter. On se doute bien qu’on n’arrive pas ce soir et on compte s’arrêter à Miahuatlan C’est à peu près à mi-chemin et le lundi il y a un grand marché Indien.

On y arrive vers 14h après 4h de route. La ville est assez grande et même si on passe à côté du marché on ne peut pas s’y garer. Encore une fois la circulation est dense. On ne sait pas quoi faire, chercher un hôtel ici ou continuer à rouler vers la côte. Les hôtels en ville ne sont pas évidents car souvent pas de parking assez large pour Fleurette. Une autre option sera dormir à une station de service gardée. On ne l’a pas encore fait.
Je suis fatiguée, j’en ai marre de ces routes très difficiles et épuisantes, de ne pas savoir ou on dort, bref je craque. On reste pendant une heure sur le parking d’une station de service. Je n’arrive plus à décider de quoi que ce soit.
Finalement on retourne encore une fois en ville pour voir si on trouve un hôtel si non on continue la route. La chance est avec nous, on trouve un hôtel avec un parking assez grand. La chambre est à 300 pesos comme le motel d’hier et il se trouve à 1km du marché Indien. Attention c’est un hôtel donc cette fois ci pas de 12h ni d’interdiction de sortir
Je suis épuisée et n’ ai aucune envie de me balader au milieu de la foule. Il est 16h un peu tôt aussi pour rester dans la chambre. Je me laisse convaincre et on part à pied au marché , on a bien fait. Petit à petit le moral revient et finalement on se régale pendant une paire d’heures.
On achète à manger pour dans la chambre. Je regarde spiderman en VO et sous-titré en Espagnol à la télé.Qu' est ce qu'on est bien
Le tianguis ( marché indien) à Miahuatlan.
Journée difficile qui finit bien.
Demain une longue route en montagne nous attend.



26
Sept

Zipolite

Le temps passe trop vite, déjà trois mois que nous sommes sur la route. Un tiers de notre voyage est déjà passé.
La nuit était bonne, les batteries sont rechargées à fond.
Avant de partir on réussit à vider les toilettes discrètement et à faire le plein d’eau
Aujourd’hui on aura pour 4 à 5h de route en montagne, au lieu de chaque 2h on va se relier toutes les heures. Ça ne sert à rien de se fatiguer. De toute façon même étant assis de côté on ne se repose pas car on conduit avec l’autre. Cette route est plus jolie que celle d'il y a quelques jours, on voit des habitations un peu partout c'est plus vivant. D'ailleurs il y a une énorme différence avec les maisons qu'on voit en ville et ici. Ici elles sont bien entretenues et plus propres. Après un peu plus de 3h de route on arrive à une partie boueuse et un affaissement, la route se fait sur une seule voie.
Juste après nous sommes arrêtés par une barricade sur la route, une manifestation a lieu justement pour obtenir de l’aide au gouvernement pour réparer les affaissements dus au tremblement de terre et aux fortes pluies qui ont suivies, avant que l’hiver arrive. Ils nous annoncent une heure d’attente, ok pas de problème on en profite pour manger. Il commence à pleuvoir, on se dit que ce sera la fin de la manif. Certains se mettent à l’abri d’autres sortent leur poncho mais ils restent. Une heure passe et nous sommes toujours là à attendre. Il pleut maintenant très fort, on est bien au sec mais on s’inquiète un peu pour l’état de la route. On n’est pas encore arrivé. On tue le temps en révisant notre Espagnol
En tout on attend 2h30 avant qu’ils enlèvent la barricade.
Il pleut toujours, en poursuivant la route on voit les dégâts de la pluie et on comprend encore mieux la raison de la manifestation. A certains endroits on se demande comment tient la route et encore plus les habitations.
Il nous faut 1h30 de plus pour arriver à Puerto Angel, un petit village sympathique mais sans hôtel, on continue vers Zipolite. Là on trouve un hôtel qui fait camping en même temps. Bien entendu nous sommes seuls, prix 300 pesos, ce qui est tout d’un coup cher car pour le même prix on a dormi dans une chambre les trois dernières nuits. Mais nous sommes sur la côte. D’ailleurs on va faire un tour sur la plage qui est à 2 rues plus loin. On nous donne la clé pour sortir par la petite porte derrière fermée à cette période de l’année.
On se promène un peu sur la plage sur lequel se trouve des petits restos et des locations en forme des cabanes en bois, c'est joli et différent de ce qu'on voit d'habitude.
En remontant par la rue on se laisse tenter par un petit resto, le jeune est gentil et il y a du poisson grillé sur le menu.
On voit que le repas est préparé avec soin même si nous sommes les seuls clients.
Le résultat est une assiette très colorée et surtout super bon. Un vrai régal.
En payant je me trompe, la note fait 235 pesos et au lieu de 300 pesos je lui donne 400 pesos en disant que c'est bon comme ça. Je m’en rends compte quasi de suite mais je ne veux plus lui demander de me rendre 100 pesos. Ce qui fait qu’il a eu un super pourboire Peut être pas autant mais c’est mérité quand même.
Entre temps il fait nuit et on a un peu de mal à retrouver la petite porte du camping
Fleurette nous attend, elle doit être contente après avoir dormi 3 nuits toute seule.



27
Sept

San Domingo Zanatepec

Ce matin le ciel est couvert, nous sommes au bord de la plage mais ce ne sera pas pour aujourd’hui. Dire qu’on a fait tout ce chemin hier juste pour manger du poisson !! C’est comme aller de Toulouse à Paris pour manger un croissant aux Champs Élysées . Maintenant il faut revenir vers le nord et c’est très loin. Le problème c’est que le nombre de kilomètres ne veut rien dire. Tout dépend de l’état de la route.
On rentre la grande ville la plus proche dans le GPS, 5 heures de route pour 191 km.
Malheureusement le GPS n’en sait rien non plus, on a qu’à y aller.

Dès le début la route s’annonce assez bien, beaucoup de virages mais pas de trous. Ça repose. Au bout d’une heure de route le temps affiché sur le GPS a diminué de 2 heures, à ce rythme tout va bien.
La route qu’on prend longe la côte mais c’est seulement sur l’écran du GPS qu’on voit la mer, car nous avons l’impression de rouler dans la jungle tellement la végétation est dense. C’est étouffant.
Pour s’occuper on se parle en Espagnol, on se comprend bien mais comme Eric dit à juste titre, on se comprend mais un Mexicain ne comprendra rien . Vers 15h on arrive à la ville butoir, et on décidé de continuer une paire d’heures, la route est bonne il faut en profiter. Pourquoi on a l’air si pressé ? Nous avons un impératif d’être au Bélize le 13 octobre car Marie et Mathieu viennent nous rendre visite. C’est dans 2 semaines et il y a encore beaucoup de route à faire. Sans compter bien sur les visites, pas question de passer à côté des belles choses ! Puisqu’il nous est impossible de savoir combien de temps on va mettre on avance quand on peut. Il faut mieux passer un peu plus de temps au Yucatan si nous sommes en avance que de rester ici où finalement il n’y a pas grand-chose à voir.
On se « trompe » de route, rien de grave juste un petit détour qui nous amène devant un Walmart. Ça tombe bien on a besoin des courses et du liquide. Ici tout se fait quasiment en liquide, pas possible de sortir la carte pour payer 10 ou 20 pesos ! Les seuls endroits où ils acceptent la carte sont les stations-service et les grands supermarchés.
Finalement le petit détour était bien utile, en plus la route n’est pas si mauvaise que ça. On rejoint l’autoroute, c’est comme aux états unis. Une ligne droite à 110km/h pas de trous. On se doute bien que la route soit payante mais on s’en fiche. Bonne surprise, en arrivant au péage (66 pesos/3€10) l’employée nous dit de continuer, c’est gratuit. Le guichet a été endommagé et ils sont en train de le réparer.
Il a plu quasiment toute la journée plus ou moins fort, mais là ça commence à bien tomber. La saison de pluie prend tout son sens depuis hier !
La route se dégrade, les trous reviennent et avec la pluie on les voit mal. On croise une camionnette en train de réparer les trous. Une histoire sans fin à mon avis.
Eric reprend le volant, je ne vois plus rien et je sens que je ne suis plus aussi concentrée. La pluie s’arrête un peu, ça va mieux. Vers 17h15 on voit on hôtel au bord de la route. On avait prévu de rouler encore 20km jusqu’à la prochaine ville mais Eric aussi est fatigué et qui dit qu’on trouve quelque chose rapidement dans cette ville. Cet hôtel à l’air bien et le plus important on voit un grand parking.
On nous autorise de se garer sur le parking pour 100 pesos/5€. C’est parfait. 5 pesos de plus pour le wifi, c’est vendu.
On est bien comme tout ici et on a bien fait de s’arrêter. On a vraiment bien avancé, c’était inespéré. Si demain on pouvait faire pareil. Pour manger le poisson hier on a dû traverser la montagne, et pour arriver au Nord il faut la retraverser dans l’autre sens. Heureusement qu’il était bon ce poisson



28
Sept

San Cristobal de Las Casas

Pluie, pluie et encore pluie, ça n’a pas arrêté cette nuit et ça continue ce matin.
On reprend la route vers Tuxtla Gutiérrez, il y a deux routes par le Nord et par le Sud. Sur notre carte routière celle du Nord est moins long, le GPS nous dirige par le Sud.
On prend celle du Nord, dès le début elle est sinueuse mais en bon état, est-ce qu’on a bien fait ? Oui on a fait le bon choix, c’est une route payante et après une demie heure de virage elle se transforme en une ligne droite. On se croit au Canada c’est nickel. En moins d’une heure on arrive à la ville.
C’est un peu au nord qu’on va s’arrêter pour visiter le Canon del Sumidero. Il se visite en bateau ou en voiture par une route de 18km avec plusieurs points de vue. Fleurette est trop grosse pour rentrer dans le bateau, nous sommes solidaires avec elle et choisissons la route 
Après on met le cap sur San Cristobal de las Casas, a environ 2h de route. C’est à partir de là qu’on montera vers le Nord. Le guide du routard dit que c’est une jolie ville à visiter. On décide de faire un tour en centre-ville avec Fleurette, manière de la visiter sans que ça nous prenne trop de temps. Effectivement c’est joli ça donne envie de se promener, tant-pis on ne peut pas tout faire.
En sortant de la ville nous voyons des voitures arrêtées et un camion en travers de la route. Personne ne peut nous dire ce qui se passe. Accident, manif ? On se rapproche du camion, quelqu’un nous explique que c’est bloqué depuis 5h ce matin et personne ne sait combien de temps ça va durer. Par contre on ne sait toujours pas pourquoi.
Il est 15h30. Soit on part de suite de cette ville pour pouvoir arriver au prochain village avant ce soir soit on reste là. On n’a donc pas le choix et on rebrousse chemin vers le centre-ville. Il y a pire comme ville pour rester bloqué. Mais maintenant il va falloir chercher un endroit pour dormir.
On cherche pendant un long moment avant de trouver un hôtel avec un parking, Eric rentre et sort 5min plus tard pour me dire qu’il faut attendre le patron. La fille à la réception ne sait pas et elle a appelé son patron. On attend 20 minutes avant que quelqu’un (pas le patron) vienne nous dire que ce n’est pas possible de se garer ici. Par contre ils nous donnent une adresse d’un « Trailer Park » à 5 min de là. Pourquoi pas, on va y jeter un coup d’œil.
Pas évident de trouver cet endroit. Finalement Eric le voit, ça fait deux fois qu’on passe devant.
C’est en réalité un grand parking pas très attirant qui n’a rien avoir avec ce que nous attendons d’un Trailer Park. On y rentre quand même sans espérer grand-chose. Tout au fond on voit quelques voitures. Une fille vient à notre rencontre. Le prix est de 260 pesos. C’est un peu cher mais nous pouvons aller à centre-ville d’ici à pied. Si on va ailleurs il va falloir prendre un taxi et ça revient au même. En plus le parking est gardé et le portail sera fermé de minuit à 6h demain matin.
On se gare devant un mur avec des fleurs, comme ça quand on ouvre la porte on se croit dans une jolie jardin 
Avant de partir se promener Eric échange le short contre le pantalon long et on prend un pull, nous sommes à 2100m et il fait plus frais (on va bien dormir !) Il nous faut 10 minutes pour arriver au centre-ville. Je ne suis pas tranquille. Même s’il n’y a aucune raison j’ai l’impression que ça craint ici. Il y a beaucoup de monde dans cette ville, on voit plus de touristes qu’ailleurs. Et surtout beaucoup d’Indiens qui essaient de vendre des pulls et des châles.
On se promène dans les rues bien animées, c’est très joli. Un musicien avec son chien fait la manche, on ne peut pas résister au chien trop mignon avec le panneau autour du cou et on lui laisse 5 pesos. Petit à petit je me sens rassurée, au fur et à mesure que la soirée avance les rues se remplissent. On s’arrête manger une pizza dans un resto avec quelques tables dans la rue.
On craque pour un enfant Indien qui vend des chewing gums à 1 peso. On en prend 5. Ces petits sont vraiment trop beau. La table à côté de nous achètent des pizzas pour d’autres enfants, c’est sympa de leur part.
On n’a pas avancé autant qu’on voulait mais au lieu de ça on a passé une bonne soirée dans une ville avec une super ambiance. Comme quoi il y a une raison pour tout.



29
Sept

Chani


Nous avons beaucoup de route à faire (encore une fois) et on a prévu de partir tôt. C’est raté, hier un voyant s’est allumé, nous avons des ampoules grillées. Après vérification il s’agit du code devant et Eric se rend également compte que nous avons perdu la cache d’une veilleuse latérale. À y être il vérifie aussi le niveau d’huile et liquide de refroidissement. Les deux sont trop bas. Juste à côté du parking il y a une petite échoppe qui vend des accessoires pour voitures.
Juste pour l’histoire, on y achète une ampoule pour 2 pésos/0.10 € 
En partant le voyant se rallume à nouveau, cette fois c’est l’ampoule du frein derrière droite qui ne marche plus. On s’arrête au magasin Autozone pour la changer, cette fois ci c’est bon tout fonctionne. Il est 9h45.
On se dirige vers la sortie de la ville en espérant que le blocage a été enlevé ce matin.
Mais non on ne passe toujours pas. Il va falloir un plan B ou plutôt une route B.
Elle existe mais elle s’annonce longue. On n’a pas le choix de toute façon, sauf si on veut rester ici un jour de plus.
En tout cas la route est bonne, par précaution on fait quand même le plein, car ici on ne sait jamais dans combien de kilomètres on trouvera la prochaine station. On se fait encore confirmer par le pompiste que nous sommes bien sur la bonne route.
On suit donc sagement la route pour se retrouver un peu plus tard coincé dans un petit village derrière un camion Coca-Cola. Le chemin est trop petit pour que toutes les voitures passent, bref c’est le chaos complet. Nous restons collés derrière le camion car si lui passe on passe aussi !!
Après une petite demie heure nous sommes libérés et on poursuit notre chemin pour s’arrêter de nouveau devant un autre barrage. On se regarde démoralisé, on n’a pas fait tout ce chemin pour rester bloqué ici.
On nous explique qu’on peut contourner le barrage, mais les indications qu’on nous donne ne sont pas les mêmes. On en choisit une des deux, et c’est bien sûr la mauvaise. On se trouve au fond du village encore une fois sans issue. Devant nous une route qui monte tellement qu’on dirait un mur. Jamais Fleurette arrive à monter. Désespéré on essaie l’autre indication et en 30 secondes nous retrouvons la route derrière le barrage. C’était aussi simple que ça.
On croit que le plus difficile se trouve derrière nous. Et encore une fois on se trompe, un peu plus loin la route s’arrête net pour se transformer en une sorte de sentier cabossé. Que ce soit clair que la route s’était déjà bien dégradée depuis la station de service. Mais rien à voir avec ce qu’on voit devant nous. On demande si on peut passer avec Fleurette, car impossible de faire demi-tour, il faut avancer. Bien sur la réponse est « oui sans problèmes » il faut aller tout droit, c’est simple 
On y va, impossible de vous expliquer l’état de la route, des trous des cailloux parfois plus de route. Notre Fleurette est une guerrière, elle est géniale, elle ne bronche pas, même quand on la pousse à fond. On ne croit jamais sortir de cette galère.
Tout d’un coup on voit une quinzaine d’hommes devant nous avec des machettes. On s’arrête, un des hommes se rapproche de la vitre et nous fait une sourire avec des dents tout en fer !!! Pas très rassurant je vous le dis. Bref il commence à parler mais tellement vite que nous ne comprenons rien, fin d’histoire il demande 50 pesos/2€50 droit de passage ou comme il explique pour réparer la route. On lui file son argent et on s’en va.
2 km plus loin même histoire, Eric explique qu’on vient de payer et ils nous laissent passer.
Avec tout ça on se trouve toujours sur cette route pourrie et on ne voit toujours pas la fin.
Jamais deux sans trois…. De nouveau on nous demande de l’argent. Cette fois-ci il ne suffit pas de dire qu’on a déjà payé. Prix à payer 100 pesos/5€.
On donne, on est à un point qu’on s’en fiche. On demande si la bonne route est encore loin, selon eux elle est proche. Ils nous donnent un papier sur lequel il y a marqué pourquoi on a payé, par contre le prix affiché est de 50 pesos, on s’est fait avoir. Il fallait bien s’y attendre.
Ils avaient raison concernant la route, pas très loin on la retrouve goudronnée. Nous sommes soulagés, il nous reste 10 km pour retrouver la route initiale qu’on voulait prendre ce matin en partant. Après 4km la route s’arrête à nouveau  on alterne les prières et jurons pendant les dernières 6 km. On arrive enfin au village ; vous croyez que c’est fini ? Ils sont en train de refaire la route, c’est-à-dire qu’une voie est goudronnée et l’autre c’est de la terre, entrer les deux une différence de hauteur considérable (15cm). Bien sûr personne ne respecte sa voie ce qui fait qu’on se trouve nez à nez avec des voitures en face. Vous voyez un peu le problème! Quand on arrive enfin à se sortir de là et de retrouver la route tellement attendu il est 14h passé.
Le village ou on se trouve est à seulement 40 km de San Christobal de las Casas d’où nous sommes partis ce matin. Plus de 6h pour 40 km !! En réalité on en a fait 93.
En plus la route sur laquelle on se trouve maintenant est semé de ralentisseurs, en passant une énième la roue de secours touche et elle tombe parterre. On se met sur le côté et c’est en ce moment qu’il commence à pleuvoir. Pas un peu un déluge. Il faut mieux en rire.
Pour réparer la roue il faut vider une partie de la soute. On attend un peu pour que la pluie se calme mais ce n’est pas gagné, finalement on fait avec, ou plutôt Eric s’est lui qui se doit mettre sous la voiture. A la fin on ne s’en sort pas si mal et pas si mouillé que ça.
On décide de s’arrêter à la prochaine ville. On n’arrivera jamais à Palenque ce soir.
En arrivant à la ville elle nous plait pas du tout , ni l’un ni l’autre se voit passer la nuit ici, on continue. C’est un risque à prendre on va passer en montagne et ce n’est pas sûr qu’on arrive à trouver un hôtel dans les petits villages qu’on croisse.
À un moment donné on est devant un affaissement qui couvre une partie de la route, des gens sont en train de nettoyer et font une quête. Bien sûr on participe, de toute façon aujourd’hui c’est « la journée de la route » 
En absence d’un hôtel on demande aux gens si on peut dormir devant leur maison. On ne pense pas que ça craigne à la montagne. Sauf si tout le village vient nous dépouiller la nuit, on s’arrête donc a un petit village ou on nous propose de se garer sur une dalle en béton. A côté des femmes et des enfants se baignent dans la rivière. Et contre tout attente ils nous proposent le wifi contre 15 pesos, de toute façon on avait décidé de leur donner de l’argent. On préfère payer à eux qu’à un hôtel.

Village de Chani dans la jungle tropicale de la province de Chipas
La journée était stressante et fatigante mais nous avons aussi beaucoup ri. L’absurdité de la situation était telle qu’on ne pouvait pas faire autrement.



30
Sept

Palenque

On a passé la nuit à la montagne est nous avons survécus  Le contact avec des gens de village était difficile, quelques approches timides de la part d’une fillette mais c’est tout. On pense surtout qu’ils parlent peu ou pas Espagnol.
Nous étions bercés par les aboiements des chiens pendant la soirée et la nuit. Il faut dire que les nuits silencieuses sont très rares depuis que nous sommes au Mexique.
Je n’ai jamais parlé des chiens d’ici pourtant on en voit partout. Ce sont des chiens errants, parfois nourrit par des gens et parfois pas car très maigres. Ils mangent ce qu’ils trouvent et essaient de survivre au mieux, ça me fait de la peine. On les voit souvent couchés sur la route, dès qu’il entendent une voiture ils se mettent sur le côté. Je pense que je n’en ai pas parlé car je fais semblant de ne pas trop les voir. J’aimerais tous les prendre mais c’est impossible.
Aujourd’hui on va à Palenque qui se trouve à 1h30 d’ici si la route permet de rouler normalement. Après une heure on arrive à Aqua Azul, une suite de cascades avec des bassin d’une couleur turquoise. Mais on a bien été prévenu, après des orages l’eau tire plutôt vers le marron. On s’attend donc au pire après toute la pluie qu’on a eue.
On a de la chance l’eau est plutôt verte, il y a mieux mais aussi pire. Les cascades sont magnifiques, tout autour des locaux essaient de vendre des vêtements. Ambiance sympa, une jolie balade qui nous amène à 4 bassins différents où on peut se baigner. On a pris le maillot au cas ou mais il reste dans le sac.
Eric a pris des jolies photos mais sans carte mémoire donc il faut faire avec les miennes qui sont de moindre qualité 

Les chutes d'Aqua Azul
Prochain arrêt la cascade de Misol-Ha. Cette fois-ci la carte mémoire est dans l’appareil, nous sommes prêts.
Il s’agit d’une cascade de 30m ce qui est chouette c’est qu’on peut passer derrière à pied. Il est conseillé d’aller en maillot mais on voit tout le monde habillé donc nous aussi. Eric prend le parapluie . De toute façon il fait tellement chaud et humide qu’un peu de fraicheur ne nous fait pas peur.
On fait la moitié , si on va plus loin c’est la douche garantie. J’aurais bien voulu prendre Eric en photo avec son parapluie mais mon appareil ne l’aurait pas aimé.
C’est au tour de Palenque, un site archéologique (oui encore un). On décide d’aller le visiter aujourd’hui, comme ça on passe la nuit ici et demain on s’en va.
Sur le chemin qui mène vers le site on voit plein d’hôtels, on n’aura pas de problèmes pour trouver un endroit pour ce soir. Une chambre avec clim sera la bienvenue !
D’abord le site, quand on sort de Fleurette sur le parking on nous demande 30 pesos pour garder Fleurette. C’est assaut énerve Eric et il leur demande si ça craint ici. La réponse est non donc on ne paie pas. C’est vrai qu’ils n’étaient pas très accueillants, ils s’y sont mal pris. En même temps tout le monde essaie ici de gagner un peu de sous comme il peut.
Le site en soit n’est pas mal, nous sommes en pleine jungle donc déjà la végétation vaut le coup. On fait le tour et en revenant vers le parking on se demande dans quel état on va trouver Fleurette  Mais tout va bien, même sans gardien.
On s’en va, il est encore assez tôt et on s’arrête au musée lié au site. On visite entre autre une jolie tombe qui a surtout le mérite de se trouver dans une salle climatisée.
A même pas 500m de là on trouve un hôtel qui fait camping en même temps. Prix camping 250 prix chambre 850. On décide des se faire plaisir. Ce ne sera pas pour aujourd’hui, ils n’acceptent pas la carte et nous n’avons pas assez de liquide pour payer la chambre. On reste quand même car ils ont une piscine, tant-pis pour la chambre, ce sera pour une autre fois.
Vite on sort le maillot et rentrons dans la piscine d’une propreté douteuse mais on s’en fiche. L’eau est à 31°C un peu trop chaud pour nous rafraichir mais ça nous fait du bien quand même. D’autant plus que nous sommes seuls.
Tout d’un coup un énorme bruit sort de la forêt à côté. Je crois d’abord qu’il s’agit des cochons en train de se battre. C’est vraiment impressionnant et un même un peu effrayant. Eric sort de l’eau et se met prêt à courir, en laissant sa femme dans l’eau sans aucune protection.
Les cochons s’avèrent d’êtres des signes sauf si les cochons montent dans les arbres. 
Est-ce que ce sont des fameux signes hurleurs ? Le bruit n’est pas vraiment un hurlement, en tout cas ici personne à l’air de s’en étonner.
Une bonne douche et peut-être un resto, si on a assez de liquide ce qui n’est pas sûr du tout.



Fin Mexique 1 ère partie