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5
Sept

Dallas

Contre toute attente nous avons passé une bonne nuit, malgré la chaleur et le bruit de la circulation. Au moins ce voyage a déjà quelque chose de bon, on ne se plaindra plus de bruit de l’autoroute à côté de la maison .
Au programme ; visite de Dallas. À 400m de Walmart un tramway gratuit nous amène directement en centre-ville. La vie n’est pas belle ?
On abandonne Fleurette sur le parking pour la journée. Le tram semble directement sorti d’un livre d’histoire et est tenu par deux personnes. Un chauffeur et quelqu’un qui sort avec un panneau STOP pendant que les passagers rentrent et sortent. 15 min plus tard nous sommes dans Down Town.
Oui je me répète mais qu’est-ce qu’il fait chaud. À me couper les jambes. Nous sommes trempes en 5 min. Si seulement on pouvait fondre aux bons endroits Eric nous a préparé un petit circuit (pour les initiés : avec des pins ! )
On commence par un marché suivi par le plus grand statue en bronze du monde, JFK mémorial et on monte en haut de Reunion Tower.
De passer à l’endroit où JFK a été tué et voir le bâtiment d’où les coups ont été tiré me fait quelque chose. On a vu tellement souvent les images et là on y est. C’est impressionnant. D’en haut de reunion tower on voit tout Dalles, c’est magnifique et on a du mal à partir , faut avouer que la clim y est aussi pour quelque chose

On n’arrête pas de chercher un peu de fraicheur et de profiter de la clim dans les bâtiments dès qu’on peut.
Vers 15h on retourne à Walmart, avant de récupérer Fleurette on prend encore un peu de fraicheur dans le magasin. On décide de rouler une heure environ et de s’arrêter tôt à un camping. Ce soir pas de problèmes sur la route. C’est avant 17h qu’on s’arrête au camping Bluebird. Je suis accueillie par un petit chien noir à la réception ça ne peut qu’être un bon camping
La dame très gentille prend pitié de nous quand je dis que nous n’avons pas de clim, elle nous met dans l’ombre d’un grand camping-car. Je profite de la laverie pour faire la lessive et je prends une douche froide . Les sanitaires sont très propres c’est agréable.
Le vent se lève enfin et la température commence un peu à baisser. Pour l’instant pas de moustiques , bref tout va très bien ! Cerise sur le gâteau, Eric me prépare un apéro avec des bons petits toast
Vous n'allez pas le croire, à 20h pendant que nous sommes assis dehors on commence à avoir froid! Je mets même un petit gilet., Cette nuit les bières peuvent rester au frigo



6
Sept

Alexandria

Aujourd’hui on va passer du Texas à la Louisiane. Depuis le temps que je veux voir cet état !!
C’est à partir de demain que ça va être plus intéressant. Aujourd’hui on se contente de se rapprocher de Lafayette. On prend donc notre temps ce matin et décolle vers 11h30. Le gérant du camping nous aide à vider les eaux grises. Puisque nous n’avons pas de tuyau comme les CC Américains il nous en a prêté un le temps de vider le réservoir. Il nous a également expliqué qu’ici il est interdit d’avoir le robinet côté droit pour éviter que les gens vident l’eau au bord de la route.
Ça explique aussi pourquoi on doit toujours tourner Fleurette dans l’autre sens pour pouvoir vider.
En partant il nous conseille de s’arrêter à la ville Alexandria, on en prend note.
Au bout d’une heure on passe la frontière de l’état, on s’arrête au vistor center sur une aire de repos. Sur le parking il y a plein d’insectes noirs. Bizarre il semble voler à deux.
De retour sur l’autoroute on se prend des salves d’insectes. Le parebrise est tellement sale qu’on s’arrête à une pompe d’essence pour le nettoyer.
Peine perdu au bout de 10km il est de nouveau dans le même état. Ça se calme un peu quand on prend des petites routes de campagnes. Encore une lavage obligatoire car si non on ne peut pas prendre des photos (qu’on ne prend pas d’ailleurs ) Le capot est noirci de bêtes.
On n’est pas loin d’Alexandria. Le téléphone d’Eric s’est arrêté du moment qu’on a passé la frontière. En fonction de l’état il capte ou pas. Il a bien aimé le Texas mais ici il refuse de capter. Donc pas d’internet sauf si on peut se connecter à un wifi. Ce qui fait qu’on ne peut pas non plus consulter l’appli pour les campings. C’est quand même bien utile car les prix y sont affichés. On s’arrête à un McDo mais le wifi n’est pas assez puissant. Tant-pis on prend le premier camping qu’on voit.
C’est le Alexandria RV park (quelle coïncidence ) Ca a l’air correct même si le prix est élevé. On économisera demain promis.
Le gérant nous apprend que les insectes s’appelles Lovebugs. Le nom vient certainement du fait qu’on les voit l’un collé à l’autre. Ils viennent de Floride et sont censés manger des moustiques . Apparemment ils ont changé de régime ce qui fait que maintenant ils ont des moustiques ET les Lovebugs
Pas possible de rester dehors le soir, si j’ai bien compris ce sera encore pire quand on descend plus dans le sud. Aujourd’hui c’est Eric qui se fait bouffer. Eh oui si tu veux jouer avec le drone pendant le crépuscule tu dois sortir couvert .



7
Sept

Lafayette

On se réveille pile à 8h pour partir à 10h. Aucune idée ce qu’on a fait pendant 2h . Je crois qu’on commence enfin à prendre le bon rythme ; on a le temps !
Depuis hier il fait beaucoup moins chaud, c’est un temps très agréable pour visiter. Ça tombe bien car aujourd’hui nous avons deux visites au programme. Pour cela il faut aller à Lafayette à 1h30 de route.

Lafayette est la capitale du pays Cajun où habitent des Acadiens. Un petit cours d’histoire s’impose. Rassurez-vous, ni Eric (pourtant Français) ni moi avions entendu parler des Acadiens de Louisiane. Je vous la raconte en quelques lignes, si vous voulez plus de détails je vous conseille de chercher sur Internet, l’histoire est assez intéressante
On y va ; au début du XVII siècle des colons Français ont été envoyés en Nouvelle France au Canada. Le territoire sur lequel ils commencent à construire s’appelait La Cadie, qui devient ultérieurement L’Acadie. Les terres sont fertiles et ils arrivent rapidement à obtenir une certaine richesse. Les Anglais commencent alors à s’intéresser à ces terres et prennent le pouvoir. Le territoire est alors baptisé Nova Scotia. Les Acadiens sont obligés de jurer fidélité absolue à la couronne Anglaise et de renoncer à leur religion. Beaucoup refusent et seront expulsés. Ceux qui restent vivent encore quelques années dans une paix relative.
En 1755 le commandant Charles Lawrence entreprend le « Grand Déménagement » ce qui en fait n’est rien d’autre qu’une expulsion totale de tous les Acadiens. Les hommes sont séparés des femmes et enfants. Tout le monde est mis sur des bateaux vers des destinations différentes. Les maisons sont brulées pour éviter leur retour. En total 10 000 personnes sont expulsées, la moitié meurt pendant le voyage. Ceux qui résistent sont souvent mal accueilli par les différents états et parfois même jeté en prison. Une des destinations était la Louisiane.
La Louisiane contrairement aux autres régions était déjà constitué des cultures différentes et ne voyait pas de problème à en rajouter une autre. A leur arrivée les Acadiens ont reçu des terres et une nouvelle vie pouvait commencer.
Le mot Acadien et devenu Cadien et à force de mal le prononcer c’est devenu Cajun.
Leur histoire ne se résume pas dans ces quelques lignes, en tout cas elle nous a captivée.

Nous avons commencé par visiter the Acadien Culture center où cette histoire est expliquée à travers d’un film et d’un musée. Nous sommes seuls dans le bâtiment, le guide content d’avoir du monde nous a gardé un moment pour parler de sa ville. Lui comme sa femme sont des descendants des Acadiens. L’année prochaine ils iront au Canada à la recherche de leurs ancêtres. Si on avait connu cette histoire avant on aurait visité la Nouvelle Ecosse. C’est dommage.
Deuxième visite, Vermilionville. C’est un village reconstitué avec des maisons Acadiennes et Créoles authentiques de l’époque. Le Vermilionville d’origine est devenu Lafayette en 1884.
Une fois rentré sur le site nous commençons par manger car nous avons faim. Le restau s’appelle « La cuisine de Maman » Pour $10 ils nous proposent une assiette « locale » avec du Riz, de la viande (un peu comme la daube) , du cassoulet et du brocoli . C’est très bon et nourrissant.
Comme désert nous avons le choix entre deux tartes on prend un morceau de chaque. Je mange celui qui est bon et Eric l’autre pas bon mais qui se laisse manger quand même
Nous sommes prêts pour la visite, encore une fois nous sommes seuls. On nous a expliqué que Harvey a fait qu’il y a moins de monde que d’habitude. Les gens évitent cette région.
Nous nous approchons de la première maison, ce sont des maisons que j’aime beaucoup avec une avancé de toit (je dirais porche mais Eric n’est pas d’accord) . Bref vous voyez le style, on le voit dans tous les films souvent avec un fauteuil à bascule
Nous rentrons donc dans cette maison et à notre surprise une vieille dame est en train de coudre un énorme plaid à l’intérieur. Elle nous raconte l’histoire de cette maison. C’est chouette. Dans la deuxième maison une autre dame est en train de filer du coton. Elle parle le Français même si beaucoup de mots sont différents. Chaque fois nous sommes seuls et avons droits à une visite privée qui dure longtemps. Dans la prochaine on trouve un musicien Créole qui joue du violon. Il ne veut pas nous lâcher, il n’arrête pas de nous parler. Eric a jeté l’éponge depuis longtemps. Son Anglais est assez difficile à comprendre. A ce rytme nous avons pour des heures. Certaines maisons n’ont pas de guide. Chaque fois qu’on ouvre une porte on ne sait pas à quoi s’attendre. Parfois quelqu’un surgit d’une pièce et rebelote . Toutes ces personnes ont des origines Acadiens et en sont fiers.
Dans l’école une dame ou monsieur (impossible de savoir !) nous attend. Très gentil(le) la personne nous raconte que la langue Française était interdite. C’était la langue des pauvres et à l’école les enfants étaient punis s’ils parlaient Français. Aujourd’hui quelques personnes âgées savent encore le parler mais ils sont peu nombreux. Depuis quelques années certaines écoles proposent de nouveau le Français. Un retour aux sources. Au bout de deux heures nous décidons que ça suffit, on fait impasse sur les quelques maisons qu’on n’a pas encore vues. Nous nous sommes bien régalés malgré le fait que c’était parfois un peu long.

Visite de la ville reconstituée de Vermillonville, nouvellement nommée Lafayette
Il est presque 16h et on se dirige vers Lake Martin. Un lac pas loin connu pour ses oiseaux et ses alligators.
Une bonne partie du lac est couvert des lentilles d’eau. Ça donne un côté mystère. On croise quelques alligators BRRR. On veut faire un tour en bateau mais l’heure tardive fait que nous sommes encore les seuls et le tarif double.
Selon le guide du Routard on peut également faire une petite ballade. À savoir qu’entre juin et septembre les alligators pondent et il est déconseillé de s’aventurer à pied. Nous empruntons quand même une passerelle en bois de 200 m de long. On n’est pas très tranquille, je me demande si un alligator peut sauter sur cette passerelle. Contents de retrouver la route nous nous refugions dans Fleurette. On préfère les observer de la voiture. De toute façon ce ne seront certainement pas les derniers qu’on va voir.
Quelle journée ! On se dirige vers l’aire de repos qu’on a repéré hier sur internet. C’est une aire sécurise et passer la nuit est autorisé. Comme promis hier, on économise .
On passe une bonne partie de la soirée à tuer des moustiques . La raquette à Amina fait des ravages. Pendant que je vous ai écrit le compteur est à une vingtaine au moins.



8
Sept

Sur la route de New-Orléans

La Louisiane est connue pour ces plantations avec ses esclaves et aujourd’hui nous allons visiter celle qui s’appelle Laura. Mais avant on veut faire un tour au Atchafalaya Basin, nous sommes juste à côté. C’est un marécage un peu comme le Lake Martin hier mais en plus grand.
Comme hier les sorties en bateaux sont proposées et comme hier on en a envie. Contrairement à hier le prix est plus élevé. On en a pour $100 pour 1h30 au lieu de $40 pour 2h. Hier soir le prix été passé à $70 car on était seuls mais ça aurait été quand même moins cher qu’aujourd’hui. Tant-pis on se fait plaisir.
Quand on paie on nous distribu des boules quies, apparemment le bateau va faire du bruit.
Nous sommes 6 dans notre bateau un couple d’Australie et un couple de Texas. Dans un autre bateau des élèves d’un école Espagnole en voyage linguistique.
Les boules quies ne sont pas de trop même si leur qualité n’est pas terrible, j’aurais dû prendre les miennes. Dès le départ nous slalomons entre les arbres c’est irréel. Il fait très bon mais selon le guide un peu froid pour les alligators, ils risquent d’être un peu moins actif.
Les deux bateaux s’arrêtent à un endroit et le guide de l’autre bateaux commence à taper dans les mains et de faire des bruits comme on appelle un chien. Tout d’un coup on voit un alligator arriver de loin, attirée par le bruit et certainement plus par la nourriture elle nage vers nous. Elle n’est pas très grande mais c’est quand même impressionnant. Le guide a l’air de bien la connaitre et il la manipule facilement. Il nous présente Maxime.
On dit au revoir à Maxime et on poursuit la route. Le paysage reste un peu le même, le bateau va doucement avec parfois quelques accélérations sur les lignes droites. On passe sous l’autoroute, la même sur laquelle on roulait hier. On croise une femelle avec des petits, mais les petits sont tellement petits qu’on a du mal à les voir contre la terre noire. La maman n’est pas contente qu’on vienne si près et refuse même de manger les morceaux de viande que le guide lui jette. On la laisse tranquille, nous partons chercher notre bonheur un peu plus loin.
Même scenario que tout à l’heure, tapage dans les mains et des alligators se rapprochent des bateaux. On dirait presque qu’ils sont apprivoisés ce qui gâche un peu le truc, n’empêche qu’on se régale de les voir de si près. On a presque l’impression qu’on peut les caresser , je préfère de ne pas le tester. Encore selon le guide les alligators, contrairement aux crocodiles, ne voient pas les êtres humains comme une proie. Il est quand même déconseillé d’approcher nos mains. Ils peuvent sauter 3 à 4 feet (entre 1m50 et 2m ) en dehors de l’eau.
Après 1h30 de ballade ils nous ramènent à l’embarcadère, heureusement car impossible de retrouver le chemin entre tous ses arbres. Si on veut se débarrasser de quelqu’un c’est l’endroit idéal…. Pourquoi je pense à ça ?

Découverte de la faune Atchafalaya Basin en hydroglisseur.
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Il est 12h30 on mange vite un morceau, font le plein d’essence et partent vers la plantation. A 15h il aura un tour en Français, ce sera bien qu’on arrive à temps. Pas de chance on est coincé dans un embouteillage et quand on arrive enfin il est 15h20. Prochain tour dans 10min mais en Anglais. Ils nous donnent un classeur avec le texte écrit en Français. Il faut faire avec.
Notre guide Lindie est une fille née à la Louisiane qui s’est spécialisé dans l’histoire d’esclavage. Elle a passée quelques années en France et parle donc Français. Malheureusement elle ne nous en fait pas profiter. Malgré cela elle raconte l’histoire de la plantation avec beaucoup de passion. L’histoire de la maison de maître et ses occupants est basé sur les mémoires écrites par Laura décédée à l’âge de 102 ans. La dernière partie de la visite est consacré aux esclaves qui ont fait que cette plantation était si prospère. 400 esclaves en tout qui vivaient dans des circonstances horribles. Je ne rentre pas dans les détails mais la visite m’a vraiment touché. Chapeau pour Lindie qui nous a vraiment transporté dans cette époque.
La visite finie nous partons à la recherche de notre camping à New Orléans (NOLA) pour deux jours. Le seul plus au moins abordable et sécurisé, j’en ai trouvé d'autres à $130 la nuit. NOLA n’est pas une ville très sure en dehors des quartiers touristiques. Puisque nous ne connaissons pas les quartiers on opte pour un camping un peu à l’extérieur. Un ferry nous amènera demain en centre-ville, on va traverser le Mississippi



9
Sept

NOLA La Nouvelle-Orléans

Nous sommes à New-Orléans !! La ville du Mississippi et de la musique.
Une raison pour laquelle on a choisi ce camping c’est qu’il y a un ferry à 15 minutes d’ici. Hier soir en arrivant on nous a donné les directions pour y aller. Il y a un parking juste à côté à $5 la journée, sauf weekends et jours fériés. Nous sommes samedi donc le prix double $10 au lieu de $5 Au moins Fleurette est en sécurité.
On vient de rater le ferry de peu, le prochain est à 20 minutes. La traversée dure que 5 minutes mais nous pouvons dire qu’on ’a traversé LE Mississippi !
La ville est vraiment différente des autres villes Américaines, elle se rapproche le plus de San-Francisco. Une ambiance très cool un peu hippie. On trouve de la musique un peu partout dans les rues, essentiellement du Jazz mais pas que. Un mélange de cultures, ou comme ils disent ici « a meltingpot ». On s’y sent bien.

On s’est baladé pendant des heures, voici notre choix des photos et vidéos.
Quelques jolies façades du vieux NOLA
Dans les rues de NOLA
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Sans oublier la musique



10
Sept

Sur la route de Houston

C’est dimanche on ne fait rien aujourd’hui.
Le camping est équipé d’une laverie gratuite, je ne peux quand même pas ignorer cela ! Je passe donc la plupart de la matinée à la laverie. Merci Valérie pour m’avoir tenu compagnie .
Entre temps Eric nettoie Fleurette de fond en comble. C’est à 13h qu’on part direction Houston, il s’agit juste de sortir un peu de la ville. Sur la route on fait nos courses pour finalement s’arrêter à la Nouvelle Liberia pour passer la nuit. C’est encore relativement tôt il est 17h. La soirée est consacrée à la préparation de la prochaine partie du voyage.
Recherches sur internet, lectures des guides du routard. Faut qu’on commence aussi sérieusement à réfléchir pour la traversée en bateau du Panama à la Colombie.
Eh oui la partie facile est presque « fini ». Reste à savoir si on peut traverser Houston ou si on doit contourner la ville à cause de Harvey.
On le saura bientôt.



11
Sept

Sur la route de Houston 2

Aujourd’hui on va devoir se rapprocher de Houston, on ne sait pas à quoi s’attendre concernant l'état des routes. Est-ce qu'elles sont toutes ouvertes? Quelques recherches sur internet ne nous apprennent rien. On prend la route en nous disant qu’on peut toujours s’arrêter au Vistor center quand on passe de la Louisiane au Texas.
Dès qu’on passe au Texas on voit quelques dégâts à cause des inondations au bord de la route. C’est comme Harvey s’est arrêté pile à la Louisiane. D’ailleurs le Visitor Center est également fermé. On va devoir trouver nos informations ailleurs.
On s’arrête pour manger, suivi d’une petite sieste de 1h30
Demain on aimerait visiter la NASA à Houston, selon leur site ils ont ré-ouverts leurs portes depuis le 2 septembre. On va essayer d’y arriver.
On continue la route pour de suite tomber dans un bouchon de plus de 2h. Voilà notre après-midi.
Les routes sont praticables mais on voit quand même que de l’eau est passée par là. Devant les maisons on voit des tas de meubles à jeter.
Ca nous rappelle les inondations de 99 à Aigues -Vives.
On est à 100 km du centre du cyclone. Le pire reste à venir.
Quand on peut enfin rouler normalement il est 17H, après 1h on s’arrête à une aire de repos pour passer la nuit. Nous sommes à un peu plus d’une heure de la NASA si tout va bien.
Depuis hier on se bat avec l’assurance (responsabilité civile) pour la Mexique, on ne sait pas quoi faire. Notre assureur (entreprise Américaine) nous a proposé une couverture mais on voit sur internet que seulement les assurances des assureurs Mexicains sont acceptés. Vrai ou Faux ? Comment savoir. On pourra prendre la responsabilité civile chez un assureur Mexicain mais nous avons aussi besoin d’une couverture « normale » la nôtre expire le 26 Septembre et le plus simple sera de la prolonger chez notre assureur actuel. Vous suivez encore . Je crois que parfois il faut mieux ne pas avoir internet, ça soulève des questions et des doutes....
Bref on sera au Mexique dans 3 jours donc le temps presse.
On dit que la nuit porte conseil……



12
Sept

Houston, Nasa Space Center

Hier soir nous étions encerclés par des gros camions sur le parking. Il y en a qui ont laissé leur moteur allumé toute la nuit (peut-être des camions frigorifiques ?) en tout cas ça a fait un bruit énorme.
On était obligé de déplacer Fleurette et Eric est même aller jusqu’à mettre des boules Quies , du jamais vu ! Il faut avouer qu’elles sont efficaces mes boules du coup on a passé une bonne nuit malgré tout.
Une nuit qui a porté conseil car notre assureur nous a confirmé par mail qu’ils passent par un assureur Mexicain. Problème réglé. Nous sommes couverts à partir du 14 septembre pour le Mexique. Faut juste qu’on trouve un endroit pour imprimer l’attestation avant de passer la frontière.
On peut donc tranquillement aller visiter le Nasa Space Center à Houston. Pas grand monde sur la route, on y arrive en moins de 45 min.
La visite aurait dû être raconté par Eric car pour tout vous dire j’aurais préfère passer ma journée ailleurs. Voilà donc la NASA vu par une femme
Prix $30 par personne ! Le jeune au guichet nous fait payer en baillant ce qui est très rare ici, en général le personnel est très souriant. Certainement une mauvaise nuit, peut-être il a besoin des boules Quies lui aussi
On rentre dans un hall mal éclairé, on n’arrive même pas à lire le plan qui nous a été donné.
Un peu désorienté par ce qu’on voit on fait un petit tour.
C’est un peu comme dans un parc d’attraction, Il y a des salles différentes dans lesquelles ils montrent un film ou une présentation à l’heure indiquée. En plus de ça il y a des expositions un peu partout sur tout ce qui touche de près ou de loin à l’espace. On peut également faire un petit tour dans un simulateur à 10$.
La première présentation sera dans une demie heure. En attendant on rentre dans une salle ou un film tourne en continue. J’ai oublié de dire qu’il gèle ici. Ils exagèrent vraiment avec la clim. Il faut porter un pull pour aller bien. Le film est assez intéressant, bien entendu tout tourne autour des lancements des fusées On enchaine avec la présentation sur « la vie en bord de la ISS ». Pour moi c’est mal fait, plutôt bâclé. Le fait qu’il y a très peu de monde ne doit pas inspirer l’animateur, mais c’est quand même son boulot. Bref jusqu’à maintenant nous ne sommes pas trop emballés. Heureusement l’exposition juste derrière inclus les objets montrés pendant la présentation ce qui nous laisse un peu plus de temps pour les voir. Je suis intriguée par la fait que l’urine est recyclée en eau à boire.
On se dirige vers le Tram tour. C’est un tour à l’extérieur qui dure 1h30. Content de retrouver un peu de chaleur nous posons sagement devant la photo obligatoire avant de nous asseoir dans le tram. A partir d’ici les choses deviennent plus intéressantes. On se promène dans le quartier et on se rend compte que la NASA est un village dans une ville. On nous montre le Centre de contrôle, le vrai du vrai. C’est de cette pièce que les lancés ont été dirigées, entre autre celui d’Apollo 13.
Ensuite on nous montre une grande salle avec des anciens simulateurs ainsi des plus récents encore utilisé aujourd’hui. On voit également des robots encore en développement.
Prochain stop, une énorme fusée couchée (Saturne V), 110 m le long et 10 m de diamètre la grandeur des réacteurs est inimaginable. Ok je suis une femme mais c’est quand même assez impressionnant. En même temps pas besoin d’y passer une heure, si je laisse Eric faire il reste planté là…. Un petit tour bien sympathique qui nous a donné faim.

Saturne V , 110m de long et 10m de diamètre. Plus d'infos
Il est 13h30. Bien-sûr tout est prévu à la NASA, même le restaurant. Le resto est froid au sens propre et figuré, zéro ambiance. On dirait une cantine. On commande deux hamburgers/frites qui sont très bons. Ça compense un peu.
Un peu plus motivé que tout à l’heure on se rend à l’extérieur du bâtiment pour visiter le Boeing 747 qui a servi à transporter la navette spatiale. Les deux se visite de l’intérieur.
On finit par regarder le film « Journey to Space ». On dirait qu’on rentre dans un frigo. J’arrive quand même à dormir pendant la moitié du film, je me réveillé juste à temps pour voir l’histoire d’Apollo 13. Nous avons tellement froid qu’on se dépêche de sortir. C’est seulement sur le parking qu’on commence à se réchauffer. C’est vraiment la folie.
Bilan de la visite. Finalement assez intéressant, faut peut-être arriver avec déjà une certaine connaissance. Bien sûr tout est en Anglais et pas toujours très facile à suivre à cause des aspects techniques. En tout cas j’ai appris des choses et je m’intéresserai un peu plus au prochain lancement.
Ceci dit, nous ne sommes pas loin de la mer et une journée à la plage sera la bienvenue. NASA contre la plage, c’est un bon compromis. La route vers la plage est chouette, des jolies maisons. Pas du tout l’impression d’être si près de Houston. Pour info on ne voit pas de dégâts du tout. Je croyais que le bord de mer aurait été beaucoup touché mais à priori non.
La route qui mène vers la plage, bordée de jolies maisons.
Pour économiser quelques sous on se contente de dormir sur un parking juste à côté du ferry. C’est un parking gardé. On entendra les coups de corne du Ferry la nuit, mais maintenant qu’Éric est équipé on s’en fiche
Demain on prendra un camping, j’en ai vu un avec piscine
La frontière Mexicaine est à 500km donc on a le temps.



13
Sept

Jamaïca Beach

Quand je me réveille je me souviens, aujourd’hui on ne roule pas on va prendre un camping au bord de la mer avec piscine !! Le pied.
Et là j’entends Eric qui me dit, « il ne fait pas beau, pas de soleil que des nuages ».
Je n’y crois pas, ça fait des semaines qu’on n’a pas vu un seul nuage. Je suis vraiment déçue je m’y voyais tellement dans cette piscine, de toute façon beau ou pas on reste ici. La température est quand même bonne. On traine un peu et petit à petit le temps se lève
Il va faire beau, même chaud. Le moral est de retour. Il est encore tôt on va d’abord acheter de l’eau et chercher un cyber café pour imprimer l’assurance. L’eau est facile mais on ne trouve pas un endroit pour imprimer. On décide de demander au camping. En route pour RV Park Jamaica Beach.
Je croise les doigts pour que ce soit un truc chouette, je sais bien qu’Éric le fait pour moi.
En tout cas la route pour y aller est jolie, des maisons colorées sur pilotis nous donnent envie d’y habiter.
Le RV Park a l’air pas mal. Deux piscines avec un grand Jacuzzi et un minigolf. La dame à la réception est très avenante et est d’accord pour qu’on imprime ici.
À ma demande elle nous donne même un emplacement à côté de la piscine, je dois avoir l’air désespérée
Les emplacements sont bien tondus avec une table en bois, je cherche des points positifs pour justifier le prix Eric ne m’a encore rien demandé. On fait du repérage à pied. Le jacuzzi est énorme mais se trouve à l’intérieur et on a déjà assez chaud comme ça, la piscine juste à côté de nous a un bar dans l’eau et un peu plus loin on voit le Lazy River. Un cours d’eau dans lequel on se laisse flotter avec des bouées. On mange vite un sandwich, on met le maillot et attaque par la piscine juste à côté.
L’avantage de la basse saison est qu’il n’y a personne, l’inconvénient est que tout est fermé. Pas de bar pour nous mais on peut quand même s’asseoir dans l’eau. Ça fait un bien fou.
Allez on va tester le Lazy River. Comme des gosses on se laisse pousser par le courant dans nos bouées, nous sommes quasi seuls. On s’installe sur des bains de soleil sous un parasol. Finalement Eric se régale autant que moi et nous sommes d’accord que le prix de $43 est justifié. On a déjà payé $35 pour juste une place de parking.
Bref notre journée est réussie.
A partir de maintenant nous allons longer la côte quasi tout le temps. ce qui fait qu’on pourra plus facilement s’arrêter et profiter de la plage, même si ce n’est qu’une heure. Depuis que nous avons quitté les montagnes c’était difficile de trouver un peu de fraicheur. S’arrêter au bord de l’autoroute ou dans une ville n’est pas pareil.
En tout cas nous avons rechargés les batteries aujourd’hui. Demain on va essayer de se rapprocher près de la frontière pour la passer après demain ou le lendemain au plus tard.



14
Sept

Corpus Christi

Je suis tentée ce matin de faire encore un petit plouf dans la piscine mais nous n’avons pas de temps.
On a encore 7h de route jusqu’à la frontière. Ce n’est pas une bonne idée d’arriver tard ce soir à la frontière pour la passer très tôt demain matin. On sera fatigué et nous avons encore des choses à préparer.
Nous décidons de faire la route en deux fois et nous passerons la frontière après-demain de bonne heure.
Fur et à mesure qu’on avance on voit de plus en plus de dégâts causés par Harvey. C’est très aléatoire, on peut voir une maison quasi détruite tandis que celle à coté n’a rien eu. En tout cas il nous semble. Difficile à dire après plus de 3 semaines, depuis ils ont certainement beaucoup nettoyé. Pas de routes fermées on voit que certaines routes ont été inondées mais elles sont de nouveau praticables aujourd’hui.
On s’arrête à Corpus Christi dans un RV park quand il nous reste 2h30 à rouler. Ce sera pour demain. Je mens sur le prix à Eric de $10 ($25 au lieu de $35 qui est cher pour une place sur du gravier) Je le lui dirais plus tard une fois que nous sommes installées . De toute façon c’est le moins cher que j’ai trouvé.

On s’installe devant Fleurette avec l’ordi et la carte du Mexique et profitons du fait que nous avons encore internet pour préparer notre arrivée au Mexique. Une fois la frontière passé on va dépendre 100% du wifi. On sait qu’il ne faut pas qu’on traine dans Matamoros la ville frontalière du Mexique. Quand on regarde ce qu’il y a écrit sur des sites Américains c’est quasi la mort certaine. Sans que ça nous affole on ne va pas tenter le diable et c’est pour ça qu’on cherche un camping un peu plus loin pour notre première nuit. On en trouve un à 3H30 de route de la frontière à la Pesca. C’est parfait, on part du principe qu’on passe la frontière de bonne heure et 3h30 n’est pas beaucoup avec un peu de chance on y sera dans l’aprèm. Je leur envoie un mail pour voir si on doit réserver ou pas.
Par contre il nous faut aussi un plan B au cas où on passe toute la journée à la frontière
Demain on doit faire le plein du gaz, de l’essence et vider le frigo. Encore une fois nous n’aurons pas le droit d’amener des fruits, des légumes et de la viande. Bien sur le frigo est plein. Soit on mangera 5 fois demain soit on jette. Ils peuvent tout prendre mais qu’ils ne touchent surtout pas à nos glaces
Voilà notre soirée à GreyHound RV park. Eric est au courant du prix pas de soucis, faut savoir les prendre ces hommes .



15
Sept

Harlingen

Dernière journée aux USA. Ça fait quand même drôle après tout ce temps passé ici. Mais bon je me souviens que j’avais les mêmes sentiments quand on a quitté le Canada, apparemment ce continent me plait. On va voir si c’est pareil pour le Mexique
Hier soir Eric a décidé de passer la frontière à un autre endroit pour éviter Matamoros. Ce n’est pas loin mais la réputation est meilleure. Il nous trouve également un camping à $18 avec piscine ! Il peut chercher plus souvent
On a un peu plus de 2H de route à faire, on part un peu avant 10H , si on arrive tôt on ira à la piscine. On profite de la chaleur pour décongeler la viande sous le parebrise. Il faut tout manger aujourd'hui Eric dit que c’est peut-être mieux si on change les pneus ici au lieu d’attendre le Mexique. Tout ce qui touche au camion c’est son domaine donc on cherche des magasins de pneus sur internet. On nous avait dit que ce serait difficile d’en trouver et ils ont eu raison. Eric fait 3 magasins et ils n’en ont pas. La dame du dernier a même appelé à gauche et à droite pour lui mais sans succès. Elle lui a également mis en garde contre le Mexique, très dangereux. Bon ok on le sait.

Le dernier magasin se trouve à 2 min de notre camping, en arrivant la réception est fermée. On hésite quoi faire . Partir et trouver autre chose ou s’installer quand même à un emplacement libre ? Eric se gare pendant que je fais un petit tour à pied pour voir si je ne trouve pas quelqu’un. Je tombe sur un vieil homme qui appelle le manager pour moi. Ils arrivent 5 min plus tard, un couple de retraité très gentil. Ce camping et en fait un village de retraités qui vivent ici une bonne partie de l’année pour fuir l’hiver.
Je dois faire preuve de beaucoup de patience à l’enregistrement. D’abord la dame remplit lentement une fiche à la main, avec nom , notre adresse en France (super à épeler) , adresse email etc. je donne mes $18 et je pense que c’est bon. Mais non maintenant il faut recopier la fiche dans l’ordinateur. L’ordi donne notre emplacement comme occupé mais en réalité il est libre. Cela pose un problème, je propose de changer l’emplacement pour aller plus vite, mais la dame ne veut rien savoir. Elle trouve une solution après quelques longues minutes, pour ensuite rester bloquée sur notre adresse. Son programme accepte que des adresses d’ici. Quand je lui dis qu’elle ne doit pas avoir beaucoup de gens d’Europe elle me répond, si on a beaucoup de Canadiens . Bref je passe un bon petit moment au frais pendant qu’Eric est en train de cuire dans le Camion. Pendant qu’elle peste contre l’ordi je papote avec son mari qui lui aussi s’inquiète pour le fait qu’on s’apprête à passer la frontière. Son conseil prendre le péage et partir vite vers le sud. En fait son vrai conseil est, N’y allez pas !
On ne sait plus quoi penser, de toute façon on n’a pas le choix. En partant elle nous invite au Happy hour à 16h30 suivi par un repas Spaghetti à 17H. C’est sympa. Il est 14h passé et nous n’avons pas encore mangé, donc ça m’étonne qu’on aura envie du spaghetti à 17H. On verra. Après manger on passe 2h dans la piscine tout seuls encore une fois.
Vers 16h30 on voit des personnes aller dans le bâtiment juste à côté pour le Happy hour. On est bien dans la piscine et on y reste. Eric y serait bien allé pour obtenir peut-être quelques conseils, mais je m’attends que à un seul conseil « faites attention c’est très dangereux » et je n’ai pas envie de cela. On reste donc dans notre piscine privée.
Un peu plus tard pendant que nous sommes assis devant Fleurette, le voisin un homme âgé vient nous parler. Il nous propose un ventilateur, lui était au repas et il savait déjà que nous n’avons pas de clim (impensable pour eux) et qu’on partait demain au Mexique. Bref pas de secrets dans ce petit village, mais c’est adorable. Je refuse gentiment. Nous avons l'habitude de la chaleur. Si je leur dis qu’on dort encore avec la couette ils nous enferment direct ! Son conseil à lui pour le Mexique « prendre un flingue ». Ça se corse !

On fini la soiree quand même sur un bon espoir. Un autre couple vient voir les bêtes curieuses de France
Ils sont beaucoup plus positifs. Selon eux pas de soucis du moment qu'on s'éloigne des villes frontalières.
Je répète que demain on n'aura peut-être pas internet donc pas de panique si pas de nouvelles ! Tout se passera bien.



Fin de l’Amérique du Nord

A partir de maintenant un nouveau chapitre commence "Amérique Centrale"