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12
Août

Great Sand National Park

Il fait très beau quand on se réveille. Hier soir quand je dormais Eric à déplacé Fleurette. Notre voisin avait un générateur qu’il a laissé tourner toute la nuit. Aux campings il faut les éteindre à 20h mais ici tout le monde fait ce qu’il veut. Je dors avec des bouchons ça ne me gêne pas, Eric ne pouvant pas s’endormir s’est levé pour faire 100m sur le parking.
Aujourd’hui on va visiter Great Dunes Sand Park à 45min d’ici. Comme le nom l’indique ce sont des dunes de sables d’une hauteur de 230m, couvrant un surface de 85 km². Avant de partir je m’achète un chapeau et une casquette à Walmart. Je pense que j’en aurais besoin aujourd’hui. Après réfection Eric veut aussi une casquette donc il part à son tour dans le magasin. Pratique
Déjà sur la route on voit les dunes, avec les montagnes en arrière-plan ils ont l’air petites. On arrive vers 10h dans le park, j’ai repéré un camping juste avant l’entrée du park, cher certes mais nous avons besoin d’eau et de faire la vidange. Le camping dans le park même ne dispose pas de ces services. Pour l’instant on rentre et on verra après. Presque de suite en rentrant dans le parc, on tombe sur un « Dump », un endroit pour camping-cars pour prendre de l’eau, vider les eaux grises et noires. C’est génial, il y a tout ce qu’il faut ici. Du coup on rentre dans le camping du parc pour voir s’il y reste une place. On a de la chance, on met 20$ dans un enveloppe et l’emplacement n° 88 est pour nous !
Maintenant direction les dunes. En été il est conseillé de commencer soit très tôt soit tard dans l’aprèm quand il fait moins chaud. Nous partons juste avant midi. Quand même muni de casquettes et beaucoup d’eau.
Il faut d’abord traverser un ruisseau ou coule 3 ou 4 cm d’eau. Avec cette chaleur c’est agréable et beaucoup de gens s’y arrêtent pour avoir un peu de fraicheur même si l’eau est chaude. Je pense qu’au retour nous l’allons également l'apprécier.
La marche dans le sable commence. Pour l’instant c’est plat, ça va. On voit beaucoup de monde porter une planche de surf/ snowboard on comprend vite qu’ils l’utilisent pour descendre des dunes. Les enfants s’éclatent, c’est comme faire de la luge.
Nous commençons la montée, ce qu’on voit c’est un champ de dunes et bien sûr nous visons la plus haute. Dans ce cas précis nous = Eric . Pas facile de monter dans le sable sans un pet d’ombre. On n’est pas beaucoup à dépasser les premières dunes. Pendant qu’on se repose en haut d’une dune on voit un jeune qui monte avec sa planche pieds nus !! Le sable est brulant. On le voit courir, creuser avec son surf dans le sable pour trouver un peu de fraicheur pour ses pieds. Complètement fou. Quand il arrive à notre hauteur on comprend que c’est ici qu’il va descendre. Il explique que c’est sa première fois, ça ressemble un peu au snow ou wakeboard mais il n’a jamais fait ni l’un ni l’autre . Je demande s’il s’est au moins entraîné un peu sur les dunes moins hautes. Apparemment pas trop. Ça se voit il descend tant bien que mal mais il a le mérite d’être monté pieds nus .
Il ne nous reste pas beaucoup pour arriver à la dune juste au-dessus. On se boit un coca light (surprise d’Eric). Mais la vraie récompense après ses efforts (je peux vous dire que j’ai souffert) est la descente. C’est génial de pouvoir dévaler les dunes. On a commencé par descendre rein qu’en chaussettes mais le sable est trop chaud (encore une pensée pour le gars tout à l’heure). On remet les chaussures et c’est parti. C’est vraiment trop bien.
Panorama au sommet
Le petit cours d’eau est la bienvenue, il y a des familles qui se sont installés pour la journée avec des enfants et des chiens. On se mets pied nus et faisons quelques centaines de mètres dans l’eau avant de s’asseoir sur le bord. Eric retombe en enfance et fait dévier le courant avec des branches ; il ne lui faut pas beaucoup pour être heureux
On retourne au camping avec Fleurette, il est encore assez tôt et on s’installe sur nos chaises longues avec un livre. Après l’effort la récompense. Eric tâte le terrain en me disant que ce sera bien de voir le coucher du soleil de là-haut. Je lui lance un regard noir. En regardant la carte des dunes qu’on a reçu à l’entrée du parc on se rend compte que notre dune n’était pas la plus haute, il y en a une autre un peu plus loin. Si seulement je l’avais su avant…. je n’aurais rien dit
Une biche vient nous rendre visite, elle se balade tranquillement dans le camping, même le chien du voisin ne lui fait pas peur.
Tout d’un coup le temps se gâte, le vent se lève et il commence à pleuvoir. Quel dommage il est formellement déconseillé de monter dans les dunes si le temps est orageux. Je ne manque pas de le lui rappeler
Le ciel s’éclairci mais vu le côté où le soleil ce couche on ne verra rien de plus de là-haut. On regarde le coucher du soleil de notre emplacement en buvant l’apéro. Ce n’est pas mal non plus.



13
Août

Pagosa spring

Au réveil Eric a envie de remonter en haut des dunes, moi j’ai envie de bouquiner. On met Fleurette sur le parking au pied des dunes et pendant qu’Eric transpire je m’installe à côté du ruisseau avec mon livre acheté à Salida. Déjà à cette heure-ci le soleil tape fort, il n’y a pas encore beaucoup de monde, c’est agréable. Eric revient une bonne heure après tout content de sa balade matinale.
Une dernière ascension...
Après sa douche on part direction Zapata Falls, c’est tout près et de là on aura une belle vue sur les dunes avant de continuer notre chemin.
Malheureusement le chemin qui y mène n’est pas goudronné avec plein de trous et il est très longue. On décide de faire demi-tour, tant-pis. Fleurette a déjà pas mal souffert et on n’est que au début du voyage.
Nous devons repasser par Alamosa pour aller à Durango notre prochaine grande ville. Eric a envie d’un McDo , il est midi ça tombe bien. Pas évident de comprendre les menus, on opte pour la sécurité avec un menu BigMac C’est le même qu’en France sauf qu’ils nous donnent un vase pour pouvoir boire autant de soda qu’on veut.
Pas loin se trouve une laverie et on en profite pour faire quelques machines. Entre autre la couverture du siège avec l’énorme tache de coca qui d’ailleurs ne s’en va pas complètement. Cette laverie est moins sympa que les autres, il y a beaucoup de monde et je la trouve un peu sale. Pas de rencontre non plus cette fois-ci.
Durango se trouve à 150 miles on n’arrivera pas ce soir, à 17h on passe par le village Pagosa Spring. En passant Eric le trouve joli, on continue un peu et passent devant un Walmart. 17h c’est un peu trop pour s’arrêter donc on retourne à Pagosa Spring pour le visiter. Eric avait raison c’est très joli. Il y a des sources chaudes qui se jette dans une rivière à faible courant. Des petits bassins avec l’eau chaude se forment au bord de la rivière et des gens en profitent. Les enfants (et adultes) s’amusent avec des bouées en se laissant emporter par le courant. On passe un bon moment au bord de la rivière avec les pieds dans une source chaude à regarder des familles s’amuser.
Des sources chaudes qui se jette dans une rivière...
On retourne à notre Walmart pour se rendre compte que celui-ci n’accepte pas qu’on y passe la nuit. Il faut qu’on trouve autre chose. On poursuit notre chemin pour s’arrêter dans un camping. Personne pour nous accueillir et dépenser $30 à cette heure-ci juste pour pouvoir se garer ne nous tente pas. On décide de continuer pour atterrir dans un sort de village avec des routes non goudronnées, pour la majorité des habitations on ne peut pas parler des maisons proprement dit mais plutôt des huttes voir des mobile homes. Bref c’est un peu bizarre. Eric demande à quelqu’un si on peut s’installer devant chez lui pour la nuit. Il indique le terrain à coté et est d’accord. Le terrain appartient à une maison vide, par respect on ne se met pas sur le gazon impeccable mais on se gare sur le bas-côté juste après. On sort l’apéro quand quelqu’un tape sur la porte. Il nous dit que ce n’est pas possible de se garer ici, ce n’est pas le propriétaire de la maison mais la personne en charge de la vendre. J’ai l’impression qu’il est un peu bourré. Je ne pense pas qu'il arrive à vendre la maison pendant la nuit, mais bon on s’en va comme il nous demande. Un peu plus loin sur la route il y a une entreprise de construction et on se met sur leur parking. Je n’aime pas l’idée que de se faire virer demain matin par les ouvriers. Eric s’en fout royalement, on y reste. Je sais que je suis chiante mais je lui fais promettre de partir très tôt demain matin. Il promet mais je ne suis pas tranquille pour autant.



14
Aout

Silverton, la ville des chercheurs d'or

Comme il fallait s’y attendre je me réveille à 6h Même moi je trouve que c’est un peu tôt pour partir, pourtant je n’arrive plus à m’endormir. Vers 6h30 une voiture arrive, personne ne nous dit de quitter les lieux mais pour moi c’est le signe de départ. Pour montrer ma bonne foi je propose quand même à Eric de déjeuner d’abord, il me connait et dit qu’on déjeunera un peu plus loin. Me voilà soulagée. On roule dix minutes avant de s’arrêter au bord du lac Capote dans une réserve Indienne. Vu l’heure il n’y a personne et le soleil matinal laisse un joli reflet sur le lac. Ça a du bon de se lever tôt finalement. (J’essaie de me trouver une excuse !)
On reprend la route direction Durango, la destination finale est Silverton, une ville à environ une heure de route au nord de Durango. Depuis une dizaine de jours, on se trouve à une altitude qui varie entre 2300m et 3200m. On passe beaucoup de cols, ce qui ne nous arrange pas vraiment car nos freins sont apparemment en fin de vie. C’est hyper rassurant quand tu descends un col à 7% et quelqu’un te dis qu’il faut économiser les freins !
J’ai décide de ne plus y penser, c’est Eric qui gère le côté mécanique. Mais bon ce n’est quand même pas comme on n’a plus de beurre ou de sucre !
On passe Durango sans s’y arrêter, nous serons obligés d’y repasser et on le visitera en ce moment-là. Après un autre col qui monte à plus de 3200m on arrive à Silverton, il est à peine dix heures et les rues en terre battues sont presque vides. Mais qu’est-ce que c’est joli. On a hâte de s’y promener et on gare Fleurette dans une rue, il y a de la place partout. Silverton c’est une ancienne ville de mineur à 3000m d’altitude entourée de montagnes. Nos deux appareils photo mitraillent les façades colorées.
Entre Durango et Silverton nous avons dépassé le train folklorique qui relie les deux villes. Il arrive à Silverton juste quand nous sommes en train de manger une bonne salade dans l’ancienne maison close de la ville . Nous sommes au premier rang derrière les vitres pour assister au spectacle (manque juste les lumières rouges )
Pas le temps de sortir, Eric filme au travers les vitres. On ne le sait pas encore mais on va voir encore plusieurs trains arriver. Ces trains amènent plein de touristes et en une heure les rues sont beaucoup plus animées.
On finit notre repas, ce qui est d’ailleurs notre premier repas dans un vrai restau. On a choisi ce restau grâce à une dame en tenu de l’époque qui attire des touristes comme nous. En sortant on la prend en photo.
Eric toujours pas remis de son échec à la mine l’autre jour aimerait prendre sa revanche. Ici aussi on peut visiter une mine, la descente se fait en train ce sera plus facile. On y va. De nouveau nous sommes équipés d’un casque et veste. On s’assoit dans le train d’origine qui transportait à l’époque les mineurs. C’est assez serré. Je regarde Eric discrètement, ça a l’air d’aller. La descente dure 4 minutes, à partir de là la visite se fait à pied. C’est intéressant, et on se rend bien compte que la vie d’un mineur est loin d’être facile. Notre guide, lui-même un ancien mineur nous explique bien la vie en bas et nous montre les outils utilisés. On croise également le maudit ascenseur qui nous a fait faire demi-tour il y a quelques jours.
En tout on reste 1h en bas, en montant la lumière du jour nous fait mal aux yeux, les mineurs eux passaient 10h par jour dans le noir avec 100% d’humidité et un bruit assourdissant des outils.
La mine se trouve à quelques miles à l’est de Silverton et en allant nous avons repéré un petit chemin en contre bas qui se prête très bien pour y passer la nuit. Au retour de la mine on explore les lieux et effectivement nous y serons très bien ce soir. En attendant on s’y gare pour qu’Éric fasse une sieste pendant que je me mets à écrire au bord de la rivière. Pour une fous ce ne sont pas les moustiques mais les mouches qui me font rentrer.
On repart à Silverton vers 18h, tout est fermé, même les restaurants. Nous se garons pour mettre le site à jour car pas d'Internet au bord de notre rivière !
L' apéro servi au retour nous fait oublier rapidement ce manque



15
Août

Cortez

La nuit était bonne mais la matinée est froide, c'est normal nous sommes à plus de 3000m d'altitude. Nous allumons même le chauffage, ça fait bien longtemps. Il semble qu’on a un problème pour chauffer l’eau, à surveiller.
Avant de quitter Silverton pour reprendre la même route qu‘hier en sens inverse, Eric aimerait prendre quelques photos de plus des façades qu’il a vu hier. La lumière n’est pas terrible mais on y va quand même.
Il faut une heure pour arriver à Durango. Nous avons des courses à faire et ce sera bien de remplir la bouteille de gaz. Nous en avons deux une grande et une petite, actuellement on tourne sur la petite car la grande est vide depuis quelques jours. Il faut mieux anticiper.
Quand on était à Cripple Creek ( la journée maudite ) nous avons également cassé le bouchon pour le réservoir d’essence, il ne se ferme plus correctement. On s’arrête à un magasin voiture pour qu’Éric y en achète. Ça ne va pas être évident nous avons bien compris que les accessoires pour voitures Européennes ne sont pas facile à trouver. Je le vois sortir et rentrer avec le vendeur plusieurs fois pour essayer un bouchon. Finalement il ressort avec un bouchon universel, on ne pourra plus le fermer à clé tant-pis.
Les courses maintenant, comme chaque fois on se gèle dans ce supermarché. Il faut toujours prendre un pull ou une veste, c’est la folie. On mange une salade sur le parking avant de visiter Main Street de Durango qui se trouve par hasard à quelques centaines de mètres du supermarché. On laisse Fleurette sur le parking et on part à pied.
On aurait dû s’arrêter à Durango avant d’aller à Silverton. La rue principale est jolie mais n'arrive pas à la cheville de Silverton. On fait quand même le tour, style de marcher un peu et de prendre quelques photos. Quand on tombe sur un Welcome Center on rentre pour demander s’il n’y a pas un "dump"pas loin. Si on peut faire le plein d’eau et la vidange on aura de nouveau pour quelques jours d’autonomie ce qui fait qu’on n’est pas obligés de s’arrêter dans un camping. La dame très gentille nous indique une station d’essence pile sur notre route.
Après avoir récupéré Fleurette on part direction Mesa Verde National Park inscrite par l’Unesco. C’est un site archéologique qui abrite des villages Indiens abandonnés. Nous ne sommes pas trop dans les sites archéologiques mais le parc se trouve à seulement 1h de route de Durango, c’est dommage de passer à côté d’autant plus qu’il est inclus dans notre pass America The Beautiful.
On trouve sans problème la station d’essence indiquée par la dame à Durango, on a de la chance ils vendent également du propane. On fait le plein d’essence, le plein d’eau, le vidange et le plein de gaz. Nous sommes au top !
On n’a pas fait grand-chose aujourd’hui mais l’heure tourne vite, nous nous trouvons déjà en fin d’après-midi. On n’a plus envie de faire la visite du parc aujourd’hui. Au lieu de ça nous poursuivons notre route jusqu’à la ville Cortez à quelques miles de là. On dormira là-bas et demain à la fraîche on attaquera les ruines.
Cortez n’est pas beau du tout, on y fait un tour mais rien qui donne envie de s’y arrêter. Le seul avantage c’est qu’il y a un Walmart, au moins on aura un endroit pour passer la nuit si on ne trouve rien d’autre d’ici là.



16
Août

Mesa Verde National Park

C’est à Walmart qu’on a passé la nuit, on y est comme à la maison. Si on passe la journée au parc on reviendra certainement de nouveau ici ce soir, mais en nous connaissant on sortira du parc bien avant.
Finalement on part un peu plus tard que prévu. On pense arriver à la frontière Mexicaine d’ici 3 semaines et la question d’assurance commence à se poser.
On ne trouve pas grand-chose à ce sujet sur internet et les avis sont partagés. Est-ce qu’il faut prendre l’assurance à la frontière ou en avance. Certains disent que c’est plus cher à la frontière ce qui en soit sera logique.
Hier soir j’ai envoyé un mail à notre assurance Américaine et sans surprise j’ai déjà la réponse ce matin. J’adore cette réactivité ici. À nous maintenant de décider ce qu’il faut faire. Pas évident.
On part donc assez tard mais nous ne sommes pas pressés. Mesa Verde National Park se trouve à seulement 15 min d’ici. Pas besoin d’acheter des billets. Pour une fois on ne passe pas par le Visitor Center, nous nous dirigeons directement vers l’entrée du parc. Il n’y a pas grand monde, les vacances ici touchent aussi à leur fin et ça se ressent.
On pense vite jeter un coup d’œil à deux ou trois sites avant de poursuivre notre route. C’est sans compter qu’il faut rouler 35 km après l’entrée pour arriver au véritable parc. 35 km en montagne à 40km à l’heure. On n’est pas encore arrivé. On se console avec le fait que le paysage est encore une fois au rendez-vous.
À l’entrée on nous a donné une brochure avec des explications. Ça tombe bien car honnêtement on ne sait même pas où on va. En deux mots ; le parc abrite des villages Indiens abandonnés. On y voit l’évolutions de leurs habitations, d’abord des maisons semi-souterraines jusqu’aux constructions plus en dur. Quelques siècles plus tard (personne ne sait pourquoi) ils quittent le sol et commencent à construire dans les falaises. Dans le parc on peut visiter deux endroits différents, à l’unanimité on décide d’en faire qu’un. Vu la distance entre les deux on en aura pour la journée si non.
On arrive un peu avant midi au premier site : Chapin Mesa. Ce site consiste entre autre d’un musée et d’une boucle de 10miles à parcourir en voiture. On commence avec le musée, une belle collection d’objets concernant des Indiens de Mesa Verde. Nous en faisons le tour en 15 min. J’avais lu dans la brochure qu’il est possible de visiter des habitations construites dans les falaises avec un guide. Pas possible d’y aller seul. Le prix est de $5 per personne et il faut acheter les billets ici.
Ca à l’air sympa, pour y arriver on va devoir monter des échelles et passer dans un tunnel étroit, ce qui n’est pas pour me déplaire. On achète nos billets pour 15h, il n’y a pas de place avant. Ça nous laisse 3h devant nous. La dame qui nous vend des billets nous donne quelques idées pour tuer le temps. On commence par la boucle en voiture. En tout 10km avec 12 curiosités.
C’est parti, chaque fois qu’on voit un parking on se gare pour visiter ce qu’il y est à voir. Après quelques trous dans le sol on s’en lasse un peu. Je vous ai dit les sites archéologiques ne sont pas notre truc. On décide d’en faire un sur deux Il faut avouer que certains valent le coup. Surtout ceux avec une vue sur les falaises. À un arrêt on voit une habitation similaire à celle qu’on va visiter tout à l’heure, tu te demandes comment ils ont fait pour construire à cette hauteur.
Malgré moi je commence à m’intéresser un peu à leur histoire. Les Indiens m’ont toujours intéressée, mais plutôt l’Indien d’aujourd’hui. J’ai un peu de mal avec des présomptions basées sur des fouilles.
À 14h45 nous sommes au rendez-vous pour visiter Balcony House, nous ne sommes pas seuls. Une trentaine de personnes attendent avec nous notre guide le Ranger. Il s’avère que c’est une Rangerette Après quelques instructions de sécurité elle nous guide vers le site. D’abord on descend un escalier en fer, pas dangereux mais je plains ceux qui ont des vertiges, ensuite il faut grimper une échelle en bois de 10m de haut pour arriver à l’habitation creusée dans la falaise. Le tout est assez impressionnant surtout quand on s’imagine comment des gens ont vécu ici. La sortie se fait par un tunnel très étroit et bas. Il faut y passer à quatre pattes. Il fait que quelques mètres, pas le temps de devenir claustrophobe.
Pour finir on se trouve de nouveau devant deux échelles en bois.

Visite de Balcony House, maison du XIII siècle construite dans une cavité naturelle d'une falaise.
La visite a duré une bonne heure et nous ne sommes pas encore sortis du parc. Walmart nous aura de nouveau comme pensionnaire cette nuit.

La lumière du soir est meilleure que celle de ce matin et on s’arrête plusieurs fois pour regarder le paysage. Si je dois me souvenir une chose des États-Unis c’est bien ça, les paysages magnifiques.
Walmart est toujours-là On se gare quasi au même endroit, comme hier on a plusieurs voisins. Je compte 5 camping-cars, et quelques voitures. Nous sommes bien entourés.




17
Août

Bisti Badlands

Prochain cible sur la carte est Santa Fé, Eric nous a préparé une route « touristique » pour aujourd’hui. Vers 9h on quitte Cortez direction Shiprock. Cette ville est connue pour son énorme rocher. En s’approchant on voit de loin des rochers, il y en a plusieurs. Ça nous rappelle Monument Valley. Finalement on ne passe même pas devant le rocher de shiprock mais on le voit de loin.

Les rochers de Shiprock
Nous sommes au pays Indien et ça se voit aux habitations et aux vendeurs ambulants au bord de la route. C’est un peu comme j’imagine le Mexique, c’est peut-être aussi parce que nous venons de rentrer dans l'état du New Mexico. Shiprock est juste un point de passage, la vraie destination d’aujourd’hui sont les Badlands Bisti. C’est une zone désertée avec des formations rocheuses spectaculaires qu’on peut découvrir à pied. Il n’y pas de sentier à nous de trouver notre chemin dans les 182km2 de terre sauvage.
On y arrive un peu avant midi, une seule voiture sur le parking. On a vraiment l’impression d’être seuls au monde. Devant nous des terres à perte de vue.
Il fait vraiment très chaud, ce n’est peut-être pas la bonne heure pour aller se promener. L’option d’attendre la fin d’après-midi nous ne tente pas non plus. On se lance.
On prend beaucoup de d’eau, je me tartine avec une protection 30, on met la casquette et on prend même des parapluies qui peuvent servir comme parasol si nécessaire. On signe le cahier de passage qui se trouve au bord du parking. Nos noms et l’heure dans le cas ou on se perd. Je me demande si quelqu’un vient vraiment vérifier.
Sur internet tout le monde conseille de prendre un compas justement pour éviter de se perdre, c’est super rassurant. On prend la tablette qui fait GPS, ça doit le faire même si la batterie ne tient pas trop la charge.
L’autre voiture sur le parking est partie nous sommes vraiment seuls dans ce paysage lunaire. C’est une expérience très bizarre. Je suis Eric et on rentre de plus en plus dans les terres, il y a un peu de vent et parfois le soleil se cache derrière les nuages, pas terrible pour les photos mais pour marcher c’est la bienvenue. Il n’y a pas un poil d’ombre, rien de chez rien.
Et là tout d’un coup on voit un homme habillé avec des chaussette blanches, basquettes et une casquette orange fluo. C’est tout, il est complètement à poil ! C’est irréel. Par pudeur nous le contournons de loin. Eric me demande si ce n’était pas un mirage, non il aurait été beaucoup plus beau si ça avait était le cas . On se retourne discrètement pour le voir assis sur un rocher.
Pour m’être assise sur un rocher il y a 10minutes je peux vous dire qu’ils sont brulants. Il doit avoir des fesses solides
Nous continuons notre sentier virtuel et prenons des jolies photos. Au retour le soleil tape vraiment très fort. J’utilise l’eau pour me mouiller les cheveux, mes jambes et bras ont pris la même couleur que mon T-shirt. Il me tarde d’arriver. En tout nous avons fait 11km sur la lune. On signe de nouveau le livre de passage, cette fois avec l’heure de retour.
En récompense on partage la seule glace qui nous reste. Le soleil nous a complètement vidé. On reprend la route en se disant qu’on s’arrêtera bientôt pour la nuit.
Ce n’est pas si facile que ça, tous les chemins qui partent de notre route mènent vers des habitations.
Finalement on roule encore pendant 1h30 avant de trouver un endroit dans un « village ». Nous sommes sur un parking devant des maisons. Tant-pis on ne veut plus continuer et une douche s’impose.
Pendant que l’eau chauffe on sort une bière et un coca-light. C’est plus que mérité !

Une fois connectés à Internet on apprend l'horrible attentat à Barcelone.
Une pensée pour les victimes et leurs proches.



18
Aout

Sur la route de Santa Fé

Vu l’endroit où nous sommes nous ne tardons pas trop à partir.
Depuis que nous avons quittés les Bisti Badlands hier madame le GPS nous dit de faire demi-tour. Nous avons pris une route qui ne lui plait pas. Comme hier, on l’ignore encore ce matin. La route est bien indiquée sur la carte et elle nous fait gagner du temps. En plus elle est bien on roule à 100km/h et pas de voitures.
Au bout de 2h on découvre le problème, la route goudronnée s’arrête, devant nous une route caillouteuse. Quoi faire ? Il nous reste 32 Km. Faire demi-tour nous fait perdre des heures de route. Tant-pis on essaie on verra bien, on peut toujours décider de faire demi-tour plus tard. Fleurette tremble elle ne veut pas, elle n’a pas le choix. En roulant doucement ça doit aller, la route se rétrécit, on roule maintenant sur du sable dur avec pas mal de trous. Finalement ça se passe assez bien, et surprise au bout d’environ 15 km la route devient normale. Plus de peur que de mal, mais peut-être il faut mieux écouter madame GPS la prochaine fois.
On arrive à Los Alamos où la première bombe atomique a été conçue. Ville sans grand intérêt, on poursuit notre chemin jusqu’au Chimayo, où on visite un sanctuaire.
Ce n’est pas la grande forme aujourd’hui, on a du mal avec la chaleur. Nous ne sommes pas loin de Santa Fe mais n’avons pas envie de marcher dans les rues avec cette température. On décide de trouver un camping tôt. Il doit bien y en avoir aux environs, mais non on ne trouve rien.
On continue jusqu’à Santa Fe même, un petit aperçu de la ville pour demain matin.
Pourquoi pas un Walmart ? Il y en deux. On s’arrête au premier pour faire quelques courses, Eric ne s’y sent pas en sécurité pour dormir. On va au deuxième, camping sauvage interdit. Je trouve un camping sur internet (le téléphone d’Éric refuse de nouveau de se connecter donc on doit chaque fois trouver un point d’internet), on met l’adresse du camping dans le GPS mais une fois sur place pas de camping. On retourne au premier Walmart, on ne l’avait pas vu avant mais ici aussi il y a un panneau qui interdit de passer la nuit. Je rentre dans le magasin pour demander, on m’explique que c’est un quartier pas sur avec pas mal de drogués. Le monsieur me déconseille de passer la nuit ici.
J’avais trouvé un autre camping sur internet à $60, c’est très cher mais il faut qu’on trouve un endroit. On y va. Camping complet. Là on commence vraiment à désespérer. Dernière solution, on se gare dans une rue.
On se fait virer du premier endroit pour finalement se garer sur un petit parking devant une école.
Il est 20h heureusement qu’on a décidé de s’arrêter tôt aujourd’hui



19
Aout

Santa Fe

Jusqu’à maintenant Santa Fe ne nous a pas vraiment séduit. Peut-être on change d’avis aujourd’hui.
Comme toujours quand on dort dans les rues on se réveille tôt. Il est un peu après 8h quand on décampe, trop tôt pour visiter la ville. Quand on passe devant une laverie on décide de s’y arrêter pour mettre le site à jour et de faire la lessive. On capte bien le Wifi mais pour une raison inconnue on n’arrive pas à se connecter au site. Pas de mise à jour aujourd’hui en tout cas pas ce matin !
Il faut compter 1h30 à 2h pour que le linge soit sec et rangé, c’est un peu après 10h qu’on part direction centre-ville. L’idée est de se garer dans un parking public et visiter un peu à pied. Il y a un monde fou, c’est vrai que c’est samedi mais quand même. On a vite compris que se garer ne va pas être si facile que ça. Les habitants en profitent et transforment leur terrain en parking à $20 la place. Qu’est ce qui se passe ?
En fait aujourd’hui c’est Indian Market à Santa Fe, c’est un peu comme une énorme marché dans toute la ville. Et nous avons tranquillement fait notre linge pendant ce temps. Bon on ne pouvait pas savoir sans internet
La chasse à la place de parking commence, tout est archi complet. On finit par s’éloigner un peu et on se gare sur un énorme parking fermé au public du lundi au vendredi mais nous sommes le samedi On tente le coup. Finalement nous ne sommes qu’à un quart heure de marche.
Santa Fe est connu pour ses galeries d’art. Effectivement on en voit partout, même le marché est tourné vers l’art Indien. On se balade dans les rues, il y règne un bon ambiance un mélange de cultures assez sympa. La langue Espagnole est très présente ici.
Ce qui est un peu dommage c’est qu’on ne voit pas trop la ville en elle-même. Tout est couvert par des stands et animations, mais on ne va pas s’en plaindre.
On commence avoir un peu faim et s’arrête à un food stand pour acheter un fry bread. Il s’agit d’un pain frit avec une garniture au choix. Au dernier moment je change d’avis et prend un burrito avec la même garniture. Eric lui prend le fry bread.
Pour manger on s’assoit dans un jardin commun où se jouent des petits spectacles de danses Indiens. Le repas est super bon, un peu relevé exactement comme on aime. On va devoir faire attention à notre ligne au Mexique

Santa Fe, Pas de building, les maisons doivent respecter l’architecture du nouveau Mexique, style Pueblo.
On passe encore une bonne heure à flâner dans les rues avant retourner au parking ou on a laissé Fleurette.
On tombe un peu par hasard sur Canyon Road. La rue des artistes avec plein d’ateliers pittoresques.
Quand on passe devant un café on s’arrête pour y boire un verre. Je prends un Italian Soda, même après l’avoir bu je ne sais toujours pas ce que c’est. Eric prend une bière tequila, qui n’a finalement rien à voir avec une bière. Pas grave c’est bon quand même. Une chanteuse nous fait l’ambiance accompagné de sa guitare. Elle chante d’abord en Anglais pour finir en Français. Eric très content l’encourage de chanter encore en Français ce qu’elle fait avec plaisir. On la remercie avec un pourboire en partant et elle parle un peu avec Eric dans un Français plus que correct.

Canyon road, la rue des artistes
Cette fois-ci on retourne auprès de Fleurette pour de bon, elle est toujours fidèle au poste. Finalement on quitte Santa Fe avec un bon sentiment. Merci les Indiens.
Pour joindre Albuquerque on prend la route parallèle à l’autoroute, The Turquoise Trail. C’est l’ancien chemin des chercheurs de Turquoise. Il nous amène entre autre à Madrid un petite ville minière (une seule rue) avec plein d’artisans. On y retrouve un peu le style hippie. Il est déjà un peu tard et certaines boutiques commencent malheureusement à fermer.

Madrid, Quatre maisons au cœur des mines de turquoises
Après deux nuits dans la rue on aimerait ce soir dormir dans un vrai camping, on continue notre chemin jusqu’au Cedar Crest où se trouve le Turquoise Trail campground (original !) C’est vendu pour $30, pas besoin de réfléchir deux fois Même les moustiques n’arrivent pas à gâcher la soirée.



20
Aout

Albuquerque

Ce matin on prend notre temps. Il faut qu’on quitte le camping à 11h et c’est exactement ce qu’on fait. Après avoir fait quelques réparations, un peu de sport, ménage. Un dimanche matin à la maison quoi
Nous sommes à 30 min de Albuquerque. On a prévu de visiter un peu le Old Down town et c’est tout. A priori il n’y a pas grand-chose à voir d’autre. Hier je n’ai pas lavé nos draps, ça aurait duré trop longtemps. On s’arrête à une laverie, une machine c’est vite fait et 45 min après on repart avec le lit propre.
Il y a des travaux partout autour de Old Down town, les parking publics (payants) ne sont presque pas accessibles, nous nous garons dans une rue un peu plus loin (gratuit).
On est agréablement surpris par ce petit quartier avec des magasins très sympa, malgré la pluie nous nous promenons quelques heures dans les rues. Le guide du routard dit que Albuquerque compte 310 jours de beau temps par an. Nous n’avons vraiment pas de bol .
Il bruine mais il fait toujours chaud, la pluie fait du bien après les jours qu’on vient de passer.
Nous avions déjà décidé de prendre un camping par ici. Journée vraiment cool.
On atterrie sur un camping un peu louche, surtout occupé par des locations longues durées. Pas des gens les plus fortunés, pas de wifi, personne à l’accueil. Il est 17h, on y reste.
On verra bien si on cohabite avec la mafia mexicaine .
Centre ville d'Albuquerque restauré comme Santa-Fe style "Pueblo".



21
Août

Albuquerque

La mafia nous a laissé tranquille cette nuit, nous avons bien dormi malgré la pluie.
Albuquerque sera notre dernière grande ville avant une semaine. La prochaine sera Dallas en Texas. Fleurette se plaint de ses freins depuis quelques jours et on ne veut plus attendre. On lui trouve un docteur. Comme par hasard le docteur s’appelle MIDAS comme en France. Pas vraiment un hasard on l’a cherché sur internet
On a de la chance ils peuvent nous prendre de suite, Eric surveille son enfant de près quand elle se fait suspendre dans le vide. Aujourd’hui c’est l’éclipse solaire totale. Nous sommes loin du centre mais on la voit quand même. Une femme nous prête ses lunettes, les employées de MIDAS sortent avec leur masque de soudure. Pas possible de prendre des photos, nous ne sommes pas équipés.
Finalement les freins vont très bien, pas besoin de les changer. Eric leur demande de faire la vidange. Voiture Européenne veut dire Huile Européenne ce qui nous fait une facture de $140.
L’huile doit être de l’or liquide ! On donne notre accord ils changent également le filtre que nous avions amené de la France. En tout nous avons passé plus de deux heures chez eux.
Il nous manque juste à changer les pneus mais ça doit attendre le Mexique.
Alburquerque n’est pas une ville attirante et nous partons un petit peu vers le sud pour trouver un camping. Il y en a un au bord d’un lac a quelques miles. Ca fait longtemps que nous n’avons pas eu un camping aussi agréable et calme. Calme sauf pour le train qui passe et siffle toutes les heures

Nous sommes restés à Alburquerque pour une raison précise. Il y a un aeroport international. Demain nous prendrons l' avion direction la France pour des vacances inattendues.Ce blog reprendra à notre retour d’ici une dizaine de jours. On espère que vous serez de nouveau au rendez-vous, notre voyage est loin d' être fini!



France

Beaucoup d'entre vous savez déjà que le papa d'Eric nous à quitté le 24 Août à 91 ans. Heureusement nous sommes arrivés à temps pour passer un moment avec lui.
Nous retournons à Albuquerque ce jeudi pour retrouver Fleurette. Rendez-vous à partir du
1er Septembre pour la suite de notre périple. Est-ce que Harvey nous réservera des mauvaises surprises? A suivre.



1
Sept

White Sands National Monument

Nous voilà de retour après 10 jours. On vous a manqué hein ? 
Notre avion a atterri hier soir vers 20h15. Fleurette nous attendait sagement au parking de l’aéroport. Peu de chance que vous ayez besoin de garer votre voiture à l’aéroport d’Albuquerque  mais si c’est le cas, on vous conseille vivement ce parking longue durée pour 2,70 $ par jour. Une navette nous a récupéré à l’emplacement même il y a dix jours pour nous y ramener hier soir. Service 100% à un prix dérisoire.
J’ai demandé si on pouvait passer la nuit mais ce n’était pas possible. Nous sommes retournés au camping ou on a passé la nuit avant notre départ.
Ce qui fait que ce matin nous nous trouvons au même endroit qu’il y a 10 jours et ça fait bizarre, C’est comme si nous n'étions jamais partis, d’ailleurs tous les deux nous avons l’impression de rentrer à la maison. C’est un bon signe. J’avais un peu peur que ce petit break aller nous contrarier. Nous avons mis un certain temps de trouver notre rythme. En France j’avais envie de revenir mais j’étais aussi un peu hésitante. Perdue entre deux mondes. Mais une fois la valise rangée dans Fleurette nous sommes de nouveau chez nous.
On a passé une bonne nuit après 23 heures de voyage. Notre heure d’arrivée a fait que nous avons de suite commencé le bon rythme, rien de tel pour lutter contre le décalage horaire.
Ca et un petit footing de bon matin, nous avons été accueilli comme des rois en France (encore un grand merci ) avec des bons repas, résultat quelques kilos en trop. Je me force à accompagner Eric quand il part courir, je dois m’arrêter après 30 min tandis que lui continue seul. Je suis contente quand même, je me promets de courir au moins 3x par semaine. On verra  Après le plein d’eau on met le cap sur White Sands National Monument à environ 5h de route. Le frigo est plus que vide, même si on l’a laissé tourner pendant notre absence. Au bout d’une heure de route nous avons faim, il nous reste un paquet de galettes qu’on vide complètement en rien de temps. Adieu les bénéfices du footing de ce matin 
Vers midi on s’arrête pour faire le plein de courses, à Walmart bien sûr. Faut pas changer une équipe qui gagne! Les galettes nous ont coupé la faim et on continue la route avant de nous arrêter à une aire de repos géniale. Sur le parking se trouve de petits abris avec une table, on gare fleurette devant et ça nous permets de manger relativement au frais.
On se rapproche de White Sands encore une heure de route. White Sands National Monument est un désert de Sable Blanc. La ville White Sands et une base militaire de lancement de missiles. L’un ne se trouve pas loin de l’autre. D’ailleurs le parc est fermé le jour d’un lancement, ce qui me parait normal. Juste avant d’arriver au parc nous devons passer un point de contrôle ou ils demandent de montrer nos passeports.
Il est 16h passé quand on arrive au visitor center du parc. Le parc se visite en voiture en suivant une boucle de 16 miles. Il est également possible de faire une petite rando dans les dunes, on n’aura pas le temps aujourd’hui. On décide de faire la boucle et de revenir demain pour la ballade. Il n’est pas possible de camper dans le parc lui-même, il ferme à 21h. On nous conseille quelques campings à environ 30 min de route.
C’est parti pour la visite en voiture. On roule entre les dunes blanches couver de végétation. C’est joli sans plus. Tout d’un coup le paysage change. La végétation disparaît et devant nous des dunes d’un blanc immaculé, on se croit dans la neige. Même la route est couverte de sable blanc. C’est vraiment très très beau. Il y a très peu de monde, certainement dû à l’heure tardive mais aussi à la fin de saison. En tout cas ça nous arrange. On continue à rouler pour s’arrêter au point de départ de la ballade. Nous faisons quelques dizaines de mètres, contrairement à ce qu’on pense le sable est frais et nous enlevons nos chaussures. On marche un peu plus et montons sur une petite colline ou on croise un petit lézard aussi blanc que le sable.

White Sands abrite le plus grand désert de gypse du monde.
Il est 17h passé, Eric aimerait bien rester pour le coucher du soleil dans un peu plus de 2h. Il fait trop chaud dans les dunes pour attendre le coucher, nous retournons au parking ou on s’assoit dans le sable à l’ombre. Une petite glace est la bienvenue. Merci Fleurette.
La lumière commence à changer, c’est magnifique. Quelques photos de plus et nous partons avant qu’il fasse vraiment nuit.
On s’arrête dans un camping à Alamogordo. Il est tard et nous sommes plus que fatigués. Le repas consiste d’un sandwich. A 21h il n’y a plus personne .
Bonne nuit !



2
Sept

Sur la route de Dallas

Je me lève encore fatiguée. Je me suis réveillée plusieurs fois dans la nuit et eu du mal à me rendormir.
Aujourd’hui on prend la route pour Dallas, c’est à 1100 km, on n’y arrivera pas ce soir en tout cas 
Ca me fait rire, quand avant on partait en Hollande (1200 km ) on trouvait cette distance énorme. Aujourd’hui ce n’est rien. On en rigole.
Eric prend le volant en premier ce qui me laisse le temps d’écrire la journée d’hier. Hier soir on était tellement fatigués que je n’en avais pas envie. Ce qui a provoqué la réception de plusieurs messages de nos lecteurs fidèles ce matin, car le site n’était pas à jour . Ça fait plaisir que vous suivez.
On s’arrête à Rosswell pour mettre le site à jour. Rosswell est connu pour avoir dirigé une enquête sur des extra-terrestres en 1947. Un OVNI était censé d’avoir atterri à 120 km de la ville. Même si la rumeur a été démenti par la NASA, beaucoup de gens y croient toujours et la ville en a profité pour mettre ce phénomène en avant. Les magasins sont tous orientés sur les extra-terrestres. C’est trop gros à mon gout, mais certaines publicités sont quand même rigolotes. On n’y reste pas beaucoup de temps. Ce n’est pas très intéressant et en plus il fait une chaleur à tomber.

Des petits hommes verts à toutes les sauces.
Je prends le volant. Je sens que je suis trop fatiguée pour conduire mais c’est mon tour. Autant qu’en France le décalage horaire est passé quasi inaperçu, autant ici j’en souffre énormément. Au bout de 45 min je m’arrête à une aire de repos. Ce n’est pas raisonnable de continuer et Eric est dans le même état que moi. Les lignes droites interminables n’aident pas non plus. On fait une sieste de 30 min, on mange une glace et c’est réparti.
On passe la frontière du Texas et avec ça on perd une heure. Au lieu de 15h30 il est maintenant 16h30. Les voleurs !
Quand on arrive au un petit village de Plains, la route est bloquée. On aperçoit un petit marché et on décide d’y mettre le nez. Il s’agit d’une fête locale qui touche malheureusement à sa fin. Les gens commencent à ranger, on a quand même le temps de commander des beignets qui ressemble à nos churros. Bien gras et bien sucrés et bien bons, faut avouer. En se disputant pour les derniers morceaux de beignet on se promène et visite ce qui reste de la fête.
Le fête au village de Plains.
Il est 17h30, je vois un camping dans le prochain village à une demie heure de route. Ce fera 18h c’est parfait. C’est donc à Brownfield qu’on s’arrête. Il s’agit d’un grand parking, qui pour une fois n’est pas au bord de la route. Il y a de l’eau et de l’électricité. En rentrant on se rend compte qu’il est gratuit, c’est une bonne nouvelle. Si on veut on peut laisser une donation. Pourquoi pas, je pense qu’il faut encourager l’effort de la ville.
Nous sommes à côté d’un grand terrain de jeu, si l’envie nous prend on pourra faire un footing demain matin.
Un peu plus tard dans la soirée, une voiture s arrête devant nous. Un monsieur en sort et nous donne deux frisbees. Plus tôt on avait vu un groupe de personnes jouer avec ces frisbees sur le terrain a côté. Il nous explique que ce jeu s appelle disc golf. C est basé sur le même principe que du golf standard. avec 18 trous. Il nous a vu regarder et nous offre les deux disques pour que nous puissions jouer. C est vraiment super sympa de sa part. On regarde sur internet et effectivement ce jeu existe aussi en Europe.
Demain matin footing ou Disc Golf ?

Le disc golf est un jeu basé sur les règles du golf



3
Sept

Fort Worth

On a trainé ce matin, longtemps. On a quand même fait notre footing. C’est-à-dire Eric a fait un footing moi j’ai fait un mini footing
Je n’avais pas de montre et je me suis arrêté quand j’étais fatiguée, finalement au bout de 20 min. J’ai compensé avec quelques exercices.
Nous prenons la route vers 11H seulement pour s’arrêter à 1km à un carwash. Fleurette est plus que sale, on dirait qu’on lui a jeté des œufs dessus. En réalité se sont des insectes énormes qui une fois éclatés laissent une tache jaune.
On la lave tant bien que mal.
Aujourd’hui on espère arriver à Fort Worth (Dallas), vu l’heure rien n’est moins sûr. On en a pour plus de 5h de route. Pour gagner du temps on ne s’arrête pas pour manger. Je fais quelques sandwichs pendant qu’Éric conduit. On se relai toutes les deux heures comme d’habitude. Ce qui fait qu’on arrive à Fort Worth vers 17h. C’est formidable.
On se gare à un Walmart avec l’intention d’y passer la nuit. À y être on fait quelques courses, plus pour la clim dans le magasin que pour les courses. Il fait vraiment très chaud, impossible de rester dans le camping-car et dehors ce n’est pas mieux.
On est juste à côté d’un parc, on décide d’y passer un peu de temps à l’ombre. Mais même là on dégouline, c’est horrible. Les vêtement nous collent à la peau.
Retour à Walmart, c’est que dans le magasin que nous sommes bien…… a force de roder dans les allées on trouve un short chaqu’un.
On n’a pas vu d’autres camping-cars sur le parking, Pour ne pas faire d’impair on demande l’autorisation pour passer la nuit. Question simple et pourtant……. On attend 10 min avant que quelqu’un vienne nous dire que c’est possible mais qu’on doit partir demain à 6h45. C’est quand même un peu tôt. Peut-être il faut mieux chercher un camping ? Il est 19h30, ça fait râler de payer un camping pour si peu de temps. On reste ici, demain on partira tôt, de toute façon il est préférable de visiter la ville à la fraiche. Avant que le feu tombe !



4
Sept

Fort Worth, Stock Yards

Comme promis on quitte le parking à 6h45, c’est tôt. On se demande si quelqu’un nous dira quelque chose si on reste, mais puisque nous sommes réveillés…
Hier soir et cette nuit il a fait très chaud. C’est la première fois qu’on n’arrivait pas à faire un courant d’air. Hier soir je suis retournée dans Walmart, juste pour la clim. Seulement tard dans la nuit il faisait meilleur, j’ai quand même dormi avec des bouteilles de bières fraiches dans le lit
C’est parti pour Stock Yards. Conseillé par les guides et par une amie qui connait très bien cette ville, merci Laurence
On arrive donc de très bonne heure et on tombe de suite sur une immense parking vide. 7$ pour la journée et 15$ pour la nuit…. Si on avait su ! On a largement le temps de déjeuner et de nous préparer. Vers 9h on ne voit toujours personne et on se souvient que c’est un jour férié aujourd’hui, labor day. (La fête du travail). Peut-être ça veut dire que tout est fermé ? À 10h nous sommes toujours seuls sur l’immense parking. Tant-pis on va se promener, la chaleur est déjà au rendez-vous. On se rend compte que nous sommes garés sur le parking de Billy Bobs, c’est une énorme boite de nuit, salle de jeu, music hall. Il peut recevoir 6000 personnes. A cette heure –ci il n’y pas un chat, on reviendra plus tard. Les rues sont également désertées, on commence à se poser des questions. Ce qui n’empêche pas qu’on aime beaucoup ce quartier Western.
Pour en savoir un peu plus on se renseigne au vistor center. Selon la dame tout est ouvert aujourd’hui et il est tout à fait normal qu’il n’y a pas encore grand monde. Nous voilà rassuré. On repart avec un plan, premier rdv à 11h30 pour voir le bétail défiler dans la rue. En attendant on fait le tour de quartier, on visite les longhorn cows, les mêmes qui vont devoir parader devant nous tout à l’heure. Elles se battent pour avoir un peu d’ombre, les pauvres. On les comprend, on marche dans les rues en fonction des endroits ombragés. Impossible de rester au soleil longtemps.
Entre temps les gens ont investi les rues, il est clair que le défilé donne le départ de la journée.
Après le défilé on suit le mouvement pour regarder un « gunfight ». On s’en lasse vite et décide d’aller manger avant que tout le monde ait la même idée. Repas sans plus, Tacos pour moi et steak pour Eric.

Visite du quartier de Stock Yards
.
Ayant fait le tour à Stock yards on prend le bus pour Down Town. Le plan de ce matin nous donne l’endroit où il passe. On ne voit pas d’arrêt mais nous attendons sagement à l’endroit indiqué ce qui fait qu’on doit courir quand le bus arrive car il s’arrête 100 m plus loin. Le chauffeur est gentil et nous attend.
Down Town se trouve à 5 min , encore on se promène dans les rues quasi vides. Ou sont les gens ?? Est-ce qu’il fait trop chaud, il faut dire qu’on fond sur place. On arrive à une grande place ou les enfants s’amusent dans les jets d’eau. Oh comme j’aimerais pouvoir faire pareil. On songe à s’accaparer d’un des enfants pour faire semblant d’être ses parents mais redoutons la réaction des vrais parents . Au lieu de ça on se contente d’une glace.
On continue notre ballade et passe devant le JFK mémorial pour finir dans water gardens. Un endroit avec des bassins d’eau avec des fontaines et des murs d’eau. On peut enfin mettre des pieds au frais et il fait meilleur ici. On reste un petit moment, assez longtemps pour qu’Eric fasse une sieste
On prend notre courage à deux mains pour braver de nouveau la chaleur, on retourne au Stock Yards.
Dès qu’on sort du bus on a qu’une envie c’est de boire, un petit bar avec un chanteur fera affaire. En bonus il y a un brumisateur. Il y fait bon et le chanteur nous plait, à un point qu’on achète son CD pour $10.
Avant de retrouver Fleurette on rentre dans Billy Bobs, il faut payer 2$ ce qu’il est le tarif du jour. Il y a très peu de monde, ça se passe le soir ici……
Ce soir nous serons à Dallas si tout va bien. Nous sommes à une heure de route, destination Walmart. En espérant qu’il nous laisse rester la nuit.
Petit imprévu, ils sont en train de refaire les autoroutes, ce qui fait que madame GPS s'est complètement perdue. Elle nous fait tourner en rond, Ce ne sont pas des petites autoroutes et il y a beaucoup de monde. Après deux tentatives avec le GPS on prend les choses en main.
Par miracle on se retrouve enfin sur la bonne autoroute, sauf que c’est la partie payante. Il n’y a personne , la route gratuite se trouve parallèle à la nôtre avec plus de monde. Logique. On n’a aucune idée combien ça coûte ni comment changer de route, donc on continue. Finalement le paiement se fait par des portiques et puisque nous n’avons pas de badge on s’en sort bien. Amina dis nous si on reçoit une facture énorme à la maison
L’arrivée à Dallas et super joli mais impossible de prendre des photos car le GPS s’est encore perdu, quelle galère. On sort au pif et je prends le volant pendant qu’Eric nous dirige avec le téléphone vers Walmart. Encore quelques allers-retours et c’est avec un grand Ouff qu’on se gare sur leur parking. Il est 20h15. Pas de camping-cars en vu, on prie pour qu’ils acceptent qu’on passe la nuit ici.
Le magasin est ouvert 24h/24h, le manager n’y voit pas d’inconvénient. Yes !! On est sauvé pour ce soir et si les calculs d’Eric sont bons on peut laisser Fleurette ici demain pour aller visiter la ville.



Fin USA South 1ère partie