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28
juillet

Première journée aux USA

Aujourd’hui on aimerait commencer par vous remercier pour vos messages nombreux, pas seulement sur le site mais aussi par whatsapp, mail etc. Ça nous fait chaud au cœur de voir que vous êtes autant à nous suivre. Votre enthousiasme et encouragements nous font du bien. On espère que vous resterez avec nous pour parcourir les USA ensemble.
Bonnes Vacances à ceux pour qui les vacances commencent aujourd’hui
Quant à nous, nous nous préparons pour notre premier jour complet sur le sol Américain.
Démarrage à 10h. On s’est dit qu’il ne faillait peut-être pas suivre la route qui nous a été conseillée jusqu’au bout mais reprendre la route prévue initialement un peu plus au sud. On pourra la rattraper plus tard dans la journée.
La route n’est pas exceptionnelle, mis à part quelques maisons on ne croise rien. Elle est assez sinueuse avec la forêt de chaque côté, du coup on n’avance pas vite. On comprend mieux pourquoi le GPS nous a indiqué 6h30 pour la prochaine grande ville. Tant-pis on n’a pas le choix et nous ne sommes pas pressés
La route s’ouvre petit à petit et les forêts laissent place à des jolis points de vues sur des sommets enneigés. Ça devient plus intéressant et aussi plus dangereux car c’est Eric qui conduit
Et là une superbe vue sur un lac d’une bleuté incroyable. Il n’a rien à envier aux lacs Canadiens.
On y passe un bon petit moment.
Même si le paysage ne diffère pas énormément de celui du Canada c’est dans les maisons qu’on voit la différence. C’est plus Cow-Boy, des ranchs, tout en bois. Ça nous plait beaucoup.
Finalement on a bien fait de suivre cette route. Le réservoir est à moitié vide et puisque nous n’avons pas vu de station d’essence depuis le début on décide de faire le plein dès que possible. Un peu plus loin on voit le panneau recherché et on tourne à gauche comme indiqué. La ville ne doit pas être bien grande car on ne voit rien. La pompe d’essence représente la ville en elle-même, elle sort directement d’un film. Eric est pratiquement de suite accosté par un Américain, des questions habituelles avec la différence qu’il nous demande l’adresse de notre site. On s’exporte aux USA .
Je lui donne l’adresse sur un bout de papier et par curiosité je pousse la porte pour rentrer dans le petit bâtiment. C’est un joli magasin, le style dans lequel tu as envie de passer un petit moment à tout regarder. C’est ce qu’on fait.
Ce petit arrêt nous a fait du bien même si on a payé cher pour l’essence
Prochaine petite ville sur la carte c’est Winthrop, on n’a pas prévu de s’y arrêter. C’est impossible. Il faut se promener dans cette rue avec ses façades Western, il y a même un saloon.
On marche dans la rue quand une femme m’arrête pour demander ou j’ai acheté mon pantalon. Ça ne risque pas de m'arriver en France. (oui Sylvie, celui d’Intermarché )
Eric a trouvé une carte de la région et en voyant une Reserve Indienne il aimerait passer par là. C’est dans la bonne direction donc pourquoi pas.
On dit à Madame GPS de changer l’itinéraire et nous repartons.
On n’y croyait plus, devant nous un énorme Walmart apparait au milieu de nulle part, nous allons pouvoir faire des courses. Je ne vous ai pas dit mais la température a bien grimpée depuis ce matin et nous sommes content de rentrer dans le magasin climatisé. Comme d’habitude on prend notre temps pour faire des courses, mêmes produits qu’au Canada mais peut-être un peu moins cher, au moins c’est l’impression qu’on a. Ce serait bien car le dollar Américain est moins avantageux pour nous.
On commence la partie Reserve Indienne, le paysage change, c’est beaucoup plus sec mais aussi joli. La lumière est particulièrement bonne aujourd’hui.
A la sortie de la réserve, il commence à faire tard et nous avons besoin d’un endroit pour passer la nuit. Mon appli donne que des campings chers, on continue mais nous ne trouvons rien qui nous plait sur la route.
A 19h30 on s’arrête devant un camping qui se trouve au bord de la route, rien de spécial. Un parking avec un peu d’herbe. 35$ ! je refuse et on repart. 1 km plus loin dans le même village on se gare dans une rue quasi déserte derrière un énorme camping-car (bus) et c’est très bien. Eric essaie de demander l’autorisation mais il n’y a personne. On sort l’apéro en attendant. On verra bien.



29
juillet

Missoula

Personne n’est venue taper à la porte pour nous dire de partir, ça fait 35 $ dans la poche ! J’ai ouvert les yeux à 6h35, Eric se lève. Pas sure que j’ai assez dormi, dans le doute je me retourne pour me réveiller presque 2h plus tard On peut donc dire que c’était une bonne nuit pour moi. Heureusement on a pu se resservir du lanterneau, quand il faut chaud comme ça il donne un bon petit courant d'air.
Aujourd’hui nous avons prévu de rouler que 4 à 5 heures et de s’arrêter tôt. Le but est d’atteindre Missoula, une grande ville pour qu’Éric puisse acheter le nécessaire pour finir le lanterneau dans un magasin de bricolage. Nous savons aussi que nous allons passer un time zone (on dirait Starwars ) et perdre une heure dans la journée.
Il est 8h45 et il commence déjà à faire chaud. Nous nous relayons derrière le volant, on quitte Washington, traverse Idaho pour finalement arriver dans la Montana. C’est vers 15h (14h pour nous) qu’on se gare devant Lowe’s le magasin de bricolage, Eric trouve vite ce dont il a besoin. On en profite pour faire le plein et décide d’aller dormir dans un camping à Lolo que j’ai repéré sur mon appli . Il est un peu loin est pas du tout sur la route de demain, mais il est encore tôt et on pourra profiter de la soirée. Peut-être Eric pourrait même commencer le bricolage. L’autre solution est Walmart, ça ne nous tente pas plus que ça, surtout avec cette chaleur.
Il nous faut plus de 30 minutes pour trouver le camping. C’est un camping dans lequel on s’enregistre nous-mêmes. C’est à dire qu’à l’entrée on doit mettre l’argent dans une enveloppe mise à notre disposition pour cet effet, mettre quelques informations et la faire glisser dans une boite aux lettres, tout en gardant le reçu. Ensuite on peut s’installer ou on veut. Le reçu qu’on a gardé se clipse sur un poteau devant l’emplacement et le soir le gardien vient vérifier. Ce n’est pas mal ce système, sauf qu’il faut préparer le montant exact. Dans notre cas 10$ et je n’ai bien sûr que des billets de 20 $. On part à la recherche de quelqu’un qui peut nous faire de la monnaie. La deuxième personne est la bonne.

On s’installe, Eric commence de suite à faire le lanterneau.
Tout d’un coup je sens une piqûre sur ma jambe, après quelques jours de répit les moustiques reviennent en force. Vite la bombe anti-moustique, Eric est obligé d’en mettre aussi, d’habitude ils s’attaquent qu’à moi.
Soirée tranquille entre bricolage et faire à manger. Ma salade de riz est une catastrophe, elle ne ressemble à rien. Tout colle, on dirait une gamelle pour chien. Eric la mange quand même, le gout est apparemment pas si mauvais que ça ou il a juste très faim
On n’a pas internet ici. Impossible de mettre le site à jour ça doit attendre demain.
Pas de photos aujourd’hui. Rien qui a valu le coup de sortir l’appareil. Il y a des jours comme ça.
Demain on va essayer d’arriver à Yellow Stone, dormir à l’extérieur du parc pour y rentrer le lendemain. A partir de là nos appareils photos vont certainement faire des heures supplémentaires



30
Juilet

Big Sky

Je ne sais pas si c’est l’heure perdue hier mais on se réveille plus tard que d’habitude. Ce qui me concerne je sors du lit à 9h. Rajoute à cela un peu de sport, douches, remplissage d’eau, ménage ça nous fait un départ à 11h15. On a battu un record.

Il manque de la colle pour le lanterneau donc on retourne chez Lowe’s le Castorama local. En sortant il est midi, l’heure de manger. On n’a pas avancé d’un mètre depuis hier et il y a beaucoup de route à faire si on veut arriver à Yellow stone ce soir.
On mangera un peu plus tard, faut qu’on commence la route.
Le lanterneau n’étant pas encore sec nous roulons sans. C’est-à-dire avec un trou dans le toit. Vu la météo ça ne craint pas, il fait comme hier très chaud.
On roule environ une heure avant de s’arrêter pour manger dans une aire de repos. Je sors la superbe salade de riz qu’on mange à une table de piquenique bien à l’ombre. C’est agréable même si la salade n’est pas terrible.
Nous sommes en pleine Montana, paysage aride, vallonné. Beaucoup de champs de blés. C’est quand même joli cette couleur jaune. On roule entre 100km/h et 120 km/h donc on avance assez vite. Selon le GPS on doit arriver vers 17h à l’entrée Nord du Yellow Stone.
Mais peut-être ce sera mieux si on rentre par l’Ouest ? Pourquoi pas, changement d’Itinéraire. Le temps de trajet est à peu près le même.
Il est conseillé de faire le plein d’essence et du frigo avant de rentrer dans le parc. Tout est disponible mais les prix sont plus élevés. On s’arrête pour faire quelques courses supplémentaires.
Encore deux heures de route et il est déjà 17H. Une heure plus tard il commence à faire des gouttes. Sans lanterneau ça craint. Devant nous quelques nuages menacent, on décide de prendre le premier camping sur la route à $15. Eric pourra fixer le lanterneau et en le couvrant il pourra sécher une nuit de plus.
Même système de camping qu’hier et bien sûr de nouveau on n’a pas l’appoint, cette fois c’est Eric qui part à la recherche de la monnaie. Il revient rapidement avec ce qu’il faut.
On s’installe il fait des petites gouttes, rien de méchant. En 15 minutes le lanterneau est collé est fixé. On pourrait faire une petite grillade mais vu le froid qu’il fait ce sera pour une prochaine fois. On supporte une polaire, en sachant qu’on a roulé toute la journée avec la clim.

Demain on part de bonne heure pour profiter de la journée comme dit Eric On a 45 min pour arriver au parc, ce n’est pas énorme. Et de toute façon, ce qu’on ne voit pas demain on verra après-demain. Nous avons le temps nous sommes en vacances !!



31
Juillet

Yellowstone National Park

Aujourd’hui on va visiter Yellow Stone, Eric attend ça depuis des années. Est-ce que c’est aussi beau que l’on dit ?
L’étendue du Parc National de Yellow Stone est aussi vaste de celle de la Corse. On peut y rentrer par 5 routes différentes. L’entrée est payante $30 par voiture. A l’intérieur la route principale fait un 8 de 230 km. Nous avons compté environ 4 jours pour tout voir. Juillet /Août sont les mois avec le plus d’affluence. Il y aura donc du monde
Voilà la petite explication retour à la réalité. Départ à 8h30, pas mal même si on aurait pu faire mieux. Juste avant l’entrée du parc se trouve Yellow Stone West Village. On s’y arrête 10 minutes pour rentrer dans le visitor center. Finalement sans grand intérêt, nous voulons acheter le PASS America the Beautiful qui donne accès a plein de parcs nationaux dans les Etats-Unis et ce PASS est disponible qu’à l’entrée du parc.
Dix minutes plus tard nous avons le pass et nous sommes rentrés dans le parc (Régis cette fois pour 2 et pas pour 8 ). Eric commence de suite à chercher des animaux sauvages. Je crois qu’il s’attendait au fait qu’ils soient tous alignés à l’entrée pour lui dire bonjour Rien de tout cela, on rentre par une route à 70km/h , trop vite au gout d’Eric. Mais il va être content car rapidement on tombe dans un bouchon. Peut-être parce qu’il y a des animaux et les gens s’arrêtent pour regarder ? On ne sait pas en tout cas c’est long.
Au bout d’une trentaine de minutes on voit des gens sur une aire prendre des photos, un bison est en train de se balader tranquillement dans l’eau. On s’arrête pour prendre quelques photos. Cette bête est énorme, je me promets de doubler ma vigilance sur la route car si on prend ça sur le capot c’est directement retour en France.
Le bison n’étant pas la raison pour le bouchon on replonge dedans mais pas pour très longtemps.
Notre plan est de voir le premier camping sur la route pour essayer de trouver une place. Ça veut dire que ce soir il faut revenir en arrière mais nous aurons un endroit pour dormir. Bon plan mais ça ne marche pas. Le premier camping nous fait bien comprendre que tous les campings dans le parc sont complets, il va falloir sortir du parc ce soir pour dormir. Le camping sauvage est formellement interdit.
Nous sommes rentrés par la porte Ouest du parc. On peut éventuellement sortir ce soir par la porte Nord.
Pour l’instant on visite. Avec la carte sur les genoux on commence la boucle. On en prend plein les yeux, le sentiment d’être sur une autre planète. Ce n’est pas exagéré. J’espère que les photos arrivent à vous émerveiller autant que nous avons pu l’être sur le site.

Beryl Spring

Norris Geyser Bassin

Mammouth hot springs Terraces

Comme prévue on se dirige vers la porte Nord vers 18H. J’insiste pour rentrer dans le visitor center juste avant, car il nous faut un camping pour demain. On y apprend qu’aujourd’hui tous les campings étaient déjà complets à 7h15 le matin !! Petite explication, Il y a deux sortes de campings, un pour lequel on peut réserver et un « premier arrivé est premier servi ». Pour le dernier il faut donc se lever très tôt et quand on regarde l’endroit sur la carte ce n’est pas très avantageux pour nous. Il y en a un qui est « réservable » et qui se trouve à un bon endroit pour demain soir. Comment réserver nous n’avons pas d’internet dans le parc. Il faut attendre que nous soyons à l’extérieur.
Nous nous pressons vers la sortie et je garde un œil sur le téléphone pour voir si on capte, quand enfin nous avons quelques barres à 18h10 j’essaie d’appeler le camping, trop tard ils sont fermés. (À 10 minutes près). Peut-être on peut réserver par internet, mais on n’a pas accès. Ça devient problématique. Il nous faut une heure pour trouver notre endroit pour la nuit. Finalement un peu par hasard, mais qu’est-ce que nous sommes bien ici. Nous sommes quasiment seul avec un voisin à 50m. Seul hic, pas d’internet ici non plus. Pas moyen de réserver le camping, espérons qu’on réussira demain matin. Si non on est de nouveau obligé de sortir du parc demain soir.



01
Aout

Yellowstone National Park (2 ème jour)

Nouveau record. Ce matin on s’est levé à 6h30 pour arriver à 7h pétante au village d’à côté.
Il faut à tout prix qu’on arrive à réserver un camping pour ce soir et il nous faut du réseau pour pouvoir appeler. J’arrive à les joindre facilement mais plus de place, tout est complet. Elle me donne un autre numéro à appeler pour les campings « non réservables » mais personne ne répond. J’essaie au moins 10 fois.
Pendant que j’appelle, Eric profite du fait d’avoir internet pour mettre le site à jour. Il met la journée d’hier avec les photos. Mais pas les vidéos, on le fera plus tard dans la journée. N’oubliez pas de les regarder elles sont trop belles.
De mon côté je décide d’essayer de réserver pour demain soir mais là aussi la réponse est négative. Bon on va devoir se débrouiller nous-mêmes.
Eric fini les dernières mises à jour avant de partir au parc, il faut profiter de la bonne heure.
On rentre avant 8h, nous ne sommes pas seuls loin de là mais ce n’est pas encore la foule d’hier. Il fait encore un peu frais, nous savons que ça va changer dans la journée. On va certainement finir en short.
Comme je vous ai dit hier la route fait un 8. Hier nous sommes rentrés côté gauche (ouest) juste entre les deux ronds et nous sommes montés jusqu’au Nord. Aujourd’hui on rentre par la même route et l’idée est de descendre côté Est jusqu’au milieu des deux ronds et de quitter le parc par la route Est. Ce qui fait qu’on aura presque fini le rond supérieur ce soir. En somme la moitié du parc.

Encore une fois je laisse les photos parler pour elles-mêmes. Nous avons visité plusieurs endroits tout au long de la route. Une petite promenade matinale nous a amené sur une petite plage, on a vu une cascade plus impressionnante que les Chutes Niagara. Et les bisons, plein de bisons. A quelques mètres de nous, couchés dans l’herbe ou en train de marcher sur la route. Incroyable.

Tower falls : Une cascade de 40 qui dégringole dans la Yellowstone River

Grand canyon lower falls : Une chute d'eau de 100 m de haut, très impressionnant.

Grand canyon du yellowstone

Les bisons du Yellowstone

Mud volcano

On a pris une décision pendant la journée. La route Est pour sortir du parc part mène vers la ville Cody. C’est la ville fondée par Buffalo Bill nous aimerions bien la voir. C’est ça l’avantage, on peut faire ce qu’on veut . On décide donc de passer une journée à Cody, ça fait un peu de route (2h) mais ça nous fait aussi un petit break de Yellowstone.
C’est donc la direction Est qu’on prend vers 17h. On pense dormir quelque part entre le parc et Cody ce soir. De préférence à un endroit avec internet.
Et la quelle belle surprise, la route entre le parc et Cody est époustouflante, je n’ai pas d’autres mots. Un panorama à couper le souffle, je n’ai pas arrêté à prendre des photos. Un panel de couleur magnifique Des falaises rougeâtres avec des champs jaunes et verts, un cours d’eau par ci par là.

La vallée de la Shoshone

On a trop envie de s’arrêter ici pour la nuit et ce n’est pas des campgrounds qui manquent. Mais toujours pas d’internet. Juste avant Cody il y a une petite ville Wapiti (introuvable par le GPS) et on décide d’aller jusqu’à là pour voir si on capte.
Hallelujah on capte. On ne peut pas dire que c’est une ville ni même un village, mais on voit un terrain pas très bien entretenu avec un panneau RV et lodges. Le terrain n’est pas terrible mais quelle vue !
Mon appli indique le prix à 45$, c’est trop cher. On tente quand même. Personne à la réception. On monte sur le terrain et on part à la recherche du propriétaire. Quelqu’un est en train de construire un abri un peu plus loin, et il vient vers nous.
Il propose d’abord $30, quand je dis que nous n’avons besoin de rien (pas d’eau ni électricité) il baisse à $20. C’est correct. On se gare et nous sommes bien comme tout. On sort l’apéro et s’installe dehors.
On a dû intriquer le propriétaire car il est venu nous voir en demandant si on n’avait vraiment pas besoin d’électricité. Finalement il nous propose l’eau et même son code Wifi ainsi que du bois si on veut faire un feu. Il a l’air impressionné par Fleurette, on explique notre voyage, il ne peut pas croire que nous partons avec Fleurette en Argentine On discute pendant un petit moment , il admire notre voyage et on lui envie cet endroit superbe. Encore une belle rencontre.



02
Aout

Cody, le pays de Buffalo Bill

C’est la journée Buffalo Bill. Nous allons à Cody, la ville fondée par cette légende.
On y compte bien trouver quelques cowboys !
Les campings à Cody sont chers mais il y a un Walmart, ce soir on dormira sur leur parking. C’est d’ailleurs notre premier arrêt en arrivant. On commence par quelques courses.
Les jours passent vite et le linge sale s’entasse. Je me vois mal faire la lessive sur un parking, on part à la recherche d’un Laundromat.
On y rencontre Linda, elle y travaille et m’a bien aidé. Faut dire que je ne suis pas une pro de laveries. Une fois les machines lancées, on s’installe à une table avec le guide du routard et l’ordi. Linda vient nous voir et reste un petit moment discuter avec nous, son patron qui vient d’apprendre que nous sommes Français se joint à nous pour savoir un peu plus sur notre voyage. Lui-même ira à Paris en Octobre et il a déjà voyagé dans pas mal de pays.
On entend parler Français, une femme rentre avec ses deux enfants. Les compatriotes s’attirent donc peu de temps après nous sommes tous installés autour de la même table.
C’est une femme courageuse, partie de New York elle traverse le pays en deux mois en voiture avec ses deux enfants jusqu’à Los Angeles. Les enfants ont entre 13 et 16 ans, elle est donc la seule à conduire. On s’échange les bons plans, ils sont déjà passés par la Nouvelle Orléans et vont à Yellowstone.
On a passé un bon moment à la laverie, qui aurait cru. Manqué juste un petit apéro
On se dit au revoir et on part avec le linge propre et sec, Probablement on se reverra ce soir, il y aura spectacle dans la rue à 18h et on a tous prévus d’y assister.
Eric aimerait se faire couper les cheveux et on a vu un coiffeur dans la galerie de Walmart.
Il n’y a personne et il est pris de suite. Vingt minutes plus tard il sort tout beau, pas de mauvaise surprise : comme la tête rasée, tout va bien
Cody est une ville sympa, je dirais plutôt cool. Il y a une bonne ambiance, mais ce n’est pas la ville Cowboy à laquelle je m’attendais. Pour trouver un peu de Cowboy nous allons visiter Old Trail Town. Il s’agit d’une ville reconstituée avec des maison authentiques de l’époque. Ces maisons viennent de tout le pays et sont remontées ici. C’était très bien fait, on y trouve même le saloon ou Sundace Kid avait habitude de venir, avec des impacts de balles dans la porte authentique.

Old Trail Town : La ville reconstituée

Il est presque 18h, temps pour le spectacle de Cody gunfighters. C’est gratuit mais si on veut s’asseoir il faut payer 2$ Allez c’est vendu ! C’est décidemment la journée Française on se trouve à côté d’une famille Française. Tellement habitué que tout le monde nous parle, Eric entame la conversation Le spectacle commence avec l’hymne national. Attention c’est très pris au sérieux ici. Tout le monde se lève, même les enfants et chante avec la main sur le cœur. On a vu une passante dans la rue s’arrêter pendant l’hymne pour poursuivre son chemin après.
Le clou de la journée c’est le rodéo à 20H. Pendant les 3 mois d’été il y a un rodéo tous les soir. On ne l’a pas vu à Calgary, cette fois pas d’excuse on va y aller. On s’habille chaudement et c’est parti.
Faut dire que j’ai une petite appréhension. Je ne supporte pas qu’on fasse du mal aux animaux et je m’attends au pire.
De nouveau l’hymne est chanté avec beaucoup de conviction, ça fait quand même quelque chose. Nous ne sommes pas habitués à autant de patriotisme. Comme au Canada on trouve des drapeaux partout. Maisons, magasins même sur les voitures.
Après une trentaine de pages chevaux de publicités, et l'hymne national, La main sur le cœur svp...
... Un premier troupeau de chevaux « sauvage » rentre sur la piste, c’est très beau à voir. Place au vrai rodéo. En oubliant les vachettes jetées par terre pour les ligoter et les chevaux et taureaux avec les cacahuètes coincés pour les faire ruer on ne peut pas faire autrement qu’admirer la maitrise du cheval dans plusieurs disciplines.
Etre Cowboy est un métier dangereux on s’en rend bien compte de si près.
On ne croit pas nos yeux quand on voit des enfants participer, ils ont entre 10 et 15 ans et se prennent des chutes incroyables. Parfois ils ne se relèvent pas de suite, ou reviennent en boitant ou pleurant. Cela ne dérange personne, on ne voit aucun parent se précipiter pour consoler son enfant. Dur dur !

Le prochain numéro est annoncé et on voit tous les enfants sur les tribunes partir dans l’aréna. Tous super excité. Quand je dis tous les enfants c’est de tout âge. Disons de 3 à 12 ans, il doit y avoir une cinquantaine d’enfant. Je vois même deux ou trois maman avec des enfants encore plus petits.
Voilà le « jeu » deux vachettes folles rentrent dans l’aréna. Elles ont un nœud autour de leur queue, celui ou celle qui arrive à attraper le nœud gagne un prix. On est tellement surpris qu’on ne pense pas même pas à filmer. Les vachettes foncent dans les enfants. Certains sont jetés parterre, tout le monde trouve ça normal. C’est hyper dangereux, on n’en revient pas. Ils sont complètement fous ces Cowboys. Nous on fait la chasse aux œufs eux la chasse aux nœuds. Tout ça se déroule sans pompiers ou urgentiste sur place. Ça parait impossible d’exporter ce spectacle en l’état dans notre pays.
En tout le rodéo dure 2h, nous sommes frigorifiés même avec une polaire et veste par-dessus. Contents de notre journée on se gare chez Walmart à 800m de là. Ce n’est pas loin.
Demain on repart vers Yellowstone, il nous reste la partie Sud à faire.

Fleurette sur le parking de Walmart, Ici on ne dépasse pas la ligne



3
Août

Yellowstone National Park (3ème jour)

Au revoir Cody, nous avons un parc à finir. On part un peu plus tard que prévu, 2h de route nous sépare de Yellowstone. On refait la même route en sens inverse. C’est couvert mais nous ne savons pas si ce sont des nuages ou de la fumée. Ici aussi il y a des incendies.
On arrive sur le fameux 8 côté Est à 10h30. De nouveau pas de camping disponible dans le parc pour cette nuit, on s’y attendait. Bonne nouvelle le soleil est au rendez-vous.
Nous allons tenter de visiter le sud aujourd’hui et de ressortir par la sortie Ouest. On dort à l’extérieur et demain on rentre au même endroit pour ressortir définitivement par le Sud.
De l’Est au Sud ce n’est pas super intéressant, si ce n’est pas le Lake Yellowstone. Pour rattraper un peu le temps perdu de ce matin nous ne nous y arrêtons pas. On a déjà vu beaucoup de lacs et on sait que plus loin des choses plus intéressantes nous attendent. On roule pendant 45min pour arriver au Upper Geyser Basin. Ce basin contient un quart des geysers existants sur terre dont 75 geysers actifs et 600 sources chaudes (merci le Guide du routard). Tout se découvre à pied. Basquettes au pied, bouteilles d’eau dans nos bananes (merci Amina ) c’est parti. On tombe de suite sur le geyser le plus connu le « Old Faithful ». Son jet atteint une hauteur de 30 à 55 m. Il est assez régulier, on sait en avance quand il fait son show à 10 minutes près. Les horaires sont affichés par le visitor center. Il nous reste 45 minutes à attendre, trop court pour visiter le reste du basin donc on prend notre mal en patience et on attend comme beaucoup d’autres personnes. Le spectacle commence un peu en avance.
Cela donne envie de voir le reste. On se promène pendant une bonne paire d’heure entre les geysers et les sources chaudes. Certains geysers sont encore plus impressionnants que le Old Faithful mais plus imprévisibles. Il faut avoir de la chance, on en a eu un petit peu.
En tout nous avons passé pas mal de temps sur ce site il y a d’autres choses à voir avant d’arriver à la sortie Ouest ! Juste au moment de partir vers le parking on retrouve la dame de la laverie d’hier avec ses deux enfants, quelle coïncidence. Ça fait du bien de retrouver quelqu’un qu’on connait On les tient compagnie pendant qu’ils attendent la prochaine éruption du Old Faithful. On discute du rodéo d’hier soir et plein d’autres choses. Seul le jet du Old Faitful arrive à nous faire taire quelques minutes, la conversation reprend de plus belle. On leur a donné l’adresse de notre blog donc Sonia, Sofia et Enzo bienvenue !!! Cela nous a fait plaisir de passer du temps avec vous, on vous souhaite encore plein de belles choses à découvrir pour le reste de votre voyage. Donnez-nous de vos nouvelles.
Il est 17h quand on se quitte, on décide de sortir directement du parc et de faire les dernières visites demain puisque nous sommes obligés de prendre le même chemin en sens inverse.

On retrouve le village West Yellowstone à la sortie du parc. Trop cher pour nous, on continue un peu.
Le premier camping a quelques miles plus loin est plein. On fait deux fois le tour mais pas d’emplacement de libre, dommage il est à $16 ce n’est pas cher.
Presque de suite après on voit un autre panneau avec un camping à 5 miles, on y va. On s’engage sur une route non goudronnée, caillouteuse dites tôle ondulé. C’est moi qui conduit et j’ai peur de continuer. 8 km comme ça ? Fleurette ne tiendra jamais. On se dit qu’il faut bien la préparer pour l’Amérique du Sud donc on continue tout en priant qu’elle tienne . La route me semble interminable, quand une voiture passe dans l’autre sens on ne voit plus rien à cause de la poussière. Les vibrations ont fait tomber la protection du frigo et l’intérieur du placard monté par Eric s’est écroulé.
Enfin on arrive au bout. Un joli camping au bord d’un lac. Eric va à la réception pour demander s’il y a une place. Il revient en secouant la tête. Le prix est de $55, c’est vraiment trop cher. Faire la route en sens inverse et retrouver autre chose ne nous tente pas non plus. Il essaie de négocier le prix en disant que nous avons besoin de rien. Finalement on paie $37, toujours cher mais on peut utiliser les douches. Ça nous arrange car nous n’avons plus beaucoup d’eau. C’est décidé on reste. Il est 19h quand on se gare. Vite une douche bien chaude
(il y a plein de moustiques voraces, elles piquent à travers de deux couches)




4
Août

Yellowstone National Park (4ème jour)

Hier soir il y avait de la volonté, j’ai mis le réveil à 6H30 sans le dire à Eric. C’est bien d’arriver au parc de bonne heure. A 5h du matin la volonté était partie et j’ai éteint le réveil. Résultat on se lève tard, mais bien reposé
On refait la maudite route en sens inverse. Cette fois-ci c’est Eric qui conduit. On va dire que c’est mieux
Il ne nous reste pas grand-chose à visiter dans la parc, juste quelques basins de plus avec geysers et sources chaudes. Toujours aussi beaux avec des couleurs magnifiques. Je commence quand même un peu à m’en lasser, ça fait deux jours qu’on voit que ça. J’étais loin de m’imaginer que le dernier à voir c’était le plus grand et le plus beau de tout. Ou comme Eric dit « rein que ça vaut le voyage »

Grand Prismatic Spring

Puisqu’il faut toujours s’arrêter sur le meilleur j’ai pu négocier qu’on en reste là. Il y a un bassin qu’on n’a pas encore vu, mais rien peut rivaliser avec ce qu’on vient de voir.
On quitte Yellowstone pour aller à Grand Teton parc. Les deux se touchent pratiquement.
En arrivant pas trop tard on pourrait peut-être trouver un camping dans le parc. Comme dans Yellowstone le camping sauvage est interdit. Le premier qu’on voit est complet, on tente le prochain.
C’est bon, de nouveau $30 tant pis. Dès qu’on sort des parcs on se rattrapera avec quelques nuits « sauvages ». Nous faisons le plein d’eau et je me vois déjà tranquillement m’installer devant Fleurette. Boire un petit coca light. 16h30 c’est du grand luxe
Hélas nous partons d’abord direction le visitor center pour trouver une randonnée pour demain. Je demande une rando de 5 à 6 heures. La dame nous demande si 3000ft nous va. Oui dit Eric à côté de moi ça fait 300m de dénivelé ce n’est rien. Sur le moment je ne tilte pas mais quand elle me dit que ça fait 10 miles aller-retour (16 km) je trouve les 300m un peu light. Bref on écoute ses explications et elle nous conseille de prendre du Bear Spray car il n’y a pas mal d’ours en ce moment. Je mens en disant que nous en avons.
Et là, la discussion commence. Est-ce qu’il faut oui ou non en acheter. Le prix du spray et de 50$ , cher pour une seule rando. Mais si on rencontre un ours ? Si ça nous sauve la vie ce n’est pas cher payé. Est-ce que ça peut nous sauver la vie ?
Finalement on décide de l’acheter. C’est à la caisse qu’on se rend compte qu’il manque une carte bancaire. Pas trop affolé on se dit qu’on l’a peut-être mal rangée. Mais après avoir retourné Fleurette il faut bien avouer qu’on ne la trouve pas. La dernière fois qu’on l’a utilisé c’était à Cody il y a deux jours. Si on fait l’opposition on ne peut plus l’utiliser même si on la retrouve. Le risque est trop élevé, il faut faire opposition. Problème ; nous n’avons pas de réseau ni internet.
J’ai vu une cabine téléphonique à l’entrée du parc, heureusement il nous reste encore de la monnaie de la laverie. On réglera cela à l’ancienne. C’est très marrant de rentrer dans une cabine, ça fait tellement longtemps. Par contre impossible d’appeler. J’ai tout essayé mais tout ce que j’obtiens est un « please wait a moment ».
Eric insiste pour qu’on roule un peu pour voir si on ne capte pas un peu plus loin. Histoire d’aller au lit sereinement. Décidément ce n’est pas pour tout de suite mon coca light.
On roule quelques kilomètres quand je capte déjà sur mon téléphone. C’est avec celui d’Éric qu’on ne paie pas. Pour moi c’est 1€ la minute. On continue encore un peu mais toujours rien sur le sien.
J’appelle avec le mien tant-pis, ça ne va quand même pas durer une heure. C’est assez rapide, fille pas très agréable. Peut-être déjà trop habitué au service Canadien/Américain
En tout cas la carte est bloquée, je ne peux pas en commander une autre car je ne vais pas pouvoir la récupérer moi-même. On va essayer de contacter notre agence pour trouver une solution car c’est quand même bien pratique d’avoir deux cartes. Et si on perd l’autre ?
C’est à 20h30 qu’on se pose enfin, le coca est mérité .
Nous avons encore la carte d’Éric pour ce compte donc ce n’est pas un problème énorme, on va juste surveiller le compte pour voir s’il y a des retraits bizarres.
Revenons à cette rando de demain. Après calcul le dénivelé est de 900m au lieu de 300m.
Cette fois si le réveil sera à 6h et pas moyen de l’éteindre discrètement pendant la nuit.
On a le spray donc tout va bien, on demandera à l’ours d’attendre pour qu’on puisse bien viser ses yeux. Voici les recommandations, si l’ours vient vers vous pulvérisez un peu pour qu’il soit dissuadé par l’odeur, s’il continue à avancer visez les yeux, s’il vous attaque, battez vous !
Ne vous inquiétez surtout pas si vous n’avez plus de nouvelles, c’est probablement que nous n’avons pas d’internet…. Quoi que



05
Aout

Grand Teton National Park

Difficile à croire pourtant on se lève à 6h !!
Entre le petit déjeuner, faire le plein d’eau, la route vers le point du départ de la rando et la préparation des sacs à dos il faut quand même 2h.
C’est donc à 8h qu’on commence la montée. Le spray anti ours pendouille tranquillement à la ceinture d’Éric.
Le panneau explicatif de la rando nous rappelle la présence des ours dans cette partie de la montagne. Ok c’est bon on le sait maintenant. Discrètement on regarde les autres randonneurs, ils ont tous une bombe. Ce n’est peut-être pas pour rien finalement. C’est avec un peu moins d’assurance qu’on commence le sentier, on marche dans une forêt et s’imagine bien des ours roder autour de nous. Un des conseils pour faire fuir des ours est de faire du bruit. Nous faisons bien entendre nos bâtons de marche, pour l’instant nous sommes seuls. Eric commence à chanter une chanson inventée sur place :

Complainte pour un ours
.........On est des gentil Français,
.........On n’est pas bon à manger,
.........Même si on est gras comme des porcelets,
.........Ours, ne vient pas nous croquer.


Trois filles descendent et nous disent de faire attention elles ont vu un ourson donc la mère ne doit pas être très loin. Là on commence vraiment à avoir chaud. D’autres personnes nous double, nous accélérons notre pas pour les suivre mais ils vont trop vite pour moi. Je vais être explosée avant les premier 100m . Tant-pis. On se rassure, il y a qu’un mort par an, vraiment pas de bol si ça tombe sur nous. Et on a notre spray !
Eric marche devant c’est lui qui a le spray et le premier à être bouffé Il n’arrête pas de chanter cette chanson ridicule dans toute les langues. Je suis tellement concentrée sur mes pas que j’oublie l’ours (un peu). La montée est longue, en tout nous mettons 3h pour faire les 900m qui nous sépare du lac Amphithéâtre. Je suis fière d’y être arrivé dans un temps raisonnable. Même si je suis rouge comme une pivoine, à un point qu’une fille en montant m’a demandé si je me sentais bien C’est gentil de sa part quand même.
On s’assoit au bord du lac, une vue magnifique. Idéal pour la casse-croûte, mais Eric a déjà vu plus loin ; et si on monte juste un petit peu plus, pas de beaucoup. On aura une belle vue sur le glacier. On monte donc 20 min de plus pour arriver dans les rochers avec une énorme falaise sur le côté. (il est ou ce glacier ?) Pas terrible à mon gout, je préférais le lac mais Eric est content. On mange, avant d’entamer la descente un peu après midi.
Chaque fois c’est le piège, on pense que le pire est derrière nous qu’il nous reste juste la descente. Mais qu’est-ce que c’est long. On n’en peut plus, j’ai du mal à croire que nous avons monté tout ça ce matin. Sans oublier que la menace d’ours est toujours bien présente. On ne rigole plus avec ça ! On tape avec les bâtons à chaque virage. Il nous faut 2h pour descendre et à peu près 100 « Hi et Hello » pour les personnes qui nous croisent en montant. Je suis contente d’aller dans l’autre sens
On arrive contents et déçus de ne pas avoir rencontré un ours. On a 17 km dans les pattes et il est clair qu’il me manque d’entrainement.
C’est dans les moments comme celle-ci qu’on apprécie Fleurette encore plus.
Un petit coca light bien frais, une douche sur le parking même. Qui peut dire pareil ? Ça fait un bien fou.
On décide de quitter le parc ce soir pour continuer notre route vers le sud. Mais nous sommes fatigués pas possible de rouler longtemps. On passe Jackson Hole, une ville qui a l’air bien animée. Camping hors de prix et camping sauvage interdit. Même garer Fleurette est très difficile, car les panneaux « NO RV » sont partout. On trouve une place un peu à l’extérieur du centre et on en profite pour mettre la journée d’hier en ligne. Depuis hier on s’est réalisé que le téléphone d’Éric a un problème. Il ne capte plus. C’est très embêtant car c’est avec son téléphone que nous avons internet gratuit même si on n’a pas de wifi et que nous puissions appeler en France. C’est d’ailleurs comme ça qu’on arrive à mettre le site à jour régulièrement. On a testé sa carte SIM en la mettant dans mon téléphone et elle marche. Le problème vient donc du téléphone. Ce soir il faut regarder ça de plus près.
Il est 17h, trop fatigués pour se balader dans la ville nous mettons le cap sur la prochaine ville Pinedale.
Une heure plus tard on trouve un campground à $15. L’emplacement est super mais honnêtement je m’en fiche du prix et l’emplacement. Je ne sens plus mes jambes, ça suffit pour aujourd’hui.
Eric allume le feu, on va se faire une grillade ce soir suivi par un petit thé autour du feu.



06
Aout

Pinedale

C’est dimanche, nous n’avons rien prévu si ce n’est pas faire des courses à Pinedale à une heure de route. C’est cool, on prend notre temps.
Eric ne peut pas simplement rien faire, il démonte un store qui ne fonctionne plus bien. Finalement ça lui prend pas mal de temps, on décolle à 11h30.
Il faut également résoudre ce problème de téléphone, une fois arrivé à Pinedale on fait nos courses et ensuite on part à la recherche d’un réseau Wifi. On en trouve devant une laverie, L’occasion est trop belle, j’en profite pour lancer une machine pendant qu’Eric allume l’ordi pour mettre le site à jour. Nouveau problème, l’ordi capte bien le Wifi mais nous n’avons pas accès à l’internet. En plus du téléphone, l’ordi aussi nous fait des caprices.
Il y a une énorme canapé avec un fauteuil dans la laverie, je me rends compte que ça fait longtemps que je ne me suis pas assise dans un vrai fauteuil je m’y installe avec mon livre d’Espagnol. La France étant déjà en train de dormir. Eric pendant ce temps est en train de pester contre l’ordi dans Fleurette.
Ça n’a pas l’air de marcher, au bout de quelques temps lui aussi s’installe dans la laverie avec l’ordi qui ne veut toujours pas se connecter à internet.
Je me doute qu’on a encore pour un moment, je lance une autre machine avec les draps et les couvertures des sièges. La femme qui tient la laverie vient me parler, on finit de discuter en même temps que la machine fini son lavage. Décidemment on passe toujours un moment agréable dans ces endroits. Sauf Eric qui continu à galérer.
Tout d’un coup j’entends, j’ai trouvé ! Un logiciel de Dell bloquait l’accès internet. Ouff un problème en moins. Avec le Wifi il peut mettre la journée d’hier en ligne.
Finalement on a passé pas mal de temps sur place avant de reprendre la route.
On commence à garder un œil ouvert pour un camping, celui qu’on trouve n’a pas l’air génial car il se trouve vraiment au bord de l’autoroute. On va voir, si pas cher pourquoi pas. Les $26 annoncés nous paraissent trop pour cet endroit et on s’en va.
Sur notre carte routière Eric avait entouré une petite ville « Big Sandy » mais il ne se souvient plus pourquoi. Quand un passe un panneau « Big Sandy » on ne peut pas l’ignorer, on fait demie tour pour emprunter un chemin non goudronné. Le nom doit être un « lieu-dit » car aucune ville avec ce nom dans le GPS. On roule quelques kilomètres, que des grandes plaines à perte de vu, on voit quatre daims. C’est beau. Je suis contente, je ne sais toujours pas ce qu’on va trouver à Big Sandy mais on sait où on dort ce soir et c’est gratuit !
On continue ce chemin, au bout on voit une grande ferme de loin. C’est tout.
On refait le chemin inverse pour trouver un endroit pour la nuit, à l’aller on avait tous les deux repéré une bute qui nous plaisait. Et nous avions raison, on se gare en haut de cette bute avec une vue magnifique à 360 °sur les plaines. Elle n’est pas belle la vie ?
Demain nous partons direction Denver à 7h de route d’ici. A priori il n’y a pas grand-chose à voir, on compte donc à passer la journée à rouler. Mais qui sait ? Ce ne sera pas la première journée qui ne se passe pas comme prévue



7
Août

Sur la route de Denver

Nous avons de la route devant nous. 7h jusqu’à Denver la prochaine grande ville. Pas sûr qu'on y arrivera avant ce soir. On aimerait d'abord trouver un endroit où on capte le wifi. Pas seulement pour le site mais aussi pour avoir des nouvelles de la maison.
La chance est avec nous, dans la première ville on voit un Mcdo, c'est connu ils sont le Wifi gratuit. On se gare juste devant, on capte mais le débit n'est pas énorme. On va jusqu’à s'acheter un chocolat chaud pour pouvoir se mettre à l'intérieur, rien n'y fait. J'arrive quand-même à me connecter à mon appli camping et je me note une adresse à Cheyenne une ville avant Denver. Juste au cas où. Eric a vu qu'il y a un Walmart dans cette ville, on part à sa recherche mais ne le trouve pas. Tant-pis on abandonne. Route droite, des steppes à ne plus finir voilà notre paysage pour aujourd'hui. Il nous reste qu'à rouler. On finit finalement par trouver un Walmart à 14h donc 22h en France. Pas trop tard pour appeler. Pendant une heure on prend des nouvelles de la France et de la Hollande Ça fait toujours plaisir.

Je rentre le camping que j'avais trouvé dans le GPS il est à 2h de route, c'est parfait on va s'arrêter tôt aujourd'hui. Je conduis pendant une heure et quand Eric prend le relais je m'endors quasi de suite pour me réveiller à l'entrée du camping. C'est en fait un parc national. Un site jolie au bord d'un lac. Les emplacements sont très spacieux, prix $17 . Seul hic, il fait froid, nous sommes à 2200m d'altitude et ça se ressent. Pas la peine de sortir la table ce soir. On risque même d'allumer le chauffage.

A notre grande surprise le téléphone d'Éric se met à capter après quelques jours de silence totale. Il a dû nous entendre dire qu'on voulait le remplacer par un plus jeune et plus beau . Croisons les doigts que ça dure. En tout cas ce soir nous avons Internet dans Fleurette. On va se battre pour l'ordi

Demain encore une journée de transit. Peut-être une visite de Denver. C'est au sud de cette ville qu'on espère de rencontrer des belles choses.



8
Août

Rocky Mountain National Park

On doit prendre une décision. Est-ce qu’on va visiter Mont Rushmore ou pas. Ce n’est pas du tout sur la route, il faut remonter vers le Nord pendant un peu plus de 5h, donc 10h aller-retour. Est-ce que ça vaut le coup ? Les avis sur internet sont partagés, et nous aussi. J’aimerais bien y aller mais ça fait beaucoup de route pour une visite d’une heure. Eric de son côté a repéré la plus haute route des Etats-Unis et ça ne se refuse pas non plus. Au revoir les présidents et bonjour les montagnes. On ne peut pas tout voir.

On part donc vers le Sud où se trouve le parc Rocky Mountain National Park.Nous entrons dans l'état du Colorado. Pour rentrer dans le parc, il faut passer par Estes Park, une grande ville très touristique. Nous y faisons une halte pour y manger avant de rentrer dans le parc. Notre pass America The Beautiful est également valable ici. Pas besoin de payer les $20.
En gros le parc consiste d’une route qui passe à travers des montagnes dont le pic le plus élevée culmine à plus de 4300m, notre route monte à 3713m, Eric ne quitte pas l’altimètre des yeux On dirait un gosse dans un magasin de jouets.
Il a commencé à pleuvoir et la vue n’est pas grandiose, à certains endroits on ne voit rien à cause de la brume. La pluie se transforme en neige au fur et à mesure qu’on monte.
C’est un test pour Fleurette et le lanterneau, les deux font un sans-fautes.
Quand on arrive en haut la vue n’est pas au rendez-vous, en attendant une ouverture dans le ciel nous faisons une petite sieste. Seul problème, quand un dort on ne voit pas les ouvertures
En tout cas ça nous a bien reposés et nous poursuivons notre route, cette fois-ci c’est la descente.
Hier on roulait à 2200m au milieu des champs, c’était plat comme la main. La même végétation qu'on trouve chez nous à 400m c’est très bizarre. Et aujourd’hui pareil, à 3400m on voit des sapin au bord de la route. C’est irréel.
Juste avant de sortir du parc on voit un troupeau de wapiti au bord de la route, quelques photos s’imposent.

On se trouve toujours au Nord de Denver. Sur la carte routière on a vu un village qui s’appelle « Nederland » Pays-Bas en Hollandais. J’aimerais bien prendre une photo du panneau. C’est quasiment sur notre route. En tout cas ça devrait être le cas. La route indiquée sur la carte n’est pas accessible et il faut faire un détour de plus d’une heure. On laisse tomber.
On rentre Denver dans le GPS et commence à regarder un endroit pour passer la nuit. Ce serai bien qu’aujourd’hui on fasse du camping sauvage. Nous avons d’abord un autre col à franchir pour lequel ne nous y attendait pas. Décidément c’est la journée des hauteurs, de nouveau nous passons à plus de 3400m . Fleurette mérite bien un peu de repos. On finit par se garer dans un petit chemin à l’abri. Il pleut vraiment fort, on ne sortira pas ce soir.
Au menu frites, poulet Peut être un film ?



Du mont Evans à Denver

Je demande : On va visiter Denver aujourd’hui ? Il répond : faut qu’on en discute. Il poursuit, hier on a fait quelque chose pour moi (la montagne) j’aimerais que aujourd’hui……… on fasse de nouveau quelque chose pour moi
Ok dit comme ça comment refuser ?
On va faire le Mont Evans à 4277m , en voiture bien entendu, si non la négociation aurait durée beaucoup plus longtemps ce qui fait que je vous ai menti hier, la route la plus haute est celle qu’on va faire aujourd’hui. Hier c’était le plus haut col, une différence énorme selon Eric. Pour ma défense ; j’ai copié sur le guide du Routard.
Le mont Evans se trouve à seulement 12km d’où nous sommes. Il faut payer pour faire cette route, notre PASS est de nouveau valable. A partir d’aujourd’hui il est formellement amorti. En démarrant Fleurette touche la cahutte et arrache un petit morceau de bois. Vraiment pas beaucoup mais ça se voit. La femme est sympa et dit que ce n’est rien. Nous partons quand même gênés.
Vous en doutez bien qu’il y a qu’une seule route pour monter (ce n’est déjà pas mal) on fera donc un aller-retour. Il y a plusieurs points de vu mais vu que le temps se gâte on se dépêche de monter. On s’arrêtera en descendant.
La pente est parfaite pour monter, Fleurette ne bronche pas. On croise quelques courageux en vélo.
A un moment donné un vois deux renards sur le bord de la route. Ils ont sans doute habitude qu’on les nourrit car ils viennent vers les voitures. Je résiste à la tentation même s’ils ont l’air amaigris.
On continue notre chemin avec un Eric très concentré au volant. Il ne regarde même pas le paysage pour vous dire. La route devient plus étroite et les vides sont parfois impressionnants. Je lui propose de prendre le volant pour la descente, déjà à l’idée il devient tout blanc.
On voit l’observatoire en haut de la montagne nous ne sommes pas loin. Finalement on arrive sur le parking à 4306m. Que des voitures, faut être fous de monter avec un camping-car. Mais nous y sommes arrivés et sans trop de difficulté. On s’habille chaudement avec anoraks gants et bonnet. Il reste 10 minutes de marche pour arriver au sommet. On est à 4345 m, c’est le plus haut sommet que j’ai fait (OK en voiture ) . Ceci dit la vue est belle certes, mais je la trouve plus impressionnante sur le pic de midi. Bien sûr ça ne tiens qu’a moi. Eric en tout cas est aux anges.
On reste un bon petit moment avant d’entamer la descente. Je répète ma proposition pour conduire, peine perdu.
Il est presque midi et il y a davantage de voitures qui montent. Un peu plus délicat car parfois ça passe juste. On s’arrête à un lac le temps de manger un sandwich. Le temps s’est gâté et on ne voit plus grand-chose.
Une fois en bas on met le cap sur Denver. On se gare sur le parking de la Pepsi Compagnie pour $7 , de là il nous reste 800m à pied pour joindre le centre-ville. Il fait beau, même chaud.
La rue principale de Denver est 16th Street. Elle fait un peu plus de 2 km et une navette gratuite circule en permanence d’un bout à l’autre. Nous la traversons en marchant. J’aime beaucoup cette rue et l’ambiance qu’y règne. Il y a un terreplein central avec de temps en temps un piano coloré sur lequel tout le monde peut jouer. On voit des tables avec des jeux d’échecs sur lesquels des gens sont en train de jouer. Par contre il y a aussi pas mal de mendiants dans des fauteuils roulants. Nous refaisons la rue dans le sens inverse et nous arrêtons à un Starbucks pour boire un verre. Une fois de retour au parking de Pepsi, il est 17h passé.
Il faut sortir de la ville pour la nuit, Cripple Creek notre prochaine halte se trouve à presque 2 heures de route. On pense s’arrêter quelque part sur la route d’ici une heure. C’est sans compter sur l’heure de pointe. A peine rentrés sur l’autoroute nous nous trouvons dans des bouchons. C’est une 2x4 voies, ici ils aiment bien changer de voie pour un oui et pour un non. Faut rester super vigilant cette fois-ci c’est moi qui conduis et je suis contente quand on sort enfin de la ville et que la circulation devient un peu plus calme.
Nous sommes fatigués, pas évident de trouver un endroit à partir de l’autoroute et nous s’arrêtons sur le parking de Walmart à Colorado Springs. D’un coin d’œil je vois le McDo et passant et ça me donne envie. Faut dire qu’on n’a pas mangé McDo une seule fois. Manque de bol ils y sont en train de faire des travaux il est fermé. Je me contente avec des œufs pendant qu’Eric vide un sachet de carottes, son nouveau plat préféré depuis quelques temps. Je vous tiens au courant si ses dents commencent à pousser



10
Aout

Cripple Creek

Nous avons passé la matinée sur le parking de Walmart. J’avoue il y a des endroits plus agréables mais entre la grasse matinée, l’écriture, le ménage, les courses et quelques appels il est midi même avant qu’on s'en rende compte.
On a prévu de visiter Cripple Creek, donc on y va. Encore des bouchons sur la route, cette fois ci à cause d’une course cycliste.
C’est vers 14h30 qu’on arrive enfin à Cripple Creek. Quelques kilomètres avant d’arriver il y a une mine à visiter. La visite est vivement conseillée par le guide de Routard, il mentionne également aux claustrophobes de s’y abstenir. En sachant qu’il est un peu claustrophobe j’en parle à Eric. Pas de problème ça va aller. En arrivant sur le parking il pleut des cordes, Eric sort chercher des billets pendant que je me prépare. Le prochain groupe part dans 5 minutes. Nous sommes prêts, on arrive juste à temps pour mettre nos casques. Une fille nous explique qu’on va descendre à 1000 ft (300m) en dessous de la terre avec un ascenseur. La descente durera 2 min. Justement l’ascenseur remonte avec une partie du groupe précédent. L’ascenseur fait 1/2m2 les gens y sont serrés comme des sardines, impressionnant. Je regarde Eric et je demande si ça va aller. Il dit oui mais son visage dit non. Quelques personnes de notre groupe commencent à monter dans l’ascenseur. Ils sont serrés l’un contre l’autre, pas 1cm d’espace. Je regarde Eric à nouveau, il est blanc. Cette fois-ci c’est clair on n’y va pas. On rend nos casques et je demande à la fille derrière la caisse un remboursement. Pas possible, une pancarte dit de bien réfléchir avant d’acheter des billets car pas de remboursement en cas de claustrophobie. Décidemment Eric n’est pas le premier ni le dernier. La seule option qu’on a c’est d’acheter quelque chose dans leur giftshop pour $40. Notre choix se porte sur des T-shirts (de la marque GILDAN comme tous les T-shirts que l’on voit ici )manches longues à $20. C’est seulement dans Fleurette que je vois ce qu’il y a écrit sur le dos. I survived 1000ft underground .
Avant de visiter Cripple Creek nous décidons de chercher un camping, j’ai vu un camping dans le guide. Faut que je vous dise que notre Guide date de 2010 !!! On arrive au camping, à première vue rien de spécial. Je vais voir la réception, bien décidée d’accepter même si le prix est un peu élevé. Je n’ai pas envie d’aller chercher autre chose. Sans électricité le prix est de $26. Ok c’est un peu cher mais on a vu pire. Petite précision, l’eau n’est pas potable. Du coup $26 passe d’un peu cher à cher tout court. Mais bon c’est fait. Un emplacement nous est indiqué et on y va. On galère pendant un bon moment à se garer. Il est important qu’on soit bien a plat et c’est presque impossible à cet endroit. Puisque on va repartir pour visiter Cripple Creek on verra ça ce soir en revenant. Eric fait une petite sieste et voilà nous reparti. Après l’abandon des mines cette ville s’est orienté vers les jeux. Il y a beaucoup de casinos. La rue principale est super jolie mais complètement désertée. Beaucoup de magasins sont déjà fermés. Il est 17h30 et il semble que tout ferme à 17h. On fait quand même un petit tour et on reviendra demain matin en espérant qu’il y a un peu plus de monde.
Nous sommes à 3200m et le soleil est très violant, le temps change beaucoup. Quand nous sommes arrivés au camping tout à l’heure il grêlait et maintenant on crève de chaud. Les lunettes de soleil sont indispensables.
Nous nous sommes bien rendu compte qu’aujourd’hui ce n’est pas notre journée de chance mais on se laisse quand même tenter par les machines à sous. On y met quelques dollars mais là non plus la chance n’est pas au rendez-vous.
Eric obsédé par son histoire de mine raté veut à tout prix rouler un peu pour visiter les alentours, il doit y avoir une mine à ciel ouvert. Je sais que je me répète mais encore le paysage est d’une beauté incroyable. On a le soleil de mauvais côté pour prendre des photos, on essaiera d’en faire un peu plus demain.
On visite Victor un village voisin très charmant et aussi déserté. Un dirait un village fantôme.
On avait prévu de boire un coup et même de manger à Cripple Creek mais l’absence du monde ne donne pas très envie et nous décidons de rentrer au camping. On a tous ce qu’il faut avec nous.
En arrivant Eric essaie de tourner Fleurette de façon à ce que nous soyons bien aplat. Il s’y reprend à plusieurs fois et là Fleurette reste bien coincée dans l’herbe. La roue de secours touche parterre et impossible d’avancer ou de reculer. Ce n’est vraiment pas notre journée, on aurait dû passer une deuxième nuit sur le parking de Walmart !!
Pas de panique on reste calme. D’abord on regarde si on voit quelqu’un qui peut nous aider, personne. Eric commence à monter le cric pour surélever Fleurette. Ce ne marche pas. Il change d’idée, à l’aide d’une sangle et un arbre on essaie de la tirer. Marche pas non plus (trop pentu). Avec une pelle il creuse un trou derrière le pneu qu’un remplit ensuite avec des gros cailloux. En tout ça fait une heure qu’il galère, je me sens impuissante.
J’essaie encore de trouver quelqu’un et je vois quelques personnes assises devant leur caravane avec un énorme 4x4. Ce sont des personnes un peu âgées, j’explique notre problème. La femme est desuite partante mais son mari hésite un peu. Je vois qu’il n’a pas envie d’abimer son (peut-être) nouveau 4X4. Elle ne lui laisse pas trop le choix et ils arrivent à notre secours. L’affaire est réglée en 2 minutes. Le F350 4X4 un V8 de 350ch aurait pu tirer 3 Fleurettes sans problèmes. On les remercie chaleureusement, sans eux on y serait resté toute la nuit.
On décide de changer l’emplacement sans demander, juste en face il y a un gazon avec plusieurs emplacements vides, probablement pour les tentes. J’hésite mais Eric ne veut rien savoir il s’y met et laisse quelques belles traces dans l’herbe. Je crois qu’on a intérêt à partir tôt demain Cripple Creek ne nous réussit pas.
On se rend compte que on a perdu le petit bout de la souris qui se met dans l'ordi donc plus de souris. Avant d'aller au lit je réussis à jeter un coussin pile sur une canette de coca pas encore vide qui se verse sur le siège. Tout va bien ! Il faut qu'on parte d'ici.



11
Août

Alamosa

Pas d’autres catastrophes cette nuit. Il fait même beau quand on se lève.
J’ai envie de partir de là au plus vite. À la sortie du camping il y a un panneau avec « Vous quittez le paradis pour rentrer dans la jungle » pour nous c’est plutôt le contraire On se trouve à 8h30 dans les rues de Cripple Creek. Pas un chat, c’est encore plus désert qu’hier soir. On se gare dans une rue en attendant 9h. Sur la route on a vu un magasin Dollar et peut être on y trouvera une souris pour l’ordi. On hésite à se promener dans les rues complètement vides, finalement on attend 9h pour revenir au magasin. On y trouve notre bonheur.
Selon le GPS on doit revenir vers le camping et poursuivre la route dans ce sens, selon Eric on peut également passer par Victor le petit village fantôme d’hier. On passe donc par Victor, l’occasion de prendre quelques photos de plus.
Quand on arrive à la route que nous sommes censés de prendre on voit qu’elle n’est pas goudronnée, on fait demie tour pour repasser par Cripple Creek. Les gens doivent nous prendre pour des fous. Depuis ce matin on fait que des aller-retours dans ce village et on se gare dans les endroits différents.
Cette fois-ci c’est la dernière fois, adieu Cripple Creek !
L’idée c’est d’arriver aujourd’hui à Alamosa, c’est une ville pas loin du Great Sand Dunes Park qu’on aimerait visiter. On passe par une route scénique, finalement on ne regrette pas l’autre route car celle-ci est très belle. Nous sommes d’accord sur le fait que les paysages aux États-Unis sont plus beaux que ceux au Canada, même si là-bas on a également vu des très belles choses. Ici c’est plus ouvert et plus vaste.
Pas loin de notre route se trouve le Royal Gorge Bridge, nous faisons un petit détour pour le voir. C’est un parc d’attraction autour du plus haut pont suspendu au monde. Il se trouve à 351m au-dessus du l’Arkansas River. On peut le traverser en voiture ou à pied pour $30 par personne. Pour les fauchés il y a un point de vu juste à côté Nous nous sommes arrêtés un peu avant pour contempler la vue sur le pont. Finalement c’était le meilleur endroit.
On s’arrête au bord d’une rivière pour manger et on poursuit la route. C’est mon tour de conduire et après quelques temps je sens que je suis moins alerte. Je regarde Eric qui lui aussi pique du nez, ce n’est pas prudent de continuer, on passe juste devant un village qui s’appelle Salida, un panneau indique downtown à 10 blocks. On y va jeter un œil. C’est une bonne décision, c’est très joli malgré la pluie. On y trouve pas mal d’antiquaires et des friperies. J’achète deux livres d’occasion dans un petit magasin avec plein de bricoles. On y passe un bon moment, ça nous a réveillé. On arrive juste à temps à Fleurette avant que l’orage éclate, il pleut tellement qu’on est obligé de s’arrêter un peu plus loin car on ne voit rien.
Pour arriver à Alamosa on passe par une route de 80km en ligne droite, c’est énorme. Pas étonnant que je m’endorme rapidement
Alamosa est assez grand comme ville on commence à ressentir l’influence Mexicaine. Il y a quelques campings assez chers, on se retourne une fois de plus vers notre ami Walmart. Il est plus facile de trouver un endroit pour la nuit dans une petite ville, il suffit de se mettre un peu à l’écart. Ici on ne connait pas les quartiers. Walmart est donc la solution facile et pratique. La météo annonce de la pluie pour demain. Pas idéal pour visiter les dunes. Il faut peut-être trouver un plan B.



Fin USA North

A partir de demain un nouveau chapitre USA South commence. Un nouvel onglet a été crée à cet effet. continuez l'aventure