Carte détaillée
Chargement encours...



30
Jan

Laguna Ana

Depuis hier le frigo ne fonctionne pas. Il faut le réparer avant de partir On pense que c’est à cause de la poussière. Tout est recouvert d’une couche. Avant d’utiliser la vaisselle on est obligé de la laver. C’est vraiment horrible.
Eric démonte le frigo on croise les doigts que ça fonctionne. Philippe le sauve avec quelques vis  mais ça ne suffit pas.
Dernier tour sur la place pour demander aux gendarmes si le col est ouvert, ils ne savent pas trop. On prendra le risque au pire on dort là-haut.
On dit au revoir à Philippe et Chunny on s’est bien régalé avec eux et on espère sincèrement de les revoir en France.
Il est déjà 11h quand on part enfin, d’abord faire le plein à la seule station-service de San Pedro. Heureusement Philippe nous a dit comment y aller si non on aurait galéré. Après on part à la Douane pour faire le plein d’eau. C’est ici qu’on a fait la queue pour aller en Bolivie. Pour l’Argentine la Douane se trouve à la frontière physique au passo de Jama à 160km d’ici, mais cela ne nous empêche pas de prendre de l’eau 
Enfin nous sommes prêts pour quitter San Pedro, si on compte le séjour dans le désert nous avons passé une semaine ici.
On part en short et tongs mais on sait qu’il va falloir s’habiller rapidement, on passera un col à presque 5000m. Pas de neige en vue on roule sans problèmes. Je ne sais pas ce que j’ai, je suis très fatigué je n’arrête pas de m’endormir. Mal à la tête et aussi un peu à la gorge. Je ne vais quand même pas tomber malade maintenant.
Je ne me sens pas capable de conduire on fait un petit stop pour qu’Éric puisse faire la sieste. C’est lui qui conduit toute la journée.

Les hauts plateaux Andins entre 4500m et 4900m

Le passage à la frontière est très facile, en tout on y passe une demie heure, tout est très bien organisé. En partant l’orage arrive, le vent se lève tout d’un coup, il va falloir trouver un endroit à l’abri pour dormir. Nous voilà donc en Argentine, depuis des mois on raconte que nous sommes partis du Canada pour aller en Argentine. Et là on y est. Ça sonne la fin.
On fait une trentaine de km de plus avant de s’arrêter derrière une colline. Il est 17h.
Soirée tranquille, on part au lit de bonne heure j’espère que demain j’aurais meilleure forme.



31
Jan

Uquia

On se réveille tard malgré une longue nuit de sommeil. Je me sens mieux  Décollage à 10h15, le frigo fonctionne à peu près, il n’est pas aussi froid qu’avant. Ça nous inquiète car on va vers le beau temps et la chaleur. En tout cas on espère.
Aujourd’hui c’est un peu nuageux. Nous avons besoin de retirer de l’argent et d’acheter une carte SIM. On trouve notre bonheur à Susques à 80 km. Il s’y trouve également une petite agence de tourisme, Eric y score quelques cartes et des bons conseils pour des visites.
Nous aurions bien aimé que l’Argentine soit un pays pas très joli avec des paysages anodins, juste pour pouvoir se reposer un peu et de ne pas devoir passer la journée entière avec l’appareil photo greffé à la main . C’est raté, de nouveau on en est bouche bée. Quel continent magnifique l’Amérique du Sud, il va falloir y revenir car on a vu tellement peu de choses.

Las Salinas Grandes

On s’arrête à Purmamarca un village au pied de la Montagne aux Sept Couleurs. C’est touristique mais très sympa avec son marché et ses hôtels qui se fondent complètement dans le paysage. On se promets d’y revenir quand le soleil sera plus au rendez-vous pour pouvoir profiter d’avantage des couleurs.

Purmamarca

3km plus loin on tourne à gauche pour emprunter la Ruta 9 qui nous mène dans la région « la Palette du Peintre ». Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il porte bien son nom. Quelles couleurs magnifiques.
Nous savons que nous sommes obligés de repasser par là au-retour demain. On va pouvoir prendre encore plus de photos !

LaPaleta del Pintor

Pour dormir on choisit un tout petit village qui s’appelle Uquia, au fond on voit un canyon avec des rochers rouges. Ce sera bien si on pouvait s’y rapprocher un petit peu. Et on peut ! Un petit chemin caillouteux mène vers un canyon rouge. La vue nous incite à continuer un peu plus, malgré l’état de la route, jusqu’à ce qu’on arrive au bout du chemin. C’est un endroit plat parfait pour dormir. Il est presque 18h et il commence à faire frais. Eric, fait quand même un petit tour, je garde ça pour demain matin. Avec un peu de chance il y aura moins de vent et du soleil. Si c’est le cas, on risque de partir tard encore une fois.

La quebrada de las senoritas




1
Fev

Humahuaca

Il ne fait pas beau quand on se lève, les montagnes rouges sont dans la brume, pas la peine de se promener on ne verra rien. On prend notre temps en espérant que ça finira par se lever.
Toujours couvert, on décide d’aller à Humahuaca un village à quelques kilomètres de là pour voir si on capte internet. Il y a du monde on se gare juste à côté de la route principale pour mettre le site à jour. Internet n’est pas rapide il faut plus d’une heure et encore on n’a pas pu mettre toutes les photos, les vidéos ce n’est même pas la peine.
On estime que Fleurette est bien garé et on décide de visiter le village en commençant par une rue commerciale juste à côté. Encore une fois on retrouve les mêmes étales colorés pour les touristes, ce sont les mêmes produits qu’au Pérou et Bolivie mais un peu moins cher. Eric se régale de demander combien tout coûte. Ça devient un sport

Humahuaca

Le village dégage une ambiance sympa, on s’y sent très bien. Une estrade est en train de se construire sur une grande place et on nous apprend qu’il y aura une fête ce soir. Pourquoi pas rester ici ? Nous sommes en milieu d’après-midi on n’ira pas très loin de toute façon.
On se balade dans les rues, plusieurs fois j’ai envie de voler un petit à sa mère  ils sont tellement mignons ! Ici plus de mantas (la grosse écharpe pour porter les bébés). Ils portent les enfants dans leurs bras, on voit même plusieurs poussettes.
Après avoir acheté 2 empanades jambon fromage on rentre à la maison, Fleurette est toujours là. On se repose un peu. La fête doit commencer à 21h.
A 19h Eric ne tient plus sur place il veut voir ce qui se passe, moi je suis à fond dans mon livre, il part donc seul. 15 min après il revient me chercher. Il y a une procession qui commence il me reste 10 pages à lire ! Pas le choix il faut y aller.
Il y a beaucoup de monde et des bandas partout. Tout le monde se regroupe autour de l’église, nous on fait pareil sans savoir ce qu’on attend. De plus en plus de bandas arrivent de tous les côtés ce qui fait un bruit énorme.
Les portes de l’église s’ouvrent et le curé du village en sort en tête de la procession. Suivi par les bandas il se dirige vers une salle de sport transformé en église un peu plus loin. Tout le monde y rentre muni d’une bougie. On s’y tient un peu à l’écart pour finir par rentrer nous aussi. C’est un très joli spectacle avec les bougies allumées.
Ca dure et on décide de partir pour voir ce qui se passe sur la place. Toujours le même vacarme et c’est noir de monde. Il fait froid, on se place comme tout le monde au bord de la route en attendant…. quoi ? Certainement la fin de la messe. Après une heure Eric se renseigne pour la suite des évènements. On attend el Toro de fuego (Taureau de feu). Vu le monde ça doit être spectaculaire, on prend notre mal en patience. Les cloches de l’église annoncent la fin de la messe et le curé revient suivi par ces fidèles pour disparaitre dans l’église. Pendant tout ce temps les bandas n’ont pas arrêté une seconde avec leur musique. C’est assourdissant, au moins ils jouent tous la même mélodie, ce qui donne une certaine harmonie .
Enfin on voit de loin sortir des hommes portant sur le dos un Taureau fait en papier mâché. Il y en a plusieurs. On se regarde, c’est tout ? Un peu plus tard le bruit des pétards résonne, on ne voit toujours pas grand-chose. Enfin on voit un des taureaux courir devant nous. Eric arrive à le filmer. Le tout a duré 3 min, la foule se lève et se dirige vers la place avec l’estrade, on suit le mouvement. Heureusement nous sommes grands ça nous évite de se sentir étouffé. Car ça pousse de tous les côtés. Arrivé sur la place tout le monde s’est tourné vers l’opposé de l’estrade où on groupe de musiciens se prépare. Bizarre ! Mais non il y a un feu d’artifice  Et joli en plus. Ca compense le spectacle des taureaux un peu décevant.

Fiesta Patronal en honor a la virgen de la Candelaria

On reste un peu pour écouter le groupe de musiciens, ce n’est pas scorpions . On s’en lasse rapidement pour retourner vers l’église. Il est 23h et nous n’avons rien mangé ni bu de la soirée.
D’ailleurs on ne voit personne boire. Bien en dehors du village on trouve un endroit dédié à la nourriture. Des grills installés au bord de la route il fait nuit noire on ne voit même pas ce qu’ils vendent. Eric se lance, je suis plus prudente et j’opte pour une autre empanade un peu plus loin.
Fleurette se trouve au milieu du passage. La nuit va être tranquille
Je peux enfin finir mes 10 dernières pages de mon livre.



2
Fev

Yala

Aujourd’hui nous retournons à Purmamarca où on était il y a deux jours.
Ce village est entouré des montagnes colorées et un sentier de 3km en fait le tour ? Il y a deux jours le temps ne le permettait pas mais aujourd’hui il fait beau.
Nous avons bien fait d’attendre le paysage est magnifique on se croirait dans un western. Pour compléter le tableau trois cavaliers se montrent. Dommage ils ne veulent pas qu’on les prenne en photo.

Sur la route de Purmamarca

La quebrada de Purmamarca

Nous continuons la route direction Salta, c’est à 200km d’ici. Nous sommes prévenus à partir de là c’est fini avec le côté authentique comme on a pu voir au Pérou et en Bolivie. Ici près de la frontière on y trouve encore des traces mais vers le sud se sera de plus en plus moderne voir Européen. Voilà pourquoi nous ne sommes pas forcement pressés de descendre.
On s’arrête 30 km plus loin à un camping, ça fait longtemps que nous avons payé pour passer la nuit. Ce n’est pas encore un vrai camping proprement dit mais ça commence à y ressembler  Les voisins mettent l’ambiance avec une musique très hispanique, ce n’est pas pour nous déplaire.



3
Fev

Salta

On se lève de plus en plus tard et on devient de plus en plus lent . Je pense qu’inconsciemment on profite de nos dernières semaines.
Ce matin on fait le grand ménage avant de partir. Il faut se débarrasser de cette poussière qui nous suit depuis San Pedro de Atacama.
Départ à 11h, selon le GPS il nous reste 2h pour arriver à Salta, où d’ailleurs on va retrouver Philippe et Chunny. Ce n’était pas prévu mais ils y sont arrivés hier et restent trois jours. Autant passer encore un peu de temps ensemble.
Nous avons besoin de remplir la bouteille de gaz, on tente une adresse trouver sur internet. Pas possible pour notre bouteille US. On essaiera à Salta.
Prochaine arrêt pour faire les courses et le repas de midi. La journée passe vite quand on la commence à 11H .
Il y a deux routes qui amènent à Salta. Une nationale et une toute petite route sinueuse à la largeur d’une voie (mais double sens). Le GPS a choisi la dernière et moi aussi puisque c’était la plus courte. Oui la plus courte en distance mais pas en temps. Concentration requise pendant 50 km ! Au moins elle est jolie 
20 km avant d’arriver à la ville on prend un autostoppeur. C’est un étudiant en route pour visiter son père à Salta. Déjà il n’est pas facile de comprendre les Argentins, ils ont un accent prononcé. Rajoute à cela une boule de feuilles de coca à l’intérieur de la joue et vous comprenez que ce n’est pas gagné . On (plutôt Eric) quand même a pu discuter un peu.
Nous allons à un camping bien précis et son père n’habite pas vraiment sur le chemin. Mais bon on ne prend pas un autostoppeur pour le laisser en plan au milieu de la ville, on l’amène donc devant la porte. Sympa il nous invite à boire un café. Son père s’avère un homme érudit qui a habité 7 ans en Allemagne. C’est un docteur en Philosophie. En jonglant entre les 3 langues (Espagnol, Allemand et Français) on arrive à tenir une conversation correcte. On passe un bon moment et en plus le café est très bon aussi.

Il est 17h quand on arrive au camping qui se trouve au bord d’une énorme piscine de 2 hectares ! Le camion de Philippe se laisse facilement repérer et on se gare à côté. Un peu plus tard un autre camping-car Français arrive, c’est une famille de 5 qui voyagent depuis Aout. En tout ils ont un an pour arriver au Canada où ils comptent s’installer définitivement. Chacun son projet.
Avec Chunny on fait des courses pour l’apéro de ce soir. Faut pas changer les bonnes habitudes  Il fait bon et on sort les tables et les chaises. La pluie nous fait rentrer un peu avant 1h du matin, nous sommes étonnés quand on se rend compte de l’heure.
Demain on visitera Salta, on passera certainement une nuit de plus ici. L’endroit est agréable, dans la journée il y a énormément de monde qui vient profiter de cette piscine gigantesque mais le soir ça se calme. En tout cas pour 4€50 la nuit on ne va pas se plaindre.



4
Fev

Salta

Matinée tranquille avec quand même un moment de tristesse. Nous avons réservé nos billets d’avion pour le retour. C’est officiel, la fin est proche.
En fin de matinée nous partons visiter le centre-ville. Philippe nous prête sa carte de bus rechargeable le seul moyen de paiement accepté dans le bus. Nous sommes dimanche et il est impossible de charger la carte. Le guichet est fermé. On s’apprête à faire le chemin à pied et demande à une fille à l’arrêt de bus dans quelle direction il faut partir pour aller en centre-ville. Elle nous conseille de prendre le bus , quand elle apprend que nous n’avons pas de carte chargé elle n’hésite pas une seconde et propose d’utiliser sa carte. On accepte bien sûr et lui donne 20 pesos pour le trajet. Pendant le court trajet elle nous explique le carnaval, donne quelques conseils et demande même au chauffeur de nous laisser le plus près du centre-ville possible. Bref elle est adorable.
A peine sortie du bus une autre dame voit que nous cherchons la bonne direction, elle nous accompagne à la place principale. Décidemment nous sommes aidés de tous les côtés. Cette gentillesse donne le sourire.
Le dimanche presque tous les magasins sont fermés. C’est un peu dommage car les rues sont vides.
Sur la place il y a un peu plus de monde, on s’assoit sur un banc pour consulter le guide à côté d’un monsieur. Il nous parle en Anglais avec un accent que je reconnais parmi mille. C’est un Hollandais à la retraite On discute et ce monsieur raconte qu’il a habité ici pendant 3 ans. Il a fait le même trajet que nous mais en vélo ( !)  il y a quelques années pour s’installer ici à Salta. Aujourd’hui il habite en Espagne. Il y a des voyageurs partout.
Nous allons visiter le MAAM un musée consacré aux 3 momies d’enfant trouvés en 1999 en haut du volcan Llullaillaco à 6739m. Les momies sont en parfait état de conservation. Les enfants avaient été sacrifié selon un rituel Inca.
C’est bouleversant. Une des trois momies est exposé, on a l’impression que l’enfant dort. Tout est intact la peau, les vêtements c’est impressionnant. Le musée est bien fait et les vidéos qui montre les 3 enfants de près très intéressants voir contrariants aussi.
On se promène un peu dans les rues avant de rentrer à pied. Nous n’avons toujours pas pu charger la carte et un peu de marche nous fera du bien. C’est un peu plus loin qu’on pensait ! Il nous faut tout de même 1h30 pour arriver au camping. La promenade n’est même pas jolie. Nous sommes en nage car il fait très chaud.

Salta

Au camping la piscine est pleine à craquer, la musique partout… dimanche quoi
Avec Philippe et Chunny on met les chaises dehors, apéro/repas improvisé. Je pars nous acheter une pizza à l’entrée du camping et je passe un moment agréable à discuter avec le propriétaire. Un homme très gentil, pas toujours facile à comprendre. Parfois je n’ai aucune idée de quoi il me parle . Quand je lui dis que nous sommes revenus à pied du centre-ville par le quartier derrière le camping il me dis qu’on a eu de la chance. C’est un quartier dangereux où il ne faut pas retourner surtout le soir. Message compris !
Quand je retourne avec la pizza un couple d’Allemand nous rejoignent. Ils sont garés un peu plus loin et connaissent Philippe et Chunny. On sort deux chaises de plus et la soirée continue à 6. Encore des histoires et d’autres expériences. Ils ont un énorme camping-car comme seuls les Allemands peuvent avoir. Ca ressemble plutôt à un tank. Ils nous avouent que c’était leur rêve depuis toujours et ils ont économisé 30 ans pour pouvoir l’acheter. Maintenant ils naviguent entre Allemagne et L’Amérique du Sud depuis 3 ans. Ils l’ont mérité et apparemment en profitent à fond. Des gens très gentils et ouverts.
Demain on part d’ici pour continuer vers le sud. A partir de maintenant on verra de jour en jour ce qu’on fera.



5
Fev

Cafayate

Pour la deuxième fois on laisse Philippe et Chunny, ce n’est qu’un au revoir on se retrouve certainement en France.
De notre côté nous partons vers Cafayate à 150 km dans le sud.
Ce n’est pas la ville Cafayate qui nous intéresse mais plutôt la Quebrada de las Conchas qui se trouve sur le chemin. Encore des paysages à ne pas manquer.

Quebrada de las Conchas

Juste avant d’arriver à Cafayate il commence à pleuvoir, on aurait bien aimé trouver un endroit pour la nuit entre falaises et des rochers de toutes les couleurs. Malheureusement les petits chemins sont sableux et on a peur de s’y enfoncer. Dans ces moments on aurait bien aimé avoir un 4X4.
La pluie ne dure pas longtemps, on traverse Cafayate sous le soleil et on hésite de prendre un camping. Ce n’était pas prévu mais c’est tentant.
On s’arrête au camping De Luz y Fuerza, c’est un bon choix. Très propre avec des grands emplacements avec un grill et une table à l’abri.
Il est relativement tôt et on passe quelques heures dehors à ne rien faire, l’ordinateur, lire faire à manger. Des vacances .



6
Fev

San Blas

Les distances en Argentine sont énormes. On nous a prévenu des lignes droites à ne plus finir.
Aujourd’hui on va faire de la route direction sud, étape par étape pour arriver à Mendoza.
Il va falloir plusieurs jours.
On traverse des paysage secs mais aussi des cours d’eau. Parfois les deux en même temps. À certains endroits on a l’impression d’être de retour en France surtout quand on passe par la route des vins avec les vignes au bord de la route. A certains endroits on se croirait de nouveau aux États-Unis.
En tout cas le côté typique du nord a totalement disparu. L’appareil photo a droit à un peu de repos, même si on passe par des endroits très jolis.
On s’arrête vers 17h dans un camping municipal. Un énorme terrain autour d’une rivière aménagé rempli des locaux. Pas terrible, en plus il fait très chaud et humide. Ça n’a pas l’air de déranger les mouches !
On ne peut pas gagner tous les jours 



7
Fev

Parque Ischigualasto

La nuit était tranquille et étonnamment fraîche  Depuis quelques jours on n’arrive plus à décoller avant 10h. Qu’est-ce qu’on traîne
On attaque le deuxième jour de route. Encore une fois le paysage change, on passe un col avec des falaises de toutes les couleurs.
En fin d ‘après –midi on arrive à deux parcs certifies UNESCO. Le premier le Parque Nacional Talampaye est très cher , il est interdit de rentrer avec sa propre voiture et le tour de minibus coûte 35€ pp.
A 80km de là se trouve le Parque Provincial Ischigualasto-Valle de la Luna , quand on y arrive il est 16h passé, on nous propose de joindre le tour de 17h. On hésite le tour se fait sur 40km et dure 3h. le prix est de 12€ pp. Nous avons roulé toute la journée et honnêtement je commence en avoir assez des rochers si beaux soient-ils. Revenir demain nous tente encore moins en plus la lumière en fin de journée doit rendre les lieux encore plus jolis. On y va. Cette fois-ci avoir sa propre voiture est indispensable. Le guide monte avec quelqu’un et tout le monde suit en convoi. L’heure tardive fait qu’on est que 4 voitures, ce n’est pas plus mal.
Le guide parle qu’Espagnol ainsi que les autres personnes dans le groupe. Je décroche rapidement, les premières deux heures ne sont pas terribles. Le paysage est joli mais pas extraordinaire. Serions-nous blasés ?
Par contre la fin de la visite est magnifique, une falaise rouge des km de longueur devant nous. La lumière du coucher du soleil. On pourrait y rester des heures.
Des heures c’est impossible mais le guide nous laisse largement le temps de profiter du spectacle. Une quinzaine de km nous sépare de la sortie, Tout le monde les fait à son rythme. Le tour est fini mais pas la vue. C’est un vrai régal jusqu’à la sortie même pour des blasés comme nous.

Parque Provincial Ischigualasto-Valle de la Luna

Il est interdit de camper sur le camping, on roule une dizaine de km avant de trouver un petit chemin qui nous mène vers un endroit au bord de la route tranquille. Beaucoup mieux que l’endroit bondé d’hier et gratuit. Nous devenons des sauvages 



8
Fev

Rte 149

J’apprends aujourd’hui que nous allons pas directement à Mendoza, on fait un détour par le Pont d’Inca près de la frontière avec le Chili. Encore des montagnes …. Je veux voir la mer moi !! J’ai l’impression que ça fait des mois qu’on voit des falaises. Vrai c’est très beau, mais a force on ne voit plus la beauté des choses ça devient normal.

Paysages sur la route de San Juan

D’abord on va à San Juan, une ville assez grande même s’il faut faire un aller-retour de 100km de plus. Nous n’avons plus rien à manger et quasiment plus de gaz.
La ville a l’air déserte et le premier supermarché qu’on trouve est fermé. Il est presque 15h, tout ouvre vers 17h. On finit par trouver un Carrefour eh oui un vrai Carrefour ouvert toute la journée.
On fait attention aux prix car la totalité du budget part ces jours-ci dans l’essence, on fait beaucoup de kilomètres. Donc pas de glace côte d’or pour Eric et pas de Corona non plus .
Nous avons moins de chance pour le gaz, on croise les doigts pour que la bouteille tienne jusqu’à Mendoza si non douche froide et frigo chaud !
Il est 17h passé quand on quitte San Juan dans la même direction d’où on est arrivé. J’ai trouvé un endroit pour dormir à une trentaine de km, un grand parking pas loin de la route. L’endroit ne convient pas à Eric on continue. Plusieurs endroits se présentent mais Eric cherche apparemment quelque chose de particulier. Rien ne lui va ce soir.
Un bruit bizarre fait qu’on s’arrête, un pneu crevé ! C’est vraiment le moment.
Notre nouveau cric s’avère trop haut et ne passe pas sous le camion (oui Philippe on attend ton commentaire )
Heureusement quelqu’un s’arrête pour nous aider. A deux le tour est vite joué.
On repart sur 4 roues, Eric comprend qu’il n’a plus le choix. Le premier endroit convenable pour dormir signifiera l’arrêt obligatoire. Il est 19h. On trouve notre bonheur rapidement, c’est parfait. Dommage pour les moustiques mais il y en a partout depuis hier. On est obligé de fermer les portes et de rester à l’intérieur, comme quoi on s’en fiche de l’endroit où on dort 



9
Fev

Uspallata

Encore de la route. Cela me rappelle les premières semaines au Canada on n’arrêtait pas de rouler. Le paysage a changé mais le rythme est le même. La boucle est bouclée 
Et pourquoi autant de route ? Pour voir l’Aconcagua la plus haute montagne des Amériques. Rein que ça ! cela vaut bien 3 jours de route non ?
Premier objectif d’aujourd’hui est de faire réparer la roue. Pas question de rouler longtemps sans roue de secours sur les routes caillouteuses. On trouve un garage dans le premier village, le proprio est très sympathique (et bel homme ). Roue réparée et changée on continue la route qui s’alterne entre asphalte et cailloux. Eric dégonfle les pneus quand on doit faire 30 km sur une route de tôle ondulé. Un miracle que Fleurette soit encore entière, le bruit dans l’habitacle est énorme. Les placards sont rangés !
On arrive à Uspallata un petit village assez touristique, il faut regonfler les pneus. Il est 16h passé pourquoi pas dormir ici. Ça fait plusieurs jours qu’on n’a pas pu mettre le site à jour. On a bien acheté une carte SIM en arrivant dans le pays mais il semble qu’on n’a pas pris le bon opérateur. On ne capte quasi jamais. Pas facile de changer d’opérateur non plus car il n’est pas possible d’activer la carte SIM partout. Il faut une grande ville.
On se met donc sur une terrasse d’un café avec le WIFI. Un WIFI pas terrible on n’arrive même pas à mettre les photos. N’hésitez donc pas à revenir sur les jours précédents. Ce n’est pas fini !

Et il reste toujours cette bouteille de gaz vide. On nous indique une adresse pour la remplir mais la personne n’est pas là. Bref on n’est pas trop avancé.
Entre temps il est 19h et on décide de rester ici pour dormir. On se gare sur un grand parking en centre-ville. Nous sommes seulement à 1h15 de cette montagne tant attendue par quelqu’un (je ne cite aucun nom )
C’est pour quand la mer ou juste une (toute) petite piscine ?



10
Fev

Puente de Picheuta

La nuit était étonnamment calme, je m’entendais à plus de bruit vu qu’on est en plein centre village.
En partant on se retrouve de suite dans un bouchon, on n’est même pas encore sorti du village. Un accident ? En tout cas ça n’avance pas ou très peu. C’est la seule route pour arriver à la frontière Chilienne on prend notre mal en patience. Pas d’accident juste un contrôle policier. On en a croisé beaucoup ici, en général ils nous disent juste de continuer.
L’Aconcagua (6962m) se trouve à une heure de route mais on continue notre chemin vers la frontière. Le paysage est à couper le souffle. Même moi qui aimerais voir autre choses que la montagne ne peut pas nier le fait que c’est grandiose.
C’est ici qu’on aurait dû dormir cette nuit.
Quelques km avant la frontière on se retrouve de nouveau dans un bouchon, heureusement Las Cuevas la ville où on se rend se ne trouve pas loin et on quitte la queue pour prendre une piste secondaire qui monte de 8km. Elle est très raide et épinglée. Au sommet se trouve le Cristo Redentor une statue de 7m de haut. C’est aussi la frontière entre l’Argentine et le Chili. Il y fait très froid, on n’ y reste pas très longtemps.

Col frontière, Argentine Chili, 3810m

On retourne voir l’Aconcagua, pour avoir droit de se promener au pied de ce géant il faut passer par le Parc Nacional L’Aconcagua et payer un droit d’entrée. Le prix varie en fonction de ce qu’on envisage de faire. Il est possible de monter au sommet en 14 à 18 jours. Pour nous se sera juste une petite balade au pied.

Parque proviencial Aconcagua

On reprend la direction Uspallata, nous sommes obligés d’y repasser pour aller à Mendoza.
On s’arrête au Puente del Inca, une arche naturelle recouverte de calcaire jaunâtre.

Puente del Inca

Ça ne nous dit rien de dormir de nouveau à Uspallata et on quitte la route pour se garer au milieu des montagnes. Il fait encore assez chaud pour qu’on sorte la table et les chaises. Le petit paradis.

Puente de Picheuta, notre bivouac




11
Fev

Lago Potrerillos

On compte arriver à Mendoza aujourd’hui, il faut impérativement trouver du gaz et faire le linge. Une carte SIM ne sera pas de refus, ça fait des jours qu’on n’a plus d’internet.
C’est seulement sur la route qu’on se rend compte que c’est dimanche aujourd’hui. J’étais convaincue qu’on était samedi. Pas possible de faire remplir la bouteille de gaz et la laverie ferme à 12h30.
Du coup pas la peine de se dépêcher, au lieu de ça on s’arrête à Potrerillos avec son lac artificiel couleur turquoise entourée de montagnes.
Le choix n’est pas difficile, continuer encore une heure jusqu’à Mendoza et se garer sur un parking ou rester ici et se garer au bord du lac. C’est dimanche on a le droit de ne rien faire  C’est ce qu’on fait, les locaux sont nombreux a faire des grillades en famille malgré le temps nuageux.

Lago Potrerillos




Fin Argentine 1 ère partie