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3
Jan

Nazaca

Qu’est-ce que c’est bien de se réveiller au bord de la mer très tôt le matin. Nous sommes quasiment seuls avec les Flamants roses et d’autres oiseaux venus se promener sur la plage.
On a vraiment apprécié ce petit coin très sympa.

Safari photo sur la Lagune

En partant nous nous arrêtons au bord de la route pour vider les eaux usées, en voulant bien faire et utiliser l’eau pour arroser un arbre on se retrouve coincé dans le sable. La pelle nous sort de là une fois de plus. Pour les écolos, entre nous, depuis l’Amérique centrale il est impossible de vider les eaux ailleurs que sur le bord de la route. Il n’y a pas de « Dump » comme aux USA. D’ailleurs quand on demande les gens nous regardent bizarrement, pour eux la question ne se pose même pas.
Aujourd’hui on commence la longue route vers Cusco. On en aura pour au moins trois jours. Donc on se prépare à passer beaucoup de temps derrière le volant. On fait le plein d’essence, d’eau et le frigo. On est prêt.
En fin de matinée on passe à Huacachina une oasis en plein milieu du désert à coté de Ica. Le cadre est magnifique. La principale attraction, c'est un tour sur les dunes en buggy.

Huacachina une oasis

Sur la route de Nazca

Dans l’après-midi on arrive à Nazca, une ville connue pour les figures tracées dans le sol qui représentent souvent des animaux. Personne ne sait vraiment comment elles sont arrivées là. Pour bien les voir il faut les survoler en avion, on se contente de visiter le mirador installé à cet effet au bord de la Panaméricaine. Cet escalier en fer ne m’inspire pas plus confiance que ça. Heureusement nous sommes seuls à monter car en haut se trouve une toute petite plateforme. De là on peut voir trois figures. Pas terrible, je pense qu’un avion est la meilleure solution pour ceux qui veulent vraiment les voir comme il faut.

Les lignes de Nazca

On décide de rester à Nazca pour la nuit, Hôtel San Raphael nous accueille pour 20 Soles pp. L’employé sympathique nous avance vers un parking derrière l’hôtel. On y est bien jusqu’à qu’une odeur d’égout commence à remonter. Ce n’est pas tout le temps mais par moments. Eric insiste de changer de place. Je ne sais pas si on a bien fait car la nuit l’odeur me réveille et nous sommes obligés de fermer les fenêtres.



4
Jan

Chalhuanca

On continue notre chemin vers Cuzco, selon le GPS il nous reste « que » 12h de route pour 650 km. Il va falloir passer des cols à plus de 4500m. Avant de les attaquer on fait un petit arrêt pour voir une dune de sable de 2000m : El serro Blanco. Eric a trouvé une piste qui nous y amène mais après réflexion on gare Fleurette après 1000m, il y a trop de sable et on risque de rester bloquer. On continue à pied pour se rendre vite compte que les tongs ne font pas vraiment affaire sur le chemin caillouteux. Eric veut que je le prenne en photo à côté d’un cactus et je ne sais pas pourquoi, décide de toucher la bête pleine d’épines. Ça fait mal !! Sans blague .

Balade au Serro Blanco.

C’est parti pour une journée de route, je sais que vous ne me croyez plus si je dis que le paysage est encore magnifique, c’est pour cela que je ne dis rien on vous montre juste les photos et des films, jugez-vous même. La route longue est égayée par des animaux et une femme qui fait du stop, on l’amène vers son village qui n’est pas très loin. En sortant elle veut nous payer 1sole qu’on refuse bien sur !

Sur la route entre Nazca et Cuzco

Le soir on s’arrête à Chalhuanca un petit village à 3000m d'altitude. Depuis le temps qu’on voit les femmes se promener avec des chales colorés pour porter leur bébé, on en veut un aussi. Je parle bien entendu du chale . On en trouve un dans une petite boutique avec une vendeuse gentille. D’ailleurs tout le monde ici dans ce village est très avenant, on s’y sent à l’aise. En passant on achète deux repas au bord de la route pour 1,50 USD chacun.
Fleurette est garé à côté de la place centrale du village, les enfants y jouent et on les entend rire même après la nuit tombée. Un bruit beaucoup plus agréable que les voitures qu’on a l'habitude d’entendre.



5
Jan

Cuzco

Journée de transition, dernière ligne droite avant d’arriver à Cuzco.
Il fait nuageux et la température à nettement baissée.
Bonne nouvelle on finit par trouver un endroit pour remplir les bouteilles de gaz, juste à temps il ne nous reste pas grand-chose.
On mange en conduisant, les virages s’enchainent, ça fatigue.
A 15h on arrive enfin à l’entrée de la ville, pour aller au camping on emprunte la route qui traverse le centre-ville, Eric aime bien se mettre dans des situations impossible avec Fleurette . En tout cas ça donne envie de visiter, ce sera pour demain.
D’abord il faut trouver un endroit, nous avons prévu de rester ici 4 ou 5 jours car il y beaucoup à voir dans les environs, sans parler du Machu Picchu, la visite incontournable.
Le camping se trouve assez loin de la ville, plusieurs camping-cars s’y trouvent déjà. C’est la première fois qu’on en voit autant. Ce sont quasiment que des 4x4. On comprend vite pourquoi, il a plu et on s’enfonce dans l’herbe. C’est plus que limite et après quelques tentatives et hésitations on décide de repartir. À coup sûr on va rester bloqué, le proprio avoue que c’est déjà arrivé et il a l’air assez soulagé qu’on parte.
Commence la recherche d'un endroit pour dormir. On fait plusieurs parkings pleins à craquer, pour finir dans un hôtel de l’autre côté de la ville. Le quartier n’a pas l’air terrible, on s’en fiche on trouvera mieux demain, là on est trop fatigué ça fait 2h qu’on tourne.
Pour 25 Soles ( 7,50 USD) nous sommes en sécurité et on a le wifi. On part se promener avant qu’il fasse nuit et finalement on n’est pas si mal que ça. Un peu loin du centre-ville mais on prendra un taxi.
Le soir est consacré à relever tous les points à visiter et surtout d’essayer de voir plus clair dans les différents billets touristiques vendus. Chacun donne accès à certains sites mais jamais tous en même temps. C’est très pratique  . On se rend compte que ce n’est pas donné du tout.
Il y a trois choses à voir :
1 Cuzco elle-même (20 USD pp pour les sites les plus intéressants)
2 La vallée sacrée avec plusieurs sites (voiture nécessaire, 21 USD pp où 69 USD pp en fonction du billet choisi)
3 Machu Picchu (MP) excursion possible de Cuzco avec un agence (environ 150 à 200 USD par personne)
Ce qui fait grimper le prix du MP c'est le billet de train qui s’élève à ¾ du prix total. Ce train est obligatoire pour arriver à Aguas Calientes une ville au pied du site qui est le début de la visite. Cette ville est inaccessible en voiture (bien réfléchi !) C’est un vrai piège à touristes. Il y a un autre train beaucoup moins cher pour les locaux mais il est interdit aux touristes.
Il y a une autre solution c’est d’aller en voiture jusqu’à Hydroelectrica une ville pas loin de Aguas Calientes. La distance entre les deux villes est de 8km et se fait facilement à pied. Rassurez-vous on ne l’a pas inventé nous-même  beaucoup de gens le font pour réduire le cout élevée de la visite. En prenant cette solution nous visiterons la Vallée Sacrée avec Fleurette (c’est sur la route).

Après ces réflexions nous sommes vraiment fatigués, au lit !
On n’entend même pas les avions passer au-dessus de notre tête, Ah oui je ne vous ai pas dit que nous sommes à côté d’un aéroport . Il faut une première à tout !



6
Jan

Cuzco

On fait un petit peu la grasse matinée avant d’aller visiter Cusco.
Nous sommes à 5km de la ville et on décide d’y aller à pied plus pour bouger que pour le prix d’un taxi qui est à 3USD.
On longe une grande route fréquentée, il nous faut une heure pour arriver à l’entrée du centre-ville. Un marché un peu plus loin nous attire l’œil et on dévie notre chemin pour y mettre le nez comme dit Eric.
C’est surtout un marché de fleurs et de bricole rien de très intéressant.
C’est à 11h30 deux heures après notre départ qu’on arrive à la place de Armas , la place principale. Nous en avions déjà eu un petit aperçu hier avec Fleurette. Elle est flanqué d’une énorme cathédrale et une Église. Les deux sont sur notre liste à visiter. D’abord un petit tour sur la place. Cuzco se trouve à 3400m et est entouré de montagnes. On a l’impression d’être dans une cuvette. L’altitude fait qu’on se rend bien compte de nos efforts. On a le souffle court.
A l’entrée de la Cathédrale on achète un petit carnet de 4 visites pour 9USD pp. Seulement 2 visites nous intéressent mais même avec ça on est déjà gagnant.
La cathédrale est magnifique une richesse hors norme. Un autel couvert de feuilles d’or et des tableaux de peinture partout. Il y a 3 parties, c’est vraiment exceptionnel. Malheureusement il est strictement interdit de prendre des photos. Ce sera le cas pour tous les monuments qu’on visite aujourd’hui. On n’a aucune photo à vous montrer pour ce qui concerne les intérieurs.
L’entrée des monuments varie entre 3USD et 4,50 USD par personne. Ce n’est finalement pas beaucoup. Pour ceux qui projettent de se rendre ici on vous conseille de ne pas manquer : La Cathédrale, L’Église Compagnia de Jesus juste en face, le couvent Mercede (une merveille). Nous avons également visité le musée d’Inca et le couvent Santo Domingo. Le dernier a été bâti sur un ancien temple Inca ce qui fait qu’on y voit surtout des bases des murs qui n’ont pas été détruites par les Espagnols.
On a fait également un petit tour dans les ruelles du quartier de San Blas avec leurs maisons Blanches aux portes et fenêtres blues. L’église vaut le détour même si elle est plus petite.
Il faut plusieurs jours pour tout voir on s’est concentré sur ce qu’on croyait être le plus jolie, possible qu’on a raté quelque chose. La ville est très propre et a l’air sure. On s’y promène vraiment avec plaisir, c’est touristique. Nous sommes souvent accostés par des vendeurs ambulants et par des cireurs de chaussures. Apparemment mes bottines sont très sales car je me fais plusieurs fois arrêter. Je craque et d’origine une couleur marron fade elles sont maintenant presque orange. Il me demande 7,50 USD il rêve ! Je lui donne 3USD ce qui est encore le double du prix. Dans la journée la couleur s’estompe et j’espère qu’il ne pleuvra pas, étant sûre que je laisserai des traces orange derrière moi
Des locaux (Indiens Quechua) se font prendre en photo avec des agneaux et des alpagas contre une petite récompense. Ils se mettent stratégiquement devant un mur bâti par les Incas avec des pierres finement ajustées. Un petit chef d’œuvre pour ceux qui se connaissent en construction.

Visite de Cuzco

C’est à 18h qu’on rentre (en taxi) épuisés. Nous avons l’impressions d’avoir couru un marathon. On va mettre ça sur le compte de l’altitude .



7
Jan

Moray

On quitte Cusco pour visiter la vallée sacrée. Première halte Pisac à 1 heure de route. Il s’agit d’un site archéologique Inca, un des plus jolis de la région.
On verra cela, nous ne sommes plus si facile à l’impressionner 
Sur la route on voit un petit marché sympa, je suis à la recherche d’un chapeau peut-être ici c’est moins cher. Erreur, déjà ils n’ont pas le chapeau mais en plus des bus s’y arrêtent pour lâcher des dizaines de touristes. Bref on ne peut pas plus touristique que ça. Bon ok on prend quand même ne petite photo de la jolie dame avec ces alpagas 
On traverse le village, le site se trouve à 7km plus au nord. Le billet s’achète sur la route, on opte finalement pour un billet partiel qui donne accès à 4 sites différents.
Il n’y a pas de vrai parking, la route arrive directement au site et les buses et taxis se garent sur les deux côtés de la route. Au lieu de s’arrêter et se garer aux premières voitures, Eric s’obstine à vouloir aller jusqu’au bout ce qui résulte en une marche arrière pendant quelques centaines de mètres 
Je vous laisse découvrir la beauté du site par le biais des photos. Ils n’ont pas menti c’est époustouflant, même la montée assez raide à 3500m vaut vraiment le coup.
En sortant je m’achète encore un petit bracelet à 1 sole pendant qu’Eric prend la vendeuse en photo. Ca fait donc 2 soles 

Site archéologique de Pisac

On redescend dans le village pour visiter le marché et manger. Et voilà que j’y trouve mon chapeau. Un vrai chapeau Péruvien pour se protéger contre le soleil. J’en suis bien contente.
On mange sur le balcon d’un restau qui domine une partie du marché. Eric se régale en mitraillant les locaux d’en haut.

Le marché de Pisac

On aimerait bien rester un petit peu plus longtemps ici, c’est une belle étape. Il est presque 15h quand on décide finalement de partir. Nous n’avons pas vraiment de destination fixe, on verra où on sera vers 17h.
C’est au parking du site Moray un autre site archéologique, qu’on gare Fleurette pour la nuit. Le site est toujours ouvert mais il pleut. Le gardien ne voit pas d’inconvénient qu’on dorme sur le parking cette nuit. Comme ça nous sommes sur place demain matin. C’est dommage qu’il pleuve car nous sommes encore une fois entourés de belles montagnes.
Eric se lie amitié avec un chien et lui file presque tout le frigo . Pour une fois que ce n’est pas moi. Même le jambon encore bon y passe ! Maintenant il est couché devant la porte et il n’arrête pas d’aboyer. Il va finir par dormir dans le camion.
On compte finir la vallée sacrée demain avec encore quelques visites et après direction Machu Picchu. Comme déjà expliqué on aimerait aller à Hidroelectrica en voiture pour éviter de prendre le train.
Juste pour voir on rentre la ville dans le GPS…… 8h de route, un col à 3500m et au autre a 4300m ! Et 8h pour revenir car nous sommes obligés de repasser par Cuzco. Ça fait deux jours de voiture. Est-ce que ça vaut le billet de train ?
Je cherche le billet de train sur internet, 130 USD / personne. Pour un trajet qui dure 1h30. 1h30 contre 8h de voiture + 2h de marche. On hésite mais pas longtemps. Nous sommes d’accord pour le train, en plus on « gagne » deux jours de voyage ce qui n’est pas négligeable non plus.
Il est possible de prendre le train à Ollantaytambo, un village à visiter sur notre liste. Ça tombe bien, pas besoin de retourner à Cusco.
Reste juste à croiser les doigts pour qu’il y ait encore des billets. Et pour le train et pour l'entrée du Machu Picchu (qui est limité à 2500 visiteurs par jour).



8
Jan

Ollantaytambo

C’est bien d’être déjà sur place pour visiter. On attend tranquillement jusqu’à ce que la pluie s’arrête et le temps se lève. Les jours se ressemble, matin nuageux, après-midi soleil et le soir pluie.
Le parking est vide et à 9h nous sommes complètement seuls sur le site de Moray. Pas un chat, juste un chien (pas le même qu’hier soir) qui nous sert de guide 

Site archéologique de Moray

Notre chienne à nous a dormi devant notre porte malgré la pluie et la possibilité de se mettre à l’abri. Elle est câline, on lui donne son petit déjeuner quand on revient de la visite. Elle n’a pas l’air malheureuse on a vu pire. Un dernier câlin et on part vers les Salines de Maras à une demie heure d’ici.
Encore une fois c’est très beau. La vallée sacrée est un des plus beaux endroits qu’on a vus. Je sais on dit cela chaque fois mais c’est vrai. Et je suis sûre que nous ne sommes pas au bout de nos surprises, il nous reste encore des choses voir. Le soir en regardant les photos nous sommes souvent un peu déçus car on n’arrive pas à capter l’image de ce qu’on voit.

Sur la route des salines de Maras

Les salines de Maras

En sortant des salines on décide d’aller visiter Chinchero. Ce n’était pas prévu mais nous ne sommes pas loin et le site fait partie des 4 sites sur notre billet qui est valable seulement 2 jours. C’est aujourd’hui ou jamais.
C’est un petit village connu pour ces ateliers de tissages. On y fait un petit tour avant d’aller manger dans un resto qui ressemble plus à une grande cantine. Un seul menu, pas le choix. C’est simple mais très bon et le tout pour 1,50 USD.

Sur la route de Chinchero

Visite du village de Chinchero

Avec le ventre plein on part pour Ollantaytambo, il est temps de réserver des billets de train pour demain.
La gare est vite trouvé et 10min après on a les billets dans la poche. Départ demain matin à 10h30 pour arriver à 11H52 au Matchu Picchu. On aura tout l’après-midi pour visiter. On a intérêt de charger la batterie de l’appareil photo car il va certainement chauffer.

Sur la route de Ollantaytambo

A 250m de la gare on trouve un parking qui veut bien nous héberger pour 20 Soles (6USD) la nuit. Bref nous sommes au top. À peine Fleurette garée il commence à pleuvoir. Eric fait du popcorn, ce sera soirée cinéma .



9
Jan

Machu Picchu

On va voir le Machu Picchu !! Il faut qu’on soit à la gare à 10h on a donc tout notre temps. Même un peu trop, nous ne sommes plus trop habitués à ne rien faire on commence à s’ennuyer. Peut-être on aurait dû prendre un train plus tôt ?
A 10h pile on se présente à la gare, pour une fois tout est bien organisé. Le train nous attend et après avoir montré nos passeports (les billets sont nominatifs) on peut monter. Les places sont numérotées, les sièges confortables et un toit semi-panoramique pour pouvoir profiter pleinement du paysage.
En face de nous se trouvent deux hommes, on entame vite la conversation. Il s’agit d’un couple, Eric (encore un !) et Pedro vivent en New Mexico aux USA est sont en vacances au Pérou pour 4 semaines. Ce sont des bon vivants et on passe un bon moment avec eux. Ils parlent Espagnol et Anglais tout le monde est servi.
Le train suit la fleuve Urubamba déchaînée pas envie de faire du rafting là-dedans. Il commence à pleuvoir et on croise les doigts pour que ça s’arrête avant d’arriver. Un petit encas en forme de croissant et une boisson nous sont servis pendant le trajet.
Il est midi quand on arrive, il pleut des cordes. À un point qu’on s’achète de suite un poncho en sortant de la gare. Maintenant il faut trouver où acheter les billets d’entrée. Avec notre logique Européenne on pense que ce sera de suite en sortant de la gare. Mais non, quelle idée ! Pas de panneau rien. Il faut demander 3 fois pour qu’on trouve l’endroit pas du tout visible. Pas de queue, il n’y a que nous. Une fois les billets en poche on part à la recherche du départ de bus. Rebelote, rien n'est indiqué c’est dingue pour un village qui vit 100% du Machu Picchu. On a le choix entre monter à pied ou prendre le bus pour 24 USD pp. Allez soyons fous, prenons le bus. On n’est plus à ça près, on a déjà prévu de manger des pâtes pendant un mois .
Pas de file d’attente pour le bus non plus, parfois ça paie d’être en hors saison. Notre chauffeur de bus est bien motivé et montre qu’il est possible de rouler vite, très vite sur des petites routes montagneuses. D’autres bus descendent et ils se croisent sans ralentir. Eric n’est pas tranquille du tout. Ça me rassure, il a peur aussi avec les autres
Une fois arrivé là-haut il pleut toujours, les nuages sont bas, on ne voit pas grand-chose. Il va falloir faire avec.
Même sous la pluie le site est grandiose. Nous ne sommes pas venus pour rien. Après une demie heure, la pluie s’arrête enfin et on peut quitter nos ponchos. Pas de soleil pour nous aujourd’hui mais nous avons assez de visibilité pour profiter. Parfois le site se cache dans le brouillard ce qui donne un côté mystérieux.
Petit coup de gueule, un peu partout se trouvent des gardiens qui sont vraiment désagréables. Apparemment il y a un sens de visite qui n’est pas très clair mais gare à celui ou celle qui se trompe. Pas moyen de prendre un raccourci il faut parfois revenir sur ses pas et faire un grand détour. A un point qu’on est obligé de sortir du site pour re-rentrer. C’est vraiment du grand n’importe quoi.

Le Machu Picchu

Après 2h30 nous redescendons avec le bus. Cette fois–ci le chauffeur était plus raisonnable. Eric est content.
Nous avons une heure à tuer avant de reprendre le train. Le marché est un bon endroit pour cela. Ici ils pratiquent des prix « Américano ». Je laisse donc le pull joli à 120 USD où il est ;-) Un mois de pates suffit !
Au retour nous avons deux Marseillais comme compagnons de voyage. Le hasard fait bien des choses.
Yannick et Damien partagent leurs deux mois de vacances entre le Pérou, l’Équateur et la Colombie. Ils sont super sympas et de bonne compagnie.
Le petit encas servi est plus copieux qu’à l’aller et on a même droit à un peu d’animation par biais d’une espèce de clown avec une tête de monstre. Il est la première partie du défilé de mode qui suit. Notre serveuse et serveur se sont convertis en mannequins professionnels au grand plaisir des hommes qui aimeraient bien « acheter » la fille  Les vêtements montrés sont bien entendu à vendre. Pas la peine de demander le prix.
Il est presque 17h quand on arrive à Ollantaytambo, Yannick et Damien ont encore 2 h de bus devant eux pour rentrer à Cusco.
Notre Fleurette se trouve à 5 min à pied. On s’achète une empanada pour la route. Ce sera le repas pour ce soir précédé bien sûr d’un petit apéro pour finir la journée en beauté.



10
Jan

Winicuncal

Après réflexion on décide de partir à Puno (Lac Titicaca) au lieu d’aller à Arequipa. Nous ne sommes pas surs que la route de Cusco à Arequipa soit bonne et dans le doute on préfère partir dans l’autre sens. Ceci dit, il est toujours possible d’aller à Arequipa après Puno, on verra en ce moment-là.
Deux heures de routes nous séparent encore de Cusco et de là il faut 8h pour arriver à Puno.
Un peu après midi, on fait une halte à Andahuallilas, c’est le guide du routard qui nous le conseille. Puisqu’il faut manger autant le faire ici. On arrive sur une petite place sympa sans plus. L’église San Pedro Apostol (surnommée Chapelle Sixtine des Amériques) est joliment décorée à l’extérieur. Allons y jeter le nez  Prix d’entrée 15 s (4.50 USD) ce qui est pas donné pour ici. On y va.
Et c’est sans regret. Qu’est-ce que c’est beau. Comme Eric dit, on est époustouflé. Interdiction de faire des photos en contre parti on nous donne CD avec des images. Enfin on croit car on ne peut pas le lire.

Andahuallilas, et sa Chapelle Sixtine des Amériques

Après cette jolie surprise on va manger dans un petit resto avec jardin. Comme partout un chien nous souhaite le bienvenu. Celui-ci est particulièrement câlin. Difficile de résister.
Après un repas bien copieux on reprend la route jusqu’à la bifurcation vers le Rainbow Mountain. Pour dire la vérité on l’avait un peu zappé mais c’est sur notre route. C’est-à-dire 30 km plus loin en prenant une route non goudronnée.
Puno peut attendre, on bifurque  On nous annonce 1h30 de monté, ça veut dire qu’on peut arriver juste avant la tombée de la nuit.
La route est praticable et (oui encore) très jolie malgré la pluie.
On propose à deux garçons de 10 ans qui marchent au bord de la route de monter avec nous. Ils rentrent de l’école est ont encore 3km de marche devant eux. Ils sont bien contents et nous remercient poliment en sortant.
Un peu plus loin un homme porte un gros sac d’herbe sur le dos. Lui aussi accepte avec plaisir de monter de monter. Le sac est tellement gros qu’il ne rentre pas par la porte latérale. On est obligé de le mettre sur le siège avant et je passe derrière avec lui. On le dépose 1km plus loin devant sa petite maison. Encore un heureux 
Pour nous la montée n’est pas finie, elle devient de plus en plus sinueuse et est à présent à une seule voie. Croissons les doigts pour qu’on ne rencontre pas d’autre voitures. L’heure tardive joue en notre faveur tout le monde est déjà descendu.

Su la route de Winicuncal

On finit par arriver sur un énorme parking à 4550m d’altitude. Il n’y a personne mis à part quelques locaux ce qui fait qu’on a de la musique  Demain l’ascension qui dure à priori environ 2h (500m de dénivelé) . Ce n’est pas beaucoup mais on sait maintenant qu’à cette altitude tout peut arriver. Nous sommes quand même un peu mieux préparés, on a acheté des cachets contre la maladie de montagne. Pour l’instant on se sent bien c’est un bon début.



11
Jan

Sicuani

Réveil à 6h, puisqu’il y a du brouillard j’ai droit à rester un peu plus longtemps au lit 
Départ à 7h30 il y a toujours des nuages mais ça à l’air de se lever, croissons les doigts.
Nous commençons l’ascension au milieu des Alpagas décorés. Au bout de 300 m on voit un poste de contrôle, est-ce qu’il faut payer ? Au dernier moment nous avons pris 20 soles c’est tout. Il y a un côté pour les Péruviens et pour les étrangers, pour nous c’est 10 soles pp. Ouff ! on les a.
On marche doucement, nous sommes pratiquement seuls, parfois nous sommes doublés par des gardiens qui montent comme des flèches. Les gardiens sont là pour surveiller que les touristes ne sortent pas des sentiers balisés. Et toujours ces alpagas partout, c’est super joli.
Ça se corse après une heure de marche, la pente devient beaucoup plus raide et il commence à neiger. Nous sommes à 4800m et ça se ressent au niveau du souffle. Les deux derniers cols sont mortels.
On atteint le dernier col après 2h de marche, nous sommes accueillis par des vendeurs des boissons chaudes, des barres au chocolat il y a même des bières. Manque de bol nous n’avons plus un sous sur nous mais on a nos propres barres. Pourtant un thé chaud n’aurait pas été de refus. Pendant 5 min impossible d’avaler quoi que ce soit, je dois d’abord récupérer le souffle. En restant inerte on commence avoir froid, les filles vendeuses portent des nus pieds sans chaussettes et n’ont pas de veste ni de gants. Pour vous dire que nous portons un T-shirt, un pull, une polaire et la veste.
D’ici on a un bel aperçu de cette montagne aux plusieurs couleurs, la montée en valait la peine. Il manque un peu de visibilité mais nous (surtout Eric) gardons l’espoir. Juste en face de nous un pic (le mirador) il doit être à 80m de dénivelé de plus. Il faut qu’Éric me dise que là-haut on sera à 5200m, un nouveau record, pour que je me motive à monter. Comme la plupart des gens on monte par palier de 10m, il y a de plus en plus de monde. Les bus touristiques sont certainement arrivés juste après notre départ.
Ça y est nous sommes à 5200m ! J’ai trop froid et je suis trop essoufflée pour m’en réjouir vraiment, je ne sens plus mes doigts. La brume se lève un petit peu, vite quelques photos. Je descends au col pendant qu’Éric reste là-haut toujours plein d’espoir. Et il n’a pas tort, ça commence sérieusement à se lever. On peut prendre des belles photos car même du col la vue est magnifique.

Le jaune c'est du soufre, le rouge de l’oxyde de fer et le bleu-gris c'est du sulfate de cuivre

The rainbow montain

Il est temps de redescendre et peut être de retrouver un peu de chaleur  Il est possible de faire la montée à cheval. Par principe je suis contre ce genre de choses. Ce n’est pas forcément des poids plumes qui s’assoient sur les dos de ses pauvres bestioles, ils glissent dans la boue et on les entend souffler. Ils doivent faire beaucoup d’aller-retour dans la journée. Ce qui nous étonne ce sont des Péruviens (hommes et femmes) qui marche si vite à côté des chevaux parfois en sandales.
Ce matin en montant on en a croisé un et quand on a demandé combien de temps il nous restait, il a dit 30min pour nous et 10 min pour lui. On le croit sur parole !
La descente est en fait plus belle que la montée, déjà on souffre beaucoup moins ça aide  , mais le paysage est très beau. Ce matin on n’a pas regardé derrière nous, allez comprendre pourquoi
On retrouve Fleurette à 12h30.
Eric est pressé de partir, il s’inquiète pour la descente et le fait qu’il y une seule voie. On n’aimerait pas croiser un de ces bus actuellement sur le parking. On part donc de suite sans manger (j’ai faim !!)
La chance est encore avec nous, on croise un camion juste ou il faut. Après 20km j’insiste pour qu’on mange, le pire est derrière nous et j’ai vraiment très faim. C’est au bord d’une jolie falaise qu’on casse la croute, Eric se plaignait d’un mal de tête et tout d’un coup plus rien. Eh oui il faut manger, surtout après l’effort fourni.
Il nous faut 1h30 en tout pour récupérer la route principale, je reprends le volant. Il est 15h passé et ni l’un ni l’autre a envie de rouler beaucoup. On va s’arrêter à Sicuani à 30 km de là. Le soleil est sorti et on aimerait bien en profiter un peu. Ce n’est pas pour de suite, en passant un dos d’âne on perd la roue de secours. Avec les vibrations de la mauvaise route elle a dû se défaire. Heureusement la route est assez large et on repart 15 min après.
On trouve un super endroit sur un parking d’un hôtel où on peut se garer dans l’herbe. Nous nous dépêchons pour sortir les chaises. Il fait très chaud, quelle différence avec la température de ce matin. On a du mal à supporter le pantalon long. Nous sommes tout de même à 3500m d’altitude.
Avec cette sortie inattendu mais agréable on a pris un peu de retard dans notre planning (tout est planifié pour les dernières semaines qui nous restent) On se promet de partir demain matin tôt pour pouvoir arriver à Puno au bord du lac Titicaca demain aprèm.



12
Jan

Puno

Départ à 7h, on l’a dit et on le fait 
Il fait frais le matin et en plus on part avec la pluie.
Ça roule bien, très bien même. A ce rythme-là on sera à Puno à midi. La pluie cède rapidement au soleil et il fait de suite chaud. Difficile de savoir quoi mettre mais c’est l’avantage de voyager en camping-car on peut se changer quand on veut.
Juste avant Puno se trouve la ville de Juliaca on va s’y arrêter pour faire des courses et manger. La ville a l’air assez grande sur la carte on va pouvoir tout y trouver. Je conduis et Eric me guide vers le centre commercial qu’il a repéré. La route se dégrade au fur et à mesure qu’on se rapproche du centre-ville, elle n’est plus asphaltée et pleine de trous. La pluie n’arrange rien, c’est de la boue partout. On laisse tomber l’idée de faire les courses ici il faut trouver la sortie.
On est coincé devant une rue par laquelle on ne passe pas. Eric prend le volant pour faire demi-tour et moi je cherche le chemin de la sortie.
Même la route principale est difficilement praticable, on se demande comment ça va être après deux mois de pluie.

Juliaca

Nous ne sommes pas loin de Puno (3830m d’altitude) , la conduite n’est pas évidente dans les petites rues mais nous avons de la chance, on trouve une place pour se garer pas très loin d’un supermarché. On dépasse un peu sur la route, ils en ont habitude ici.
Une fois les courses faites on se dirige vers une agence. Nous aimerions visiter les iles du lac Titicaca et si possible passer la nuit chez les habitants. Jésus est très sympathique, il prend tout son temps pour tout expliquer et répond à nos nombreuses questions. D’habitude ils viennent chercher les gens dans leur hôtel ou hostel. Nous avons bien une idée du parking où on veut dormir qui ne se trouve pas loin du port mais pour l’instant on n’est sûr de rien. Jésus nous donne son numéro de téléphone pour qu’on puisse le contacter ce soir avec l’adresse exacte.
Contents de notre réservation on part faire un tour en centre-ville à pied. Il n’y a pas grand choses à voir on fait le tour en une demie heure. On récupère Fleurette qui a miraculeusement survécu à la circulation de folie dans cette rue étroite.
Le parking n’est qu’à 10 min du centre-ville, on y sera très bien. C’est un grand parking gardé la journée et fermé avec un portail la nuit. Le prix est dérisoire 15 s (4,50 USD) par nuit. Avec notre escapade sur les îles on y restera 3 nuits en tout.

Puno sur les bords du Titicaca

Le port n’étant pas loin on part à pied pour faire un peu de repérage pour demain. Il est coutume d’amener un petit cadeau pour les familles qui accueilleront les visiteurs sur l’Ile. De préférence de la nourriture. Jésus nous a dit qu’au port on trouvera tout ce qu’il faut. Il nous faut 10 min à pied, c’est vraiment à côté.
On achète du riz, du sucre, du lait concentré, des pâtes, de la farine et si jamais ils ont des enfants des crayons de couleur. Ça va peser dans le sac demain

Le port et la laguna de Puno

Au retour j’envoie un message à Jésus, pas la peine qu’ils vienne nous chercher demain. On se donne donc rdv au phare à 8h demain matin. S’il pleut il nous commande quand même un taxi. Sympa ce Jésus.
Reste à préparer les sacs, on ne sait pas trop où on va dormir mais il faut des vêtements chauds. On dormira certainement dans nos vêtements de la journée. Il n’y aura pas d’électricité on prend la frontale. Il nous tarde d’y aller. Nous aimons bien ce genre de chose, ça sort un peu de l’ordinaire.
Il fait froid ce soir on allume le chauffage c’est la première fois, ça promet pour demain soir sur l’ile .



13
Jan

Les îles Uros et Amantani

Il fait beau, pas de pluie en tout cas. Comme promis on rejoint Jésus à 8h au port. Il est seul, on s’attendait à le voir avec un groupe de touristes. Après 20 min d’attente il nous amène vers le bateau ou notre guide Richard nous accueille. Dans le bateau se trouve déjà une quinzaine de personnes, c’est un groupe mixte, des Chiliens, Italiens, Suisse et Péruviens. Richard parle Espagnol et Anglais, il traduit chaque fois mais son Espagnol est très compréhensible.
Nous sommes à 20min de bateau des iles flottantes d’Uros. Richard en profite pour nous apprendre « comment ça va » et « très bien » en Queschua. C’est respectivement «Kamisaraki» et «Waliky» . Tout le groupe se prête bien au jeu. Le soleil est bien sortie et on a une jolie vue sur les dizaines de petites iles faites de Totora (sorte de roseaux). Les bateaux de touristes font les visites sur un système rotatif. Comme ça chaque ile reçoit des touristes 1 à 2 fois par semaines, puisqu’ils dépendent d’une partie de cette activité tout est fait dans l’égalité.
Nous accostons sur une ile de 15 personnes, ici le chef est Ronald il à peine 20 ans. Richard nous explique comment ces iles sont construites. C’est de la tourbes d’environ 1m d’épaisseur, dedans ils plantent des bâtons qui sont reliés avec un corde pour garder le tout ensemble. Par-dessus ils mettent plusieurs couches de Totora d’une épaisseur de 1m aussi. Les maisons sont fabriquées de la même matière et un peu surélevés pour éviter que l’humidité rentre. Chaque 15 jour il est nécessaire de remettre une nouvelle couche car la totora sèche. Bref il y a du boulot. Pour éviter que l’ile dérive il est ancré dans le fond du lac. Dès qu’un bateau passe on sent bien que l‘ile bouge à cause des vagues.
On a droit à une visite des maisons après quoi nous avons l’occasion d’acheter des objets fabriqués par les habitants. Avec cet argent ils partent cet après-midi même à Puno pour acheter des vivres. Difficile, voir même impossible de ne rien acheter. Allez un bracelet de plus et un petit collier. La visite se clôture par une balade en bateau à 10s par personne.

Les îles flottantes Uros

3h de navigation nous séparent de Armantani notre prochain arrêt, c’est sur cet ile que nous allons dormir. Si le temps le permets nous allons nous se promener cet après-midi. Pour l’instant le beau temps est toujours au rendez-vous. Pourvu que ça dure.
Au port d’Armantani nos familles d’accueil nous attendent. Nous sommes divisés en petits groupes. Ici le même système rotatif. Les familles ont droit à 10 touristes par mois. Notre « mama » est Fidéla, on la suit sur le petit chemin bien pentu. C’est un peu difficile d’entamer la conversation elle est souriante mais un peu timide. Ca va venir ! A la maison on rencontre César son mari et leur fils Joel de 7 ans. La maison est une belle surprise. Très simple mais fonctionnelle. Une pièce qui sert de cuisine et salon/salle à manger et autour d’une petite cour la salle de bain et 5 chambres dont 4 chambres pour les touristes. Parents et fils dorment dans la même chambre. On pose nos sacs et redescendons pour donner nos « cadeaux » à nos hôtes. Ils sont contents surtout Joel avec ses crayons de couleurs. Le déjeuner est prêt, César nous rejoint à table, il a déjà mangé mais tient nous compagnie. Fidela nous a servi d’abord une soupe de quinoa suivi par du riz avec une tranche de fromage grillée, 2 pommes de terres, des légumes et tomates. C’est vraiment très bon. Ici pas de viande et tout est naturel. On discute un peu avec César mais lui aussi est assez pudique. Ils se lâche un peu plus quand on parle de Fleurette notre « casa rolante » cette idée leur plait beaucoup. Joel joue avec ses crayons, c’était un bon cadeau .

La famille d'accueil

Après le repas Fidela nous montre son travail, elle tricote des bonnets, gants et d’autres affaires. A nouveau je ne sais pas dire non et j’achète une paire de gants. Il est temps de rejoindre le groupe sur la place centrale du village. Fidéla nous y amène. Elle marche très doucement on a du mal à ne pas la dépasser. On a rendez-vous à 15h. Quand on arrive à 15h20 nous sommes les premiers.
Décidément ici l’heure n’a pas d’importance. Une fois tout le monde réuni on suit Richard. Nos familles seront là à notre retour pour nous ramener à la maison. La montée se mérite, deux point culminants domine l’ile. La pachatata (papa) et la pachamama (la mama). La pachamama est 20m plus haut. Tout simplement car les femmes sont considérées comme plus importantes. L’ile me plait déjà  A partir d’ici c’est quartier libre tout le monde choisi le papa ou la mama. Pas besoin de nous demander ce qu’on fait. Le plus haut bien sûr. On poursuit l’ascension avec Constanza une Italienne de 23 ans bien pétillante. Elle parle parfaitement le Français et se débrouille super bien en Espagnol. Une fille qui ira loin dans la vie. Encore une belle rencontre. Il y a également un couple Suisse Francophone très sympathique eux aussi. Cela fait 6 mois qu’ils voyagent en Amérique du sud en faisant un peu de bénévolat.
La montée assez dure vaut le coup, de là-haut la vue sur le lac est extraordinaire. Au sommet on trouve un petit « temple », la coutume veut qu’il faut faire trois fois le tour en faisant 3 vœux pour quelqu’un d’autre. Les vœux concernent Santé, Amour et Travail. Et si on le faisait l’un pour l’autre 

Montée au sommet de l'île : Pachamama

Un orage éclate sur la chaine de montagne au loin. C’est trop beau de voir la pluie de loin avec les éclairs. On décide d’attendre le coucher de soleil. J’ai une pensée pour Fidéla qui doit nous attendre en bas. Aucune heure de retour a été convenue. Une fois le spectacle terminé on se dépêche pour rentrer, la pluie ne doit pas tarder à tomber. On fait la descente presque en courant. Fidéla nous attend avec Joel, d’autres familles attendent avec eux.

On les invite à boire un chocolat chaud au café sur la place. Ca brise un peu la glace et elle devient un peu plus bavarde  Il fait nuit noire quand on rentre à la maison. Nous avons une frontale mais pas Fidela. Même si tu connais la route par cœur il est possible que tu trébuches, le chemin n’est pas parfaitement plat. En tout cas nous sommes contents de nos frontales.
A la maison on fait connaissance de la maman de Fidela. On apprend qu’elle a 65 ans, elle en parait 80. Ici ils parlent deux langues le Quechua et l’Espagnol. César nous explique que Joel ne parle pas le Quechua couramment car à l’école ils enseignent que l’Espagnol.
Le diner nous attend, de nouveau une soupe cette fois-ci des légumes et du riz avec entre autre des morceaux d’œufs. Encore une fois très bon. Pendant qu’on mange on s’amuse avec Joel en lui apprenant des mots en Anglais. Je propose mon aide pour la vaisselle, ce qui est accepté mais on a quand même l’impression qu’ils trouvent cela bizarre. L’eau est froide et l’évier trop bas pour moi 
Ce soir c’est la fiesta pour les touristes, tout le monde doit venir habillé dans les costumes traditionnels. Fidela me prépare mes habits et me donne un coup de main pour les mettre. Je les enfile par-dessus mes vêtements. Une blouse, une jupe avec une ceinture bien serrée (je n’arrive quasi plus à respirer) un châle complète l’ensemble. Pour Eric c’est plus simple un poncho et un bonnet Péruvien font l’affaire.
César nous accompagne à la « discothèque ». Il y déjà beaucoup de monde. Il règne une ambiance festive. Ils vendent des bières, coca et de l’eau. Un petit groupe de musiciens jouent la musique traditionnelle mais nous avons aussi droit à Despacito 
Eric me présente un Hollandais en vacances et je passe un bon moment à discuter avec lui, ça fait toujours plaisir de retrouver un compatriote. La fête dure environ 1h30, César nous attend devant la porte. C’est assez gênant surtout parce qu’il fait froid. Il est 22h temps d’aller au lit. Chacun dans le sien car ils sont petits. Sur chaque lit 5 couvertures, heureusement car ni la fenêtre ni la porte d’entrée ne ferment bien et pas de chauffage. J’ai du mal à m’endormir. J’enfile le pull d’Eric car le mien me sert d’oreiller. A minuit je sors faire pipi, pour cela il faut aller dehors et descendre l’escalier. J’essaie de ne pas faire de bruit. 3h plus tard rebelote, bref la nuit est un peu agitée.



14
Jan

L'île Taquile

Réveil à 6h30 car nous avons rendez-vous au port à 7h30. Finalement j’ai réussi à m’endormir après ma derniere escapade nocturne et j’ai rattrapé un peu le sommeil. Pas de douche ça doit attendre ce soir. Fidela nous apprend que Joel a mal à une dent. Le couple à l’air inquiet et n’arrête pas de faire des allers retours dans la chambre.
Pour le petit déjeuner nous avons droit à un pancake délicieux avec de la confiture. Je me régale, moi qui en général ne déjeune pas.
César nous amène au port. Avant de partir on leur laisse les 3 comprimés de doliprane que j’ai dans mon sac pour Joel. Eric explique bien l’utilisation. On remercie Fidela pour son accueil et on dit au revoir à sa maman. Sur le chemin César nous explique qu’il pense qu’il est nécessaire d’aller voir un dentiste à Puno car ici il n’y en n’ a pas. Pas évident la vie sur une ile.
Il fait encore un temps d’été, on retrouve notre groupe au port et il est temps de dire au revoir à César. Une dernière photo avec un papa soucieux.
Aujourd’hui nous allons visiter l’Ile Taquila à 1h de bateau. Dès notre arrivé on commence par une marche de 30 min. Ca grimpe dur encore une fois. On a la vue sur le lac. Petite information sur le lac Titikaka. Ce lac est partagé entre le Pérou (55%) et la Bolivie (45%) . C’est le plus haut lac navigable du monde (3812m)
Nous arrivons à une petite place, c’est la place principale. On a le temps de se reposer et de boire un jus de mangue en attendant le reste du groupe.
Sur cette ile comme sur Armantani les locaux ont leur costume. Plus tard dans le restaurant Richard nous explique la signification et comment on peut distinguer une personne célibataire d’une personne mariée. Ce qui est marrant c’est que les hommes mariés portent un petit sac avec des feuilles de coca, au lieu de se serrer la main en guise de bonjour ils échangent une poignée de feuilles. Ici pas de chevaux ni d’âne tout se fait à la force des bras. Imaginez-vous construire une maison sur les hauteurs. Tout le matériel doit être porté par les personnes.
L’ile est repartie en plusieurs communautés, les territoires sont séparés par des arches en pierres. Certaines sont très jolies.
On mange tous ensemble dans un restaurant. Au menu truite à la plancha (eh oui encore très bon)
Le bateau nous attend de l’autre côté de l’ile, plus de 500 marches pour descendre. Heureusement nous ne sommes pas montés de ce côté. La vue est plus belle, en bas se trouve une petite plage ça donne envie de se baigner.
C’est la fin de notre petit séjour. Il nous reste 3h de bateau pour nous ramener à Puno.
Nous avons beaucoup apprécié ces deux derniers jours. C’est une belle façon de rencontrer les locaux et de voir comme ils vivent. Une vie peut être tranquille mais dure, pas faite pour des faignants !
Cet après-midi j’ai raconté à notre guide Richard que Joel avez mal à une dent et que ses parents étaient très inquiets. Il m’a expliqué qu’ils n’ont probablement pas assez d’argent pour le faire soigner. Pour eux le prix de 80 s (24 USD) est très élevé. Cela m’a perturbé, si on avait su cela ce matin on aurait peut-être pu les aider. Pour nous 24USD n’aurait rien changé.
Il est 15h30 quand on arrive à Puno, on fait un petit tour sur le port avant de retrouver Fleurette. Il nous tarde de se doucher et de se mettre à l’aise.
Sur le parking on retrouve un camping-car Allemand, on les avait déjà croisés à Paracas sur le parking du Kite-Surf.
Ils ont fait quasiment le même chemin que nous et reprennent le bateau également en mars. Je pense que nos chemins vont se recroiser à nouveau bientôt.



Fin du Pérou