Carte détaillée
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14
Dec

Ibarra

Aujourd’hui on compte passer la frontière avec l’Équateur. On démarre un peu plus tard qu’hier mais
quand même à 7h. Au petit matin, on traverse Pasto noyée dans son nuage de pollution.
Konrad nous a prévenu qu’il a passé 5h à la frontière tellement il y avait du monde.
Il est 9h30 quand on gare Fleurette devant la Douane Colombienne pour faire la sortie du pays. La queue est énorme, pour être sûr qu’on soit au bon endroit je demande au vigil si c’est bien pour la sorte, il nous laisse rentrer devant tout le monde. On n’a pas trop compris mais on s’est facilement économisé 2h de queue. Il nous reste quand même 1H d’attente avant d’ obtenir le tampon. Maintenant direction l’immigration Équateur. C’est à 200m plus loin.
Là ça n’a rigole plus, on aura pour des heures. Cette fois ci pas moyen de tricher il va falloir attendre.
Il fait bon pas trop chaud mais altitude oblige, le soleil tape fort. Les gens se protègent comme ils peuvent.
On avance plus vite que prévu, les formalités sont très simple. Je pense que c’est une des frontière les mieux organisés depuis les États-Unis. En un peu plus de 3h le tour est joué, on a battu Konrad 

Passage de la douane

Avant d’attaquer les routes Equatoriennes on mange un bout à la frontière.
Cette fois-ci nous sommes armés du Guide du Routard qui nous amène à Tulcan pour notre première visite. Un cimetière, on a rien trouvé de plus gai pour commencer ce pays
C’est quand même le cimetière la plus célèbre du pays grâce à ces arbustes taillés en forme humaines et animales. On dirait un petit labyrinthe où on trouve des tombes enterrées comme chez nous mais également des caveaux de plusieurs étages. Le tout laisse une impression mixte, joli et un peu dérangeant en même temps. L’ambiance d’un cimetière quoi.

Coup d’œil sur le cimetière de Tulcan

On poursuit notre route pour se rapprocher de la capitale Quito. Il nous reste un peu moins de la moitié du réservoir, sachant que l'essence est beaucoup moins cher ici on n'a pas fait le plein en Colombie. Effectivement le litre est à 0.25 USD. Quand on s'arrête à une station on nous dit qu'ils ne peuvent pas nous servir puisque nous avons une plaque étrangère. Il faut aller à San Gabriel à 15 min. Même histoire là bas, pas possible de se faire servir. Le pompiste plutôt désagréable nous fait comprendre que c'est pour éviter que les étrangers (lis Colombiens) viennent ici pour acheter de l'essence pas cher. On continue donc notre chemin en espérant qu'on en trouvera plus loin. Heureusement il nous en reste.
Encore de la montagne mais de l'autre côté nous sommes servis sans problèmes.
Un peu après 16h on aperçoit un panneau camping. Il y a même le dessin d’un camping-car ! Bien sûr qu’on suit la direction. Quelqu’un nous ouvre le portail, ce n’est pas la propriétaire mais un client comme nous. Apparemment la propriétaire n’est pas là. Le client est un Suisse qui parle Anglais et il nous montre tout ce qu’il est à savoir. Ça fait 2 ans et demie qu’il voyage en Amérique du Sud mais il ne parle toujours pas un mot Espagnol ??? Incroyable.
Pendant les 5 min que je parle avec lui je me fais piquer de partout. Même au travers du pantalon.
C’est bien un vrai camping, mais au moins dans une station de service il n’y pas de moustiques



15
Dec

Quito

Ce matin je décide de prendre ma douche au camping. Je pars avec ma petite trousse de toilette et la serviette pour revenir aussitôt au camion car la douche était sale. Il faut donc attendre que l’eau chauffe. 15 min pour envoyer des messages en France 
Après la douche je pars à la recherche de la propriétaire pour payer pendant qu’Éric s’occupe des vidanges multiples. Je finie par trouver Patricia une Allemande qui insiste à nous prendre en photo avant de partir pour son guestbook. Elle nous donne quelques conseils pour les visites et trouve dommage que nous sommes si pressés de partir. C’est vrai que depuis quelques jours nous sommes tellement conscients par le peu de temps qui nous reste que ça commence à prendre le dessus. Ce n’est pas bien du tout.
En partant on recroise, le Suisse qui nous a accueilli hier soir. On commence à discuter pendant qu’on fait le plein d’eau et une heure après nous sommes toujours là. Sa femme Silvia nous a rejoint. Quand on leur dit qu’il nous reste 2 mois et demie pour arriver en Argentine ils déplient des cartes pour nous donner des points à ne pas manquer. Selon eux il faut oublier le Chili car on n’aura pas le temps. De les entendre parler des endroits magnifiques nous donnent trop envie d’y aller et ça nous fait râler car il nous manquera du temps. J’ai toujours dit : « ce qu’on ne voit pas ne peut pas nous manquer » et il faut se tenir à cela. Si non on gâche le temps qui nous reste. On part donc plus tard que prévu mais avec plein de bons conseils.
Un des conseils c’était de visiter le marché de Otavalo à 30 min de là. Qu’est-ce que c’est beau toutes ces couleurs. Sans déjà être allé au Pérou on a l’impression d’y être. Remarque, nous ne sommes pas loin. Les gens sont tellement typiques, Eric n’arrête pas de les mitrailler discrètement. Mis à part nous il n’y a personne, normal qu’on se fasse accoster en permanence. Je m’achète un joli bonnet Péruvien et un pull doux  Les ponchos me donnent envie mais je pense qu’on en verra d’autres plus tard. Le soleil tape de nouveau très fort, c’est plus l’intensité qui dérange que la chaleur. D’ailleurs les locaux sont souvent habillés comme en hiver. On en voit avec des bonnets et des gants !

Le marché Quechua d'Otavalo

On profite de la ville pour faire quelques courses. Nous sommes agréablement surpris de trouver du jambon et du fromage à un prix plus ou moins correct et surtout d’une qualité meilleure qu’en Colombie et même les pays avant. On va pouvoir manger de nouveau un petit sandwich à midi 
Prochain arrêt : le passage de l’équateur (latitude 0° 0’ 0 ‘’). Impossible de passer à côté de ce phénomène.
Le site en lui-même est sans intérêt il n’y a rien avoir sauf un grand poteau au milieu d’une place et un trait sur le sol représentant la ligne de l’équateur. Il faut payer 2 USD pour y rentrer. On prend quelques photos et s’approche du poteau où un employé est en train de discuter avec un visiteur. Il est en fait en train d’expliquer l’histoire de la géographie. On les rejoint car les explications sont très intéressantes. C’est fait en espagnol mais il parle très doucement et j’arrive à comprendre une grande partie. Par contre je suis nulle en tout ce qui touche à l’astronomie et géographie.
L’autre touriste est un Russe qui parle couramment l’Espagnol. A la fin on découvre qu’il maitrise également très bien le Français a un point qu’Éric croyait qu’il l’était. Mais non Maxime est bien un Russe qui a habité au Portugal, en Espagne et en France et qui maintenant fait un tour du monde en stop depuis 2 ans.

Cayambé la mitat del mundo

Pour la deuxième fois de la journée on sort les cartes pour noter des points intéressants.
C’est bien d’avoir plusieurs d’avis car personne n’est pareil. Le site de l’équateur qui se présentait sans intérêt était finalement très intéressant.
Il est 16h, on va tenter d’arriver à Quito la capitale ce soir pour la visiter demain. Encore une fois on se jette dans une grande ville à l’heure de pointe. Un camping indiqué sur Maps.me s’avère d’être une site d’Électricité  C’était bien un camping mais il y a trois ans). Bonjour le mis à jour de Maps.me ! Pas le choix se sera une station service en croisant les doigts qu’ils veuillent bien de nous. Les avenues sont complètement bouchées on met un temps fou pour atteindre une station de service. Je croise les doigts pendant qu’Éric demande. Je vois le pompiste indiquer un endroit. C’est bon ! même si on n’est pas tout à fait horizontal on s’en contente.
L’Équateur se présente bien jusqu’à maintenant. A suivre.



16
Dec

Parc National COTOPAXI

Après une nuit plutôt bruyante on part visiter la vieille ville de Quito. Nous ne sommes pas tout à fait à côté mais ça roule beaucoup mieux qu’hier soir. Il est impossible de se garer dans la ville elle-même les rues sont étroites et on ne trouve aucun parking. Il faut mieux s’éloigner un peu plus et marcher. C’est ce qu’on fait et finalement nous ne sommes à même pas 15 min de marche.
Avant-hier au camping je me suis fait piquer aux chevilles par des moustiques , ce n’est pas la première fois mais cette fois-ci j’ai les chevilles enflées et les démangeaisons/douleurs sont insupportables. Je me gratte jusqu’au sang et je ne peux pas mettre des chaussures. Ballade en tongs pour moi. On s’arrête à une pharmacie qui me donne une lotion et des comprimés contre la douleur. J’espère que ça fonctionne car on a prévu une petite rando pour demain.
Le vieux centre de Quito se révèle agréable, il y a des beaux monuments et des églises avec une décoration somptueuse. Le contraire de que ce qu’on a vu dans les pays d’Amérique Centrales où elles sont plutôt sobres.
À notre bonheur on trouve le cadeau de Noel pour Fleurette. Ça fait plusieurs jours qu’on cherche les deux cornes de cerf et le nez rouge qu’on a vu sur d’autres voitures. C’est trop rigolo. Bien sûr on ne lui demande pas son avis elle n’a pas le choix

Visite de Quito à 3000m d'altitude

Eric se fait cirer ses basquets par un jeune, ici ils sont même capables de me cirer les tongs du moment qu’on paie. En 30 secondes 7 autres cireurs l’ont rejoint et le regarde faire. Le prix est dérisoire 0,50 USD, c’est Noel Eric lui donne 2 USD. On espère qu’il a pu les garder lui-même.
On a hâte d’offrir notre cadeau à Fleurette et c’est avec un camion déguisé en cerf qu’on part vers le parc national Cotopaxi.
Cotopaxi est un Volcan et on peut faire l’ascension qui dure 2 à 3 jours. Pour une fois je suis contente que nous n’avons pas le temps  En contre parti on pourra dormir dans un camping et demain monter en voiture jusqu’à 4600m et après il faut quelques heures de marches pour arriver au glacier. À partir de là un guide de haute montagne est obligatoire.
Au visitor center la dame nous apprend qu’il est possible de dormir au parking qui se trouve à 4600m. Ces mots ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd, les yeux d’Éric commencent à briller. On dort à 4600m un nouveau record car aux États-Unis nous sommes montés à 4247m avec Fleurette.
La route est un peu caillouteuse mais on a vu pire. Ça doit aller. Selon la dame il faut 40 min pour monter. Tout va bien jusqu’à 4400m. Fleurette certainement mécontente de son déguisement refuse de monter la côte et dérape. Eric essaie plusieurs fois mais on n’arrive pas.
Déçus on décide de dormir dans le virage juste en-dessous. Demain on fera 200m de plus à pied. L’endroit est quand même joli et on prépare nos sacs à dos pour demain. Un gardien du site vient nous voir pour nous dire qu’on ne peut pas rester là cette nuit. Il va falloir redescendre au camping. Ce n’est pas vrai ! La grande déception surtout pour Eric qui était tellement content de dormir à cette altitude. Le camping se trouve à 3800m ce n’est pas pareil.
C’est à contre cœur qu’on redescend les 600m jusqu’au camping. On espère qu’il y a une navette pour nous amener là-haut demain matin. Mais non rien n’est prévu ce qui fait qu’on doit remonter demain le plus haut possible, laisser Fleurette certainement au même endroit que tout à l’heure et faire le reste à pied jusqu’à 5200 m
Aucune idée comment nos corps vont réagir face à cette altitude.
En tout cas le four réagi mal. Eric essaie de faire un gâteau mais le four s’éteint toutes les 3 minutes il est donc obligé de rester devant pour le rallumer . Le résultat est quand même très bon. Ce sera notre gouter pour demain à la montagne.



16
Dec

Parc National COTOPAXI

Réveil à 5h30, il faut se lever tôt pour faire la montagne  En France en tout cas car ici pas un chat. On hésitait à faire le stop pour monter jusqu’au parking, heureusement on a pris Fleurette car on est seuls sur la route. Déjà dans la voiture je commence à avoir des vertiges, ça m’inquiète ce n’est pas bon signe. Pourtant hier à cette altitude je n’avais rien tandis qu’Éric avait la tête qui tournait. Va comprendre.
On essaie encore une fois de monter la côte maudite, ce n’est pas la peine on se gare au même endroit qu’hier à 4371m
D’ici il va falloir faire 500m jusqu’au refuge et 350m de plus pour arriver au glacier. Il fait frais mon bonnet acheté avant-hier tombe à pic.
On s’est promis de monter doucement, ce n’est pas la vitesse qui compte mais l’altitude finale.
Très vite je sens que ça ne va pas. Les vertiges s’accentuent et en plus je commence à avoir des nausées. Je peste intérieurement, pour une fois que j’étais vraiment motivée…
Je me mets pour objectif le refuge, je pourrais y rester pendant qu’Éric continuera seul. Il est en pleine forme et je le ralenti énormément. Le petit déjeuner finit parterre et je dois m’arrêter souvent. Ce n’est pas le souffle mais un mal-être que je compare à une bonne gastro.
J’arrive quand même de temps en temps à lever la tête pour contempler la vue extraordinaire. Si c’est à moi je resterai là parterre à regarder le paysage.
Après un peu moins de 3 heures de marche on voit le refuge José Rivas. Eric est d’une patience remarquable, sans lui je n’aurais pas pu arriver jusqu’ici. Je réussi quand même à vomir juste avant l’arrivé à l’abri des regards. De toute façon on n’a pas croisé grand monde.
Le refuge se trouve à 4864m un record personnel pour tous les deux. (plus haut que le Mont Blanc)
Le gardien nous conseille un thé coca (thé fait avec des feuilles de coca). Mis à part le fait que ce soit chaud (je n’arrête pas de grelotter) ça ne me fait pas grand-chose. J’ai froid et on ressort se mettre au soleil pour se réchauffer.
Je veux vraiment qu’Eric monte au moins jusqu’a 5000m. Je sais qu’il en a très envie et je mens un peu en lui disant que je me sent mieux. Il part et je reste assis contre le mur au soleil.
Les minutes passent, je me sens de plus en plus mal, ça doit se voir car on me demande régulièrement si ça va. Deux filles viennent s’assoir à côté, elles me disent qu’il faut descendre. J’ai qu’une envie c’est de me coucher parterre et de dormir. Mais quand je ferme les yeux les nausées sont pires. Eric a dû se dépêcher car il revient rapidement. Il aurait pu continuer jusqu’à 5200m mais il s’est arrêté avant pour moi.
Il me force de partir de suite, je ne m’y sens pas capable. Je déteste d’être comme ça et en plus devant tout le monde. Je suis la seule à se sentir aussi mal. Tout le monde est en pleine forme autour de moi. Ce n’est pas juste.
Contrairement à la montée on descend tout droit dans les scories du volcan. Pour me motiver je répète en permanence en haute voix « tu dois descendre » .
On voit Fleurette au loin ça aide.
Un petit arrêt de plus pour sortir le thé coca et ça y est on est descendu jusqu’à Fleurette. C’est encore trop haut, le mal persiste, il faut descendre davantage. On décide de dormir au même endroit que hier même s’il fait encore relativement tôt, il est 13h. Il va falloir récupérer, Eric aussi est fatigué et commence à avoir mal à la tête (ce n’est pas trop tôt ! )
Une petite sieste de 30 min s’impose. Je me sens mieux, plus de nausées juste mal à la tête, on mange un peu et petit à petit la force revient.
Je m’en veux tellement de ne pas être arrivée au glacier et surtout d’avoir empêché Eric d’y arriver.
Bon on sait au moins que l’ascension d’Everest n’est pas pour moi  Je me console en me disant que 4864m n’est pas mal et qui sait avec un peu plus de acclimatation j’arriverai aussi à 5000m un de ces jours. Ce ne sont pas des volcans qui manquent ici.



18
Dec

Baños de Agua Santa

Au réveil on a toujours mal à la tête décidément il faut descendre bien en dessous de 3800m. On a prévu d’aller à Baños aujourd’hui qui se trouve à 1800m, ça tombe bien. Il fait 8°C dans le camion et on allume le chauffage, dehors il fait 4°C. Je comprends cela vous fait bien rigoler mais pour nous il fait très froid !
D’abord on s’arrête à l’entrée du parc pour mettre le site à jour, ça fait deux jours qui vous n’aviez pas de nos nouvelles  

Sur la route de Quito à Baños

Baños se trouve à deux heures de route, c’est un petit village connu pour ses thermes et la Ruta de las Cascadas. L’autre jour Maxime nous a indiqué un camping, nous savons donc déjà où dormir ce soir.
La première chose qu’on fait c’est donc aller à ce camping, il est facile à trouver mais se trouve sur une pente avec un tout petit portail et pas de jardin. Impossible de s’y garer. C’est vrai que Maxime voyage en stop mais bon il était quand même assis dans Fleurette quand il nous a conseillé cet endroit
Maps.me me nous donne une autre adresse, c’est encore plus compliqué que le premier. C’est le guide du routard qui nous donne la solution, un camping à 17km de Baños.
On va d’abord visiter le centre-ville et surtout trouver une laverie. Hier j’ai dû mettre des chaussettes à Eric !!
On a 12kg de linge sale, pour être plus précis 53 pièces. C’est assez gênant de voir quelqu’un compter ton linge pièce par pièce devant toi. Il est 13h on peut revenir à 17h.
On mange un bout, visitons les thermes de l’extérieur, on se balade dans les rues, faisons quelques courses et à 15h nous sommes de retour devant Fleurette. Il nous reste 2h, trop court pour aller au camping ou visiter un site plus loin. Du coup on envoi des mails au transitaire pour se renseigner sur le retour. Eh oui il faut y penser. Fleurette doit partir fin février pour pouvoir la récupérer fin Mars en Belgique. Tout ça se calcule et on espère pouvoir faire en sorte que tout s’emboite bien. Qu’est qu’on fera pendant que Fleurette se paie des vacances en bateau ? Commençons d’abord par réserver le bateau car les prochains 2 mois dépendent de cette date.

Un petit tour de Baños de Agua Santa

Quand je retourne récupérer le linge à 17h la dame m’explique que ce n’est pas sec. On a aussi donné les draps et si je comprends bien ils sont en train de sécher au soleil. Il faut 1h30 de plus. Je leur dis qu’on reviendra demain matin, ça fait râler on aurait déjà pu partir d’ici il y a 2h.
Notre camping du Routard s’appelle Pequeño Paraiso et c’est effectivement un petit paradis. Eric doit manœuvrer un peu pour que Fleurette rentre mais l’accueil est chaleureux on y est de suite à l’aise. Pendant que je récupère un drap propre dans la soute une fille d’environ 8 ans arrive en courant et me lance plein d’espoir; soy Francesa, hablas Francés ? Je réponds ; soy Holandesa, hablo Francés un poquito. Quand je vois son visage déçu je lui dis vite que je parle Français. Elle est plus que contente et me pose plein de questions. Loua est de Tarbes et est arrivée ici il y a 2 mois pour rendre visite à son père Argentin qui tient ce camping. En tout elle reste 3 mois et ça lui plait beaucoup. N’empêche qu’elle guète les touristes Français pour pouvoir parler Français. Pourtant elle parle très bien l’Espagnol qu’elle a appris en seulement 2 mois.
On passe une heure avec elle, son demi-frère et les deux chiens. Bref on est en famille.
La nuit tombe et chacun rentre de son côté pour manger.
Eric continue ses recherches pour trouver un Volcan à plus de 5000m accessible pour nous. Il ne lâche pas l’affaire...



19
Dec

Parc National du Chimborazo

Pas d’impératif aujourd’hui. On se réveille tranquillement et profite un bon moment du wifi. Avant d’aller chercher le linge nous allons visiter el Paillon del Diablo c’est juste à côté. On a un peu de mal à trouver l’entrée et demande le chemin à une femme âgée qui pousse une brouette avec une bouteille de gaz. Selon elle c’est vers où elle habite. Eric lui propose alors son aide avec la brouette elle accepte avec grand plaisir. Une fois arrivés devant sa maison elle nous dit que c’est tout droit malgré le panneau propriété privée.
On y va, c’est vrai que le chemin abouti sur le cours d’eau mais du mauvais côté. En face un homme nous fait de grands signes qu’il faut faire le tour. On rebrousse chemin.
On fait le tour et effectivement cette fois on passe devant un kiosque où on doit payer 2 USD. C’est plus logique. Le chemin sécurisé nous amène vers un spectacle diabolique (le nom est bien choisi) En contre bas un énorme trou avec un courant mouvementé. C’est très impressionnant. On poursuit le chemin sur des ponts suspendus. Eric n’oubliera pas cette partie il y a laissé 10 ans de sa vie  Chacun ses faiblesses.

Paillon del Diablo

On retourne à Baños pour récupérer le linge, en arrivant le magasin est fermé. Pourtant je lui ai bien dit qu’on revenait ce matin. Je demande à la pharmacie à côté, elle doit ouvrir à midi. Il est 11h10 ça va. Heureusement nous ne nous sommes pas pointés à 9h du matin.
Comme hier on profite du temps pour planifier la suite du voyage. Nous avons reçu des réponses des transitaires. Deux dates nous ont été proposées. 23 février ou 7 mars. On le tourne dans tous les sens mais le 23 est trop tôt pour nous car ça veut dire qu’on doit laisser Fleurette le 20 février au port et survoler la Bolivie qui était un des points clés de notre voyage. Le 7 mars nous arrangera, dans ce cas le bateau arrivera à Anvers le 5 ou 6 avril et nous reprenons le travail le 3. Ce n’est pas bon, on réfléchit encore.
A 11h50 le rideau du magasin se lève, on va pouvoir récupérer le linge. Elle m’explique les draps ne rentraient pas dans la machine elle a dû les laver à la main, c’est pour cela que ça prenait plus de temps. Dans ma tête je voyais la pauvre se battre avec notre housse de couette de 200x220, je donne 1$ de plus que prévu. Surprise, elle me rend la pièce. J’explique c’est pour le lavage à la main et j’ai eu droit à plusieurs mercis. Je la laisse avec un bon sentiment.
On va où maintenant ? Eric a cherché toute la soirée sur internet, et nous a concocté une ballade mais il ne sait pas trop comment le présenter. Écoutez bien : Ma chérie j’ai trouvé un Volcan à 6310m pas loin d’ici. C’est un peu comme hier il n’y a pas beaucoup de marche. Peut-être tu t’es acclimatée maintenant ? Je fais ça uniquement pour toi, moi je m’en fiche c’est pour que tu arrives à 5000m. Traduction : J’ai envie de faire une autre rando à 5000m et ce sera bien que tu viennes.
Inutile de vous dire que je ne saute pas de joie, peu désireuse de revivre la même chose. En même temps je n’ai pas oublié la vue magnifique. On tente si ça ne va pas on redescend de suite. C’est promis.
On prend la Panaméricaine jusqu’à Riobamba, entre temps on passe un col à 3700m. A 16h on arrive au visitor center à 4373m. Nous ne sommes pas déçus qu’est-ce que c’est beau. Il fait un temps magnifique avec beaucoup de vent. C’est en fait exactement comme on imagine ses endroits. On va s’inscrire au visitor center, on a droit à un beau tampon sur le passeport.

Montée au parc du volcan Chimborazo

Le parking sera notre camping pour cette nuit. Pas raisonnable de continuer jusqu’au refuge qui se trouve à 4850m. On fera petit à petit.
J’ai mal à la tête, Eric aussi d’ailleurs. Pour l’instant pas de nausées c’est déjà ça.
Eric vient de me dire qu’il y a une fille qui n’arrête pas de pleurer au bord de la route, on va les voir. Ce sont deux jeunes de Lettonie qui parlent Anglais. Ils ont laissé leurs sacs à dos dans le visitor center sous surveillance pendant la montée. Au retour leur Ipad avait disparu. Selon eux il aurait été volé par les gardiens, difficile à prouver. La fille pleure toujours, elle explique qu’ils ont travaillé beaucoup pour se payer ce voyage, qu’ils sont sur un budget serré. Perdre cet Ipad est un coup dur. On comprend et Eric essaie d’en savoir plus auprès du gardien même si on sait d’avance que ça ne sert à rien. Malheureusement on ne peut rien faire pour eux et on les laisse attendre le bus.
Pendant ce temps on contemple la vue et les vigognes qui se trouvent un peu partout. C’est un animal qui ressemble beaucoup à un lama mais en plus petit.
On sent bien que nous sommes vite essoufflés, le moindre effort devient difficile. Espérons que demain ça ira mieux et qu’on arrive à monter davantage. En tout cas je resterai sans problème une journée ici. On ne se lasse pas de la vue.

Notre camping pour la nuit à 4371m




20
Dec

Riobamba

Au réveil un épais brouillard entoure Fleurette, on ne voit pas 1m devant nous. Pas la peine de monter dans ces conditions. Je me cale encore un peu plus dans le lit bien chaud. De toute façon nous ne sommes pas pressés, la montée se fait surtout en voiture. J’ai un petit peu mal à la tête mais beaucoup moins que la dernière fois. Peut-être j’y arriverai cette fois-ci.
Le soleil commence par percer, plus d’excuse il faut se préparer.
Il est 8h quand on fait les 500m de dénivelé qui nous sépare du premier refuge avec Fleurette. Le but est de ne pas aller trop vite. Le soleil joue à cache-cache avec le brouillard. En une seconde le paysage s’ouvre à nous pour ensuite à nouveau disparaitre dans le brouillard. Le Volcan participe à ce jeu et on doit se dépêcher pour pouvoir le prendre en photo.
Cette fois ci la route n’est pas trop pentue et Fleurette arrive facilement à monter jusqu’au parking.
Nous sommes à 4850m, la même altitude que le refuge il y a 3 jours. Je ne me sens pas super bien mais je mets cela aussi un peu sur le fait que j’appréhende la montée. Eric n’arrête pas de dire « si tu ne te sens pas bien on repart ». Vous avez déjà dit à un enfant sur le parking d’Eurodisney que finalement vous rentrez à la maison ? Bref il va falloir y aller.
On commence doucement, très doucement et je sens que cette fois-ci tout va bien. Pas de nausées, même pas essoufflée, je commence à y prendre plaisir. En 45 min on arrive au deuxième refuge à 5000m. On mange un petit peu avant de faire les prochains 100m de dénivelé jusqu’à la lagune Condor Cocha. 5100m le record est battu ! Facile ! On n’en est pas peu fiers. Bon c’est sûr que côté physique on n’a pas fait trop d’effort, je suis juste contente d’être arrivée à cette altitude. Ça ouvre des perspectives pour la suite car en Bolivie on risque de passer bien au-dessus de 5000m.
Eric veut bien entendu monter encore un peu plus, un panneau nous dit que c’est interdit de passer au-delà sans guide. Il reste sur sa faim et c’est vrai qu’on aurait pu monter davantage.
Pour l’instant on doit se contenter avec notre victoire de ce jour, qui sait ce que les 2 prochains mois nous réservent. Petite anecdote : j’ai eu une motivation énorme pour arriver à 5000m. Eric m’a promis de se raser si j’y arrive  Ce soir il a du boulot !

Laguna Condor Cocha 5100m, macif du Chimborazo

Après la descente on s’arrête au premier refuge pour boire un bon chocolat chaud, on y rencontre une jeune Allemande qui est en Équateur depuis quelques mois et on discute un long moment avec elle. Le temps se gâte on a vraiment profité du bon créneau.
Il n’est même pas midi quand on reprend le chemin, c’était vite fait bien fait.
On roule pendant une heure avant de s’arrêter pour manger. Tout d’un coup on est très fatigué. L’altitude doit y être pour quelque chose. On traine pendant quelques heures sur un parking. Manger, mise à jour du site, appeler en France, chercher un autre Volcan ( )
Nous n’avons pas trop envie de rouler plus aujourd’hui et on se gare pour la nuit dans une station-service à Riobamba qui se trouve tout de même à 3000m d’altitude.
Tout ce qu’on sait c’est qu’on veut être le 24 au soir à Cuenca un peu plus au sud pour assister à la procession de Noel. Il nous reste quelques jours jusqu’à là, il va falloir trouver des endroits à visiter. Un parc pas loin de Cuenca ne nous semble pas mal. À vérifier.

A 18h30 pétante Eric tombe la barbe. J’ai gagné le pari



21
Dec

Cuenca

Après réflexion nous avons décidé de passer quelques jours à Cuenca, et pas aller au parc à côté.
La ville se trouve « que » à environ 250 km, mais puisqu’il y aura beaucoup de montagnes on en aura pour la journée.
Nous passons je ne sais pas combien de cols, en moyenne nous sommes à 3000m d’altitude. Il y a du soleil mais aussi du brouillard, de la bonne route mais aussi plein de trous. Bref une journée de transition.

Sur la route de Cuenca

Il est 16h quand on arrive au parking relevé sur l’application Ioverlander. Cette application nous a été conseillé par les Suisses rencontrés il y a une semaine. C’est un peu la bible de ceux qui voyagent en Amérique de Sud. On y trouve les endroits pour dormir avec des commentaires, où on peut trouver du gaz et plein d’informations utile sur tout ce qui touche aux voyageurs.
Nous voilà donc devant un parking fortement conseillé par plusieurs voyageurs. Eric sort se renseigner, j’attends pendant au moins 20min.
Il a dû négocier, le gardien demandait d’abord 20 USD mais finalement il nous laisse rester pour 10USD. Je trouve ça bizarre, le prix indiqué était de 7USD la nuit, il y a un bar pas loin avec des toilettes et le Wifi. Nous ne sommes pas au bon endroit c’est sûr. Pourtant il semble que c’est bien ici.
On comprend vite que le bar ainsi que le parking ont changé tout récemment de propriétaire et qu’ils sont en train de tout refaire. Pas de chance ou peut-être justement si. Le gardien s’avère super gentil et nous sommes bien accueilli par lui-même ainsi que le patron. Ils nous disent bien que le portail fermera à 21h le soir. A partir de 21h nous serons seuls et enfermés jusqu’à demain matin 7h30. Ce n’est pas gênant, on sera bien rentré avant 21h ce soir. Seul bémol on avait prévu de rester jusqu’au 26 Déc., certainement le parking sera fermé pendant Noel. On va devoir changer l’endroit demain.
Ce soir on fait un repérage de la ville qui a l’air super sympa. On se trouve à même pas 10 min du centre-ville. Depuis le temps que j’en ai envie, je prends un rendez-vous chez le coiffeur pour demain matin. Ça ne va pas être une mince affaire d’expliquer en Espagnol ce que je veux, surtout qu’Eric ne viendra pas avec moi.

Visite rapide de Cuenca

Quand on revient au parking on remarque qu’il est assez facile par endroit de sauter la clôture. Peut-être on peut leur proposer de rester à Noel, on a qu’à sortir et rentrer par là. Fleurette ne bougera pas de toute façon, si besoin on prendra un taxi.
Le jeune gardien sympathique ne peut pas prendre la décision mais promet d’en parler à son patron. Plus tard dans la soirée il vient chercher Eric, le patron vient d’arriver.
Celui-ci va réfléchir à une solution et reviendra demain matin pour en discuter. Il est possible qu’on aura une double de clé.  Encore une belle preuve de la serviabilité des gens d’ici.



22
Dec

Cuenca

On se réveille avec des chants de Noël  C’est comme ils ont mis des dizaines d’enfants dans le camion même. Bon, il y a pire comme réveil. On se trouve à côté d’une école qui fête la Navidad avant de partir en vacances.

Cérémonie de fin d'école

J’ai rendez-vous chez le coiffeur à 9h, c’est à 20 bonnes minutes de marche. En arrivant il y deux personnes devant moi. J’ai l’impression que les rendez-vous ne valent pas grand-chose et je m’apprête à attendre longtemps. Heureusement je me suis préparée, j’ai pris un livre avec moi. Je l’ai acheté hier dans un magasin avec des livres d’occasion en Anglais. Il est également possible d’échanger tes livres contre d’autres.
Je me plonge dans mon livre, de toute façon je ne comprends pas grand choses de ce qu’il se dit autour de moi. Ça parle trop vite. C’est mon tour à 10h15. J’arrive à expliquer ce que je veux plus ou moins en tout cas je crois. Elle me répond par un monologue d’une minute et me demande si ça me va. Je réponds par un « faites comme vous voulez ». Ca lui convient et c’est parti pour 4h ! de coiffure. Pendant ce temps Eric se balade seul en ville, il vient me faire un coucou quand j’ai la tête dans le papier alu
Je lui fais comprendre que j’aurais pour un bon moment. En observant les coiffeuses et les clients je me rends compte qu’ils ne lavent pas les cheveux ici. Tout le monde est coiffé comme ça.
Ce qui me concerne elles sont obligés car je viens de faire une couleur il faut bien rincer. En 4h je suis la seule à être passé au bac.
Elles ont mis du temps mais je suis contente du résultat. Finalement j’ai bien fait de lui dire « comme vous voulez » .
Le prix : 70 USD ce n’est pas donné, un peu moins cher qu’en France mais pas de beaucoup.
Eric m’a rejoint, on se promène en peu en ville et mange un bout avant de retourner à Fleurette.

Promenade dans les rue de Cuenca

Le Parking se trouve juste à côté d’un parc et je me vois bien allongée dans l’herbe avec mon livre.
Eric n’a pas encore vu le patron pour la clé, depuis ce matin il hésite sur la sécurité du parking pendant la fermeture de Noel. Je ne vois pas pourquoi mais si un de nous ne se sent pas en sécurité on bouge. On bouge ok mais vers où ? Tout sera fermé pendant Noel. On évoque plusieurs endroits sans prendre une décision. De toute façon aujourd’hui on reste encore ici et je pars avec mon livre direction du parc.
J’ai lu à peine 2 pages quand je vois Eric arriver avec une dame, deux enfants et un tout petit chien. Qui c’est ? Ils parlent Français. La dame a vu Fleurette et est venu taper sur la porte. Ils sont aussi en camping-car mais garé un peu plus loin dans un des endroits évoqués par nous tout à l’heure. Cette famille de 4 parcourt le monde depuis plusieurs années. D’abord l’Asie et maintenant depuis un ans et demie l’Amérique de Sud. Pas de date de retour prévu. Les enfants de 7 et 11 ans sont scolarisé dans le camping-car. Le rêve quoi. Vous comprenez bien que les prochaines heures passent vite tellement on a des choses à se dire car eux montent jusqu’au Canada et nous descendons dans le Sud. On fait aussi connaissance avec leur petite chienne de 3 mois qu’ils ont adopté au Pérou. Elle était malade et ils l’ont sauvé et gardée. Ca ne peuvent qu’être des gens bien 
On décide donc de déménager demain et de les retrouver sur l’autre parking en fin d’aprèm. D’abord on visitera Gualaceo, un village folklorique pas loin d’ici.



23
Dec

Cuenca

Réveil à 9h15 ce qui me concerne, ça fait longtemps que ça ne m’est pas arrivé. Je trouve Eric dans le salon ( ) avec l’ordi.
Au programme la visite du village folklorique chaudement conseillé par la coiffeuse hier.
Il se trouve à 45 min, ça se fait facilement dans la journée. À l’arrivée on ne voit rien de folklorique, le village n’est même pas « joli ». On se gare à côté d’un marché couvert. C’est en fait une halle où on peut manger plusieurs plats différents. Ce qui donne envie à Eric sont des cochons grillés, vu la propreté des lieux je ne suis pas emballée.
Eric mange donc tout seul sa petite assiette il a l’air de se régaler tant mieux.
Faut bien qu’on trouve ce côté folklorique, on a beau se balader pendant un petit moment on ne voit rien d’extraordinaire si ce n’est pas l’église joliment décoré pour Noel.
Déçu on repart vers Cuenca. Nous avons prévu de retrouver Patricia, José, Baptiste, Laura et leur petit chien Moyo dans leur parking. Ils se sont garés à côté de la rivière, on voit les deux camping-cars de loin. Deux ? Oui depuis quelques mois ils voyagent avec Jacques et Christine des retraités bien en forme qui ont déjà fait le tour du monde. Jacques Gillon Xphotographer chez Fuji (http://gillon.jacques.free.fr/) c'est fait connaitre par ces films de faune sous-marine dans les années 80. Encore un couple qui n’a pas de date de retour. Ça commence sincèrement à nous énerver . En tout cas on passe une bonne soirée assis à l’ombre du camion à se raconter nos histoires. Nous sommes des débutants à côté d’eux et on apprend plein de choses. Jacques nous laisse sa carte routière de Pérou, c’est super sympa.
Demain on compte visiter la parade en ville, c’est pour ça que nous sommes venus à Cuenca.
On vous souhaite un joyeux Noel, profitez bien de la famille, on ne va pas vous mentir ça manque quand même un peu 



24
Dec

Cuenca

Ça change de se réveiller avec des voisins à côté  C’est sympa surtout pendant les fêtes.
Patricia propose de faire un apéro dinatoire ce soir en guise de repas de Noël. C’est une bonne idée, tout le monde amènera quelque chose.
On part tous ensemble dans le centre-ville pour voir les festivités. Notre nouveau « camping » est un peu plus loin de la ville que l’ancien. C’est une belle ballade, la pauvre Moyo est vite fatiguée, c’est encore un petit bébé avec ses 3 mois. Pas difficile de lui trouver des volontaires pour la porter . Eric se trouve une nouvelle copine en Laura, ces deux-là ne se lâchent plus !
Jacques nous guide vers le marché pour pouvoir faire nos emplettes pour ce soir, il va nous concocter une bouteille de Pisco et des crevettes. De notre côté nous n’avons aucune idée pour l’instant, le marché nous aidera à trouver quelque chose.
Il y a du monde en ville mais ce n’est pas une ambiance de Noël, malgré les nombreux enfants déguisés en Papa ou Maman Noël, ça ressemble plus à un Carnaval . Aujourd’hui c’est « El pase del Niño » (La promenade de l’enfant) ce qui explique le nombre d’enfant dans les rues.
On finit par manger au marché tous ensemble avant de rentrer à nos « maisons » respectives. Avec Eric on n’a pas tout à fait trouvé notre bonheur en ville et on décide d’aller dans un grand supermarché pour compléter nos courses.
On récupère un sac à dos et nous repartons de nouveau à pied. En fin d’aprèm on retournera en ville pour assister à une messe, ça doit nous aider de ressentir d’avantage l’esprit de Noël
Le supermarché aide déjà un peu. On est comme des enfants dans un magasin de jouets . Il y a enfin du bon fromage, bon jambon et un choix énorme dans tout. C’est comme en France. Difficile de partir, on se lâche, on en profite pour acheter un petit cadeau à Baptiste, Laura et Moyo.
Le retour s’avère long avec le poids des courses et la chaleur. Une petite heure de repos en il est temps de repartir pour la messe. On ne peut pas dire qu’on ne marche pas aujourd’hui, et ce n’est pas que du plat !
Jacques et les enfants ne viennent pas, c’est donc à 5 qu’on refait le même chemin que ce matin. On arrive avec un peu de retard à la Cathédrale, elle est fermée. On nous a mal renseigné, aujourd’hui étant le 24 la messe n’est pas toutes les heures mais uniquement à 23h ce soir. Une déception mais pas pour longtemps, on voit que la parade qui a commencé ce matin n’est toujours pas finie. Pendant une bonne demie heure on assiste à un spectacle joli et bizarre. Encore une fois de plus on a l’impression de regarder une procession de carnaval. Des voitures décorées passent dans la rue, dessus souvent des enfants eux aussi déguisés. Le thème n’est pas très clair pour nous, il y a de tout. Parfois des camions entiers passent et en passant on jette des bonbons et même des fruits. On a eu droit à des mangues et des bananes ! Ça ne doit pas être terrible de recevoir un manque sur la tête .
Le carnaval se transforme en caravane du Tour de France !

El pase del Niño » (La promenade de l’enfant)

Il est temps pour nous de rentrer pour préparer notre apéro, un petit arrêt pour caresser un énorme Saint Bernard magnifique. Difficile d’y résister.
On met nos deux tables entre les camions et tout le monde amène à manger et à boire. Patricia rajoute son petit sapin de Noël allumé. Un petit chapeau pour tout le monde et le tour est joué ! Qu’est-ce qu’on est bien. Malgré l’air frais on passe un super moment tous ensemble. Merci Patricia d’avoir frappé à notre porte il y a deux jours (et de nous avoir donné des livres et des films) .

La soirée de Noel

On se couche bien après minuit la soirée était très réussie !



Fin de l'Equateur